Blasphème
Nombre de messages : 267 Nom : Nala - Blapshème, Tara et Miracle Clan : Ombre - Solitaire - Soleil Date d'inscription : 22/01/2011
Fiche Personnages Points d'expérience: (46/200) Boutique et cadeaux: Particularités de vos persos:
| Sujet: Have to run | Libre Dim 18 Sep - 3:07 | |
| Have to run And run, then fight. Le soleil était perché au-dessus des nuages, observant sans un mouvement les terres qu'il illuminait de ses rayons brûlants. La belle saison s'effaçait lentement. Mais ce jour-là, il faisait étonnement chaud. Le ciel était d'un bleu éclatant, piqueté ça et là de masses blanches et cotonneuses, qui n'atténuaient en rien l'éclatante luminosité projetée par l'astre impotoyable. De temps à autres, une troupe d'oiseaux aux larges ailes passaient et repassaient, comme se demandant s'il était bien sage de quitter déjà leurs terres estivales alors qu'il y faisait encore si beau.
Blasphème secoua la tête. Ses lourds sabots provoquaient un grondement sourd sur le sol sec. Il empruntait d'un trot rapide le sentier ténu qui le mènerait aux Hautes Pierres. Solitaire, comme à son habitude, il alla à foulées amples, impassible masse noire sous le soleil de plomb. La lumière ambiante faisait briller son poil de jais, donnant l'irréelle impression qu'il était vêtu de satin. Sa longue crinière flottant au-dessus de son cou musclé, il gardait l'encolure légèrement rouée, les oreilles mobiles e tles sens aux aguets. Bientôt, il entra dans les stries ombragées annonçant l'entrée des Hautes Pierres. Autour de lui, le paysage était devenu escarpé, et de larges colonnes rocheuses se dressaient autour de la sente.
Gonflant les naseaux, il chercha la présence éventuelle d'un autre équidé, comme il était fréquent de croiser des étrangers plus ou moins fréquentables en ces terres accessibles à tous. Il était resté en dehors-des conflits, pour une raison ou pour une autre, mais craignait toutefois de rencontrer un rival. Il était d'huemeur plutôt ombrageuse ces dernires temps, furieux sourtout car il ne parvenat plus à définir ses propres sentiments. Il laissa échapper un grave soupir, pour lui seul. Sorrow Life... Ce nom l'obsédait depuis qu'il avait rencontré la jument sur le Pic surplombant la mer. Il revoyait sans cesse ces yeux froids, en lesquels il ne savait exactement ce qu'il avait décrypté... Il se sentat comme un enfant, un petit poulain découvrant les grandes peines de la vie. Impuissant.
Ses naseaux frémirent.
Prenant un virage pour contourner un massif amas de roches, il aperçu soudain quelque-chose, recroquevillé contre la paroi, juste au bord du chemin. Il ralentit et reprit un pas mesuré, les oreilles pointées vers l'avant, les yeux légèrement plissés et les naseaux pincés. Ca ne bougeait pas. C'était petit, bien petit comparé à lui. En s'approchant, il reconnut la silhouette velue d'un félin. Légèrement intrigué, il s'arrêta face à l'animal inerte. Il était vivant, car une respiration franche soulevait ses flancs, recouvert d'un pelage doré, moucheté de noir. C'était un bel animal, malgré qu'il ne soit pas un cheval. L'étalon noir, alors qu'il baissa la tête pour l'humer doucement, eut l'étrange impression d'avoir déjà croisé la route de cet être. Déconcerté, il resta immobile, tentant de se rappeler de quoi il s'agissait. Mais en vain. Rien ne lui revenait. Il rabattit les oreilles et poussa légèrement le félin du museau. Absence total de réaction. Il le frôla de la tête au bout de la queue, cherchant toujours à déterminer où leurs chemins avaient bien pu se croiser.
Un mouvement infime attira son attention. Une oreille tressaillit. Durant une fraction de seconde, les yeux du félin, qui s'étaient entrouvert, croisèrent les siens. Puis un feulement aigu vrilla les tympans de l'étalon, qui bondit en arrière, sentant les griffes du fauve passer à un souffle de ses naseaux. Aussitôt, ses oreilles disparurent dans sa tignasse noire, e til fit trois pas en arrière, tandis que la bête se redressait d'un bond, se ramassant sur elle-même sur le sol poussiéreux, les crocs découverts et les griffes crissant sur la pierre. comme elle ne semblait pas vouloir l'attaquer, Blapshème resta immobile, puis rceula encore et fit volte-face, gardant toutefois un oeil sur le félin. Rien. il restait applati au sol, le museau froncé et l'échine hérissée. Le grand cheval décida de rebrousser chemin et reprit le virage. Le félin disparut de osn champ de vision.
Pour une seconde.
Il sentit une masse s'abattre sur sa croupe, et une douleur aigu lui arracha un ronflement furieux. Il tourna la tête, apercevant le petit être aggrippé sur son dos, les griffes fichées dans sa peau épaisse, y traçant de fines griffures qui laissaient déjà échapper quelques filets de sang. La première réaction d el'étalon fut de ruer violemment. il sentit le félin se décrocher de sa chair, et l'aperçut du coin de l'oeil se faire catapulter plus loin. Sans demander son reste, Blapshème démarra d'un puissant galop et fila. Il ne craignait pas cet étrange inconnu, mais n'avait aucune envie de s'échiner à l'effrayer. La ruade devrait suffir, et il le sèmerait sans mal.
Il se trompait lourdement. Un léger cliquetis. Il tourna la tête, sans ralentir. Le fauve était juste là, courant à son niveau sur la paroi de pierre épaisse, suivant sans difficultés le rythme soutenu imposé par le guerrier. Blasphème gronda, les naseaux plissés et les yeux brûlants. L'autre lui répondit en un miaulement rauque. Le grand cheval manqua de trébucher sur une pierre saillante, ne voulant pas le quitter des yeux. Il détestait le petit jeu auquel s'adonnait le félin. Pensait-il vraiment réussir à épuiser Blasphème pour en faire sa proie ? Il espérait beaucoup. L'étalon accéléra puis s'arrêta soudain, freinant des quatre sabots et soulevant un nuage de poussière. Emporté dans son élan, le fauve le distança de quelques longueurs, puis se retourna et revint à la charge. blasphème hennit, piétina le sol, l'encolure secouée de haut en bas dans une tentative d'intimidation. L'autre l'ignora complètement et bondit, visant la large tête d el'étalon noir. Blasphème se cabra et cueillit le félin d'un coup de sabot qui l'envoya bouler entre les pierres. Il se laissa retomber sur ses pieds. Cela suffisait-il ? Visiblement non.
Le félin se releva, secoua son pelage poussiéreux et feula. puis il se mit à tourner autour du grand cheval, tout en mouvements furtifs et sournois. Blasphème ne le quittait pas de son regard froid, guettant la prochaine attaque. Mais le félin était rapide. prenant appui sur une roche en hauteur, il se laissa tomber sur l'encolure de l'étalon, s'accrochant à sa longue crinière, sifflant. Blasphème se cabra et rua en vain, sentant de nouveau les griffes du fauve pénétrer sa chair. Il se laissa tomber au sol et roula sur le dos, espérant écraser de son poids le grand chat. Mais celui-ci avait compris la manoeuvre, car il bbondit une fraction de seconde avant que ses pattes ne soient broyées sous l'encolure massive d el'étalon.
Blapshème se releva et frappa le sol du sabot. Le félin recula. un filet de bave coulait de ses babines. Enfin, il fit volte-face et s'enfuit. blasphème s'ébroua, projetant une myriade de goutelettes sanglantes autour de lui.
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