Qui ne tente rien n'a rien [Sheela & Odéon]

La jument isabelle observait le Col du Fou. Ce long couloir étroit entouré de pics acérés qui menait au territoire de l'Ombre. Il fallait être un minimum fou pour vouloir se risquer à traverser le col. Ou bien il fallait en avoir l'absolue nécessitée. Un seul faux-pas et c'était la chute assurée. Sheela se posait des questions. À quoi ressemblait l'autre côté? Y avait-il, en ce moment même, un autre cheval qui, de l'autre côté, se posait les mêmes questions en observant le Col du Fou? La petite jument aurait bien aimé se rendre sur les terres de l'Ombre pour explorer le territoire, mais cette fois, sa volonté n'était pas assez forte. Malgré que sa petite et fine taille ainsi que son agilité aurait pu l'avantager lors de la traversée de ce long chemin étroit, l'isabelle ne comptait pas s'y risquer. Du moins, pas maintenant. Peut-être qu'un jour il lui faudrait traverser qui sait? En même temps, qui ne tente rien n'a rien...

Sheela s'ébroua et re-fixa son regard sur le col. Bien sûr que qui ne tente rien n'a rien, mais il faut quand même avoir un peu de bon sens et réfléchir avant d'agir. En ce moment, la jument isabelle avait réfléchi et avait conclu qu'aujourd'hui n'était pas le moment propice à traverser. En effet, le vent soufflait. Il souffalit beaucoup trop fort. Le vent serait sans doute encore plus fort une fois rendu sur le col. Ce serait être complétement fou de traverser à ce moment même. Aujourd'hui, le vent serait mortel pour quiquonque emprunterait le chemin. Les pensées de la membre du clan de glace divagua vers les piques qui bordaient l'étroit passage. Y avait-il de nombreux chevaux ou autres animaux qui y avaient laissé leur précieuse vie? Certains y ont-ils tenté le suicide?

La petite isabelle chassa ces pensées sinistres de son esprit. Pourquoi ces pensées si morbides par un temps de réjouissance? La nouvelle année venait à peine de débuter. Mieux valait la commencer sur le bon pied. Mais même si la jument remettait son masque de bonne humeur, une mauvaise rencontre pourrait le lui faire perdre rapidement et le changer pour un masque de haine, de colère ou bien encore.

Le col du fou... quelle folle idée ai-je encore eu là que de vouloir m'y rendre. Pourtant et à l'encontre du vent je garde un pas assuré, couvrant rapidement ou presque le terrain. Il est vraiment fort ce vent que les pics rocheux canalisent directement sur les pauvres créatures en contre-bas. Ces créatures dont je fais actuellement partie. Un antérieur, un postérieur, un antérieur et encore un postérieur... Ce n'est pas difficile de marcher, c'est même très simple, cependant la caillasse glissante sous mes pieds me ralentit. Je dérape, trébuche quelque peu sur certaine pierre plus sombres qui se fondent parmi tant d'autres. Je vais bien finir par perdre un os sur cette côte du diable. Pas étonnant que celle-ci conduise aux terres du clan de l'Ombre.
Ma respiration s'accélère à mesure que je gravis cette colline qui me mènera à un endroit plus stable. En effet, je sais qu'en contre-haut se trouve une zone plus plate qui conduit directement à une traversée des pics. C'est cette route qui permet aux chevaux de regagner le territoire de l'Ombre et c'est cette route que je vais emprunter. J'aurais pu la prendre plus bas, directement au bas de la colline mais il faut croire que j'aime la difficulté et c’est pourquoi je me suis attaqué au versant le plus hostile qu'il me fût permis de trouver. Ce territoire est habité par mon père et je sais qu'il le sillonne de long en large à la recherche d'intrus et autres diverses créature qu'il pourrait embobiner. Sur ce versant je suis tranquille, je sais qu'il n'y risquerait pas sa vie. Non il tient trop à elle et à l'usage qu'il en fait...
Enfin, je franchis les derniers mètres de dénivelé et arrive sur ce que l'on pourrait qualifier d'être un plateau. Il est plus terreux que caillouteux ce qui représente pour moi un confort considérable. Je m'arrête un instant afin de reprendre mon souffle, observant les alentours balayé par le vent. Cet endroit est dangereux, de plus, mon père pourrait bien me surprendre. Mais qu'importe, je crois que je suis surtout venu dans cet objectif. Sa vie ou la mienne, il vient un moment ou il faut faire un choix. La tête haute et ma respiration de nouveau plate, je reprend le pas en direction des pics.

Toujours plongée dans ses réflexions, Sheela ne remarqua pas tout de suite le cheval qui gravissait la colline caillouteuse. Ce cheval gris escaladait le chemin peu sûr lentement, Il lui arrivait de déraper ou de trébucher, mais il ne renonçait pas. Le gris venait par ici. S'il voulait traverser jusqu'au territoire de l'Ombre, il fera la rencontre de la petite jument isabelle qui se tenait devant le passage, immobile.

Mais cela ne ce passera pas ainsi. Sheela perçut une présence et releva sa fine tête, cherchant cette présence du regard. Bientôt, elle put apercevoir la silhouette d'un cheval arrivant en haut de la colline. L'isabelle fixa son regard sur ce cheval, essayant de le détailler de loin. Il semblait être gris. Mais de loin, difficile de bien déterminer à quoi le cheval ressemblait. Sheela huma l'air. Un étalon. Il avait l'odeur du clan de Glace. C'était un des siens. La petite jument hennit en direction de l'autre pour signaler sa présence et alla d'un trot gracieux vers le nouveau venu.

La jument s'arrêta à quelques mètres de l'étalon et put le détailler plus amplement. Il était bel et bien gris et avait les crins noirs. Le cheval ne semblait pas munit d'une très grande force. Mais il vallait mieux se méfier des apparences, car elle-même, Sheela, semblait peu forte, mais lors des combats la jument était redoutable par sa très grande endurance, son agilité et sa petite taille. Sheela se dit de se méfier si jamais elle avait à combattre cet étalon. Il ne devait pas être du clan de Glace pour rien étant donné que les membres de ce clan étaient de redoutables combattants.

Je me stoppe sur l'audition d'un hennissement quand soudain je vois qu'un cheval me vient de front, probablement l'auteur de l'appel. Visiblement c'est une jument, je le remarque vite à sa simple allure. Aérienne, gracieuse. Un étalon ne m'aborderait pas ainsi. Ce n'est donc pas un danger et encore moins mon père. De toute façon, si cela avait été le cas il ne m'aurait pas prévenu. Pourquoi gâcher un si bel effet de surprise.
En revanche, l'écho de l'appel qui résonnait encore entre les pics rocheux ne me dictait rien de bon. Elle venait de signaler sa présence et par conséquence ma propre position.
Elle s'approche de moi et vient se planter là, à quelques mètres de ma personne. Me regardant comme si je me devais d'engager la conversation, comme si elle attendais quelque chose de moi.
Je ne reproche rien aux juments tout comme je ne reproche rien aux étalons de façon générale, cependant je dois admettre que certain individu me fendent les sabots.
Je peux être compréhensif, voire même patient mais j'estime que certains chevaux ne mérite nullement mon égard tout comme je ne mérite probablement pas le leur. De toute façon, je ne suis pas sociable, j'en suis conscient. Mes sentiments constituent à eux-seuls mon unique point faible.
Je n'ai ni peur de la souffrance, pas non plus peur des étalons, des loups ou de la mort.
Je n'ai pas de peur si ce n'est que de perdre un être cher, comme j'ai perdu ma mère.
Depuis, je m'efforce de ne construire aucune relation car je sais pertinemment que je vendrais ma propre vie pour sauver une personne que j'aime. Et ça, c'est une faiblesse.
Revenons en à cette jument, planter là.
Je la regarde un instant, sans broncher puis fidèle à moi-même je décide de reprendre ma route. Ne la fixant plus, je la contourne et reprend la direction des pics. Ce n'est que quelques mètres plus loin, sans pour autant ralentir le pas ou me retourner que je lui adresse la parole.

-" Vous ne devriez guère vous promener seule ici, demoiselle, une mauvaise rencontre arrive parfois très vite"

Le cheval se stoppa. Il la regarda quelques instant, puis continua sa route en contournant la jument. Non mais! L'une des choses qui énerve le plus Sheela est l'ignorance. Le fait d'être ignorée ainsi l'a fit bouillir de l'intérieur. Sa bonne humeur s'était envolée comme ça. Maintenant, c'était la colère qui avait prit place en elle. L'étalon qui venait de lui passer devant lui dit de loin de ne pas se promener seule en cet endroit, les mauvaises rencontres étaient si vites arrivées.

Pour qui se prend-il? La jument isabelle ne craignait rien. S'il lui fallait combattre, elle le ferait. D'un coup de hanche, Sheela se retourna et se dirigea d'un galop furieux, mais tout de même gracieux, vers celui qui avait osé l'importuner. Arrivée à la hauteur du gris, la jument continua son galop en tournant autour de lui. La jument lui adressa la parole d'un ton qui se voulait mettre en garde l'étalon.

«En effet, une mauvaise rencontre peut arriver si vite! Cela serait dommage que cette mauvaise rencontre soit ici présentement.»

Sheela avait prononcé ces paroles tout en fixant d'un regard emplit de haine l'équidé.

Je m'étais étrangement douté que la dites jument ne se contenterai pas de passer sa route. Ah ces juments, toujours faut-il qu'on leur jette des fleurs pour quelles soient satisfaites.
J'entend le galop furieux de la jument venant de mes arrière et me stoppe lorsque celle-ci me coupe la route, galopant autour de moi. Je regarde son manège, curieux d'en voir la suite quand elle se plante à nouveau devant moi, décidément ce devait être sa marque de fabrique: Se poser devant les gens.

-«En effet, une mauvaise rencontre peut arriver si vite! Cela serait dommage que cette mauvaise rencontre soit ici présentement.»

La haine dans son regard en dit à présent long vis-à-vis de ses insinuations. Décidément, le monde est fou et les chevaux se mettraient volontairement sur le chanfrein à la moindre broutille. Pourquoi diable faut-il toujours réagir avec colère et tant d'affront. Restant droit sur mes quatre pieds, je regarde la jument et repris d'un ton parfaitement neutre.

-" Tu sais ma grande, couper la route aux gens n'a jamais été une idée fantastique. Je ne sais pas d'ou tu viens, je ne sais pas non plus qui tu es cependant la réaction dont tu fais usages te dé-servira sans doute un jour. "

Je marque une brève pause pour regarder ma destination au loin puis repose mon regard sur la jument Isabelle.

-"Si tu veux te battre trouve-toi un autre cheval et si c'est uniquement du sang que tu veux alors pousses moi dans ce ravin, je n'essaierai même pas de t'en empêcher. La vie est futile, elle n'a aucune importance et n'est faite que de souffrance, alors pourquoi devrais-je m'y attacher."

Je marque une seconde pause avant d’enchaîner.

-" Maintenant, si tu veux bien te décaler "

L'étalon s'arrêta à son tour. Regardant la jument puis lui adressant la parole d'un ton neutre. Grande elle? Couper la route aux gens? Certe, mais seulement dans son cas. Normalement la jument se faisait assez calme, mais elle pouvait bien changer d'humeur rapidement selon la personne qui lui adressait la parole. Il se trouvait que ce cheval faisait partit des personnes qui la mettait en rage. Il en fallait bien un. Jusqu'à date, la jument n'avait fait que de bonnes et agréables rencontres, mais la chance tourne. L'autre équidé faisant face à Sheela regarda au loin. La jument tourna sa fine tête dans la direction où l'étalon regardait. Le Col du Fou? Décidément, ce cheval était fou. L'étalon lui radressa la parole. Supposant que la jument ne souhaitait que se battre pour le sang. Pitoyable! Jamais, au grand jamais la jument ne tuerait pour son simple plaisir. Seulement si c'était en cas d'extrême urgence.

«Me battre simplement pour du sang? Tu me prends pour qui? Et désolé de te dire ça mais la vie n'est pas aussi morbide que tu le décris. C'est juste que tu ne sais pas profiter des bonnes choses ou que tu es incapable d'en prendre d'un côté positif. Si tu veux tant mourir, fait le par toi-même, je ne t'aiderais pas à cette tâche!»

Un cas désespérant cet étalon...

«Simplement comme ça. Moi c'est Sheela, clan de Glace.»

«Me battre simplement pour du sang? Tu me prends pour qui? Et désolé de te dire ça mais la vie n'est pas aussi morbide que tu le décris. C'est juste que tu ne sais pas profiter des bonnes choses ou que tu es incapable d'en prendre d'un côté positif. Si tu veux tant mourir, fait le par toi-même, je ne t'aiderais pas à cette tâche!»

Elle s'arrête un instant avant de me faire pars de son prénom et de son clan. Le Clan de Glace, tiens donc.

Je garde un regard placide sur la jument.

-" Visiblement tu ne sais pas oh combien les chevaux peuvent prendre plaisir à tuer. Ce n'est pas ton cas et c'est tout à ton honneur. Cependant tu m'as mal compris, j'ai dis que je n’émettrais aucune résistance, non pas que je voulais mourir. "

Je marque une pose, mes crins balayés par une ravale de vent.

-" La vie est belle pour qui veut bien la voir ainsi. Tu es libre d'avoir ton idée à ce sujet tout comme je me suis fais la mienne. "

Je contourne une nouvelle fois la jument puisque visiblement elle est pas encline à me céder le passage d'elle même.

-" Enchanté Sheela, mon nom est Odéon et je suis du même clan que toi. " Dis-je en m'éloignant de nouveau en direction des pics.

Va-t-elle toléré que pour la seconde fois je ne prête aucune attention ou presque à sa personne? Elle m'est bien sympathique cette petite jument dans le fond, elle a du cran... elle ne se démonte pas. Peut-être un peu trop d'ailleurs mais personne n'est parfait, moi le premier.

-Ça te dis de faire intervenir le père d'Odéon dans mon prochain message?-

Ce cheval était décidément emplit de pensées négatives. Bien sûr que certains chevaux prennent plaisir à tuer, mais pas elle. Sheela n'était pas des leurs. Le gris contourna la petite jument avant de se présenter en tant qu'Odéon, du clan de Glace et continuer son chemin. Il allait vers les pics. Mais quelle idée folle lui avait traversé l'esprit pour tenter de traverser le col? L'isabelle souhaitant le savoir, rejoint Odéon et ajusta son pas au siens.

«Pourquoi vouloir passer le col du fou?»

Sheela était curieuse de savoir. Ça l'intriguait plus que tout. Il parait que très peu tente ce passage. Malgré que la jument ait du cran, elle n'oserait pas traverser le col aujourd'hui. Il ventait trop et se prendre une trop grosse bourrasque de vent venant sur le côté et un faux pas pouvait être fatal.C'est évident que la raison première était de se rendre sur les territoires de l'Ombre, car c'était le seul passage reliant les deux clans, mais quand même... Vouloir se risquer sur le col par un temps venteux dans le simple but de se rendre au clan de l'Ombre aujourd'hui était une idée folle.

«Simple conseil comme ça... À ta place je ne tenterais pas de traverser aujourd'hui. Il vente beaucoup trop fort!»

[ok, no problems! Smile

]

La jument me rejoint, ajustant son pas au mien. Je ne bronche pas, poursuivant ma route en écoutant vaguement ses paroles. Quelque chose m'intrigue, j'entend ses mots mais mon ouï se porte ailleurs. Et soudain, je m'arrête. Un bruit, il y a eu un bruit. Des caillasses qui s'écroule quelque peu, des glissements sur la roche... ce sont des pas, oui je suis sûr que c'est bien de cela qu'il s'agit. Je redresse mon encolure plus encore, fixe devant moi, dresse les oreilles. Le vent m'apporte enfin une odeur. Une odeur familière, presque trop familière. J'aimerai fuir à ce moment là mais je ne peux me le permettre. Alors je reste, j'attend. Rien en moi n'évoque la crainte si ce n'est ma raison qui me cris de partir.
Enfin, je le vois. Il approche cet étalon noir. Noir comme son être, comme son âme qui transparaît dans ses yeux. Il est grand, il est fort. Je me demande si quelqu'un eu déjà osé le défier sans n'eu a y laisser sa vie. Il s'approche d'un pas tranquille, confiant de sa prestance. Puis il s'arrête là, devant nous, nous regardant d'un air glacial. J'ai l'impression qu'il n'est pas surpris de me voir, je le vois dans ses yeux, il m'attendait.

-" Quel plaisir de te voir mon fils... et en si belle compagnie de sur-crois. " dit-il froidement avec un soupçon de sarcasme nullement dissimulé.

Instinctivement je me place devant la jument, faisant barrage entre lui et elle. Comme j'eu pu le faire lorsque j'étais plus jeune au devant de ma mère.

-" Ne t'approches pas d'elle " répondis-je tout aussi froidement que les propos dont il avait fait usage.

Odéon ne semblait pas écouter les propros de la jument, Sheela. Le cheval gris s'arrêta brusquement. Sheela fit de même avant de lui lancer un regard intrigué. L'étalon gris redressa son encolure et redressa les oreilles. Les fines oreilles de l'isabelle captèrent un bruit. Un bruit de pas. La petite jument fixa son regard devant elle. Un cheval noir approchait. Il avait la même odeur qu'Odéon. Peut-être étaient-ils de même famille? Sheela en fut confirmée lorsque l'étalon appela Odéon comme étant son fils et le disant accompagné de si belle compagnie. L'étalon noir dit ses paroles avec froideur et une pointe de sarcasme. Immédiatement, Odéon se plaça devant Sheela et avertissant son père de ne pas approcher. Sheela contourna le gris avant de faire face à l'étalon noir.

«Désolé le gris mais je ne suis pas une faible comme j'en ai l'air de paraitre.»

Dit-elle à Odéon avant de s'adresser au noir.

«Quant à vous, n'osez même pas me toucher ou même me frôler. Sinon, vous aurez affaire à moi! Je vous jure que ça risque de très mal aller!»

Et allez! Si ce cheval est comme ceux qui sous-estiment leur adversaires et se prennent un trop plein de confiance lors d'un combat, la partie serait facile. Mais mieux ne valait pas trop se fier à cela. Mieux valait s'adapter à la situation. Parfois les trops pleins de confiance peuvent êtres tout aussi redoutables. De toute façon, aucun combat n'était annoncé pour l'instant.

La jument me contourne tandis que mon père pose son regard placide sur elle. Écoutant ses mots.

-«Quant à vous, n'osez même pas me toucher ou même me frôler. Sinon, vous aurez affaire à moi! Je vous jure que ça risque de très mal aller!»

... Je savais pertinemment qu'elle venait de commettre une grave erreur, le défis... rien ne plait plus à mon père qu'un défi qu'on lui offre sur un plateau. Par ailleurs son vil sourire, à l'écoute des paroles de la jument, ne présage rien de bénéfique pour la suite. .
Je comprend qu'il ne soit pas d'usage de craindre un inconnu, mais une telle offense envers la personne de mon père est un véritable pas vers la mort. Une chance que ses mots eu étaient prononcé par une jument, il méprise "le sexe faible". Et je dois avouer, qu'actuellement et en contexte, cela m'arrange. Avec un peu de chance il ne va pas en tenir compte.

-" Comme elle est mignonne! Je suis content de voir que tu t'es trouvé un chien de garde. "

Il repose son regard sur la jument.

-" Et dis moi... tu grognes aussi? Tu vas chercher le petit bâton quand on te le lance. "

Je fais un pas vers lui.

-" Fiche lui la paix. Ma voix grave vint ainsi interrompre son interprétation théâtrale. Tes paroles sont vaines et je ne les ai que trop entendu. "

On se fichait d'elle, voilà ce que l'étalon faisait. Sheela coucha les oreilles dans son crins et fouetta l'air de sa queue. Ainsi on riait d'elle? On ne la prenait pas au sérieux? Mieux ne vaut pas prendre les avertissements de Sheela à la légère.

«Vous! Riez donc! Vous ne savez pas à qui vous avez affaire.»

Odéon prit alors la défense de l'isabelle. La prenait-on tant que cela pour une faible? Sheela avait beau être de petite taille, ce n'était pas une raison. Cette dernière se tourna vers le gris.

«Quant à toi, je suis capable de me défendre seule. Ce n'est pas parce que je suis petite que je ne peux pas me défendre!»

Ne pas se fier aux apparences comme on dit. Eh bien ces paroles s'accordaient parfaitement avec l'isabelle. Mieux valait la connaitre avant de la juger. Mais malheureusement, beaucoup ne prenait pas le temps de connaitre l'isabelle et jugeaient au premier regard. On la prenait trop pour faible et fragile, alors qu'elle était tout le contraire de cela.

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