Nouvelle découverte [PV Eldorado/Pretty Mill]

Pendant le trajet, Eldo était restée en tête, la dépassant constamment de quelques foulées. Pretty restait en retrait. De nombreuses fois elle failli stopper net leur excursion. À quoi bon mélanger ses sentiments d antan, les laisser faire surface. C est exactement ce que redouter Pretty.

Mais il fallait dire que l entrain et le Côté aventurier d Eldo lui plaisait. Elle lui donnait envie de le suivre. Ainsi elle n aurait pas eu le courage d arrêter l étalon et de lui dire de rebrousser chemin. Il n aurait pas compris. Il ne pouvait pas comprendre ce qu avait vécu Pretty, car même si elle était désormais un véritable cheval sauvage, il fut un temps ou elle dépendant des humains, il fut un temps ou elle vivait dans un autre monde.

Elle même avait du mal à comprendre pourquoi elle ne s était pas enfuie plus tôt pour retrouver cette part de liberté, cette étincelle qu on met en cage comme un oiseau. Une cage qui ne tient qu a nous d ouvrir.

Voilà qu il s approchait déjà du Fort. Ils entrèrent dans le domaine desert. Il semblait bel et bien abandonné. Eldorado regardait de tous les côtés, entrant dans un monde nouveau qu il ne connaissait pas. Pretty regardait de tous les côtés, entrant à nouveau dans ce monde qu elle ne connaissait que trop bien...

Elle observait le paysage, et a chaque lieu des flash lui hantaient son esprit avec douceur et nostalgie.

Le rond de longe...*flash-back* Je venais de sortir de l écurie, j avais droit à une petite sortie dans le domaine, toujours au côté de ma maman. On se dirigeait vers le rond de longe. Comme a mon habitude je trottinais, piaffant d impatience tout end s'étant collée au flanc de ma mère. Soudain elle pila, les yeux entourés de blanc; comme reliée à elle je fis un bond de peur et me blottit un peu plus encore de ma mère. Lorsqu un cheval sauvage sortir du van et entra tout en puissance dans le rond de longe je lançait un regard apeuré mêlé à l étonnement et l excitation a ma mère. Puis je me glissais sous son ventre. Ici j étais a l abri.
J observais avec admiration cet étalon si fougueux, plein de haine de s être fait prendre. Les humains qui étaient d habitude si gentils, pourquoi volait il tous ses chevaux a dame nature... Puis lorsque je bondis hors de portée de ma mère je me mis a galoper vivement en secouant négligemment mes longues jambes frêles. Je m approchais petit à petit de ce cheval venu d ailleurs. Puis ma mère me dépassa sans effort et se figea face à moi. N ayant pas du le temps de trouver le bouton "frein automatique" je me pris de plein fouet ma mère. Je perdus l équilibre et ma mère me rattrapa avec affection mais fermeté. Direction le box. Je lançais un dernier regard a cet étalon sauvage. Nos regards se croisèrent. Mon cœur s arrêta de battre.

Avec ses mots de pouliche Pretty n aurait pas pu expliquer cette lueur au elle avait vu dans son regard. Cet lueur d espoir, cette flamme qui ne pouvait pas s éteindre, la lueur de la liberté.

Pretty regarda un instant encore le rond de longe. Elle soupira puis rejoint Eldo au petit galop. Elle vit également le paddock, les douches, la carrière, le manège,... Puis l écurie.

Elle éclata de rire lorsque Eldo posa son sabot sur le sol de l écurie. Le bruit résonna et l étalon fit un bond magistral. Se moquant gentiment de lui elle arriva au galop et entra dans le curie en tambourinant de ses sabots le sol. Ce fut comme un immense tremblement de terre, le bruit résonna et s infiltrait de tous les côtés. Puis elle fit demi tour au grand galop et s arrêta net devant Eldo.

"Ici c et l écurie. Les compartiments sont des boxes. C est ici que les chevaux passent le principal de leur temps. Dormir; manger, boire... Ce sont de boxes individuelles et on peut rapidement s ennuyer. Mais les humains nous accrochent des jeux pour lutter contre l ennui. Ici la paille et les copeaux sont chauds et douillets."

Lorsqu'il fit un bond de peur, Pretty se moqua d'Eldorado. Elle entra, sans craintes, et fit un bruit attroce avec ses sabots, traversant l'endroit puis revenant au petit galop. Le cheval noir coucha ses oreilles et secoua sa tête. Le bruit était impossible à soutenir! Pas pour lui en tout cas. Pretty, une fois revenue près de l'étalon, lui expliqua que cet endroit où le bruit résonait, s'appelait ''Écurie'' et que c'était là que les chevaux vivaient. Si peut d'espace pour vivre. Eldorado trouva cela désolant. Ils avaient un jeu pour s'amuser, mais Eldorado doutait que cela fonctionne. En quoi un jouet pouvait enlever le goût de galoper librement à un cheval? Paille et copeau? Eldorado ne savait pas trop ce que c'était, mis à part que c'était là-dessus que dormaient les chevaux, faute d'herbe.

- Je comprends que vous vous ennuyiez bien vite dans ces petits espaces... Minuscules devrais-je dire...

Eldorado ne comprenait toujours pas cette envie de rester chez les humains alors qu'il y avait si peu d'espace où bouger. Ici, les chevaux ne pouvaient que tourner en rond, jouer avec leur jouet, manger, boire et dormir. Le besoin de courir n'était pas comblé... et puis... à vivre dans ces boxs tout le temps... les chevaux devaient bien avoir l'envie de courir dans les grandes plaines qui s'offraient à eux s'il arrivaient à sortir de leur box... non?

- Je ne comprends quand même pas pourquoi les chevaux d'humains veulent rester ici. Il y a si peu de place pour courir... Dans ces boxs, même pas la peine d'essayer. On ne peut que tourner en rond encore et encore... À moins de manger, boire, dormir et jouer avec le jouet que les humains vous donnent. Je ne comprend toujours pas...

[Désoler de la petite réponse, j'avais pas trop le temps.]