//FINISH// Entre deux (Premier post a Last Chance)

La jument allait mal, je le voyais. Pour la rassurer, je soufflai doucement sur son encolure pour lui envoyer un peu d'air chaud portant le réconfort. D'une voix douce, je lui chuchotai:

-Ca va aller, ça va aller... Je suis là, repose-toi...

Fermant les yeux avant de les rouvrir, j'enfermai les larmes silencieuses qui me montaient. Pourquoi étais-je si c*n, si fier de ma petite personne, au point de ne pas remarquer ce qui se passait autour de moi, de voir les personnes qui pouvaient avoir mal et pour lesquels je n'étais pas souvent là.

Elle sentait les forces lui revenir, et la tristesse de l'étalon. Elle détourna la tête, observant Origamy, qui se tient loin, la regardant avec de l’inquiétude dans les yeux. Elle lui sourit, hoche la tête et se retourne vers Last Chance. Elle n'a pas encore la force de se relever, mais de parler, oui... Elle lui dit :
"Ce n'est pas de ta faute, tu ne pouvais pas savoir."
Elle secoua sa crinière blanche, et essaye de se lever. Elle ne réussit pas, encore trop faible. C'est là qu'elle pense a ce que lui avait dit Origamy quand elle c'était évanouie : "Puisse tes forces dans tes souvenirs, reviens !" Et c'était a ce moment là qu'elle c'était réveillée. Elle chercha un beau souvenir, n'importe lequel... Mais aucun ne suffisait a la détendre. Elle regarde donc le ciel, et quand elle se relèvera, elle galopera, et tout ira mieux.

Rien. Pas un mot ne sortit de ma bouche aux mâchoires crispées. Pas un mouvement ne fit frémir mes muscles tendus. Pas un souffle ne vint agiter ma crinière claire. Seuls mes yeux avaient bougé et étaient désormais fixés sur ma droite. Ce mouvement, au ras du sol... Je ne l'aimais pas.

Mes naseaux s'ouvrirent bruyamment, aspirant l'air alentours pour capter une effluve. Mais le vent jouait contre moi.

Mes yeux captèrent alors un autre mouvement coulant et mes oreilles, qui se plaquèrent contre ma nuque, venaient de percevoir le bruit de pattes raclant le sol. Ce n'était pas un poney. Ce n'était pas un bel animal herbivore. Qu'était-ce? Je n'en avais aucune idée. Pivotant sur moi-même en direction des hautes herbes cachant l'ennemi invisible, je me préparai à tout. Avant de partir, je soufflai:

-Quel imbécile je fais...

Je savais que, si jamais une meute de loups ou d'animaux d'un genre égal arrivaient, et bien... Je serai impuissant à défendre la jument couchée.

Lorsque j'arrivai au buisson, j'entendis un feulement sauvage avant de voir une masse brune me sauter dessus.

Un Puma.

Voyant l'animal arriver, White se lève et hennit. Elle ne savait même pas comment elle a pu se lever, mais en tout cas, elle l'a fait. Elle plaque ses oreilles en arrière et se cabre. Elle est prête a combattre. Elle sourit a Last Chance, en disant :
"Je ne sais pas comment j'ai fais, mais je l'ai fais ! Et je suis prête a combattre !"
Elle observe le puma déboulé, et se précipite sur lui. Elle le mord, et lui lance des coups de sabots, en faisant attention a l'étalon. Le puma la griffe, mais cela ne fait couler qu'un mince fil de sang, rien de bien grave. Elle le mord de nouveau, avant de s'éloigner pour laisser faire un peu l'étalon, observant bien si il avait besoin d'elle. A la moindre alerte, elle reviendrai a la charge.

Je regardai la jument bondir. Lorsqu'elle s'écarta, je lui criai:

-Laisses-moi faire, va te mettre à l'abri!

Je me cabrai, le puma bondissant vers mon poitrail. Après avoir abattu mes antérieurs à quelques centimètres de lui, je fis la même chose plusieurs fois de suite avant de le pousser à fuir en tapant franchement dessus. L'animal, malgré ses coups de griffes désespérés et désespérants, ne parvint pas à me blesser méchamment à un endroit. Lorsqu'il fit demi-tour, le ventre à terre, je bondis derrière lui pour l'envoyer plus loin encore. Une fois qu'il fut bien parti, je m'arrêtai sur place, les muscles tendus. Je secouai la tête avant de retourner vers White Star, sans même m'inquiéter des éventuelles blessures parcourant mon corps.

Elle regarde l'étalon, que les blessures ne semblaient pas le déranger. Quand a elle, elle n'a qu'un mince filet de sang pourpre qui dégouline le long de son encolure, rien comparer a ce sang rouge écarlate qui coulait a sa blessure a la jambe. Elle dit a Last Chance :
"Je n'aime pas les bêtes sauvages. Surtout quand se sont des félins..."
Elle secoue a crinière, et avance jusqu'au bout du pic, là où on peux voir les vagues s’échouer sur des rochers. Elle soupire, puis écoute le silence, qui n'est pas si silencieux, car le mince bruit que fait les vagues le brise, mais pour elle, c'est quand même le silence.

Je secouai la tête, faisant voler des gouttes sombres et chaudes. D'autres coulèrent le long de mon chanfrein avec sa belle liste.

*Zut -.-" J'vais changer de couleur -.-" *

Je répondis juste, d'une voix de prétencieux hautain:

-C'est pour ça que je suis là: éloigner ce qui te déranges.

Et voilà, le dragueur arrive au grand galop. Satané moi! Et on ne se refait pas, hein? Non! Je poussai un profond soupir de calme alors que White avançait vers le bord de l'à-pic pour écouter le silence juste brisé par le sac et le resac de l'eau de mer contre les roches.

*Bon, inventaire des balafres... Sous le toupet, d'où viennent les gouttes... Poitrail, 2 griffures. Youpi -.-" Ensuite heu... 2-3 griffures sur le corps et... Ah, ça, c'est pas beau par contre...*

-Et me*de! Je suis levé des postérieurs aujourd'hui, c'est pas possible!

Une longue estafilade courait le long de mon encolure.

-Bon, comptons les cicatrices...

Et oui, encore une. Vive... Moi

Elle entend les plaintes de l'étalon. puis elle secoue la tête. Ça, c'est tout les étalons, de se plaindre comme ça... Et ce n'est que maintenant que je pense a regarder ma blessure a la jambe.
Oh mon dieu.
"Ben t'es pas le seul !"
Sa blessure c'est aggraver. Le sang coule a flot, et l'entaille est plus profonde et plus longue, s’étendant du paturon au jarret. Et une longue griffure sans sang s'étend sur sa croupe. La blessure a la jambe commence a devenir inquiétante. Et c'est pour ça qu'elle entreprend de descendre une nouvelle fois. Mais pour l'instant, elle ne sait pas si elle doit prendre le risque.

Je regardai vivement la jument. Mes yeux se fixèrent hypnotiquement sur la plaie sanglante.

-Ca va aller?

Il y avait plus grave que pour moi, en effet. Ce n'était pas une belle plaie, très abimée, qui mettrait du temps à guérir et qui s'ind=fecteraient surement avant.

-Allez, on descend. Tu peux pas rester comme ça! J'vais te soigner un peu, je te dois bien ça!

Je pris le pas sur la descente, sans laisser mon corps accélérer. Je voulais aller tout doucement pour que la jument ne soit pas trop derrière moi.

Elle regarde a nouveau sa blessure. Et mince. Elle a aussi une blesse seime sur le sabot. Bon, c'est pas grave. Au moins, elle ne boite pas. Elle regarde l'étalon descendre, et elle le suit, descendant dans un pas un peu lent, pour éviter une boiterie. Quand ils arrivent en bas, elle commence a gratter le sable mouillé de son antérieur valide, puis lève la tête et hennit. Elle c'était bien levé du mauvais sabot. Elle trotte un peu, puis s'arrête pour voir si sa blessure va mieux. Le sang s'empourpre et coule moins. Mais pour la seime... Que doit t'elle faire ? Ce n'est pas de l'eau salée qui va pouvoir guérir une blessure dans de la corne. Elle soupire et dit :
"Bon, c'est bon pour mes blessures. Maintenant, on a un autre problème. Elle désigne le chemin qu'ils avaient pris il y a environ une demi heure. Regarde, il y a eu un éboulement. On est un peu bloqué."
Elle soupire de nouveau, et regarde si il n'y a pas d'autres chemins. Ah ici ! Un petit chemin, un peu étroit, mais ça devrai faire l'affaire. Elle essaye d'y aller, mais quand elle pose le pied sur le sol...
Un serpent. Ou plutôt, une couleuvre. Elle se cabre, hennit et lui donne un coup de sabot. Le reptile ne résiste pas et meurt. Mais le chemin est bourré de toutes sortes de serpents...
Que fait la chance ? Elle a pris des vacances XD?

Nous décendîmes tranquillement. En regardant par où nous remonterions, nous vîmes un éboulement sur le chemin que nous avions emprunté.

*La poisse... Bon, j'vais me coucher tôt moi. D'ailleurs, la nuit tombe déjà tout doucement... On doit remonter avant le noir, pour ne pas être surpris.*

Je regardai White s'enfoncer sur un chemin avant qu'elle ne se cabre pour tuer un des innombrables serpents qui envahissaient la route. Me plaçant entre elle et les animaux rampants, je dis d'une voix taquine:

-Demi-tour demoiselle, ce chemin est visiblement impraticable!

Je la poussai du bout des naseaux en piaffant pour ne pas me faire mordre les membres.

Le soleil commence a se coucher, formant de magnifiques reflets sur l'eau. La lune commence a se lever. Elle regarde un peu partout, avant de voir un autre petit chemin, très large, mais cachée par les fourrées. Et en plus, elle l'avait juste devant les naseaux.
"Bon, j'crois que je suis devenue aveugle... Y'en a un juste là."
Elle pris le chemin au petit pas, et là, pas d'éboulement, pas de serpents. Ouf ! Elle arrive pratiquement en haut quand elle voit un sorte de trou. Elle le saute, et arrive en haut. Mais seulement, voila. Il y a un petit problème.
Le puma est revenu. Elle hennit et se cabre, avant de prévenir l'étalon :
"Fait gaffe, il est revenu !"
Elle donne un coup de sabots au félin.

La jument prend tranquillement le chemin, au pas. Tout semble aller pour le mieux, car, mis à part un trou sur la route, rien n'empêche le passage des deux équidés que nous sommes. Je prenais le pas à sa suite, avançant à longues et régulières foulées. Pourtant, quelque chose clochait. Une odeur, une forme, je n'aurai su le dire. Lorsque j'entendis le cri de la jument, je bondis, mettant mon corps cuivré et musclé entre elle et le prédateur.

-Aux abris jolie demoiselle.

J'esquissai un sourire avant qu'un rictus de rage ne torde ma bouche. Mes dents se dénudèrent, mes oreilles se couchèrent, mes muscles se bandèrent. Alors que le puma se préparait à bondir, mon encolure se tordit comme le corps d'un serpent et mes mâchoires allèrent directement se refermer sur la gorge du Puma. Mes dents couleur d'ivoire se couvrirent de rouge et un goût métallisé envahit ma gueule assassine. J'entendis mon adversaire gémir avant que son corps ne devienne mou. Je relâchais alors la pression avant de recracher son sang et de m'inquiéter du sommet de mon crâne, d'où naissait une griffure qui courait jusqu'au dessus de mon oeil droit.

-Une fois, pas deux.

Je secouai la tête et des gouttes pourpres et chaudes volent pour venir s'écraser au sol. Je frottai alors mon front contre l'un de mes antérieurs avant de me tourner vers White Star.

-Tout va bien?

Je suis un comique. C'est moi qui ai failli perdre mon oeil (et oui, à peine deux centimètres de plus et les griffes aiguisaient découpaient ma cornée) et qui pose la question.

Elle soupire. La chance n'est pas de leur côté. Tout se passe très mal. Elle sentit le vent secouer sa crinière. La nuit est tombée. Elle se reflète dans l'eau. Elle regarde cette image, avant de tourner la tête vers l'étalon. Il a une vilaine griffure. Et apparemment, il a éviter de perdre son œil. Elle sourit avant de dire :

"C'est plutôt moi qui devrai te poser cette question. Il faut faire gaffe, maintenant. En plus, il fait nuit. Elle tourne la tête vers l'océan, puis regarde le ciel maintenant noir. On ferai mieux d'aller autre pars."

Elle s'inquiète beaucoup pour Last Chance, mais elle ne le montre pas. Elle soupire de nouveau avant de lâcher ces mots :

"Tu es sûr que ça va ?"

Elle baisse la tête, jusqu'à ce qu'elle voit Origamy, au loin. Il est avec un animal, un chat plus exactement. Cet animal au poil angora s’avance vers eux, sans Origamy, et elle regarde avec ces yeux vairons la jument blanche. Elle regarde Last Chance avec un regard interrogateur, puis regarde a nouveau le chat, qui lui dit :

"Et, t'es blessée quand j'arrive ? Oh, c'est pas drôle. Bon, j'suis Mélody, et je suis ta nouvelle deamon. "

Un deamon ? Un animal lié ? Elle sourit. Elle en avait rêvé longtemps. Elle regarde son nouveau deamon, mais ne prononce pas un mot. Elle remarque que le chat a deux yeux différent, comme Origamy. Elle regarde la lune et pense. *C'est seulement maintenant que la chance me sourit ?*

-Je suis un roc. Au pire, j'aurai accompli une bonne action avant ma dernière heure.

*J'ai toujours dis que je finirai en héro ou au combat. Alors ce serait chose faite.*

Mais non, la plaie saignait moins, le sang coagulait. Pourtant, White continuait de s'inquiéter. Avançant à tâtons dans le noir, j'allai poser mes naseaux au creux de l'encolure de ma congénère pour la rassurer.

-Je vais bien. Et j'irai toujours bien.

J'arquai l'encolure avant de distinguer un chat s'avancer et interpeller White. Mes oreilles pivotèrent en arrière et je reculai d'un pas avant de secouer la tête nerveusement et de ravancer en piétinant. Un daemon? S'était... Surprenant. Je ne comprenais pas encore ce que c'était, nouveau par ici que j'étais. La chatte regardait de ses yeux impairs sa nouvelle partenaire.

Elle soupire. Elle s'était inquiétée pour rien. Elle regarde le chat qui se tient devant elle, et soupire de nouveau. Tant de choses en même temps... Elle regarde alors le ciel devenu gris foncé voir noir. Il y a quelques étoiles par ci, par là, et la lune resplendit. Elle dit alors a Last Chance :

"Il fait nuit noire. Il faudrait qu'on parte d'ici. Si il revient, ou si une autre bestiole telle qu'elle soit vient, on ne verra rien et on sera désavantagés. Et si on allait dans quelque part où on serait plus en sécurité ?"

C'est sur ces paroles qu'elle ce tait et observe le silence.

J'hoche la tête doucement. Oui, White Star a raison. Pourtant, je ne peux m'empêcher de souligner quelque chose en jettant un regard vicieux au cadavre du prédateur.

-Lui, il ne reviendra pas et les autres auront le droit au même traitement.

Sur de moi, j'arquai l'encolure avec une fierté macabre. Pendant que White écoutait le silence, je renaclai avec fierté et avant de me cabrer et d'hennir en battant l'air alentour de mes antérieurs puissants. Ce cri était un appel agressif et attaquant, pour dissuader qui que ce soit de s'approcher de nous.

Je pris alors le petit trot en arquant l'encolure et panachant ma longue queue fine couleur de cuivre efiloché. J'hennis doucement à White Star pour qu'elle me suive et, dans cette attitude dragueuse, je tournai autour d'elle, laissant les vieux instincts reprendre le dessus.

Elle fit mine de râler pour avancer, comme si elle était fatiguée. Mais en fait, elle pétait la forme. Et elle avance dans un pas lent pour que Mélody la suive. Elle s'arrête, demandant :
"Et comment tu vas faire pour nous suivre ?"
Mélody ne répondit pas. Elle partit elle même vers les broussailles. Profitant qu'elle soit partie, elle hennit et se cabre, et partit au grand galop, contente de pouvoir galoper pendant longtemps. Elle fait un demi tour, s'arrêtant net dans son galop, comme lui avait expliquer Origamy, le tant d'observer Last Chance, et savoir si il me suit.

La jument fit mine de râler et je la poussai devant sans ménagement. Elle regarda juste son Daemon avant de lui parler et qu'il ne s'en aille, lui, sans un mot. Elle prit alors le galop et pirouetta pour vérifier que jen la suivai. Oui, je la suivai, allant à longues et souples foulées, la queue panachée, l'encolure d'abord arquée pui ensuite relevée avec fierté. Je la rejoignis et la poussa vers l'avant.

-Allez, on y va! Profitons de notre nuit de folie!

Je partis ensuite comme une véritable bombe, explosant, jettant le dos un bon nombre de fou, commençant juste par le monter puis par accompagner ces mouvements de coups de cul puis de véritables sauts de mouton puissants et décollés. Oh oui, nuit de folie!

Galoper, toujours galoper... Quel plaisir c'est de sentir le vent secouer sa crinière, voir le paysage défiler si rapidement devant nos yeux, et de défier le vent. Le galop, c'est un poison, qui nous rend ivre de vitesse, nous donnons envie de faire la course, et de galoper, toujours galoper... Ce poison, c'est aussi celui du défi, lancé par un cabré dos au vent, ou en un hennisement puissant. Oh, le galop... Peut t'on vraiment c'en passé ?
Elle hennit et se cabre, comme lançant un défi a Last Chance. Elle se lance dans un galop rapide et lance quelque ruades, s'amusant comme une folle. Elle hennit de bonheur, et rattrape l'étalon. Arrivée a sa hauteur, elle décoches quelques ruades avant de faire un terre a terre. Une fois que ses antérieurs eurent toucher le sol plusieurs fois, elle reprit le galop, ne se souciant plus de rien. Elle galope, dans les herbes hautes, quand elle appercoit un éclair traverser le ciel. Quelques gouttes de pluies s'écrasèrent alors sur son dos et sur les herbes, et White, elle, elle continue de galoper, sous la pluie. Un autre éclair zébra le ciel, et elle se cabre, comme pour le saluer. Elle ne se souci peu des éclairs, et des gouttes de pluie si fine qu'elle ne les sens même pas tomber. Tout ce qui l’intéresse, c'est le galop. Oh, le galop... Quel poison...

Je poursuivis la jument dans une course où seul notre galop comptait. Lorsqu'un orage éclata, je pilai, me cabrant et battant l'air de mes antérieurs fins. La pluie fouetta bientôt mon dos et, tétanisé par l'orage, je restai là, tandis que White allait droit devant. Devant mes yeux grands ouverts, une scène naquit.

Deux poulains galopaient tranquillement dans une prairie cerclée de bois. L'un d'eux, un joli alezan, était semblable à celui que j'étais désormais, pourtant, je ne me reconnaissais pas en lui. L'autre, un grand galopeur noir aux membres grêles, bondissait dans l'herbe haute. Ils jouaient et folatraient. Pourtant, lorsque l'orage éclata, les deux poulains paniquèrent et reculèrent.

Je reculai à mon tour, nerveux, en ronflant des naseaux. J'approchai à vitesse grand V vers la dangereuse falaise.

Le poulan alezan, pourtant, repartit de l'avant en faisant le fou, amusé par l'orage. Devant lui, il y avait une grosse remorque. Il se prépara et bondit, prenant ses délicats postérieurs dans le métal. Il tomba, blessé, de l'autre côté de cette chose étonnante.

Je reculai encore et mes postérieurs se retrouvèrent dans le vide. Dans un cri, je tombais en arrière. Avec ma chance, je retombai sur une plateforme, le souffle coupé par le choc et complétement sonné. Je voyais trouble, ma tête me faisait mal, mon corps entier aussi. J'allai mal et, dans un dernier appel, ma tête retomba au sol.

Il n'y avait pas d'accès possible à cette passerelle où l'étalon était tombé. Il avait bien de la chance d'y être arrivé. Il avait énormément de chance aussi de ne pas s'être brisé les os. Déjà, le choc des 2.5 mètres de chute s'atténuait et il allait un peu mieux de seconde en seconde. Ce qui était sûr, c'est qu'il survivrait.

Quand la jument entendit un bruit sourd et ressentit un sentiment de douleur, elle hennit avant de se tourner vers l'étalon, qu'elle voit dégringoler de la falaise. Elle se précipite vers l'endroit où elle a vu que l'étalon tomber. Il est dans une passerelle où elle ne peux aller. Elle soupire. Et voila, la chance est partie hanter quelqu'un d'autre. Elle gratte le sol énergiquement, cherchant une idée pour remonter l'étalon. Elle soupire de nouveau, et quand elle regarde de nouveau, elle sent la terre s'écrouler un peu. Les morceaux tombent dans l'eau. Sentant que la terre est fragile là où elle se trouve, elle cherche un endroit où elle pourrai se poser afin de mieux réfléchir. Elle se déplace alors lentement vers la droite. Quelle erreur... Elle sentit le sol se dérober sous ses sabots. Elle hennit alors, et essaye tant bien que mal de trouver un endroit prêt du pic où la terre ne risque pas de s'écrouler. Mais elle n'en trouve pas. Elle s'éloigne un peu de la falaise, cherchant une solution de tête.

L'étalon sentit quelques pierres lui tomber dessus. Il ouvrit les yeux et vit White au dessus de l'à-pic. L'endroit où elle se trouvait s'effondrait. Le souffle irrégulier, l'entier vit la jument s'éloigner. Il émit un gémissement lorsqu'il se redressa. Ses côtes étaient douloureuses, tout comme sa tête qui bourdonnait. Ses oreilles se plaquèrent contre son crâne à cause de l'horrible sifflement qui les irritait. Last Chance voulut prendre une grande inspiration d'air mes ces poumons étaient douloureux, comme enfermés dans une cage brisée qui les broyait. Pourtant, il n'avait nulle côte cassée. Juste des hématomes extrémement douloureux, répandues sur tout son corps, invisibles sur sa peau nore. Sauf le plus gros, qui ait créé un gonflement sur les plaques costales du cheval. Gonflement qui avait éclaté, s'ouvrant sur une plaie irrégulière mais heureusement peu profonde. Le pire, c'était la douleur.

Last Chance resta ainsi redressé un long moment, dans le silence, sans oser lever le regard vers le haut de l'à-pic. L'état pitoyable dans lequel il était le peinait. Il aurait voulu disparaitre, que White ne le voit pas ainsi.

Elle n'ose prononcer un mot. Elle n'ose rien faire. Elle ferme les yeux. C'est la meilleure façon pour réfléchir. Comment peut t'elle l'aider ? Elle n'y arrivera peut être pas. Mais il faut mieux qu'elle ne pense pas a ça. Elle ré-ouvre les yeux. Rooh, mais comment peut t'elle aider ?? Elle déteste ne pas aider, surtout quand celui a aider vous a aider. Elle soupire, et dit a Last Chance :
"Bon, faut trouver un moyen de te sortir de là."

Last grogna en se redressant. Il se mit péniblement debout.

-Bonne idée...

Il se força à respirer lentement entre ses mâchoires crispées. L'air sifflait avant qu'il ne l'avale. Il avait mal. Il regarda son corps entier pour voir l'étendue des dégâts. Il hennit de frustration. Sa musculature athlétique avait disparu sous un nombre impressionnant de plaies et contusions. Il ressemblait à un bossu.

-J'aurai bien sauté mais... Si je dois me suicider, c'est la solution.

Il secoua la tête. Et me*de!