Sometimes I Dreams... - Libre

[Je joue avec Lucky Light & Slayer Souls, venant avec qui vous voulez et sans demander^^ ]

C'était là. Là où elle l'avait rencontrée, là où elle l'avait vu, là où elle il avait commencer a tisser des liens très forts. Là où tout a commencé.

Ombre mouvante, fantôme d'une nuit, attendant. Un bruit, un bruit qu'elle aime tant, le bruit de sabots claquant sur la roche, le bruit d'un hennissement ou un souffle, quelque chose... Une présence. C'est tout ce qu'elle demande. De n'importe qui. N'importe qui, mais quelqu'un en particulier. Un cheval noir, se hélant avec la nuit, au regard où elle se noie si souvent... Et quand elle pense à lui, son coeur brûle et ses cendres se transforme en larmes. Car il n'y a pas un moment où elle ne pense pas a lui... Lui qui partage sa vie désormais. Mais en cette nuit, il n'occupe ces pensés qu'en partie car voila...

Rugissement. Et un bruit de branche cassé. Quelqu'un vient. Et ce n'est surement pas lui. Dommage. Mais elle sourit, accompagnée de l'autre animal. Slayer Souls, grand loup gris sanguinaire. Un renard, roux. Qui se cache, essayant de ne pas se faire remarquer. Mais c'est trop tard.

Le doux liquide pourpre s'écoula sur son poitrail. Il y en a encore au coin de ces lèvres. Ce goût cuivré lui brûlait les lèvres, mais elle ne pouvait s'en lasser. Il reprit possession de ces pensées. Elle ferme les yeux, se laissant bercer par les souvenirs qu'elle avait... Sa douce voix, ses yeux, tout. Fantôme, elle soupire. Où était t'il ?

Nuit douce, nuit belle. Nuit.

○Menace. Sous ses sabots noirs, les herbes hautes semblaient s'assécher, ne devenant que des végétaux clairs et cassants. Quel était ce démon si charmant et délicat qui venait, sans un bruit ni un souffle, troubler le banquet de ces deux chasseurs? Royal, tout simplement. Un de ces mâles à l'essence si rare et précieuse, un de ceux qui inspirent le respect et font naître l'effroi, tant par leur si persistante splendeur, que par la Folie ardente qui dévore leur prunelle. Lui faisait partie de ceux là. Ample dans ses foulées, il avançait cependant sans bruit, comme un spectre maléfique, voguant au-dessus d'une mer d'herbes balayée par le vent glacé du soir. Presque altier dans son manteau d'acajou, il dardait son regard avec une telle intensité qu'on aurait presque pu croire qu'il allait embraser l'Univers tout entier, comme s'il possédait le Feu, comme s'il avait été un Dieu. Tout son corps d'étalon transpiré la beauté criminelle, et ce surplus d'assurance qui s'émanait de lui ne pouvait que le rendre plus mystérieux et farouche. Il était un de ces Mâles sur lesquels on se retourne, par simple attirance physique, du moins. Et las, sinistre comme le glas, il s'approchait du duo barbouillé de sang écarlate et encore chaud. Puanteur de charogne qui le baignait pourtant de délices. Enfin, l'étalon Shikaku s'arrêta, dévisageant la jument claire de ses yeux sombres. Enjôleur et grave, il lui lança:

"Nous traquons les renards à présent?"

Il posa ensuite son regard sur le Wolf gris, ne cillant cependant pas.

Un brasier. Voila qu'est son coeur en cet instant. Un brasier alimenter par cette voix la hantant nuit et jour, un brasier qui la brûle mais la fait vivre, qui la tue mais est son âme. Un braiser noir aux flammes écarlates montant jusqu'à la nuit, flammes représentant ce poison qu'est cette addiction à la Mort, les cendres étant celui qui la hante, celui qui lui à voler son âme. Ce brasier ne s'éteint point, les flammes sont pourtant faibles et prêtes à être éteintes, mais cette petite étincelle le maintient en vie. Et ces cendres qui essaye d'éteindre cette étincelle pour tout faire écrouler ne cesse de lui parler. Quelques mots résonnant, quelques poésies inscrites à jamais dans son coeur, des mots qui ne faisaient qu'amplifier le souffle des cendres... Et ces mots ci, ce sont ceux qui ne partent jamais, jamais du coeur de ceux qui les ont entendus. Quelques mots jetés au vent, envolés, des compliments brouillons et des sentiments en pagaille, comment s'y retrouver ? Et cette voix de velours, lui pardonnera t'il cette... Bêtise ?

Une voix la sort de ses pensées. Un instant, elle crut le voir, drapé dans son manteau de nuit, lui et son regard si profond, lui, mais cette illusion se dissipa aussi vite qu'elle était apparût et à sa place se dresse les formes d'un étalon. Elle le détaille, puis affiche son sourire habituel. Elle jette un regard sur le renard et s'ébroue. Quand à Slayer, il se contente d'observer l'étalon et de répondre à la place de la jument.

-Nous n'avons pas chasser depuis un certain moment... Et le seul animal que nous avons trouver est ce... Renard.

Elle jette un regard noir à son deamon, et replonge involontairement dans ses pensées. Elle le voit encore, la regarder avec ses grands yeux acajous et lui prononçant ses mots... Et elle baisse les yeux, et observe sa large cicatrice sur son antérieur. Après quoi son attention revient sur l'étalon en face d'elle. Elle ne répond pas, et attend.

○Destruction. Il fallait à présent briser les règles, détruire les codes, pervertir l'éthique... Aller contre les conventions, se rebeller, se relever pour tout achever, pour tout ravager. Shikaku, jusqu'au fond de son âme. Corrompu, peut-être, par le Diable, lui avait vendu son âme et son coeur, lui avait perdu cette fine couche de raisonnable. Fou et dangereux, bientôt, le Spectre rencontrerait l'Ombre. Méthadone chassa pourtant toutes ces pensées, concentrant son attention sur l'étrange duo. Puissant dans son immobilité, il ne fixait plus que le Wolf, lisant sur son corps la puissance et la vigueur des Loups, des tueurs et des traîtres. Pourtant, il les savait des plus fidèles et des plus justes! Un sourire s'afficha sur ses lèvres, tandis que ses naseaux foncés se dilataient, aspirant les râlents âcres du sang. Et relevez-vous, âmes en peine. Nous n'avons essuyé qu'une défaite, la guerre n'est pas pour autant perdue. C'était un cri de révolte qui pulsait en lui, mais il le savait faux. Faire main-basse sur une telle terre ne représentait rien pour lui, il ne désirait rien d'autre qu'une vengeance suivit d'un grand brasier pour avoir l'insolence de s'y perdre. Soudain, son regard se planta dans celui de la jument. Comme un tueur ou un cambrioleur, il s'immiça dans les recoins de son esprit, telle une lame de fond, ne lui laissant pas le temps de se refermer. Il attaquait, mentalement, mais avec une finesse et une préstence des plus nobles. Son touché était doux et langoureux, comme une invitation, une proposition, une promesse...

'Me diriez-vous vos noms, oeuvres du Mal?'

○Chaos. Une vague, lame de fond ou tsunami, cela n'avait plus aucune importance. Tout venait de décliner, de se réduire à son rien premier, les saisons n'existaient plus, l'espace et le temps mouraient. Enfin. Un sourire carnassier passa alors sur les lèvres de l'étalon bai, alors qu'il dardait son regard flamboyant dans celui de la jument. Elle sombrait, peu à peu, dans un violent torrent de folie; cela, il le sentait. Il le sentait tout comme les frissons qui remontaient le long de son échine, secouant son solide corps de guerrier, que la plupart de ses "congénères" croyaient parfaitement valide. Abandonnes-toi, Créature, renonce à la fidélité et à la droiture, suis-moi, et jouons, tant que le temps s'arrête, pour qu'à la fin, tout redevienne comme avant... Invitation au désir, peut-être. Que parviendrait-il à tirer d'elle, de cette Lucky Light qui se mourait dans une folie des plus sombres. Impérial, il s'approcha, vif et farouche, et colla, dans un geste langoureux et audacieux, son chanfrein lisse et mat contre celui soyeux et tâché de sang de la jument.

"Seriez-vous, demoiselle du Mal, capable, au nom des Shikaku, de danser avec moi, et de vous abandonner au plus animal des désirs?"

Un éclair de défi brilla dans ses yeux. Très habilement dit, il n'en pensait pas moins. Aurait-elle le cran de se lancer dans une danse torride avec lui, et, qui sait, courrerait-elle le risque de se laisser aller au sentiment?

○Satisfaction. Souvent, il n'avait vécu que dans l'incertitude et la menace, obligé de garder ses muscles tendus à chaque seconde, de jour comme de nuit, car jamais il ne pouvait prévoir une attaque. Comment était-il parvenu au Territoire? Il n'en avait plus aucun souvenir, il savait juste les derniers combats, et ses rares rencontres avec l'Etalon Blanc, le Chef, le Meneur... Il avait été un des Favoris, un de ceux qu'on respectait et qu'on savait fort, un de ceux qu'on craignait. Mais entre-temps, un jeune poulain noir était arrivé, encore plus fort et plus fou; il était même parvenu à lui voler son corps, en quelque sorte... Il s'ébroua, ses crins noirs et bruns voilant ses grands yeux. Juste devant lui, Lucky Light semblait se perdre, ou plutôt, regnier une partie d'elle pour se rapprocher de lui. Il fit de même, oubliant jusqu'à son passé, se concentrant sur le moment présent.

"Alors sombrez, laissez-vous aller au sentiment..."

Sous-entendait-il autre chose qu'une simple danse? Musicien, magicien ou bien marabou, il se décalla subitement, arquant son col puissant et noble, ses naseaux chauds venant toucher son profond poitrail. Une danse qui serait menait par la passion, que vouloir de plus?

[Désolé du retard, je ne répondrai pas avant la fin de la semaine, j'ai trop de boulot, mais ne t'inquiète pas, je vais y répondre ^^]

Il l'a sentit. Juste derrière lui, se trouve celui qu'aime Lucky. Cet étalon noir, Cirius. Mais qu'il est en colère contre lui ! Colère, plutôt jalousie à vraie dire. Et cette jalousie lui empêche de donner raison à Lucky. Alors, il fait comme si de rien n'était, disant à la jument qu'il n'y avait qu'une biche perdue.

Elle c'était trompée, mais refuse d'y croire. Même si Slayer lui dit qu'il n'est pas là, elle doute. Un doute qui la tue, car c'est son deamon tout de même... Mais elle le croit, et ne refuse en rien le contact avec l'étalon. S'abandonnant, elle continue son piaffer lent, levant ses antérieurs en rythme, cadence légère et magique. C'était comme si des étoiles venait illuminer son regard, guidant sa danse triste mais joyeuse à la fois, comblant le trou dans son coeur. Danseuse, elle lance un regard à l'étalon, puis viens poser son regard sur Slayer. Finalement, elle relit ses mouvements, créant un piaffé plus harmonieux encore.