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| La Fontaine de Sang | Pretty Mill | |
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Black Hole Cauchemar de la NASA
Nombre de messages : 1650 Age : 28 Nom : Marion Clan : Shikaku | Glace | Crépuscule Date d'inscription : 27/10/2010
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| Sujet: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Ven 16 Nov - 12:09 | |
| «Il me semble parfois que mon sang coule à flots, Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots. Je l’entends bien qui coule avec un long murmure, Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.» C. Baudelaire
Macabre. Sa haute silhouette noire se fondait de nouveau au cœur de la nuit, le rendant invisible aux yeux de tous, alors qu’une odeur âcre l’accompagnait, s’accrochant à son corps musculeux avec plus de ferveur encore. Il n’était plus le compagnon trahi, il n’était plus le père déchu : il était le Chasseur de Grande Endurance, il était le prédateur, il était l’étalon fringuant de ses six ans. Black Hole avait retrouvé toute sa forme physique, et il ne semblait souffrir d’aucune séquelle. Ses muscles semblaient encore plus forts qu’avant, et, assurément, l’âge le rendait encore plus beau. Il était impérial, se mouvant avec tous les feus du monde dans sa robe de Nuit. Qui aurait pu croire qu’un Assassin pouvait être si charmant ? Son visage royal se prévalait de cette beauté propre à son sang. Etait-il empereur, alors qu’il semblait glisser au-dessus du sol ? Il foulait de nouveau les terres des clans de ses pieds insolents, donnant l’impression de ne rien craindre, lui qui n’était l’enfant de personne. Rien ne semblait apte à le toucher, rien n’était plus fou que lui au point de pouvoir le briser. Il était de nouveau Intouchable. Immortel ? Pourtant, oh, pourtant… ! Même s’il allait mieux, même s’il était de nouveau féroce et prêt à tout, parfois, son sang coulait à flots. Comment croire, comment dire qu’une telle bête puisse souffrir de douleurs incurables ? Comment expliquer que son cœur n’était de nouveau plus qu’une plaie béante, un lambeau de souvenir, un trou sanguinolent, qui pleurait tout le liquide vital qu’il pouvait ? Comment dire que Black Hole allait bien, alors que son cœur mourait ? Un bruit de pas précipité, et l’imposant entier avait muté sa royale démarche en un galop puissant. Sous sa masse, la Terre faisait le dos rond, alors que ses foulées regroupées le rendait bondissant, lui le prédateur en soif de chair.
Il allait, vrillant, sautant, accélérant encore. Il était comme la flèche du chasseur : tirée pour tuer, pour transpercer les chairs de la proie, pour cribler ses organes vitaux, pour la faire chuter plus bas que terre, pour la tuer en lui ôtant le plus beau des cadeaux… Il était à la fois terrifiant et charmant, envoûtant et repoussant. Et de ce magnétisme dont il s’accommodait si bien, il savait en tirer les plus belles des choses. En effet, rares étaient celles qui lui refusaient une danse, une course, un regard… Beau mais féroce, il était imprenable, libre à jamais, exonéré de tout, même de conscience. Et pourtant, qu’il était torturé ! Bien sûr, il ne le montrait pas, mais il souffrait, c’était une certitude.
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Et ce soir, alors que la nuit tombe, c’est toi qui croise sa route. Au début, tu n’es pas sûre, tu doutes. Est-il réellement là ? Ne serait-ce pas qu’une ombre fugace qui passe, ne s’arrête pas et continue ? Non. Ne te détourne pas de tes rêves, accroches-toi à eux, et bientôt, tu pourras prétendre t’envoler, déployer tes ailes et aller, au gré du vent et des courants. Bientôt, si tu danses avec lui, tu pourras l’imiter, lui, le Bateau Fantôme, le Chasseur de Grande Endurance… Mais Pretty Mill, sauras-tu accorder tes pas sur les sanglots de la Fontaine ?...
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| | | Pretty Mill
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Dim 6 Jan - 15:20 | |
| Pretty galopait dans l ombre de la nuit. Elle était sur les terres du clan du soleil. Que faisait elle ici ? Elle qui appartenait au clan de Glace. Si elle se faisait prendre ici elle n échapperait sûrement pas a une attaque. Et pourtant son instinct lui disait de continuer, d aller toujours plus vite, toujours plus loin.
Pretty ralentit un peu l allure et repassa au pas un instant, reprenant son souffle. Elle n'a avait pas encore tout a fait récupérer l intégralité de sa force physique depuis son long voyage vers les terres de Wild Horses.
Elle releva soudain la tête et resta aux aguets. Une odeur étrange et inconnue infiltrait ses naseaux. Elle renâcla. Cette odeur était âcre... Désagréable, a la limite du supportable. Un frisson glacial parcouru le corps tout entier de la jeune jument. L odeur de la mort...
Pretty essaya de rebrousser chemin pour rentrer sur ses terres, la bas elle serait en sécurité. Quelle idée stupide avait elle encore eu d aller faire un tour ici ? En terre inconnu avec pour seule défense sa force de jeune jument de 4 ans ! Et pourtant Pretty avait soif d aventure, soif de l inconnu. L adrénaline la poussait a dépasser ses limites, risquant sa vie quelques fois. Mais peu importe, elle était toujours en vie à ce jour. Et puis qu est ce que la vie si elle n'a pas de goût ? À quoi bon la vivre si c est pour se préserver, se recroqueviller pour devenir totalement hermétique à l inconnu.
Cette odeur ne lâchait plus la jument, elle lui collait a la peau. Elle s arrêta un instant comme paralysée. Il lui semblait avoir entendu des bruits de galop tout proche. Était ce une ombre qui dansait au loin ? Était ce un mirage, fruit de son imaginations ? Ou était ce réel... Pretty resta au pas et avançait doucement sans se faire remarquer, cependant consciente que son odeur la trahirait sans doute.
La juement pinto avançait ainsi dans la nuit, guidée par les bruits et les odeurs. Cette odeur qui la repoussait auparavant, cette odeur âcre, elle la piétait désormais, comme attirée. Elle se mît a marcher en flairant le sol des naseaux. L odeur était la. Elle releva la tête et la soudain devant elle...
Elle poussa un léger hennissement de surprise. Elle recula de quelques pas, les membres tremblants elle prit quelques secondes pour dévisager l inconnu.
Un étalon de grande taille, a la musculaire impressionnante, les muscles saillants, tendus, un cheval a la robe de Nuit. Était ce pour cela que Pretty avait du mal à cerner la réalité. Une force surnaturelle semblait dire à Pretty de déguerpir avant qu il ne soit trop tard.
Le cœur battant, elle crut voir le Diable en personne devant elle. Cet étalon n'avait encore prononcé aucun mot, et pourtant Pretty semblait en savoir déjà sur lui. Elle ne le connaissait pas,Ne l avait jamais rencontrer.
Pretty était paralysée. Elle voulut partir au triple galop, fuir cet ennemi, fuir le mal. Mais Il était trop tard, cette force magnétique l attirait irrémédiablement. Ses membres tremblants, naseaux dilatés, oreilles couchées, tout témoignaient de sa peur. Mais la jument tenta de se résonner. Elle redressa fièrement son encolure, arquant legerement la nuque, la queue en panache, ses membres tendus : elle se plongea enfin dans le regard sombre et maléfique de l étalon, ceci la fit tressaillir.
Insolente et sûre d elle, elle se décida à le provoquer. Si 'entamer une discussion' avec un être normal n était pas une provocation, avec cet inconnu c était tout autre. Et pourtant Pretty était sûre d elle et elle parla froidement :
"Je suis Pretty, du clan de Glace. Qui êtes vous ?"
La jeune jument ne voulait aucunement montrer ses faiblesses. Elle avait croisée son chemin, il était bien trop tard pour faire machine arrière. La mort l attendait t elle ? Ça, seul Dieu le sait. Ou plutôt, seul le Diable le savait... | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Lun 7 Jan - 5:07 | |
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«A travers la cité, comme dans un champ clos, Il s'en va, transformant les pavés en îlots, Désaltérant la soif de chaque créature, Et partout colorant en rouge la nature.» C. Baudelaire
Il n'était pas comme le commun des mortels. Il ne souffrait pas des même blessures. Il mourait, mais il mourait d'amour. Sa longue foulée l'avait vite conduit à l'Aire de Combat, terre appartenant au clan du soleil. Sous ses sabots ocre, le sable s'arrachait au sol, accompagnant ses membres secs le temps d'une foulée, secondes perdues à tout jamais dans l'éternité du chaos d'une vie. Puissant, une force mâle coulait en lui, alors que bientôt, le séduisant model s'arrêtait, ayant trouvé de ses yeux noirs la fine silhouette. Son odeur l'avait trahie, et sa robe bicolore détonnante dans l'ombre du soir avait finalement attiré le regard de la bête sur elle. Coulant, il se déplaçait à la manière d'un fauve, alors qu'elle relevait la tête, happée par la peur. Cette seule idée parvint à arracher un sourire carnassier au Démon vêtu de Nuit. Il s'autorisa à détailler le corps de l'étrangère, et, comme si la nuit lui appartenait, il fit couler son regard abyssal mais brûlant sur le corps chaud et frissonnant de la jeune jument qui avait relevé la tête, presque arrogante. Il avait appris, avec le temps, à lire les visages, les attitudes et les postures. Si la dénommée Pretty Mill faisait tout son possible pour dissimuler sa peur, son corps, lui, hurlait son état de terreur. En temps normal, Hole s'en serait joué, il se serait amusé à son jeu favori, retranchant la jeune guerrière dans ses dernières ressources. Mais il avait comprit, l'élégant démon au corps adorable, la jeunesse qui peignait les traits fins et doux du visage de la pinto. Elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que Bliss, sa fille. Sa fille, oh, douleur ... ! Le visage de la chair de sa chair apparu devant lui, il la rêvait, elle, la fille d'un Ange et d'un Démon, d'une Reine et d'un Ambassadeur. Où était sa douce fille ? Elle était, hurlant la nuit avec les loups, dansant le jour avec la mort ; elle était, mais pas à côté de lui.
Hole, après avoir laissé courir son regard sur la pinto, redressa à son tour la tête. Il était grand, et dépassait la jeune Pretty Mill. Il s'apprêtait à répondre, ayant pleinement conscience du trouble que sa voix suave occasionnait sur les inconnues. Chauds et doux comme le velours, les mots qui s'émanaient de sa bouche avaient l'extraordinaire faculté de s'infiltrer partout, touchant les coeurs et faisant vibrer les âmes avec une facilité déconcertante. Sa voix semblait glisser le long de son corps, caressant les muscles saillants et l'épaule barrée d'une large cicatrice, rempant ensuite sur le sol avant de remonter le long des membres du protagoniste. Pretty Mill, comment réagirait-elle à cette fabuleuse voix, si douce et enjôleuse, qui sublimait le visage déjà royal de l'étalon ? Se laisserait-elle prendre au jeu de séduction que semblait instaurer cette voix grave et riche, qui devenait presque murmure ?
Pourtant, ce n'est pas lui qui prit la parole. Venue de nulle part, une voix masculine mais bien moins séduisante et virile s'éleva dans les airs.
" Wouhou ! Coucou toi ! Pretty Mill ? Pas mal comme nom ... Je préfère quand même le mien ! C'est Babibabil ! Et le gros cheval tout noir qui fait tout le temps la tronche, c'est ... "
En une seconde à peine, l'attitude de Black Hole avait changé. Ses oreilles noires s'étaient rabattues sur son crâne, alors que ses dents tranchantes étaient découvertes. Un grognement rauque s'échappa de sa gorge, alors qu'il faisait claquer un sabot au côté du lutin qui, apeuré de l'attitude menaçante de l'étalon, s'écarta. Il allait dire quelque chose, quand Hole, tournant à nouveau son regard vers la jument, reprit :
« Enchanté, jeune demoiselle, de faire votre rencontre. Qui suis-je ? Qui croyez-vous que je puisse être ? »
S'il s'était montré agressif envers le lutin qui tremblait à présent de peur, il avait présenté à la jeune guerrière son côté charmant, celui qui faisait ressortir son côté Ambassadeur, mystérieux et, il fallait l'avouer, terriblement attirant de part son mystère et son obscure magie. Ses mots de velours s'étaient coulés dans l'air froid, réchauffant chaque coeur susceptible de les entendre. Serait-elle touchée, la jeune jument, par ces sons venus d'un autre monde et d'un autre temps ?
Les mots, dans la bouche de Hole, semblaient invitation au voyage, invitation à l'ailleurs tant rêvé et attendu. Mais qui parviendrait à suivre ce danseur - démon ? Qui oserait se briser contre la force de ses passions, de ses rêves et de ses cauchemars ? Ils reculaient tous, trop faibles ou trop effrayés. Que ferait cette dame aux accents étranges ?
◙
Pretty Mill, suivras-tu cet instinct qui te dit de fuir ? Te détourneras-tu du mal qui se dresse devant toi ? Ou te laisseras-tu charmer par cette voix aux accents de velours, qui s'infiltre partout, amenant chaleur et frisson, créant un magnétisme terrible ... ? Les cartes, sont-elles seulement encore entre tes mains, ou le Démon les a-t-il déjà ravies ? ...
[ les " " c'est pour le lutin& « » c'est pour BH ] | |
| | | Pretty Mill
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Lun 7 Jan - 10:28 | |
| Pretty se dressait toujours avec prétention face a l étalon. Ses yeux s habituaient a l obscurité de la Nuit. À moins qu ils s habituaient à ce Démon de la Nuit. Aux aguets, elle prit cependant le temps de décrire cet étalon. Comment le caractérisé avec des mots d êtres vivants ? Lui qui semblait tout droit sorti des abysses... Rien que sa présence était troublante, indescriptible sensation de vivre un cauchemar. Ou peut être de ne pas le vivre ? Car le temps, ici c était arrêté.
Pretty se concentra sur l étalon et son regard se plongea dans sa robe de Nuit. Elle retint un frisson d horreur en découvrant la balafre large sur son épaule, n osant pas imaginer la cause de cette cicatrice imposante et douloureuse a la simple vue.
La jeune jument s attarda un instant encore sur les muscles saillants de l inconnu. Puis un petit être de forme humanoïde surgit de nulle part, rendant la situation burlesque. Pretty esquissa un sourire qui se voulait presque jovial en direction du lutin. Mais l étalon reprit rapidement le contrôle et lorsqu il claqua sèchement du sabot Pretty sursauta. Son sourire s était tout bonnement évaporé dans la Nuit. Elle entrevit également les dents tranchantes de l étalon. Aucune chance de remporter ne serait qu un léger combat. Et pourtant Pretty restait sûre d elle, quoiqu il arrive elle s en sortirait.
Puis soudain, comme sortis d un autre corps, les mots jaillirent de la bouche de l étalon, suaves. Des mots de velours, incohérent avec cet être du Mal, des mots mystérieux, obscure et chaleureux. Un instant le cœur de Pretty s arrêta de battre : son sang se glaçait il ? Non au contraire une étonnante chaleur l envahissait. Son cœur en suspension, elle s accrochait au moindre son de la voix de l étonnant étalon.
Mais qui était il donc ? L odeur du sang, de la mort, le Mal, envoyé par le Diable, ou bien etaitt il le Diable en personne. Pretty était pourtant irrémédiablement attirée par sa voix envoûtante, Le Mal la guidant vers un chemin sinueux, comme envoûtée.
Pretty sentait qu elle dérivait. Elle essayait de lutter, de refermer la porte au nez de ces sensations nouvelles, mais voilà qu elles s infiltraient par la plus étroite faille. Pouvait elle seulement lutter ?
La jeune jument essaya cependant de se reprendre, elle souffla, renâcla pencha les oreilles en arrière puis se calma un instant. Elle qui était si charmeuse, prête a jouer ce jeu de séduction avec tous les beaux étalons, voilà qu elle faiblissait. Mais comment réagir face à cet étalon qui pouvait lui tranchait la peau d un simple coup de dent. Elle se sentait à sa merci, elle était au bord de la Falaise de la Mort. Un épais brouillard rendait difficile toute lucidité.
Elle n avait aucune chance de gagner le combat de la Mort, alors pourquoi ne pas faire ce qu elle savait si bien faire avec les autres étalons. Séduire. Mais c était tellement perdu d avance avec cet étalon. Avait il seulement un cœur ? Une âme ? Ou les avaient ils définitivement quittés aux portes de la Mort.
Elle prit son air le plus insolent, qui se voulait à la fois charmeur.
"est ce que je sais Qui vous etes ? Je ne crois pas, je préfère découvrir. Vous me semblait pourtant être un Assasin. Ai je tort ? Pourquoi ne pas me tuer directement ? Je sais que vous en êtes capable..."
Pretty tentait de canaliser sa peur au fond de son âme. Elle gardait cette air Prétentieux et provoquant.
Mais c était bien vrai, pourquoi ne pas la tuer immédiatement ? Pourquoi la faire douter de tout son avenir ? Pourquoi ralentir le battement de son cœur, glacer ses veines jusqu a ne plus irriguer des organes vitaux ? Pourquoi au contraire lui lancer des flèches ardentes, la touchant en plein cœur, la brûlant et créer un brasier dans son propre corps. Était ce pour la laisser mourir à petit feu ? Si la mort étai partout, quoiqu elle face, alors elle voulait rester elle même jusqu au bout : libre et insolente....
Se redressant, arquant son encolure, la queue en panache elle piaffa un instant puis s approcha de l étalon au pas. Un pas ample, un pas de velours. Telle un félin la voilà qui s aventurait au plus près de la Mort, au bord du vide en haut de la falaise. Rassurée ? Évidement que non, elle ne l était pas. La peur la paralysait intérieurement, mais elle était sûre d elle et assumait chaque pas. Elle se contrôlait parfaitement jusque la.
Elle était a quelques centimètres de la tête de l étalon. Autrement dit à quelques centimètres de ses dents tranchantes. Elle offrit un instant a l ennemi son encolure, frôlant ses dents tranchantes et meurtrière. Puis elle passa a droite de sa tête, frôlant maintenant l encolure de l Étalon avec insolence.
Cet étalon semblait Intouchable. Et Pretty ne se rendait sans doute pas compte de ses actes. Tenait elle seulement un instant a sa vie ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. L esprit brouillée elle n était plus elle même. Envoûtée par cet étalon charmeur, elle luttait contre ses émotions au péril m de sa vie.
La Mort s approchait a petit pas de Pretty, l encerclant, essayant de l attraper dans ses filets. Son insouciante prétention allait elle la tuer d une manière ou d une autre ? Son destin était il toujours entré ses mains ? Ou dépendait il uniquement de Lui ?... | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Lun 7 Jan - 14:19 | |
| «J'ai demandé souvent à des vins captieux D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ; Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !» C. Baudelaire
S'il s'était joué d'un grand nombre de juments, seules quelques unes l'avaient réellement marqué. Il se souvenait notamment de sa toute première histoire, si lointaine mais si douloureuse encore ! Oh, était-il possible de croiser, à l'époque, un être aussi aimant que celui qu'il avait été au côté de cette dame ? Pour Etoile, il se serait vendu, damné, abandonné ... Il serait, pour elle, mort mille fois. Il avait cru, un instant, que la vie valait en fait la peine d'être vécue. Il avait osé, timide et fragile, se remettre à croire en les beautés du monde. Quelle douleur que celle qui avait dévoré son âme quand il s'était rendu compte que si Etoile l'aimait, ce n'était pas pour ce qu'il était ; mais ce en quoi elle espérait qu'il devienne ! La sublime jument grise avait fait un moule, et elle tendait tout son amour vers cette image qu'elle voulait appliquer à Black Hole. Mais l'étalon à la robe de Nuit n'avait jamais été un animal comme les autres. De son enfance, de ses parents, il ne s'en souvenait plus. Sa vie, du moins, ses souvenirs, commençaient à son arrivée sur le Territoire. Là, il avait appris à se battre, il avait appris à tuer pour ne pas être tué, et, à force de se battre, de danser avec la Mort ; il avait fini par en tomber amoureux. Il était un ange tombé du ciel, traîné dans la boue des enfers, et élevé de nouveau sous les traits d'un démon couronné d'or. Sa valeur de guerrier, il l'avait déjà prouvée : si les poulains de Wild Horses connaissaient tous les noms de Black et de Stelmaria, le sien n'était plus très loin. Pourtant, il n'en avait cure : qu'on le connaisse ou non n'avait, pour lui, pas d'importance. Maintes fois, il avait tenté d'arrêter de mettre sa vie en jeu ; mais il n'y était jamais parvenu. Chaque fois, l'appel était plus fort, plus alléchant ; et lui, animal damné et fou, il se ruait alors vers ces pas de mort, y prenant du plaisir et s'y brisant avec toute la rage du monde ...
Un être instable, mais doté d'une redoutable intelligence. Il s'était octroyé le droit de laisser couler son regard sur Pretty Mill, détaillant son corps encore jeune. C'était une habitude qu'il avait prise, une habitude qui asseyait sans doute davantage sa force, son pouvoir presque surnaturel, tant son aura était étrange, son charisme, effroyable. Il fut amusé de voir que, sans gêne, la guerrière de Stelmaria se prêtait au même jeu. Il ne bougeait plus, statue de diamant noir, se laissant voir, sans se cacher, sans chercher non plus à se magnifier. Certes, Hole était considéré comme " beau ". Son visage fin était furieusement sauvage, alors que les traits qui le dessinaient semblaient être ceux qui font le visage des rois. Son corps était musclé mais fin, il était haut ; et, pour finir, sa robe de nuit au touché de satin le sublimait ; alors que l'insolente étoile immaculée qui trônait sur son front semblait être le témoin de la perte de son âme. Un cheval innocent à la naissance, et dévoré peu à peu par le mal : seule son étoile avait survécu à cette diabolisation.
Elle avait peur, et il le sentait. Pourtant, la farouche détermination dont elle faisait preuve pour tromper sa peur plaisait à l'étalon. Etait-ce la certitude de se savoir perdue qui la poussait à agir de la sorte ? Non, assurément, l'arrogance était une réponse pour cette jeune jument. Son regard noir se planta à nouveau dans celui de Pretty Mill, et il crut voir, entre deux battements de cils, la douleur d'un passé tumultueux.
L'ambiance devenait électrique, alors que la jolie pinto reprit la parole, s'aventurant sur le terrain glissant pour lequel Hole venait d'opter. Mais, une fois de plus, ce fut la voix stridente du lutin qui répondit en première.
" Et patati, et patata ... Vous comptez tourner autour du pot pendant encore longtemps, là ?! Ok, elle c'est Pretty Mill, jument de la glace. Et toi, il se tourna vers l'étalon, t'es le grand méchant tout bizarre mais pas mal, et t'es accusé d'être un assassin. Bon, mon p'tit gars, tu attends quoi pour répondre à la canon qui est carrément déboussolée par ta voix ? HEIN !!? "
La situation devenait presque embarrassante, alors qu'une fois de plus, Babibabil s'était immiscé dans leur conversation. Cette fois, pourtant, Hole n'eut aucune réaction agressive. Au contraire, un sourire presque amusé dessina son visage, créant une nouvelle fois un charme différent à sa personne. Il posa son regard sur le lutin, répondant de sa voix suave et enjôleuse, qui charmait les coeurs et endormait les esprits.
« Vous êtes, Lutin, bien simplet dans votre façon d'approcher les choses. N'entendez-donc vous pas cette douce mélodie qui, n'étant le résultat que d'un harmonieux mélange, vient teinter le silence de la nuit d'une vibration étrangère ? Prêtez donc, Lutin, l'oreille à ce son. Chuuuut, écoutez mieux ... »
Il observa un lourd silence, pesant, alors que sa voix se perdait en un étrange murmure. Babibabil était terrorisé, et son souffle était presque coupé. Alors, Hole, vif et subtile dans sa façon de se mouvoir, changea subitement de pied, ce qui fit sursauter le Lutin, alors que l'étalon reprenait, énigmatique et plus sombre encore ...
« Avez-vous entendu ? Ce que vous croyiez mélodie est en fait un cri. Un cri d'horreur, où se mêlent effroi et douleur. Mais parlez à nouveau, parlez donc ! Ne vous laissez pas avoir par ce son, ou vous ne vous en sortireriez indemne ... ! »
Les paroles de l'étalon, perdues dans la nuit froide, étaient étranges, mais elles trouvaient toute leur poésie, alors que les mots velours de Black Hole s'étaient une fois de plus déversés dans l'air, devenant une eau chaude et turquoise qui réchauffait les coeurs qui se voulaient -ou qui se croyaient- durs. Alors, seulement après avoir laissé retomber le silence, il le brisa à nouveau, ou plutôt, il le compléta : il aurait été aisé de croire que l'étalon ne faisait qu'un avec la Nuit, qu'il n'était en fait que le fruit d'une imagination poétique et sensuelle, et que si tôt le jour revenu, il ne serait plus ... Il s'adressa cette fois à Pretty, alors qu'il avait courbé son épais col dans une révérence distinguée à la belle femelle.
« Un Assassin, dites-vous ... ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si l'on m'a conféré le droit de me nommer ainsi. Je dirai que non. Je suis ce qu'ils ont voulu que je devienne. Je suis, aussi, avant tout un danseur. Je danse avec un partenaire et avec la Mort et, pour ne pas être ravi par sa bouche insolente, il est dans mon rôle de cavalier de faire chuter l'autre de son piédestal. Je danse, j'invoque et je prie la Mort. Suis-je un Assassin ? Un Assassin-Danseur, si vous voulez ... Vous tuer ? Pourquoi, quand et comment ? Ne partez pas, jamais vaincue. »
Mystérieux, il ne bougeait plus, alors que la jeune jument, insolente ou insousciante, s'était approchée de lui, le frôlant de sa peau de satin. Hole avait toujours eu beaucoup de sang froid, et la parfaite maîtrise qu'il avait de son corps, de ses muscles vigoureux, lui permettait de ne pas bouger d'un millimètre. Aussi, il se laissa faire, ni fuyant ni pris au jeu. Indifférent. Et c'était là que sa première carte, que son premier assaut ! Comment réagirait la jeune jument ? Comment était-il possible qu'un étalon, même le plus froid, ne frissonne au contact si sensuel d'un corps si jeune et joli pressé contre le sien ? La seule chose que lui donna Black Hole fut l'étrange étincelle qui s'alluma dans son regard. Elle était grande, brûlante et flamboyante. Elle semblait dévorer l'iris noire précieusement gardée, jalousement, gardée. Cette flamme, ce n'était pourtant ni celle des joies, ni celle des passions ... Elle était bien plus maléfique et mauvaise : elle était Rage, Haine, Douleur et, finalement, Folie.
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Danses-tu, belle jument ? As-tu entammé ces pas qui n'ont lieu d'être que s'ils sont accompagnés ? Veux-tu te brûler les ailes contre le corps solide mais qui porte des marques de douleurs immenses ? Viens, encore, n'abandonne pas ! Le Bâteau Fantôme n'est pas loin, il va surgir d'une minute à l'autre des flots, et peut-être pourras-tu prétendre voler un bout d'histoire à cet étalon. Peut-être qu'il te donnera la clef de son énigme, qu'il te laissera entrer dans son coeur. Mais attention : l'on ne ressort indemne d'une rencontre avec le Diable ...
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| | | Pretty Mill
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Mar 8 Jan - 10:59 | |
| Lorsue la voix stridente du lutin retentit une fois de plus, la situation se voulai comique. Elle end evint vite embarrassante. Le lutin savait lire les expressions et les sensations de la jument. Ou peut être était t elle trop transparente ? L étalon semblait lui aussi lire comme dans un livre simplement en échangeant un regard. Cette lumière qui brillait dans l œil de l étalon laissait apparaître haine, rage, violence, amour. Après tout haine ou amour étaient il vraiment dissociable ? Non c étai simplement la passion et le revers de la médaille.
Mais l amour, qu est ce qu elle en connaissait cette jeune jument. Malgré ses jeux de séductions, elle retenait toujours son cœur, l emprisonnant derrière des barreaux de diamant. Magnifique, mais incassable. Elle avait le cran de faire pas mal de choses mais elle n avait encore jamais trouvé le courage de laisser son cœur libre, libre de choisir, libre de battre pour un autre. Était ce la peur de la douleur ? La peur de briser en mille morceau son cœur ? Laissant un vide immense au fond d elle même, un vide abyssal, un vide sans fond. Son cœur était il insaisissable ? D un autre côté en plus d être une carapace c était aussi son arme secrète. Toujours sûre d elle, parfois déstabilisée mais jamais au point de tomber.
Au milieu de la nuit, en présence de cet étalon elle était au bord de la falaise. Le moindre souffle lui ferait perdre son équilibre, elle glisserait et tomberai dans ce gouffre sans faim de la haine, du désespoir, de la Mort...de l Amour.
Pretty croisa encore le regard de Black Hole. Un bref moment, jamais plus de quelques secondes : ne jamais laisser le livre ouvert trop longtemps. Elle voyait donc dans ce regard une haine e une arrocité glaciale. Pouvait il seulement aimer ? Ressentir des émotions ?
Lorsque Pretty le frôla de son corps bouillant, celui de l étalon n était que de glace tel une statue immobile. Il était Indifférent, Intouchable. Ce qui rendait l ambiance plus eletrique encore.
Et pourtant derrière ce bouclier de fer semblait ce cacher une part de tendresse. Pourtant cet être de la mort semblait avoir abandonner à tout jamais cette partie de soi même qui ressent les émotions, une partie incontrôlable, a moins de la faire taire à tout jamais. Pretty ne voyait qu une explication : il avait vécu quelque chose de fort, d émouvant, de puissant. Il avait tout lâcher pour ne plus s accrocher qu a ce 'quelque chose', aveuglé par la passion. Puis ce quelque chose l avait laisser tomber, laissant un vide au fond de lui même.
Black Hole restait de marbre au petit jeu de la jument. Elle ne savait pas exactement comment il fallait le prendre. Déjà il ne comptait pas la tuer ni d être violent. Était elle hors de portée du danger ? Non au contraire. Elle tanguait entre ces deux mondes, a la limite de sombrer dans le Mal. Mais l étalon, même indifférent semblait l inviter à danser.
Sa voix grave et séduisante, sa voix magnétique et énigmatique laissait un silence plus pesant encore à chaque fois. Le silence se demandait tout autour, un silence de plomb, ce silence qui resonne au fond de toi même. Pretty était déstabilisé par des paroles qui se voulaient poétiques.
Black Hole était royal. Un empereur reignant sur ce monde. Cet autre monde. Il avait tout de noble mais il semblait enfreindre toutes les lois. Si seulement le mot 'loi' n était t il pas banni à tout jamais de son vocabulaire. Car avec lui il n y avait pas de lois, pas de règles, c était son jeu, maître de décider quand qui ferait quoi.
Black Hole se désignait comme un Assasin Danseur. Il dansait avec la mort, la laissant tomber, revenant a la charge de plus belle, la dominant tout en splendeur.
Pretty se déplacer lentement, avec délicatesse. À pas de velours elle le frôlait, toujours plus provocante. Elle passait maintenant derrière sa croupe, la tête haute et la queue en panache. Elle fit un tour le tour de l étalon pendant que celui ci parlait. Comment garder ce sang froid ? Cet étalon étai vraiment Intouchable. Mais Pretty se prenait au jeu, plus insolente que jamai, elle frôlait maintenant tout aussi lentement le côté droit de l étalon, laissant couler le bout de son museau le long du dos de l étalon. Son poil de satin, si doux,... Derrière cette odeur âcre se cachait une délicate odeur royal, une odeur qui s infiltrait dans les naseaux, montant au cerveau et imprégnant le corps tout entier. Fermant un instant les yeux Pretty se laissa emporter par ce parfum, puis presque aussitôt elle se reprit et ouvrir les yeux, reprenant son parcours, son jeu de sensualité. Sa tête arrivai maintenant près de celle de l étalon, celui ci restait de marbre. S approchant de son oreille, Pretty lui adressa enfin la parole, laissant couler son murmure dans le silence de la nuit noire.
"Un Assasin Danseur dites vous ? Quelle danse pourrait mêler délicatesse et sensualité, a la violence de la Mort ? Pouvez vous seulement répondre sans mystère... Pourquoi me rendre impatiente, accro au moindre mot que vous prononcez ? Je veux savoir qui vous êtes vraiment... Et sachez que lorsque je veux quelque chose je l obtiens."
Pretty avait murmuré avec sensualité et délicatesse, tout en gardant ce brin d insolence qui faisait tout son charme. Mais elle n'a tribal pas a cerner cet étalon dont le charme et le magnétisme qu il provoquait restait plein de mystères, comme un épais nuage de suie qui nous tombe sur la tête et nous aveugle. Mais Pretty restait sûre d elle. Elle arrivait a garder son sang froid et en oubliait presque cette peur, cette frayeur atroce qui lui forfait les tripes. Elle voulait simplement de montrer à la hauteur de Black Hole. Luttant contre elle même.
Elle luttait mais voilà qu elle rentrait peu a peu dans la danse... Elle s en était bien tirée jusque la mais elle était bien consciente qu elle ne sortirait pas indemne de cette rencontre. Son destin l avait amené à croiser le chemin de Black Hole.
Pretty allait t elle rentrer dans cette danse macabre ? S abandonnant à la Nuit, s abandonnant à la réalité. Mais le temps s était arrêté et plus rien n était réel. | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Sam 12 Jan - 4:20 | |
| «J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ; Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !» C. Baudelaire
La grande et majestueuse question. Black Hole, pouvait-il aimer ? Avait-il le droit, lui, le Diable, d'éprouver des sentiments autres que mépris et dégoût envers son espèce ? Il s'était enfermé dans l'indifférence, érigeant un mur entre lui et le reste du monde. Et, avec le temps, cette indifférence s'était transformée en haine, alors qu'il avait grandi sur les brumes du Territoire, apprenant chaque jour un peu plus les autres et leurs vices. Il était, assurément, différent. Il ne se battait pas contre les mêmes ennemis, il n'avait pas les mêmes projets ni la même façon de penser. Il était comme un autre monde à lui tout seul, avec d'autres règles et d'autres lois. Le Jeu tout comme la nuit lui appartenaient, il en était le maître, et seul lui pouvait prétendre avoir le droit de vie ou de mort sur eux. Il aurait été possible de croire que, par son seul désir, la Nuit pouvait ne finir jamais, alors que quand il parlait, le temps s'arrêtait, suspendant son vol, coulant avec mille lenteurs. Existait-il seulement, ce grand étalon, venu du fond du Temps et des Âges ? Ne rêvait-elle pas ?
Ce rêve, pourtant, était un rêve aimant. Il avait, le bel animal, dansé de nombreuses fois, aux côtés de différentes juments, toutes plus belles les unes que les autres. Il avait laissé courir la force démentielle de son charme, et, sans ressentir ni la brisure de la fatigue, ni la course du temps, il avait, durant ces longues nuits infinies, dansé comme une étoile, comme un roi ou un empereur. Il leur avait données, au cours de ces heures d'éternité, un bout de lui, une invitation aux plaisirs et à la chaleur infinie, à la douceur. Une entrevue avec le fol amour. Il était mort, le grave rêve, une fois le matin venu. Il s'était, à chaque fois ou presque, évanoui sous les timides rayons du jour, laissant un soupçon pourtant de magie dans la tête, le coeur et l'âme de ses partenaires, alors qu'accompagnées d'un vide énorme.
Mais, et Black Hole le savait, la force de son amour était trop grande. Celle qui avait essayé de danser plus d'une nuit avec lui s'étaient brûlées les ailes sur ses passions. Il se battait avec rage et ardeur, il aimait de la même façon. Hole était un animal trop entier, il ne savait pas faire dans la demi-mesure ou demi-teinte. Soit il se donnait entier, se propulsant contre des sensations avec violence, soit il ne laissait rien transparaître de lui, sinon sa démence obscure et son essence maléfique. Hole avait ce pouvoir enviable de choisir qui aurait le droit de lire en lui.
Pretty Mill s'approchait de plus en plus de lui, se collant, se lovant, se pressant contre son corps musculeux et chaud. Qui, de nous tous, aurait pu résister à une telle invitation ? Le corps noir de l'étalon, parcouru de diverses cicatrices, était appel aux passions, à la danse et à la violence des sentiments. Mais savait-elle, elle, cette douce guerrière, que pour aimer un tel étalon, il fallait accepter de mourir, de se briser contre un amour tellement fort que rudement violent ? On ne sortait pas indemne d'une rencontre avec le Démon vêtu de Nuit.
Aussi, s'il avait la parfaite et totale maîtrise de son corps au point de pouvoir ne plus bouger ne serait-ce que d'un millimètre, il n'était pas un étalon totalement froid et indifférent. Elle était troublée, et peut-être même qu'elle n'avait plus entièrement conscience de ses gestes. Alors, comme pour donner matière au rêve qu'il était, Hole laissa son corps parler. Un frisson électrique s'empara de lui, remontant le long de son échine, alors que bientôt, et il en était certains, il allait se communiquer à la belle pinto, alors que sa tête s'approchait de celle de Hole.
Le Lutin, cette fois, ne jugea utile de parler. Il était comme pantois devant cette étrange scène nocturne, alors que la voix de Pretty Mill coulait dans l'air, cherchant à s'emparer de l'ouïe pleine et entière de l'étalon. Soudain, comme un fauve ou un reptile, Black Hole sortit de son immobilité, rapide et agile, il ne bougea que peu, mais ses gestes furent francs, véritables et plein de violence. Pas la violence qui anime l'être lors du combat ; la violence de la douleur, sa force et, finalement, sa beauté. Ses gestes restaient doux, feutrés. Il avait décalé sa tête, et son ney soyeux avait frôlé celui de la Pinto. Qu'elle serait sa réaction ? Pour parfaire ce sentiment d'alerte, il laissa couler sa voix chaude, encore.
« Un jour, la mère de l'ombre qui fait mon royaume m'ensevelira, sans possibilité de retour à la lumière. J'oscille, en permanence, sur le fil de la vie. Aussi, les mots, parfois, sont mon refuge. Je les aime, savez-vous ? C'est peut-être pour cela que je me joue des autres avec eux. Quelle danse ? Je pourrai vous montrer, si vous le désirez. Il vous suffirait de danser, et je m'accorderai sur vos pas. Je vous mènerai à mes côtés, et cette nuit ne sera plus celle du monde ; mais juste et uniquement la nôtre. Vous, la mort et moi. Personne d'autre, sinon les étoiles qui chanteront votre nom, Pretty Mill ... Tôt ou tard, vous l'apprendrez, j'en suis convaincu. Mais pour l'heure, écoutez seulement la chanson qui s'émane de ma mère le Lune ; et continuez de rêver, ou je mourrai ce soir. »
Encore une fois mystérieux, ces dernières paroles étaient sans doute les plus troublantes. Il insistait sur le fait qu'il n'était qu'un rêve, qu'il n'était pas quelque chose de réel. Se laisserait-elle prendre au jeu ?
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Ses plus belles danses, il les a dessinées sous les rayons d'argent de la Lune. Combien de fois s'est-il usé jusqu'au jour, pour faire rêver cette âme blessée ? Combien de fois a-t-il résisté à la fatigue, pour ne s'arrêter qu'une fois le matin venu ? Danseras-tu en avant de lui, dans l'espoir, Pretty Mill, qu'il se presse contre toi, et qu'il t'élève plus haut encore que tu ne l'as jamais été ... ? Sais-tu que ses muses ont toutes été, au moins une nuit, élevées aussi haut que des Reines ? ...
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| | | Pretty Mill
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Dim 13 Jan - 3:41 | |
| Les mots. Black Hole les maniait si bien, il les tournait d une façon ou d une autre, dansant avec le mystère de quelques paroles jetées dans la Nuit. Mais jetées avec précision pour qu elles atteignent droit le cœur de Pretty, la remplissant d une énergie, d une chaleur nouvelle. Ces sensations, elles les accueillaient ouvertement et ne cherchaient plus à leur barrer le passage.
Au côté de Hole elle se sentait presque en sécurité. Presque. Car elle côtoyait la mort pendant une nuit. Elle côtoyait de nouvelles émotions qui la transformait en une autre jument, pendant une nuit seulement.
Pretty voulait se donner corps et âmes a ce nouveau jeu que Black proposait. Manier la langue avec subtilité pour que chaque mot ait autant de sens que de mystère. Mais voilà, Pretty n était pas expérimentée au jeu de langue. Elle qui misait tout sur le verbe 'agir' elle se sentait bien dépourvu face à Black Hole.
Mais en agissant comme elle le faisait jusque la, elle se cognait contre un mur. Son petit jeu de séduction effleurait a peine le Bel et Mystérieux étalon. Il fallait qu elle aille plus loin, qu elle se donne entier, qu elle entre dans la danse.
Pendant un bref instant, elle s aperçut que Black fut parcouru d un frisson. Ce même frisson glaça l échine de Pretty, ou plutôt il la brûla toute entière. Le silence de la Nuit semblait grésiller dans les oreilles de Pretty. Elle se rendit alors compte à quel point des muscles étaient tendus, comme prêt à fuir loin de la. Mais il n était plus question de fuir.
Alors elle réunit tous ses efforts et sa concentration a se relâcher. Enfin elle commençait a se détendre. Mais cette excitation qui faisait vivre cette flamme en elle la garder en alerte, sur le qui vive.
Lorsque l étalon lui répondit elle avait gardée sa tête juste a coté de celle de Black. Quand il tourna vivement sa tête, frôlant avec douceur et magnétisme les naseaux délicats de la jument, elle tressaillie. Le geste etait plein de violence, une violence feutrée, toute en beauté. Elle failli bondir pour briser ce contact electrique mais elle se retint, ne voulant pas effacer ce mirage, ce reve nocturne. Pretty tentait de retenir ses emotions mais ne pût empêcher ce frisson de peur mêlé a un plaisir incertain de cette nuit irréel.
Encore une fois cette voix chaleureuse, séduisante et mystérieuse la capta, encore une fois son cœur rata un battement pour faire taire son âme, encore une fois elle vivra sous les paroles si bien dites de Black, encore une fois elle cru que la terre se dérobait sous ses frêles sabots. Mais encore une fois elle tenu bon.
"Vous dites que vous oscillez sur le fil de la vie, mais c est aussi ça qui vous tient a la surface de la Mort. Vous agissez tout entier, conscient des consequences. Et puis la Mort, vous la côtoyez assez pour ne plus la craindre. Mais la Mort n est qu une image figurée, alors que vous êtes réel. Mais jusqu ou s arrête la réalité ? Suis je un compagnon de voyage ? Ou ai je face a moi un simple mirage. mais voyez vous rien est simple. Ce voyage d une nuit pendant laquelle vous m emmenez danser avec la Mort me fait basculer dans votre monde. Et si j étais d accord... Si je venais a vous pour entrer dans cette danse insolente, m en sortirais-je saine et sauve ? D ailleurs en sortirais-je seulement... Mais me laissez vous le choix ? Je suis la, j ai croisé votre chemin... Quel fou serait capable de faire demi-tour ? Moi je ne veux pas fuir ce qui s impose face à moi. Je ne fuis jamais. Mais si ce monde qui vous appartiens, votre propre monde, s il retourne contre vous et s écroule , si votre propre jeu vous dépasse et vous enseveli, emmènerez vous sous les décombres vos compagnes d un soir ? Celles qui auront eu l honneur de pouvoir vous connaître, celles qui seront rentré dans la Danse de la Mort. Celles qui auront partagé un bout de votre histoire."
Pretty n avait pas l habitude de ce jeu de langue, mais après avoir prononcé ces paroles, elle les sentit couler dans le silence, emportée par un courant magnétique plein d une énergie douce.
La belle jument ne fit plus un geste. Son regard de perdait dans l horizon. L horizon qui n était que Nuit noire. Puis elle leva délicatement la tête pour admirer les étoiles. Elles étaient peu nombreuses mais brillaient plus les unes que les autres. Ces étoiles, spectatrice de la scène qui se déroulait sur terre. A moins que Black s élevait déjà dans le ciel, invitant Pretry a la suivre telle une reine d un soir. A cette idée, Pretty se sentit privilégiée.
Elle se redressa, s affichant dans toute sa splendeur. Son port se voulait noble. Sa robe pinto egayait ses traits, son poil soyeux et lustré scintillait sous la lumière blafarde de la Lune. Les membres fins et l allure gracieuse, avec une musculature qui se dessinait jour après jour. Mais étant âgée de seulement quelques années, Pretty était encore peu imposante. Était ce pour cela qu elle se sentait en sécurité aux côtés de Black Hole ? Elle se laissait bercer par la violence que dégageait L étalon, elle laissa son corps suave vivre les émotions. Elle se laissait prendre au jeu de Black Hole, oubliant un instant les conséquences. | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Mer 16 Jan - 11:42 | |
| Elles étaient passées, les jeunes et belles années, sans qu'il n'en regrette aucune. Pourtant, quand il posait son regard aux reflets adamantins sur le chemin couru, il pensait toujours à l'effroyable vitesse avec laquelle il avait traversé ces épisodes, divers, nombreux et variés. Black Hole avait oublié sa naissance, le visage de ses parents, l'odeur chaleureuse de la mère et la présence rassurante du père. Il avait oublié, balayé ou effacé, l'innocence des jeunes poulains, tout comme il avait abandonné les jeux amicaux et les autres. Avait-il fait un choix en toute conscience, avait-il volontairement abandonné son passé derrière lui ? Le bel étalon n'avait, pour l'heure, aucune réponse à cette question, et, s'il en avait eu une, sans doute aurait-il fait en sorte de l'étouffer aussitôt. Sa vie commançait au même instant où il avait posé un sabot dans l'inconnu des brumes épaisses du Territoire. Ses premiers souvenirs étaient ceux de la découverte enivrante d'un nouvel endroit de jeux. De jeux ? Oui, il avait pris, à force, du plaisir à dessiner une chorégraphie qui n'avait en fait qu'un dessein : tuer. Les cadavres, il les avait abandonnés derrière lui, alors que les brumes s'en emparaient, à peine chutaient-ils. Sa vie s'était alors résumée à tuer. Pas d'ami, pas de compagne, pas de connaissance ... Juste une multitude d'ennemis qu'il croisait à mesure qu'il avançait, au détour d'une écharpe de brume. Tuer pour ne pas être tué, oui. Puis, les mois étaient passés, amenant leurs lots de cicatrices et de plaies, mais apportant aussi la force et l'expérience. Hole était devenu un prédateur, au point qu'il traquait à présent ses futurs adversaires, plus provocant que jamais, alors qu'animé par la flamme vibrante de le jeunesse. Un Assassin en puissance, c'était ce qu'il était devenu. Son nom avait alors couru avec les brumes, si bien que bientôt, il put rencontrer l'étrange communauté, régie, dirigée, protégée et peut-être même menacée, par l'Etalon Blanc.
L'Etalon Blanc. Il avait été, pour lui, comme un père ; et le respect qu'il lui portait n'avait pas de frontière. Il était le seul qui pouvait prétendre avoir tout de Black Hole. L'animal de nuit serait, sans aucune hésitation, mort pour lui. Pourtant, il n'évoquait que rarement ce nom. En fait, il ne parlait pratiquement jamais du Territoire, de son passé. Pour lui, quitter les brumes, la nuit et la menace incessante des combats avait été sa pire erreur. Il évoquait encore moins sa première rencontre et aventure amoureuse. A peine jugé apte à explorer le monde, il avait croisé celle qu'il avait pensée pouvoir être l'Amour de sa vie. Quelle chance, n'est-ce pas ? Avoir bon, et ce, dès la première danse ! Oh, que l'erreur avait été grossière et laide ! Qu'il s'était abîmé sur cette reine à la robe grise et luisante ! Une reine cruelle mais charmante. Si belle, si douce et aimable. Il s'était trompé, et de cet amour trahi et déçu, était née une Haine encore plus virulente. Pendant un temps, toutes les juments croisées avaient été des " Etoiles ", juste bonnes à haïr et tuer.
Le temps avait ensuite fait son oeuvre, l'égarant jusque là. S'il haïssait son espèce, il avait isolé la personne d'Etoile, et lui avait accordé le précieux don d'être l'objet le plus haï tout en étant encore le plus convoité. Encore aujourd'hui, il lui arrivait de penser à cette princesse aux accents étranges et lointains. Parfois, quand il acceptait enfin de clore ses paupières, l'odeur suave du corps de la belle venait hanter ses rêves, alors qu'elle rennaissait, tel un Phoenix aux flamboyantes parures. La détestait-il seulement ? Ne s'inventait-il pas cette haine profonde pour se dire que non, il ne l'aimait plus ? Ne s'était-il pas menti tout le reste de sa vie, alors qu'il pensait ne vouloir qu'une chose : sa mort ... ? Personne n'avait jamais soulevé cette question, aussi, il ne s'était jamais vraiment arrêté dessus, préférant glisser au-delà de ces douleurs qui faisaient pourtant ce qu'il était.
L'heure, ce soir, n'appartenait pas à ses rêves seuls. Il ne pouvait voguer au-dessus du sol comme il l'avait tant de fois fait, il ne pouvait laisser ses sentiments le briser comme seuls Tueuse Amor et lui le savaient, il ne pouvait retourner à l'ombre, il ne pouvait s'oublier et quitter cette douleur insupportable. Il ne pouvait disparaître, pas encore. Il avait le devoir, l'obligation d'attendre que son apprenti se lève. Shiki devait prendre son matin, pour que Hole puisse jouïr de son soir. Pourtant, quand ils se battaient, tout montrait que Hole n'était pas encore prêt à lâcher ce jour qui devenait éternel. Non, il avait encore du temps. Combien ? Personne n'aurait pu le dire avec précision, mais le sablier ne s'était arrêté. Alors, animal froncièrement mauvais, continue de répendre ton souffle de mort, continue de voguer en maître, et continue de ployer les forces sous toi. Tu en as encore le pouvoir, et tu en as le devoir.
Une voix douce et jeune, et les brumes qui avaient avalé sa pensée se dissipèrent. Il écoutait la jeune jument parler, alors qu'il se rendit compte, comme il s'apprêtait à répondre, de la blessure qu'avaient rouverte ses souvenirs. La douleur était forte, incisive : elle lui tordait le coeur, le broyant et le déchirant, comme si des milliers de coutelas l'avait percé. Aïe, encore une fois, son sang coulait à flots, comme une fontaine langoureuse aux rythmiques sanglots.
Il était un guerrier, un Shikaku, un démon. Aussi, cacher ses états d'âme, ses douleurs et ses craintes était, pour lui, un jeu d'enfant. Rien de ce qui lui arrivait n'était perceptible et, une fois de plus, sa voix envoûtante glissa dans la nuit sans fin, s'insinuant dans chaque creux, cherchant les coeurs et les touchant, avec force et habileté. Il pouvait susciter n'importe quelle émotion dans le coeur des autres, par la seule force de ses mots. Il était un animal dangereux.
« C'est vrai. Sans ce pérpetuel combat que je mène contre moi-même, j'aurai déjà lâché prise. Je me serai enfoncé dans les abîmes, et j'aurai savouré ce doux repos. Pourquoi suis-je encore debout, alors que j'en ai fait tomber tant d'autres ? La vie est injuste. La Mort n'est pas, comme vous l'entendez, qu'une image figurée. Je suis, pour vous et pour mon espèce, la Mort. Mes agissements n'ont, pendant longtemps, été destinés qu'à parvenir à des desseins mortuaires qu'elle me dictait, elle, ma belle maîtresse. Mais aujourd'hui, ce n'est plus en son nom que je me joue de vous, vous les autres. Je n'ai plus qu'une seule aile valide, et je vole sur l'idée de la ployer. Suis-je fou de vouloir plier la mort à mon être ?
Tout dépend de ce que vous appelez réalité. Je ne pense pas comme vous, et nous ne penserons jamais de la même façon. Vous êtes encore jeune et belle, la vie se dessine à peine devant vous. Moi, j'ai fait le tour de tout ce que ce bas monde peut m'apporter. J'ai, comme on le dit, vécu. De fond en comble, j'ai exploré, vidé toutes les sensations, tous les sentiments qui se sont offerts à moi. Je connais le vrai visage de ce monde que vous pensez beau et que vous aimeriez aimer. Est-il réel ? Sommes-nous, nous deux, vraiment de chair et de sang ? Je vais vous le dire. Je peux, sans prévenir, vous ôter cette chose folle qui bat dans votre poitrine. Je peux reprendre ce don solennel qui vous a été fait par une main claire et bonne. Vous, vous êtes réelle. Vous éprouvez les choses, vous les ressentez. Vous brûlez de passion et d'impatience, alors qu'à mesure que je parle, je semble m'éloigner. Moi, maintenant. Suis-je réel ? Qu'en pensez-vous ?
Non, Pretty Mill. Si jamais vous vous mettiez à danser en cette nuit sombre, vous n'entreriez dans mon monde. Personne ne le pénètre, sinon les âmes qui abandonnent les corps, sinon les miens. C'est mon monde qui se jetterait dans le vôtre. C'est lui qui viendrait, et qui ferait en sorte de brouiller les ondes. Est-il seulement fait de matières ? On ne peut le voir, juste le sentir, ou plutôt, le ressentir. Souhaitez-vous que mon monde entre dans le vôtre ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si vos ailes seraient encore là, une fois la nuit consummée. J'ai connu de jolies muses, toutes plus insolentes et farouches les unes que les autres. Un temps, une nuit, je me suis promené à leur côté, leur offrant mon être entier, me mettant presque à leur merci. Elles semblaient vouloir m'aimer, parfois plus d'une nuit. Les rares avec qui j'ai partagé jusqu'à mes jours se sont brûlées les ailes. Elles se sont fracassées contre la violence de mon amour, et elles ont chuté, sans que je ne puisse rien pour elle. L'amour que j'irradie de me tue pas. En revanche, je crois qu'il est trop fort pour vous autres ... Vous n'en sortireriez indemne.
Faites demi-tour, et fuyez, sans jamais vous arrêter ni vous retourner. Partez, courez les territoires des clans, et enfermez-vous dans le froid des glaces. Ecoutez le chant de votre terre, oubliez cette nuit. Vous vivrez, avec vos ailes, votre coeur et vous connaîtrez peut-être le bonheur. Pour vivre heureuse un jour, il vous faut fuir, et maintenant.
Mon monde ne se retournera pas contre moi, il ne le peut pas, puisqu'il n'existe qu'à travers ma personne. Me tuer lui arracherait le don d'existence. Et je doute, demoiselle, que cette chose noirâtre soit suicidaire. Et, ce que je peux leur promettre, à ces reines vénérables, c'est que si je m'éteignais un jour, comme une SuperNova fatiguée, et déjà morte en fait, elles m'oublieraient, tout comme elles oublieraient notre danse, tout comme elles oublieraient qu'un jour, elles auront été Reines. »
Longue parole, alors que de nouveau, il ne bougeait plus. Cette fois, il savait qu'il avait frappé fort. C'était maintenant à la jeune Pinto de décider. Il avait mis toutes les cartes entre ses mains, avec la menace sourde de reprendre tous les as une fois son tour passé, et si elle ne s'était enfuie. Hole savait sa menace, son mal et sa folie. Il la mettait en garde, tout en lui répétant qu'il n'était rien, sinon cette ombre noire, à la force brute, masculine, virile, charmante et enjôleuse. ◙
Seras-tu, ce soir, Reine ... ?
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| | | Pretty Mill
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| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Jeu 17 Jan - 13:50 | |
| Pretty était restée toute proche de l étalon, comme capturée par ce magnétisme qui l empêchait presque de respirer. Parfois elle s empêchait elle même de respirer. En tant que jeune jument elle n avait découvert et explorer que peu d émotions, que peu de mondes. Elle n avait foulé que peu de terres, que peu de cœurs.
Elle se sentait revivre ce soir. Enfin elle se sentait vraie, elle se sentait elle même. Pour rien au monde elle n aurait voulu que la nuit se brise soudain, tire sa révérence et laisse se lever le jour.
Black Hole semblait perdu dans ses pensées. Elle le regardait, essayant de le comprendre. Mais elle n y arrivait pas. Impossible d imaginer et encore moins de deviner les pensées du bel étalon. A son âge, il devait si bien savoir gérer le ressenti des choses et ses émotions qu il exprime. Mais apres tout, le temps n avait pas d emprise Sur Black Hole.
Pretty restait silencieuse, elle retint son souffle encore quelques instants. L étalon semblait se remémorer des souvenirs. Sans aucun doute douloureux.
Pretty ne bougeait toujours pas. Puis l étalon se mît a parler, laissant couler cette voix pleine d intensité et de mystère que Pretty commençait a connaître. Les paroles n en finissait plus. Des paroles qui perturbaient Pretty a chaque mot un peu plus. L étalon avait donc décidé d y aller très fort. Il semblait vouloir faire fuir la jument a tout prix, ou était ce pour la tester ?
Hole lui fit clairement comprendre qu il était sur ce chemin que lui seule pouvait arpenter, ce chemin que les autres ne pouvaient pas voir, ce chemin incomparable aux autres chemins si banales et ressemblants les uns aux autres.
Pretty savait qu elle n atteindrait jamais son cœur. Mais pourquoi s obstinait elle a vivre cette nuit comme si c était la dernière d une vie, comme si chaque seconde était précieuse.
Les paroles de l étalon était violentes, percutantes, blessantes. La jeune jument baissa les yeux un instant. Sa jeunesse et sa fougue s effacèrent alors, dévoilant ses faiblesses. Son cœur se serra fort dans sa poitrine, le sang affluait plus lentement dans les veines, mais chaque pression étai comme une explosion de plus.
Pretty soufflait de plus en plus fort. Elle qui était si jeune, pourquoi avait elle du croiser le chemin de cet être si différent de tous les autres. Sans doute ne croiserait elle qu une seule fois dans sa vie Le Danseur de la Mort. Et pourtant une voix intérieure lui disait qu elle ne l avait pas croisé pour rien, elle devait apprendre des choses, apprendre la vie grâce a de nouvelles expériences.
Mais Pretty se sentait profondément blessée par les paroles lourdes de sens de l étalon. Elle rompit d elle même le contact en s écartant a pas franc de Hole. Elle s éloigna d un pas lourd à quelques mètres. Son étincelle d insouciance, sa flamme de l espoir avait elle disparue ? A l instant présent plus rien ne répondait à l appel.
Chaque mot de l étalon rajoutait un poid de plus dans son cœur. Elle traînait ses épaules, soulevant un nuage de poussière. Alors la jument s arrêta et releva la tête vers les étoiles. Les paroles de l étalon avait remué toute sorte de sentiments, réveillant des émotions enfouies sous ce masque de jeune jument libre et insouciante, indestructible, innebranlable.
Il étai vraie qu elle avait encore la vie entière devant elle. Pourquoi se précipiter au fond du gouffre ? Il fallait simplement qu elle passe son chemin, qu elle fuie l étalon, qu elle oublie a tout jamais cette nuit... Gravée dans son cœur a coup de couteau. C était comme si l étalon lui avait planté une multitude de clous dans son âme. La jument aura beau tous les enlever jusqu au dernier, il restera toujours les cicatrices.
La jument releva un peu plus la tête, sentant une brise fraîche la requinquer. Elle en avait bien besoin ! La pinto se rendit compte que sa respiration était saccadée, comme si elle manquait d oxygène. Ce bol d air frais lui fit le plus grand bien.
Pretty écoutait toujours avec la plus grande attention la fin du discours de Black. Il fallait fuir. Fuir et laisser cet étalon faire sa vie. Fuir et laisser sa vie faire de Pretty une grande et belle jument mûre, réfléchie, sage d esprit, âgée. Fuir et profiter de sa jeunesse jusqu a ce qu on vienne lui arracher des mains. Pretty se retourna doucement, retrouvant un peu d assurance, tentant de replacer au mieux ce masque qui la rendait sûre d elle, ce masque derrière lequel elle se cachait.
Black Hole avait fini de parler. Elle s approcha a pas de velours, le regard dur et vif, ne quittant pas celui de Black. Elle arrive a quelques centimètres de son visage.
La lueur qui brillait dans les yeux de Pretty avait perdu de sa malice.
"Fuir ? Ce serait tellement simple."
Sa voix tremblait presque d émotion. Tout en délicatesse elle prit un galop léger et aérien qui devient vite une course contre la montre. Une traversée fulgurante, les sabots tambourinant lourdement le sol aussi fort que son cœur dans sa poitrine. Elle fit une boucle pour revenir finalement face à Black Hole. Elle ralentit son galop pour qu il devienne rassemblé et léger. Puis elle s arrêta a quelques mètres de l étalon.
"Tellement simple mais lâche et inutile. Vous voulez que je vous dise ? Vous êtes fou à lier, vous êtes un meurtrier effrayant, un Assasin que le sang a rendu cinglé.
Notre destin est écrit a la virgule près, tout est calculé, notre chemin est tracé, nos choix et nos décisions sont déjà prisés d avance; mais Black Hole, lui, se contrefiche de ce genre de choses. Jusqu a son dernier souffle il arrachera une à une les pages de ce livre. Il ne fera rien comme les autres.
Ce monde qui vous appartient, ce monde atrocement sombre, vous avez refermé ses portes pour ne le faire partager à personne. Quiconque s approchera de trop près de la porte devra fuir avant que le pire arrive. Il y a ce quelque chose, ce quelqu un qui vous a convaincu d agir ainsi...
Je n aurais jamais du croiser votre chemin, mais comment revenir en arrière ? Si je fuyais maintenant il serait déjà trop tard.
La vie vous en connaissez les moindres recoins, vous avez fait le tour de toutes les émotions que l on pouvait ressentir, vous avez tout exploré, tout découvert, tout tester, et maintenant vous voguez, âme sombre dans ce monde a votre image.
Alors oui, vous êtes complètement fou. Oui, vous me faites terriblement peur. Oui, je n arrive pas a cerner ce que vous êtes. Mais cette nuit je la passerais entièrement à vos côtés car j ai toute la vie devant moi."
Pretty était sûre d elle, mais l émotion rendait sa voix légèrement incertaine et tremblotante. Elle s était simplement senti rejetée par l étalon. Il lui avait étalé les cartes, la laissant décider. Lui faire peur était il vraiment son intention première ? Non, pas vraiment. C était plutôt une mise en garde.
Pretty s était approchée d un pas ou deux de l étalon. Sa robe soyzese luisait sous la lumiere blafarde de la lune. Son corps brulait dans le froid de la nuit Noire.
Allait il définitivement la rejeter ou l accepterait elle, elle et sa jeunesse insolente, elle et sa vie qui ne faisait que commencer ?
_"Tout sentiment à votre égard se brise inévitablement contre un mur. Mais j'accepte de me bruler les ailes. Si il le faut pour mieux vous connaître, je le ferais."
La jeune jument se plonga avec intensité dans le regard de l étalon. Ses crins delicats soulevés de temps a autres par cette légère brise fraîche. Elle ne bougeait plus. | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
Nombre de messages : 1650 Age : 28 Nom : Marion Clan : Shikaku | Glace | Crépuscule Date d'inscription : 27/10/2010
Fiche Personnages Points d'expérience: (290/400) Boutique et cadeaux: Particularités de vos persos:
| Sujet: Re: La Fontaine de Sang | Pretty Mill Sam 19 Jan - 14:40 | |
| Touché à mort, une fois de plus, le bel étalon mettrait du temps à panser cette plaie béante qui saignait à flots. Un long soupir s'exhala de ses poumons, alors qu'il fermait les yeux, rendant aveugle cette flamme folle qui dévorait ses prunelles. Il avait, seul, éveillé ses douleurs anciennes, rappelant à lui toute la haine et la rage qui l'avaient animé autrefois. Le Shikaku était à nouveau à la croisée des chemins, oscillant sur la frontière. Droit devant, il y avait ce monde qui ne le comprenait pas, ce monde qu'il n'aimait pas. Et, à côté de ce chemin, se trouvait l'ombre, la nuit et les brumes. Un monde qui n'appartenait qu'à lui, un monde dans lequel il était libre. Libre de tout : il avait, sur cet étrange endroit, les pleins pouvoirs ; il pouvait décider d'y rester, de ne jamais en revenir, de ne jamais s'éveiller. Alors qu'il se perdait en lui, son visage ne trahïssant pourtant rien de ce dilemme, l'image tendre et fragile de ses enfants le frappa de plein fouet. Il n'avait, semblait-il, pas le droit de leur infliger cela. Pourtant, aujourd'hui, Thief of Dreams et Bliss avaient quatre ans. Ils étaient de jeunes adultes, et ils se débrouillaient très bien tout seul. Alors pour quoi, pour qui rester, si ce n'était pour eux ?
Son coeur ne cessait de battre, pourtant, pour ses amis, pour les siens. Où qu'il aille, les souvenirs partagés avec eux l'accompagnaient, s'accrochant à lui, le maintenant à la surface. Bien sûr, il lui arrivait de craquer, lui, le diable incompris et blessé. Si ses métamorphoses nocturnes étaient les plus envoûtantes, elles pouvaient aussi être les plus destructrices. Ces heures présidées par une rage folle et violente ne pouvaient être apaisées que par une personne, à ce jour. Seule la tigresse aux yeux blancs parvenait à calmer l'enfer qu'il allumait autour de lui. Souvent, au cours de ces nuits, ils s'étaient battus comme deux beaux diables, usant de toute la force brute qui coulait en eux. Le sang coulait, giclant de leurs corps, alors que ces combats renforçaient leur lien déjà si fort. Prédateur et proie ne devenaient plus qu'un, se transformant en une tempête de mort infernale.
Doucement, ses paupières de satin se soulevèrent à nouveau, révélant l'ampleur qu'avait prise l'étincelle dansante. Il regardait fixement la jeune pinto, la dévorant des yeux, alors qu'encore une fois, il était parfaitement immobile. Ses mots avaient pris toute une ampleur, et, loin d'être idiot, il en était conscient. Mais savait-elle, elle, que son but n'avait pas été de la blesser ? Il avait juste tenté de la protéger. Et, si ses mots seulement la heurtaient avec tant de violence, comment se faisait-il qu'elle ne prenait pas conscience du danger qu'elle courait en se mouvant à ses côtés ? Pretty Mill ne sortirait indemne de cette étrange entrevue. Si ses ailes n'étaient pas encore brûlées, elles commençaient déjà à se froisser. Elle devait s'en aller, se détourner de lui et de son charme terrible, rompre au charme enjôleur qui la tenait près de lui. Pretty Mill devait se rendre compte de tout le mal qui rongeait l'être de l'étalon.
Grave, la jeune jument des glaces prenait son tour, relevant le défi que Black Hole avait lancé, malgré lui cependant. A son ton, il était certains que son départ au galop n'était qu'une façon d'enfoncer le clou : elle, si fière et arrogante, ne se déroberait pas, quoi qu'il puisse lui dire. Mais que croyait-elle ? Lui aussi était un animal fier, plein d'orgueil, ce qui lui avait d'ailleurs été repproché par sa dernière compagne, avec laquelle ils tentaient de recoller régulièrement les morceaux. Elle se trompait : fuir dans une telle situation n'était pas de la lâcheté, mais plutôt de l'intelligence. Comment lui dire, pourtant, comment le lui faire comprendre sans la blesser davantage ?
Il l'écouta, sans dire un mot, sans bouger. La voix si douce de la jument était tordue par les émotions, alors que ses mots semblaient d'une rare violence. Sa réflexion, rapide et juste, semblait à cet instant plus celle d'une jument mûre que d'une jeune jument à peine adulte. Elle avait, en quelques minutes, cerné tout ce qu'il lui avait donné de connaître sur lui. Grave, il répondit, sa voix chaude, encore, si loin du drame qui se jouait au sein de l'Aire de Combat.
« Je ne le nie pas. Mais je vous demanderai d'apporter une nuance à votre jugement : je suis un assassin distingué. Je tue, certes, mais je le fais bien, avec l'art et la manière ! »
Il se jouait d'elle, la provocant, révélant de façon cynique se qu'il croyait être. Tourner ses dérives à l'ironie le rendait tranchant, et presque détestable. Mais sa force et sa beauté, elles, étaient sublimées par cette ardeur nouvelle. Aussi détestable qu'attirant, en somme ...
« C'est exact. Mon destin n'est pas écrit, et s'il l'était, je tenderai tout mon être à y échapper. Nous sommes des êtres libres : personne ne peut prétendre avoir de droits légitimes sur nous. Que celui qui désire me briser, m'enchaîner ou m'arrêter se présente à moi : à celui qui sera debout quand l'autre aura mordu la poussière !
Ce monde dont vous parlez, je n'en suis pas le fondateur. Ils m'ont montré un autre endroit, une autre forme de pensées et de réflexions, aussi, vous et moi serons toujours différents. Je crois en eux, en ce qu'ils croivent. J'ai foi dans leurs convictions, et il est de mon devoir de protéger ce monde.
Je me perds dans ma propre vie, et je me lasse du spectacle des réjouissances qu'offre ce que vous vous efforcez d'appeler la vie. Pour moi, vivre, ce n'est pas cela. Je vis de sensations, de sentiments profonds. J'ai ce besoin de me remettre en permanence en question, de me faire douter de moi et de me grandir devant les autres. Je ne vis que pour mon art, qui m'a, quant à lui, tout entier. Et je vogue, oui, sur ces nuées de cadavres laissés derrière moi.
Ouvrez les yeux : je ne suis qu'un monstre, qu'un fou qui se damne et qui se perd dans les méandres de son propre esprit ! Cette vie qui vous est si précieuse : ne faites pas l'erreur de la perdre, de la gâcher ! »
Elle s'approcha de lui, de nouveau, embelli par son attitude, par son regard flamboyant, par la force des sentiments à peine connus qui la chamboulaient. Elle était non loin de lui et, avant même d'avoir répondu, il fit un pas rapide, la frôlant juste avant de se reculer à nouveau, voir qu'elle serait cette fois sa réaction.
« Pourquoi prendre le risque de vous briser contre moi, si vous êtes si sûre que les sentiments ne me touchent pas ? Et savez-vous seulement ce que signifie vous brûler les ailes ? Aimer, demoiselle, aimer. Hors, vous ne pouvez aimer un animal comme moi. »
Il ne l'avait pas repoussée, la laissant agir. Il se demandait seulement si elle avait conscience de ce que se brûler les ailes voulait dire. Comment pouvait-elle penser aimer, éprouver un seniment apte à la briser, envers lui ? ◙
Pretty Mill, les cartes sont jetées sur le tapis vert ...
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