Danser avec la houle (premier post à White Star)

La nuit est chaude
Elle est sauvage
La nuit est belle
Pour ses otages.

Nuit Sauvage - Les Avions

Dans la nuit, chaude, du printemps nouveau, galopait une silhouette vive et puissante. Les vagues, ardentes, avaient beau tendre leurs bras pour tenter de la happer, elle reculait et toujours se dérobait à leurs vaines tentatives; reprenait sa course vive alors que l'eau se retirait vers l'océan d'où elle provenait, laissant le sable libre pour d'autres mouvements de liquide. Le pire que pouvaient faire les montagnes d'écume, c'était seulement de consteller la robe grise de l'animal de mouchetures noires, marques d'écume et d'humidité sur ce corps souple et parfait. Odyssée, la solitaire, dansait au milieu des vagues, entre mer et terre, puissante, vive, magnifique. Sur son encolure légèrement courbée, col de cygne argenté, sa crinière longue d'une paume retombait en mèches brillantes, mettant en valeur la clarté de son pelage pommelé scintillant. Déesse d'ombres et de lumières, la solitaire gambadait comme une pouliche qu'elle n'était plus, elle, la farouche combattante et mère d'un poulain solitaire, lui aussi. Shiki...Odyssée bondit derechef dans les vagues et l'eau épousa son corps musclé. De petite taille, mince et souple, elle n'en était pas moins musclée, et même fermement musclée. Elle était puissante, même dangereuse; redoutable combattante formée par Stelmaria en personne, la grande Stelmaria, la Renégate, la Jument Rouge à la robe tachée de sang, la Maudite. Redoutable combattante qui n'avait jamais sacrifié sa liberté à qui que ce soit, même pas à l'amour qu'elle vivait avec Aglow Star, le fils de Stelmaria, le père du petit Shiki.
La jument grise se cabra encore, jouant avec les vagues, dansant avec elles. C'était cela sa liberté, son plaisir...et qui le serait resté, si une autre jument n'avait fait son apparition. Sociable et toujours heureuse de faire de nouvelles rencontres, Odyssée tendit le cou et héla l'inconnue d'un hennissement qui résonna sur l'eau et au-dessus du grondement des vagues.

Il faut vivre l'instant présent
Carpe Diem

C'est la première fois que White Star broute sans en avoir envie. C'est aussi la première fois qu'elle n'a aucune envie de s'amuser dans l'eau. Et c'est la première fois, et surement la dernière, qu'elle avait peur.
Elle ne pourrai expliquer pourquoi elle broute. Elle dirai surement que c'est parce que elle en a envie, mais c'est un mensonge.
Le fait qu'elle ne veut pas s'amuser, elle peut l'expliquer. C'est pour la bonne raison que la mer est froide. Et White Star n'aime pas le froid. Mais c'est aussi pour d'autres raisons. Parce que elle n'est pas assez agitée, par exemple. Les vagues montent a peine vers le ciel et l'écume est pratiquement invisible.
Et pour sa peur... C'est quelque chose qu'elle n'a jamais ressenti. Elle n'a jamais eu peur. Elle a senti une odeur qu'elle ne reconnait pas. Une odeur d'un autre cheval mélangée a l'odeur si connue de la mer.
A chaque bruit, White lever la tête et ses muscles se tendaient, quoi que ce sois. Elle broutait anxieusement, n'arrêtant pas de penser a ce qu'elle devait faire.
Même si elle voyait clairement la silhouette de la jument, elle ne voulait pas la déranger.
Elle jouait avec les vagues, cette jument. Comme White le faisait. Et c'était pour cette raison qu'elle ne voulait pas la déranger. Pour l'observer. Cette jument l'a fasciner.
Cette façon qu'elle a de ce cabrer, comment elle danser avec les vagues, jouer avec, tout cela fascine White Star.
Elle se demande si elle peut lui parler. Si la jument l'a déjà remarquée ou si elle n'a pas vu White.
Elle releva la tête, et soupira. Elle s'arrête de brouter et marche vers le sable, un peu chaud.
La jument se cabra, puis vois White et hennit.
Elle est maintenant rassurée, que la jument sois chaleureuse.
Elle n'était pas habituée a ça. Elle n'était pas habituée a ce que l'on l'appelle. Chaque fois qu'elle approcher d'un troupeau ou d'un cheval seul, elle se faisait rejetée.
Elle s'approcha lentement de la jument et hennit, puis trotta joyeusement dans l'eau en tournant autour de la jument. Elle pensa alors que ça l'énerve peut être et arrêta.
Elle piaffa, puis hennit de nouveau.
C'était la première fois qu'elle était aussi contente de voir une jument.

Carpe Diem : Profitez du jour présent mes amis, que votre vie soit extraordinaire.

Le Cercle des poètes disparus, Tom Schulman, 1989, Robin Williams

Elle semblait nerveuse, cette jument, mais lorsqu'elle s'approcha, si jolie dans sa robe immaculée, Odyssée sentit la tension diminuer, comme si l'inconnue se calmait doucement...La jument grise se tint immobile afin de ne pas effaroucher l'inconnue. Seuls, les muscles sous sa peau fine tressautaient, vestiges de l'agitation qui la tenait quelques secondes auparavant, et Odyssée tendit le col pour suivre du regard les mouvements de la jument. Cette dernière poussa soudain un hennissement, puis se mit à trotter dans l'eau assez calme, éclaboussant Odyssée et constellant l'argent de son pelage de marques plus sombres. Amusée, la solitaire renâcla et sauta de côté, tandis que la jument blanche hennissait de nouveau.
Odyssée, à son tour, prit son élan et trottina autour d'elle, l'examinant et presque l'invitant au jeu, puis revint se planter devant elle, sa queue en panache redressée comme celle des chevaux arabes, princes du désert. Son corps gracile, ses membres secs et noueux, ne parvenaient pas à dissimuler la puissance de sa musculature. Elle était sculptée de muscles et de nerfs, sans une once de graisse, ciselée par et pour le combat, un joyau, une arme ornementée. Son encolure cambrée, son attitude dynamique, tout en elle traduisait une vie orientée vers l'action. Une vie pleine et trépidante... Ses yeux gris acier demeuraient tranquilles, mais brillaient de bonne humeur tandis que, la première, elle prenait la parole:

"Bonjour! Je m'appelle Odyssée, et toi?"

Par habitude, elle tutoyait la femelle; car elle était jument comme elle, et car leurs âges étaient proches. Si la politesse n'était pas absente de ses mots, Odyssée n'en était pas moins plus familière avec l'inconnue qu'elle ne l'eût été avec un aîné.

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La vie est éphémère, il faut en profiter chaque jour et ne jamais déspérer.
De moi.

White Star s'arrêta dans l'eau et observa la jument, qui se mit a trotter elle aussi autour d'elle. Elle semblait l'examiner, posant ses yeux partout sur le corps de White qui était maintenant rassurée.
La jument grise s'arrêta devant White Star et lui dit :
"Bonjour! Je m'appelle Odyssée, et toi?"
White piaffa dans l'eau avant de s'amuser a tourner autour d'Odyssée. C'est son jeu préféré. Elle aimait tourner autour des juments, de celles qu'elle ne connait pas tout particulièrement.
Quand elle eu fini de tourner, elle dit d'un ton calme mais joyeux :
"Salut ! Moi c'est White Star, mais appelle moi White."
Après quoi elle cabra et ajouta :
"Excuse moi de tourner comme ça autour de toi, je fais tout le temps ça quand je vois des juments."
Elle continua a tourner autour d'Odyssée. Des petites gouttelettes d'eau lui éclaboussait sa robe blanche. Elle re-piaffa, et continua a tourner, mais cette fois dans un petit galop. Elle aimait faire les figures de dressage que son ancienne propriétaire lui avait appris, et les faisait quand elle était contente et joyeuse. Elle fit alors un galop rassemblé, continua avec un appuyer, et termina en faisant une révérence, comme si tout ce qu'elle venait de faire était une reprise de dressage.
Elle s'arrêta soudain net et souleva ses membres antérieurs et tapait avec les vagues toujours aussi calme.
Après l'avoir fait deux ou trois fois, elle s'arrêta une fois de plus de jouer et gratta le sable invisible en dessous de l'eau et se roula.
Elle se releva, toute pleine de sable, et observa de plus près Odyssée.
Elle resta immobile, a l'observer, mais cela ne dura pas longtemps. Elle se re-mit a tourner autour d'elle, dans un trot rassemblé et dit alors :
"C'est une belle journée, non ? Mis a part l'eau glacée..."
Et continua a tourner, attendant une réponse de la part d'Odyssée...

Pour ne pas, au seuil de la mort, découvrir que je n'ai pas vécu.

Le Cercle des Poètes Disparus

Elle lui tournait autour, et Odyssée sourit en pivotant sur ses hanches pour suivre du regard et du geste le manège de la jument blanche; danseuse d'eau, elle arquait le col en la contournant, et ce jeu lui procurait manifestement un grand plaisir. La solitaire, à son tour, apprit le nom de son interlocutrice.

"Enchantée, White."

White Star...une étoile, tombée dans les flots, et qui illuminait les alentours de sa clarté et de sa vitalité. Odyssée sentait, comme cela arrive si souvent lors des premières rencontres, une tenace impression, une bouffée de sympathie envers cette jolie jument encore inconnue. White Star, qui s'excusa de tourner en expliquant que c'était là une habitude qu'elle avait face aux juments. Odyssée, qui jouait toujours les toupies en un petit cercle sur les hanches au centre, sourit, amusée:

"Et pas autour des étalons?"

...elle, elle dansait parfois de la sorte, mais c'était d'une autre danse. Tournoyant et pirouettant autour d'Aglow Star, son compagnon, son amant, tandis que lui virevoltait avec la même ardeur, le même désir agitant leurs membres, celui de se mouvoir ensemble et d'évoluer dans cette douce et vigoureuse chorégraphie. L'étoile devant Odyssée enchaînait maintenant maints pas que tous les chevaux connaissaient, mais qu'elle exécutait avec une maîtrise forçant l'admiration de tout un chacun. La solitaire ne s'y trompa pas; c'était là le geste d'une jument expérimentée et Odyssée se dressa sur ses postérieurs, par jeu, pour participer à la danse, puis tourna à son tour autour de White Star, l'air enthousiaste, levant haut, très haut, ses genoux d'argent. Douce et élégante, elle évolua elle aussi en quelques pas de côtés et appuyers, figures de cheval sauvage, sans le raffinement que le dressage apporte au geste naturel. Puis, White se roula dans le sable tandis que la jument argentée bondissait au-dessus des vagues à la façon d'une pouliche effarouché, avant de revenir vers sa nouvelle connaissance:

"Et même très belle...l'hiver est fini, et les beaux jours reviennent doucement. Bientôt, l'eau sera chaude. Et agitée..."

Elle sourit. Elle aimait les grandes vagues qui déferlaient sur la plage en un grondement de tonnerre, aspergeant d'écume le sable humide et sombre, luisant, moiré, tandis qu'elle gambadait au milieu des lames déchaînées. Elle reprit:

"Le paysage est encore un peu sombre, mais les plantes ressurgissent et bientôt, ce sera magnifique. Toutes ces plantes...C'est Shiki qui va bien s'amuser, il n'a jamais connu le printemps!!"

Souriant en secouant la tête, elle s'expliqua:

"C'est mon fils, il aura bientôt un an. Tu as des poulains?"

[Pour info, c'est censé être la première rencontre avec une jument de White, donc j'ai dit que cela ne faisait pas longtemps qu'elle s'était enfuie.]

Laisse tes peurs s'échapper, elle ne font que bloquer ton bonheur

Devant les réponses qui fusèrent de la part d'Odyssée, White répondit en un seul bloc :
"Je déteste les étalons. J'en suis dégoûtée. Quand je suis revenue voir mon troupeau après que je me sois enfuie de chez ma propriétaire, il m'a chassée et m'a laisser une grosse morsure, regarde sur mon flanc droit. Et je n'ai pas de poulains, mais je pense que j'en aurai un bientôt car cela ne fait pas longtemps que je suis partie de chez ma proprio, environ... 2 jours ! Et elle m'a présenté un étalon, mais je l'ai refusé. Mais j'ai beaucoup grossis, et je me demande si elle m'a piégée... Elle voulait tellement un poulain blanc, comme moi."
White Star regretta ses paroles. Elle savait très bien qu'elle n'était pas pleine, et que si elle avait grossis c'était parce que elle avait trop brouter. Elle rejeta cette idée de suite. Cette idée est vraiment ultra stupide. Elle ne pouvait avoir trop brouter, quand même... Elle mangeait a peine !
Mais alors, elle devait être pleine... Tout se mélangea dans sa tête et elle sentit sa tête tourner, tourner... Et elle tomba dans l'eau !
Elle se releva immédiatement et s'ébroua, comme si rien ne s'était passer. Elle se sentit bête.
Bête parce qu'elle était tombée. Elle se sentait bête aussi parce que elle avait pensée qu'elle avait trop brouter, et qu'elle était...
Qu'elle était...
Pleine.
Et elle trouva ça stupide. Comment pourrai t'elle être pleine ? Elle avait rejeté l'étalon, donc elle ne l'était pas. Pour enlever cette idée idiote de sa tête pleine d'autre idée bête, elle s'accorda un grand galop dans l'eau. Elle pensait qu'elle oublierai, qu'elle n'en parlerai plus... Normalement, quand elle galope ainsi, a fond, dans l'eau, elle oublie tout. Mais là, ce n'était pas pareil.
Elle essaya de tout faire. Elle se roula, se roula encore une fois, fit exprès de tomber plusieurs fois, mais cela la rendait encore plus bête. Elle dit donc a Odyssée :
"Tu crois que je suis pleine ? Et ton poulain, il est comment ? Il va bien ? Tu as de ses nouvelles ?"
Elle avait poser tellement de questions qu'elle en avait de nouveau la tête qui tourne, mais cette fois ci elle résista et ne tomba pas. Elle se sentait encore stupide.
En même temps, elle était jeune, seulement 3 ans et demi... C'était donc normal qu'elle sois aussi bête.
Elle se détendit alors en faisant une courbette, puis une croupade, et s'amusa ensuite a sauter par dessus les vagues. Elle se sentait plus libre. Et moins stupide. Elle continua a s'amuser ainsi a sauter par dessus les vagues jusqu'à ce qu'elle ne pense plus a cela.
Elle n'osait pas regarder Odyssée, de peur qu'elle la prenne pour une folle. De toute façon, il fallait bien la regarder... Alors elle se retourna et lui dit :
" Excuse moi, je suis un peu fo-folle. C'est pas grave ?"
Elle savait déjà la réponse a sa questions mais elle l'attendait quand même.

[dis donc, tu te débrouilles bien en RP, c'est un vrai plaisir à lire et répondre ]

Sans mot dire, la mine sérieuse, Odyssée écouta la jeune jument lui décrire ses déboires avec les étalons, et sans qu'elle ne prononçât un seul mot, son coeur battait de colère. Les hommes...les hommes, elle avait encore en tête les sévices qu'ils lui avaient infligé, et la large cicatrice sur son poitrail, celle de son flanc, celles qui zébraient ses genoux étaient encore là pour en témoigner. Oh, jamais, jamais elle n'oublierait ces jours où, tentant d'échapper à ce lourd cavalier, elle avait foncé, droit dans une barrière. La barrière qui s'était effondrée sous le choc tandis qu'Odyssée se redressait et filait ventre à terre, semant du sang sur sa route, vers la liberté et les collines où Black, impuissant à les aider, les observait d'un air inquiet. Elle et Aglow Star avaient vite recouvré leur liberté, mais cela leur laisserait à jamais des cicatrices au corps et au coeur.
La jument grise regardait White Star parler, quand la jeune jument vacilla et tomba dans l'eau. Inquiète, Odyssée bondit à ses côtés, mais déjà White Star, l'air préoccupée, se redressait et allait se rouler après avoir galopé. Quand White se lança dans un galop fou, Odyssée l'accompagna avec le sourire, mais sans rien dire, sentant bien que des soucis tournoyaient dans la tête de la jument blanche. Finalement, après plusieurs chutes apparemment volontaires, roulades et galopades, c'est White Star qui reprit la parole et demanda à Odyssée si elle était pleine.
La solitaire agita la queue en répondant, indécise:

"Je ne peux pas vraiment te répondre...en général, on sent ces choses là, parce que le fonctionnement du corps change et ça se perçoit. Moi, au début j'étais à la fois fatiguée et super agitée...mais, si tu n'as jamais accepté d'étalon, tu n'as aucune raison d'être pleine; il faut avoir accepté un étalon pour cela."

Puis sourit en songeant à Shiki, son adorable Shiki, et cette fois ci, c'est d'un ton léger qu'elle répliqua:

"Shiki? C'est un poulain vraiment vif et éveillé...il est plutôt intelligent, curieux comme tout au point de se mettre en danger au début, et avec une robe grise et des crins noirs, un peu comme moi mais plus sombre, beaucoup plus sombre. Il est encore jeune mais il promet de devenir aussi grand que son grand-père, Equinox, même s'il a la tête fine de Liberty et mes yeux. En même temps, il vit sa vie maintenant, mais c'est un vrai jolicoeur, toujours à parader devant les femelles!"

Elle rit et se souvint que White n'aimait pas les étalons:

"Mais il n'a jamais fait de mal ni forcé une jument. Il joue à séduire comme font les jeunes mais sans plus, jamais. C'est une des premières choses que je lui aie enseigné, le respect envers les autres...y compris les juments."

White Star carburait à quoi? Odyssée aurait aimé le savoir tandis que la jeune femelle repartait à fond de train mais, souriante elle aussi, elle se jeta à sa poursuite, et ensembles elles jouèrent comme deux poulains, tout en gambades et bonds puissants au-dessus des vagues, profitant d'un moment d'innocence plaisant. Puis White Star posa à nouveau des questions, encore! mais cela ne dérangeait plus Odyssée qui s'était habituée, et elle répondit en souriant:

"Ben, c'est vrai que tu es un peu fofolle mais, j'étais pareil quand j'avais deux ou trois ans! Je me rappelle, j'avais même réussi à épuiser Stelmaria parfois! Et puis non, c'est pas grave, franchement, après avoir accompagné Shiki -et surveillé, parce qu'ils se fourrait dans les embrouilles en plus!-, je suis habituée au genre un peu "fofolle". Ca ne me dérange plus."

Elle éclata de rire:

"De toute manière, je vaux pas vraiment mieux de ce point de vue là!"

Elle piaffa. Elle avait envie de courir, de galoper et de filer comme une fusée, dans les vagues, sauter en éclaboussant partout, éclabousser le monde jusqu'aux étoiles, pour le plaisir, et bondir comme un poulain, profitant de sa force et de son équilibre, et de discuter sur un ton vif avec la jeune White, et de plaisanter peut-être, de rire, de s'amuser. Envie de bouger!
Allongeant sa foulée, elle piqua un grand galop sur le sable, revint vers White à la même allure et la fixa, les yeux brillants d'énergie:

"Alors tu vivais avec une humaine? Tu l'aimais? Les seuls humains que j'ai connu, c'étaient des mâles et ils étaient violents, ils m'ont capturée avec mon compagnon et ils ont voulu me dresser. Mais nous nous sommes enfuis. C'était avant, longtemps avant la naissance de Shiki, je n'étais même pas encore pleine."

[Merci ! J'aime beaucoup écrire, et comme j'ai beaucoup (même énormément) n'inspiration, c'est facile d'écrire des RP. Mais j'ai de l’expérience, je suis déjà inscrite sur plein de forums, mais je les ai abandonnés.]

Elle était contente de savoir qu'elle n'était pas pleine. Elle savait qu'elle ne pourrai jamais l'être, ou seulement si elle accepte un étalon, et ça ne risque pas d'arriver d'aussi tôt. Elle répondit aux questions d'Odyssée :
"Ma proprio était pourrie gâtée, elle avait ce qu'elle voulais, tout le temps et quand elle le veux. Elle voulais un cheval sauvage et c'est pour ça que son père m'a capturée. Elle m'a débourrer a seulement 1 ans et j'ai commencer les compétions après vers mes 1 ans et demi. Elle me cravacher tout le temps. La seule raison pour laquelle je rester est Origamy, un étalon paint horse, le seul que j'accepte. Elle me donner trop a manger, et ses chevaux avaient souvent des coliques. Mais je suis partie après, quand Origamy a été blessé quand il a sauter trop haut. Et c'était il y a peine trois jours. Je suis contente de voir une jument, ça fait du bien de parler de ça. Et j'aimerai tant voir Origamy... Il me manque."
Elle soupira, puis se demanda si elle ne pouvait pas convaincre Origamy de s'enfuir. Ils pourraient galoper ensemble, elle ne serrait plus seule... Elle eut soudain un flash, et vu Origamy hennir, comme si il lui demandait de venir avec lui. Elle savait que cette image n'était qu'une illusion, par contre le hennissement semblai très réel, comme si un étalon, et non une jument, le poussai. Elle tourna la tête, cherchant un cheval, pour confirmer sa pensée, mais aucun. Quand elle se retourna, elle s'étonna de voir que l'image d'Origamy s’avance. C'était comme si il était vivant. Elle sentit quelque chose lui toucher le garrot, et elle vu que c'était du sable. Elle voulait tellement que cette image sois vraiment celle d'Origamy...
Elle s’avança vers l'endroit où était "Origamy", et elle vu avec regret qu'elle avait raison. Ce n'était qu'une illusion. Elle soupira, puis fut remplie de nostalgie.
Puis elle retourna vers Odyssée, et eut une idée, une idée folle mais qui la rendrai mille fois plus joyeuse. Elle n'osait pas la poser, ayant peur qu'Odyssée la prenne cette fois ci pour une folle. Elle se contenta donc de poser la question :
"On fait la course ?"
Sans attendre la réponse, elle piaffa et galopa, sentant le vent siffler dans sa crinière, et retourna aussi vite vers Odyssée, attendant qu'elle réponde.
Elle ne pouvait plus attendre. C'est le seul défaut que White Star ne supporte pas. L'impatience. Elle savait qu'elle était pleine de défauts, mais elle assume et ça ne la dérange pas plus que ça.
Elle se roula une autre fois, puis sautilla sur place. Elle voulait bouger, elle voulait galoper, sauter ou s'amuser dans les vagues. Elle s'arrêta, observant la mer. Les vagues sont plus agitées, et elle galopa dedans avec plaisir.
Elle était loin de se douter que son meilleur ami allait débarquer. Oui, elle ne le savait pas et fut très surprise de voir Origamy sur la plage de sable blanc.
Quand elle le vit, elle sautilla sur place et se demanda si elle ne délirai pas. Elle s'approcha de lui, méfiante. Mais elle sentit son souffle, et dit d'une voix calme mais joyeuse a la fois :
"Il est vraiment là ? Vraiment ? Es-ce vrai ? C'est bien lui, c'est bien Origamy ? Où alors, c'est une illusion... Mais il là, non ? Tu le vois ?"
Elle était très joyeuse et oublia complètement la course. Elle vu que "Origamy" semblai étonné. Elle n'osait pas lui parler, croyant que c'était une illusion. Elle attendu la réponse d'Odyssée, et cette fois ci, sans impatience.

Tandis que White Star parlait, Odyssée fronçait le nez de dégoût. Ces humains, qui ne respectaient rien! Elle s'en souvenait encore, et comme si c'était hier, de ce jour où les humains avaient passé autour de son encolure et de celle d'Aglow Star un lourd et rugueux lasso, un lasso qui la blessait et la faisait souffrir, et l'entraînait en avant bien qu'elle s'arcboutât pour résister, ce lasso qui ne lui avait été ôté que lorsqu'on l'avait enfermé dans un box, derrière des barreaux, séparée de son compagnon. Des jours de captivité au terme desquels elle n'avait revu le jour que sous le poids d'une selle et d'un cavalier. Mais elle était forte et surtout, apeurée, terrifiée, furibonde, dangereux cocktail! La jeune jument s'était rué, au mépris de sa propre sécurité et à la suite d'Aglow Star, sur une barrière. L'énorme choc avait failli l'assommer mais surtout, elle avait fendu le haut de la barrière, et jeté bas les cavaliers; les deux compagnons s'étaient alors enfuis, tremblants de frayeur, ensanglantés aussi, naseaux dilatés et regard fou. Origamy...alors, cette jeune jument avait un ami, qu'elle avait perdu dans l'aventure, par un concours de circonstances. Odyssée connaissait bien la solitude, et de tout coeur elle souhaitait que White retrouve cet étalon auquel elle semblait tant tenir. La jeune jument argent s'ébroua, puis se figea, car White semblait avoir vu quelque chose; faisant quelques pas, elle avait l'attitude du cheval qui étend le col et pointe les oreilles afin d'observer un quelconque objet surprenant. Odyssée, sans mot dire, marcha à sa suite. Mais elle ne voyait rien, bien qu'un étrange pressentiment presque animal ne lui communique une certaine tension, non pas frayeur mais méfiance et circonspection.
Une tension qui se déchargea littéralement dans la grande course à laquelle se livrèrent ensuite les deux femelles. Etendre ses membres, tête haut et naseaux dilatés, queue fièrement empanachée, avait toujours été un catharsis pour Odyssée, et c'est avec plaisir qu'elle se livra à cette folle galopade. Plus rien n'existait hormis White à ses côtés, les éclaboussures d'eau et de sable qui maculaient leur robe et leur ventre, l'odeur de l'iode et des embruns humides, l'air qu'elle aspirait avec force pour rejeter avec la même puissance, et que son coeur utilisait pour nourrir ses muscles, pompe la plus efficace du monde. Galoper, droit devant, dans l'air et l'eau, toujours tout droit sans que quiconque puisse stopper son avancée, c'était un de ses plaisirs, et l'ivresse de la vitesse montait, la délivrant de l'étrange impression qui avait précédé. Quand White ralentit, elle fit de même et s'avança droit vers l'eau, un peu plus profond, repoussant les vagues avec son poitrail, pour bondir et gambader, faire quelques mouvements de nage et revenir vers la jument blanche. A son tour, Odyssée se coucha dans le sable humide, là où les vagues venaient mourir à l'assaut de la dune, et se roula avec plaisir, avant de se redresser d'un bond, yeux écarquillés.
Encore cette impression! Cette impression de présence et...Tournant la tête, Odyssée devina d'où provenait tout cela. Un grand étalon pie se tenait là et White bondissait vers lui, avant de demander à Odyssée si elle le voyait. La femelle argentée se redressa et s'ébroua, puis les rejoignit d'un trot élastique. Parvenue à la hauteur des deux équidés, elle hocha la tête:

"Oui...oui, bien sûr que oui je le vois. Mais c'est étrange, je ressens la même impression que quelques minutes auparavant, avant la course."

[Origamy sera un de mes perso, lors de mes 120 messages. Mais j'ai une question : On peut créer un nouveau perso a 60 messages et un animal lié, ou l'un des deux ?]

Oh, quel bonheur ! Origamy se tenant devant White Star, et cette fois ci, il était réel.
"Tu veux dire... Quand il y a eu un hennissement ? C'était une illusion, non ? Ou c'était réel ? En tout cas, je te présente mon grand ami, Origamy.
Elle piaffa, aussitôt suivie de l'étalon, son oeil bleu ressortant très bien sur sa robe pie bai. Ils se grattèrent, puis l'étalon s'approcha d'Odyssée, l'observant sous tous ses angles. White Star galopa autour de la jument argentée avant d'ajouter :
"Par contre, il n'est pas très bavard."
Exactement comme White. Ils étaient inséparables, ils ont été élevés ensemble, et ils se ressemblent, au niveau du caractère.
Elle jeta un coup d'oeil sur le postérieur blessé de l'étalon. Il était entouré d'un bande blanche, montrant qu'il s'était enfui depuis peu.
White Star est heureuse. Pour plusieurs raisons. La première était bien sûr que Origamy est là. Mais la deuxième est beaucoup plus complexe. Elle est heureuse parce que il y a Odyssée. Elle ressentait une très grande amitié avec elle, malgré qu'elle s'était rencontrée récemment. Et ce parce que elle avait vécu la même aventure qu'elle.
La jument argentée, et ça se voyait grandement a son expression, avait elle aussi rencontrer les humains. Et avait surement été marquée par cette expérience.
White, elle, avait vécu avec les humains les trois premières années de sa vie. Elle avait supporter le stress de la cavalière en concours, avait subit le mauvais traitement qu'elle avait si elle n'arriver par sur le podium en concours.
Et cela, elle s'en souviendrai toujours. Et jamais elle ne l’oubliera. Elle voulait dégoûter tout les chevaux qu'elle rencontrera des humains. En lui racontant son histoire.
Elle avait été enlevée si jeune a sa mère. Elle venait a peine de naître. Elle n'avait même pas téter sa mère. Et c'est pour cela qu'elle attrapait souvent des maladies. On la faisait boire au biberon, et elle se faisait punir parce qu'elle ne voulait pas de ce lait.
Plongée dans ses pensées, elle ne ressentait plus rien. Plus aucun sentiment. A part de la joie.
Elle rejeta ses pensées horribles, et se connecta de nouveau avec le présent.
Elle voyait Odyssée, Origamy et la mer. La mer, qu'elle aimait. Odyssée, son amie a peine rencontrée. Et Origamy, l'étalon pie. A l'oeil bleu. Son frère de coeur.
Elle s'approcha de la mer, jouant de nouveau avec les vagues. Elle se cabra, rua et se roula dans l'eau, moins froide qu'au paravent. Elle saute par dessus les vagues, faisant du terre a terre suivi d'une courbette, et d'une petite révérence. Après quoi elle galopa, sentant les vagues éclabousser ses membres, sentant le vent secouer sa crinière. Sa robe blanche était tachetée de petites taches faites par l'eau. Elle s'amuse, elle danse, elle se défoule. Tout les mots sont bons pour décrire ce qu'elle fait.
Elle en oublia ses pensées horribles. Ou devrai t'elle dire souvenirs...
Des souvenirs qui ne lui plaisait absolument pas. Elle voit soudain qu'Origamy ne venait pas dans l'eau, alors qu'elle et Odyssée, même si elle ne la vois pas mais elle y est surement, sont dans l'eau. Il était timide, et elle le savait très bien.
"Ben, viens ! N'est pas peur..."

[tu peux créer les deux en même temps. Mais tu as plus de 10 points XP, donc tu peux les créer dès maintenant sans avoir à attendre tes 60 messages.]

Odyssée l'observa. Elle avait donc vu quelque chose la fois précédente? La jument n'avait rien éprouvé de plus qu'une drôle d'impression, mais n'avait entendu aucun hennissement, ni un quelconque être trotter par ici. Origamy, donc? C'était un étalon de belle allure, sûrement un cheval qui plaisait aux humains, avec son regard bleuté sur une robe pie baie plutôt agréable à l'oeil. La femelle argentée se cabra face à lui, le saluant comme les chevaux d'ici se saluaient entre guerriers. Malgré son apparence fragile, mieux valait ne pas oublier en effet que Odyssée était avant tout une combattante, formée par un des êtres les plus redoutables de ces lieux, Stelmaria, la sanguinaire reine des Glaces, la Jument Maudite, la Renégate.
Cet étalon portait encore les marques de sa vie domestique, comme en attestait le bandage sur sa jambe, un épais bandage de coton blanc et d'autres tissus. Odyssée dressa une oreille, surprise, car elle se souvenait avoir vu un homme agir de la sorte avec un cheval blessé, au temps de sa captivité, entourant une plaie d'un bandage d'aspect rêche. Le cheval n'avait pas bougé -les chevaux d'alors ne s'adressaient pas à Odyssée- mais l'odeur de pommade, étrange odeur de plantes, mais déformée, avait perduré toute la soirée. Ici, ils se soignaient plutôt grâce aux herbes...et s'il s'en trouvait un pas assez résistant pour survivre, il n'avait plus qu'à tirer sa révérence. La vie sauvage était belle, mais elle demeurait dure et la mort faisait partie de cette existence là. Qui aurait craint de s'endormir un jour, au vu de la joie qu'apportait cette existence naturelle?
En attendant, White Star semblait très attachée à cet étalon, comme à un grand frère, et elle bondit de nouveau dans les vagues. Avait-elle beaucoup de souvenirs de sa liberté d'autrefois, cette jeune jument arrachée à sa mère et capturée toute petite? Odyssée n'en savait rien...en tous cas, la jument blanche goûtait manifestement sa nouvelle liberté et Odyssée sourit en observant ses mouvements. C'étaient les gestes d'une autre équitation, des mouvements travaillés, comme la danse l'est par rapport à la marche, des mouvements naturels, polis par l'habitude et le dressage...tous les chevaux savaient marcher de côté, se cabrer, ruer, bondir, galoper sur place, la difficulté consistait à le faire sur commande et avec un geste donné...Odyssée se jeta à nouveau dans les vagues et cette fois-ci, alla un peu plus loin. Elle connaissait bien les lieux, et savait que l'eau n'était pas dangereuse...trompeuse mer! Au niveau de la langue de sable si belle et paisible, les courants emportaient vers le large les imprudents mais ici, sur cette plage d'apparence agitée et hostile, l'eau était calme une fois la barrière des vagues franchies, et les mouvements peu importants: nul courant ne déportait les chevaux qui y nageaient. Ce qu'Odyssée faisait à grands coups de sabots, sa tête dépassant seule de l'eau, avec plaisir.
White Star appelait Origamy alors que la jument grise se laissait porter et revenait vers les lieux où elle avait pied. Juste à la limite, où s'abattent les vagues dans leur indescriptible grondement, elle prit un long trot, suivant la ligne d'écume, et galopa, en cercles, dans les vagues, sautant par-dessus les crêtes des lames, secouant sa crinière grise et hennissant des encouragements à l'égard d'Origamy.

[Hop, j'ai fais Gitane et le compagnon de White Star. Es-ce que je peux incruster Gitane ?]

White Star vu qu'Origamy s'approche petit a petit de l'eau, et prit soudain confiance et se jeta dans l'eau, sautant par dessus les vagues, comme le faisait White Star. Elle accompagna l'étalon dans ses mouvements, tout deux ayant appris les même mouvements, ayant eu tout deux les même propriétaires.
Ils dansèrent avec les vagues, faisant les même mouvements au même moments, tel un carrousel improvisé sans cavalier. Les vagues s'écrasaient sur leurs membres, les éclaboussant.
White Star, avec sa curiosité habituelle, se demandait pourquoi Origamy était là. Il ne peux pas sauter, a cause de sa blessure. Alors comment c'est t'il enfui ?
Mais elle oublia bien vite ses problèmes et pensées, en jouant avec lui et Odyssée. Elle se sentait plutôt bien, avec ses amis. Elle est heureuse d'avoir de la compagnie, de retrouver son plus grand ami.
Elle s'amuse avec les vagues, et, comme d'habitude, en pensant a plein de choses en même temps. Cette énervante manie de penser a tout plein de truc en même temps. C'est un de ses multiples défauts, très nombreux. Et la liste s'étend au fur et a mesure que White grandis. Combien en aurai t'elle a ses 6 ans ?
Elle ne voulait pas penser a ça. Elle avait peur de grandir, de mourir. Mourir, ça sera dans longtemps. Et elle en est heureuse.
Autant, grandir, c'est autre chose. A chaque seconde, a chaque millième de seconde, même, elle grandissait. Et a chaque fois qu'elle grandis, elle se rapproche de la mort.
Et ça lui fait peur.
Elle frissonna a cette pensée.
Le jour commença a se lever, et White Star observa l'aurore tranquillement. Le temps avait passé si vite...
"Oh, c'est trop beau !
Elle observa, s'émerveillant a chaque seconde. Pour elle, le temps s'arrête en cet instant magique.

[si tu veux, aucun problème! Et Shiki peut débouler ou pas? C'est encore un petit de deux ans, pas vraiment étalon pour le moment, ça devrait coller^^]

Odyssée cessa soudain sa galopade pour observer les deux amis. Comme partageant même coeur et même esprit, ils avaient coordonné leurs gestes en un gracieux carrousel, une danse en binôme où chacun, improvisant, suivait pourtant la mesure de l'autre et mesurait ses gestes à l'aune de son voisin. Belle amitié, belle complicité qui se révélaient là, dans le mouvement doux et régulier des vagues tièdes, salées, dont l'eau venait frôler les membres de la jolie jument argentée. Souriante, Odyssée se lança dans la danse à son tour, sans copier leurs gestes, polis par l'habitude. Elle menait sa propre chorégraphie, slalomant entre eux et autour d'eux, genoux hauts et bondissante, adaptée à leur pas sans pour autant le suivre à la lettre. Libre, indépendante...elle était toujours de la sorte, même avec les êtres qu'elle appréciait; comme un électron libre. Et même sa relation avec Aglow Star obéissait à cette loi tacite: ils se séparaient, pour mieux se retrouver, chacun vivant sa vie, comme deux chemins se croisant en s'entrecroisant en de gracieuses boucles, longues boucles, arabesques de vie.
Vivre, vivre toujours et vivre à fond, sans jamais s'arrêter de peur de s'ennuyer. Et de découvrir, proche de la mort, que ce qu'on croyait vie n'était qu'une survie...Oui, Odyssée, comme tout un chacun, faisait et ferait des erreurs, de mauvais choix. Des choses dignes de regret, mais...pourquoi se laisser empoisonner par les remords? Et demeurer tournée vers un passé qui ne se répèterait jamais et n'offrirait pas la possibilité d'être réparé? Autant avancer, encore et encore, et apprendre de ses erreurs au lieu de se les reprocher...
Odyssée fila soudain au grand galop dans les vagues, avant de piler net, l'air alerte:

"Quelqu'un vient."

[Bien sûr ! White Star est plus affectueuse avec les poulains, même si ce sont des étalons. ]

Gitane

L'aube. Moment a regardant en dévorant des yeux, en ne pensant a rien. Des couleurs qui virent du rouge au orange, en passant par le jaune, apparaissent dans le ciel, formant un magnifique tableau.
Dans l'eau, deux jument et un étalon. L'étalon pie semblai en parfaite harmonie avec la jument blanche. La deuxième jument, grise truitée, dansait seule dans les vagues. Quand soudain, elle arrête et observe l'endroit où je suis, comme l'étalon et l'autre jument qui s'arrêtèrent peu après. Je sort de l'ombre et me dirige vers eux.
"Bonsoir, ou plutôt bonjour vu le circonstances. Je suis Gitane, jument du Clan des Etoiles."
Je continue de m'approcher, jusqu'à que je sois deux ou trois mettre devant la jument grise. Amigo arrive, a la traîne.
"Et lui, c'est Amigo, mon deamon."
Je gratte le sable, nerveuse. Je ne savais pas si j'étais la bienvenue ici. C'est la première fois que je suis hors de mon clan, et je ne sais pas si je peut aller sur les terres libres. Je ne suis qu'une pouliche, je ne combat pas, j'apprends a peine. Je suis une guerrière, mais je n'aime pas la guerre. Tout ces combats me dégoutent. Je ne sais pas si les juments sont dans des clans, mais l'étalon vient de s'échapper de chez ses propriétaires, car il a une sorte de machin autour du membre, comme si il a été blessé. Ses propriétaires... Surement ce que la plupart des autres chevaux appellent humains. Moi, j'ai eu la chance de ne pas les rencontrer. Il paraît qu'ils maltraitent les chevaux, en leur donnant des coups et en les enfermant dans un truc dont je ne sais pas le nom.
J'attends une réponse, piaffant. Oh, maudite impatience ! L'impatience, défaut que la plupart des poulains ont de naissance et qui disparaît deux ou trois ans après. Mais pour moi, c'est bien parti pour être permanent.
Derrière le trio, les vagues deviennent de plus en plus grandes, les éclaboussant légèrement. L'eau... La mer, l'océan. Oui, ce sont des souvenirs de ma mère. Ma mère qui galoper dans l'eau, très vite, si vite qu'elle aurai pu défier le vent. Elle aimait galoper, elle aurai aimer qu'on aille toutes les deux au Clan des Étoiles. Clan que j'ai rejoins après sa mort. Dirigée par Liberty.
Et aujourd'hui, c'est la première fois que je le quitte. Je le quitte pour les terres libres, des terres où les solitaires vont souvent. Des terres que je n'ai jamais explorer. Et voila que j'y suis, a ces terres. Et je suis plus exactement a la Plage des Tempêtes. Devant moi, il y a trois chevaux, et j'attends, toujours avec cette fichue impatience, une réponse.

White Star

Effectivement. White sentait une odeur de jument. Elle pointa les oreilles en arrière, suivie d'Origamy, et regarde l'endroit d'où vient l'odeur. Elle voit sortir de l'ombre une jument grise truitée, encore pouliche. Elle s'approche de nous et nous parle. La jument blanche ne dit rien. Un chien vient de débarquer. C'est le deamon de la pouliche. Un deamon... Des animaux liés... White aimerai en avoir un. Gitane, le nom de la pouliche, nous le présente. Il se nomme Amigo. Une pouliche qui a un clan... Elle n'aimerai pas faire parti d'un clan, elle qui est si pacifique... Elle ne supporterai pas de voir des chevaux se battre, elle ne supporte pas de voir du sang, elle ne résisterai pas a la guerre. C'est pour ça qu'elle n'est pas dans un clan.
"Et bien... Bonjour, Gitane, et aussi bonjour, Amigo. Moi, c'est White Star, jument solitaire... Et l'étalon pie, c'est Origamy. Mon frère de cœur..."
Elle savait qu'Origamy n'a pas le courage de se présenter. Il est très timide, il ne pouvait parler a des inconnus sans que quelqu'un le présente avant. Elle laisse Odyssée se présenter.
La jument lève la tête, observant l'aube, magnifique mélange de couleurs, rose, rouge, orange et jaune, avec le soleil donnant de magnifiques reflets. Elle aime toujours regarder l'aube. C'est un magnifique moment, où les couleurs se mélangent. Et c'est bien ça qui lui plait. Origamy se penche vers White, et la gratte, signe qu'il est stressé. Elle le gratte aussi, tentant de le rassurer.

(au fait, quand tu comptes tes lignes, tu comptes tout "en un seul bloc", et pas par personnage^^
Je m'excuse d'avance, je vais répondre très court ces prochains jours; je suis "surbookée"^^)

Ô temps, suspends ton vol, et vous, heures propices
Suspendez votre cours!
Laissez nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!
Assez de malheureux ici bas vous implorent
Coulez, coulez pour eux.
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent
Oubliez les heureux.

Lamartine

Oh, belle aube...si Odyssée avait eu connaissance de la culture des hommes, certainement, elle aurait récité les célèbres vers du poète du Lac, Lamartine, implorant le temps de stopper sa course incessante, temps qui filait et courait, pour qu'à jamais s'éternise cette belle aube. Aube, ce moment que chaque peintre avait un jour tenté de saisir de la pointe du pinceau, sans jamais parvenir à fixer sur le papier les teintes iridescentes et les couleurs mouvantes, traînées d'encre dans un ciel d'ombre...Aube! Odyssée ferma les yeux pour mieux en goûter l'indescriptible beauté, puis fila au trot vers la jument qui venait d'arriver, belle femelle, ardente:

"Gitane? Enchantée! Je m'appelle Odyssée...tu viens de loin?"

Elle ne révéla pas tout de suite à la jument qu'elle était l'enfant de Liberty, reine des Etoiles. Mieux valait attendre un peu...elle avait bien conscience d'être vue par certains comme une traîtresse là-bas. Et puis, dans son coeur, Liberty n'était plus sa mère. Ni la grand-mère de Shiki.

Shiki qui déboula soudain, au grand trot, queue en panache et regard vif sous son toupet noir de corbeau. Shiki qui se planta à côté de sa mère et lui donna un grand coup de museau, amicalement, tendrement...

"Mum, bonjour!"

Seigneur, il était plus grand que sa mère désormais et si, âgé de deux ans, il avait encore un air "jeune chien", poussé trop vite, il possédait et promettait de posséder l'ossature et la carrure de ses grands pères, de bonne taille, et nerveusement musclés, fins. Le poulain à la robe gris fumée pommelée se tourna vers les juments et l'étalon pinto, et les salua en s'inclinant:

"Enchanté, je suis Shiki. Fils d'Odyssée, vous l'aurez remarqué!!"

(D'accord !)

White Star

Ainsi, le poulain qui se tient devant White est Shiki, décédant dans son amie Odyssée. Un poulain qui lui ressemblai beaucoup. Oh, ce que la jument blanche aime les poulains... Pour elle, ils ne sont pas comme les autres étalons. Elle même avait un caractère de pouliche. Elle aime galoper, ivre de vitesse. Quand elle galope, le temps semble s'arrêter, seul le vent souffle dans sa crinière, la faisant revenir a la réalité.
"Enchanté, Shiki. Je suis White Star, et l'étalon pie, c'est Origamy."
Celui ci, a son plus grand étonnement s'approcha du poulain, et comme il l'avait fait avec les poulains de son ancienne propriétaire, il prit la parole.
"Bonjour, Shiki."
Elle savait qu'il était plus a l'aise avec les poulains qu'avec les autres chevaux. C'est un grand timide, mais il se comporte comme un père avec les poulains. Un gros nounours, quoi. Elle savait aussi que la propriétaire de l'étalon le cherchait. Elle ne voulait pas qu'il parte. Non, elle voulait rester avec lui. Bon, si elle pense qu'il va partir, il va partir, alors il valait mieux qu'elle pense a des truc positifs. Elle observa Gitane, puis Shiki, deux poulains. Elle ne dit rien, trop occupée a penser. A penser a Origamy, qui semblai si heureux d'être libre, lui qui aimait faire plaisir a sa propriétaire en sautant aussi haut qu'il pouvait... Et c'est comme ça qu'il s'était blessé. Si elle aurai pu pleurer, elle l'aurai fait. A penser ainsi a son ami, qui était là, devant elle, elle devenait nostalgique. Lui, il était né dans ce ranch, et pas en liberté. Il avait été fidèle a sa propriétaire, a celle qui le tapait pour qu'il saute plus haut. Il le faisait par amour. Il l'aimait, sa propriétaire. Mais pas elle. Elle le tapait, l'enfermer dans un box. White Star était partie. Elle n'aime pas les humains. Non, ils l'avaient trop traumatisée. A la séparer ainsi de sa mère. Alors qu'elle n'avait même pas téter. C'était trop. Elle ne pu supporter de penser ainsi a son passé. Elle tourner le dos a tous les chevaux, et s’avance vers la mer. Elle s'isola, et danse. Elle danse, pour oublier. Seul Origamy la suivit, et continua sa dance avec elle. Ils se grattèrent mutuellement, mais rien ne pouvait rassurer White Star. Elle n'avait pas peur, bien sûr que non. Elle était paniquée. Elle avait trop plongée dans ses pensées, et maintenant, elle savait que la propriétaire pouvait survenir a n'importe quel moment, avec des licols, et pourraient tous les capturer. Elle murmura a son ami :
"Tu crois qu'elle peux venir te chercher ? Tu crois qu'elle peux vouloir m'emmener si elle me vois ?"
L'étalon ne dit rien, et tout deux continuèrent leurs danse silencieuse, loin de penser aux autres chevaux.

Gitane

Et bien, que de monde ! Voici q'un poulain nommé Shiki débarque, et c'est le fils d'Odyssée. Je n'ai pu répondre a celle ci quand elle m'a poser la question. Maintenant, je peux. Mais que dire... Je ne comprends pas sa question.
"Et bien, bonjour Shiki, et pour répondre a ta question, Odyssée, je viens de partir de la forêt tropicale, où j'ai rencontrée une jument nommée Sorrow Life..."
J'espère que ce que j'ai compris sa question dans un bon sens. White Star semble attachée a l'étalon, comme si... C'était son frère. Mais on dirai que non. Mais oui ! Elle avait bien dit que c'était son frère de coeur... C'est pour ça... En tout cas, ça se voit que le poulain est le fils d'Odyssée. Même robe, même tête. Soudain, la jument blanche semblait être de plus en plus triste, et elle finit par leur tourner le dos, et a s’avancer vers la mer, aussitôt suivie par l'étalon pie. Ensemble, ils semblaient danser, éclabousser par les vagues. Moi, je regarde leurs danse silencieuse, n'osant rien dire.

Un poulain, qui peut à peut se faisait adulte, peu à peu grandissait. Et un nouvel émoi brillait dans ses yeux, provoqué par le souvenir d'une belle jument silver d'apple...Odyssée, dévisageant son fils, devina vite que Shiki avait un amour, quel qu'il soit, dans sa vie. Allons, il était un jeune étalon maintenant, plus un bébé...Odyssée fut certes surprise par la réponse de Gitane à sa question; elle s'attendait plus à entendre parler des origines de la jument, mais bon! La femelle argentée s'autorisa un sourire:

"La Forêt Tropicale, hein? J'y ai gambadé, petite. Maintenant, je ne remets plus les pieds sur les terres des Etoiles, suite à un différent avec Liberty, ma mère. Mais c'était un joli lieu, cette forêt, même Ska s'y plaisait."

Comme dans une cérémonie bien orchestrée, un aigle géant descendit des cieux pour venir se poser sur l'échine d'Odyssée. Un bel, un grand aigle, aux couleurs de l'aigle d'Amérique, noir et blanc, aux yeux bleus électrique et perçants. Ska, l'aigle de trois mètres d'envergure, Ska, l'amie d'Odyssée, aussi libre et vive qu'elle. L'animal étendit ses ailes, se secoua puis les rangea et sourit, à sa façon, aux chevaux:

"Salut! Moi c'est Ska, je suis l'animal-lié d'Odyssée! C'est amusant, hein, un aérien qui se lie à un animal terrestre? Mais bon, même si elle ne sait pas voler, ça ne l'empêche pas d'être de bonne compagnie."

Shiki gloussa quand Ska descendit du ciel d'un seul bloc, puis se tourna vers les chevaux qui l'avaient salué. Une jument blanche, un étalon pinto, une jolie femelle aussi, qui répondait au nom de Gitane. La blanche, c'était White Star, et le pinto, c'était Origamy, s'il avait bien entendu...les deux demoiselles étaient mignonnes, mais rien, absolument rien à voir avec Moondance, dont il était juste, simplement, fou. Fou d'amour, lui, si jeune! Mais elle était belle, cette jeune jument...Shiki sourit à la cantonnade:

"White Star, Origamy, Gitane, ravi de vous rencontrer. C'est plutôt rare de croiser autant de monde par ici, savez-vous? Vous voyagez en groupe, ou alors c'est réellement un hasard?"

(Excuse moi ne n'avoir pas fait beaucoup de lignes pour Gitane, je n'ai pas trop d'inspiration.)

White Star

La jument blanche entend difficilement les paroles de Shiki, d'Odyssée et de Ska, a cause des vagues. Elle fit un signe de tête a Origamy, comme pour dire : "Aller, allons voir les autres". Ses questions n'avaient pas eus de réponses. Tant mieux ! Tant pis ! Ça ne l'importe peu. Tant qu'elle est avec son grand ami, elle est heureuse. Elle eut l'impression qu'a part elle et Shiki, tout le monde a un animal lié. Même Gitane, aussi jeune sois t'elle. Elle ne répondit pas de suite a la question de Shiki, mais répondit presque aussitôt qu'elle fut sur la terre ferme, au bonjour de l'aigle.
"Bonjour, Ska... C'est vrai que c'est bizarre."
Au fond d'elle même, elle n'avais plus le cœur a discuter, et encore moins a continuer la danse qu'elle avait entamé tout a l'heure. C'est pour cela qu'elle avait rejoint tout les autres.
"C'est un vrai hasard. Origamy est le premier a être arriver, puis il y a eu Gitane et toi. Et enfin Ska."
Pour elle, la discussion ne dur pas plus longtemps que ça. Elle répondrai au questions, mais elle ne n'en posera pas.

Gitane

Un aigle descendit du ciel. Ainsi, Odyssée aussi avait un animal lié. Amigo s'approche de l'aigle en lui disant :
"Hey ! Moi c'est Amigo, animal lié de Gitane, la pouliche arabe."
Oh, cet Amigo... Dès qu'il y a un autre animal lié, il commence a bavarder et a faire l'intéressant. White Star ne semble pas très a l'aise. En tout cas, plus on est de fous, plus on rit !

Shiki sourit, et répondit pensivement:

"D'accord...le hasard fait bien les choses, quelquefois. Content de vous rencontrer alors!"

Grand sourire du poulain, qui regarda venir Amigo, baissa le nez et flaira la fourrure de l'animal, le regard pétillant. Puis, se redressant, il dansa d'un pied sur l'autre et déclara, étincelant de vitalité, mais avec une pointe de regret dans les yeux:

"Moi, j'ai pas d'animal-lié, mais j'espère que ça viendra un jour ou l'autre...en attendant, ce sont Snow, le tigre de Black, et Ska qui me supportent. Il paraît que je suis remuant."

Ska déplia ses ailes en ricanant:

"Il est tellement agité qu'un de ces jours, il va s'envoler! Salut, Amigo, contente de te rencontrer. Alors, toi, tu viens d'où? Tu es né ici, chez les hommes, ou ailleurs?"

Odyssée soupira et s'adressa à Amigo:

"Pardonne Ska, elle manque totalement de politesse, de tact et de retenue...ah là là, si elle n'était pas un aigle, il y en aurait eu plus d'un qui l'aurait étranglée, ou juste enguirlandée, n'est ce pas? Mais non, elle se moque, et ensuite, elle s'envole sans écouter les récriminations."

J'observe le ciel. Il est tout coloré. C'est un peu normal, c'est l'aube. Quel est belle... Après quelque minutes, j'entends un bruit. De pas. Et une voix... Bizarre. Mais non, ce n'est pas une voix... C'est un sorte de bruit, comme si c'était le vent qui siffle... Mais il n'y a pas du tout de vent, ici ! Je regarde partout avant de voir des oiseaux blancs voler dans le ciel. Je soupire. Et les bruits de pas sont juste de ceux d'Amigo qui n'arrête pas de bouger. Celui ci répond a Ska :
"J'étais dans un centre équestre, mais je me suis enfuis."
Oh ! Il ne me la même pas dit ! Quel cachottier. Je décide d’entamer une discussion : Et bien... En fait, non. je ne sais pas quoi dire. Je n'ai aucun sujet de conversation en tête. Ou des truc de chevaux curieux. Comme : "Tu est né a Wild Horse ?" et des trucs comme ça. Et vu l'état de White Star tout a l'heure... Je ne veux pas trop la bousculer. J'observe chaque chevaux un par un. Shiki est tout agité. Il n'arrête pas de bouger ! Enfin quelqu'un comme moi... Origamy est collé a la jument blanche. Il a l'air si timide... Odyssée est assez calme. Et enfin, White... Elle ne bouge pas, elle observe. Je ne sais pas quoi, mais elle observe. On dirait qu'elle est inquiète... Je ne pense pas qu'elle est peur, mais juste qu'elle est inquiète. Je ne sais pas pourquoi, et je ne ferai pas ma curieuse cette fois ci. Que puis-je faire ? A part observer le silence qui règne pendant ces quelques minutes avant que Ska ou Shiki le brise ? Ou ce sera peut être Odyssée, ou White ? Et si ça se trouve... Origamy ? Je sais qu'il vient de chez les humains. Il a une bande toute blanche a un postérieur. Surement un pansement. A quoi est t'il du ? Blessure de saut ? Ou peut être quand il c'est enfui ? Je ne le saurai pas si je ne le demande pas. Et je n'ai pas l'intention de demander. Je reviens a ma question de tout a l'heure : Que faire ? Rien pour l'instant. A part regarder le soleil se lever, créer de beaux reflets et l'aube disparaître.

White Star n'est pas connecté avec la réalité. Elle est perdue dans ses pensées, cherchant des réponses. Elle n'entend ni les paroles de Ska, ni celle d'Odyssée et ni celle de Shiki. La seule chance qu'elle entend, c'est doux bruit des vagues et la respiration rauque d'Origamy. Elle ne sait pas ce qui ce passe. Elle voit juste devant elle Origamy, la mer et sa propriétaire. Sur le dos d'Origamy. Et tout trois galopent sur la plage. Ce n'est qu'une illusion, et tant mieux pour elle. De voir sa propriétaire, ça la dégoutte. Pour quoi voit t'elle cet horrible vision? Elle fait la grimace sans c'en rendre compte. Elle est perdue dans ses pensées, et n'en ressort que quand Origamy lui répond, lui chuchotant a l'oreille :
"Je pense qu'elle viendra me chercher. Mais ne t'en fait pas, elle ne peux pas me trouver, ici. Et donc, elle ne te prendra pas."
Elle sursaute, puis soupire. Tant mieux ! Elle se colle plus a son ami, avant d'observer le ciel. Qu'il est beau... Ce n'est plus l'aube. Il reste quelque couleurs, mais le soleil apparaît, et ça fait un très beau mélange. Le silence n'est brisé que pas le bruit des vagues.

Odyssée fronça le nez:

"Oh, un centre équestre? Les hommes ont prétendu me capturer, un temps...j'ai réussi à m'échapper, mais je conserve les marques de leurs sévices, des cicatrices. Ces êtres violents ne respectent rien. Encore heureux, nous n'avons pas de nouvelles d'eux pour l'heure, mais..."

Shiki s'ébroua à son tour:

"Un centre équestre, réellement? Et c'était bien, tu t'y plaisais, ou bien tu n'y étais pas bien? Les hommes semblent souvent accompagnés d'animaux comme toi, mais ils les tiennent au bout d'un filin...tu étais tenu comme ça, aussi? Et les hommes s'occupaient bien de toi?"

Ska gloussa:

"Quel moulin à paroles..."

Elle alla se poser sur le dos large d'Origamy, et pencha la tête pour observer le grand cheval pie:

"Hey, tu es blessé toi? C'est marrant, on dirait les emplâtres d'herbes, mais avec comme une enveloppe dessus. C'est un truc des hommes, ça?"

Je m'ébroue avant de laisser passer une ruade de joie. Je regarde tout ce petit monde avant de demander :
"Oh, des humains... Je n'en ai jamais rencontré, et tant mieux ! Vu tout ce que l'on m'a raconter sur eux... Je n'ai pas du tout envi d'en recontrer..."
Je pense a ce que m'a dit ma mère. Déjà, que je ne devais jamais m'approcher des humains. Qu'ils nous montaient, et nous tapait. Et aussi qu'ils se servent de nous comme des objets, des peluches qui servent a leur faire plaisir. Je n'aurai jamais supporter cette vie là. Je regarde Amigo, et le voit dire :
"Ils étaient pas méchants... Mais le truc c'est que je m'ennuyais. Donc je suis parti. Et maintenant, je ne peux plus m'ennuyer..."
Je sais que je suis très active et qu'il a du mal a me suivre quand je galope. Je comprends donc qu'il ne puisse pas s'ennuyer... Je souris. Que c'est bien d'être avec beaucoup de chevaux...

White regarde Origamy. Elle sait qu'il ne répondra pas. Il est trop timide. Elle soupire et fouille dans ses pensées pour chercher le moment où il s'était blessé. Leur propriétaire les avait entraîner au concours. Elle était montée par l'entraîneur de sa propriétaire, et Origamy par cette dernière. Quand il avait sauter la jument blanche, elle avait réussi. L'obstacle mesurait 1m45. Malheureusement, Origamy, qui au départ est plutôt un cheval de renning, n'arrive pas a le sauter. Pour faire plaisir a sa cavalière, il le saute, mais rate son saut et percute la barre avec son antérieur. Et c'est comme ça qu'il c'est blessé. Elle soupire une deuxième fois avant de répondre a Ska :
"Sa propriétaire a voulu le faire sauter trop haut et il c'est blessé. Du coup, elle lui a fait un bandage. Et moi je me suis enfuie."
Elle regarde tout le monde avant de baisser la tête et de soupirer a nouveau.

Odyssée hocha la tête:

"Ils sont dangereux, ils sont violents, ils prétendent nous asservir, comme pour s'approprier ce qu'ils n'auront jamais: notre force, notre liberté. Alors oui, ce sont des créatures ingénieuses, civilisées, avec un millier d'inventions qui leur ont permis de ne plus être partie intégrante du cycle de la nature comme nous...mais ils y ont peut-être bien perdu le plus important: leur liberté, et leur place. Et maintenant, ils cherchent à quel monde ils appartiennent, ils rêvent de revenir à la Nature, ils rêvent de vivre en harmonie avec elle...et ils s'approprient notre force, notre vitesse, tout ce que la Nature, impitoyable, a développé en nous, tout ce qu'ils ont perdu en renonçant à appartenir à cette Nature là...Ils croient qu'ils peuvent nous dominer, nous qui sommes des êtres vivants; ils croient qu'on peut dominer la vie, qu'on peut tout dominer par leur science...ils se trompent et un jour, la chute sera rude."

Shiki sourit, compréhensif:

"Oh, l'ennui c'est affreux, pas vrai? Quelquefois je m'ennuyais, mais bon...en ce moment je voyage, je découvre, je cours, je galope, tout ça, je n'ai plus le temps de m'ennuyer moi non plus! Cette vie là, elle n'est pas facile, mais elle est bien remplie, et je veux faire comme Black...quitte à vivre peu, autant vivre à fond, non?"

Ska observa Origmay d'un air étonné:

"Quand les hommes ont blessé Odyssée, ils ne lui ont fait aucun pansement! Ils l'ont attrapée, elle et Aglow Star, ils lui ont mis une corde autour du col, une selle sur le dos, et ils ont cru pouvoir la chevaucher...ils se sont enfuis tous deux, en se blessant encore, mais vaut-il mieux être captif et en bonne santé, ou blessé et libre?"

J'écoute attentivement toute les paroles d'Odyssée. Je regarde Amigo qui hoche la tête et qui dit :
"Oh oui. Je peux plus m'ennuyer. Gitane court partout, et vite. Je passe mon temps a essayer de la battre a la course. C'est peine perdu. Elle est trop rapide. C'est mieux que d'être assis, a rien faire. En tout cas, je peux te dire, Gitane, que les humains de mon ancien centre son gentils avec les chevaux. Ils ne les montent pas avec des selles, mais sans, avec un simple licol... C'est vraiment impressionnant quand on voit la complicité qu'ils ont entre eux."
Je ne peux m'empêcher de sourire aux premières paroles de mon daemon. Quand aux dernières, je m'étonne. Ainsi, il y a plusieurs types d'humains : Ceux qui respectent les chevaux, et ceux qui ne les respectent pas. Je secoue la tête avant de soupirer. Je ne sais pas ce qu'est un "licol", ni une "selle"... Mais je comprends que les humains qui utilisent seulement un "licol" sont amis avec leur chevaux. Je n'ai pas fini de m'étonner...

Licol... Selle... Complicité... Tout ces mots résonnent dans la petite tête de White Star. Elle aussi avait été amie avec les humains. Et Origamy aussi. En revanche, ils la monter avec une selle et un filet. Et la faisait sauter. Haut. Elle savait que les humains qui avaient fait du mal a Odyssée était mal. Et ceux qui avec qui la jument blanche a vécu sont gentils. Oui, ils le sont. Mais ils ne pensent qu'a l'argent et aux compétences. Elle a été amie avec eux, mais pas eux. C'est dommage. Le seul qui comptait pour son ancienne propriétaire, c'est Origamy. Normal, c'est elle qui l'a fait naître...
"Origamy était très ami avec sa propriétaire. Et cette dernière aussi. Elle a voulu le guérir en lui mettant le pansement. Moi, je n'étais qu'une peluche, un jouet blanc pour les concours, lui était son ami. Elle le chouchoutait, ne supportait pas de le voir mal, alors que moi, elle me laissait seule, même si j'étais triste. Un jour, elle et son père se disputaient. Je me sentais mal a cause de la tension, et elle ne l'a même pas remarquée. Je me suis évanouie, et c'est seulement là qu'elle c'est souciée de moi. Alors qu'Origamy, au moindre problème, il fallait qu'il soit guérit par le meilleur vétérinaire. Elle le montait aussi avec un licol, dés fois même en liberté... Et moi avec une selle. Si je baissait la tête, on me mettait un autre mors. Origamy était le chouchou. Moi le jouet. Et c'est ça qui m'a fait partir."
Oh, elle n'est pas jalouse. C'est juste qu'elle trouvait que c'était injuste. Elle aussi était vivante, et elle méritait autant qu'Origamy. Sa propriétaire ne lui donnait même pas de friandises... Alors qu'elle avait gagné pratiquement toutes les compétions, alors qu'Origamy, lui n'en gagnait pas. Il était toujours troisième. Elle, elle avait seulement une caresse. Son ami deux ou trois friandises. Voila ce qu'elle était pour son ancienne propriétaire : Un jouet, une peluche, un passe temps. C'est tout.

Odyssée coucha les oreilles:

"Plus jamais je ne laisserai un humain m'approcher; ils ont failli me briser, moi, Aglow Star...peut-être certains sont ils moins aveugles que d'autres, mais même un licol et un être sur mon dos, même sans rien d'autre...cela me répugne. Je veux pouvoir aller où bon me semble, quand bon me semble, sans devoir freiner à cause d'un cavalier ou d'une corde autour de la tête!"

Puis la jument grise écouta White parler; dans ses mots, il y avait le dépit de l'injustice, mais sans rancoeur: White ne semblait pas en vouloir à Origamy, plutôt à sa propriétaire. Odyssée balança sa longue queue gris perle sur ses membres, tout en regardant la femelle blanche, mais dans ses yeux il y avait surtout une curiosité sans agressivité:

"Ca semble te chagriner, qu'elle t'ait considéré comme un jouet...donc tu aimais bien cette humaine? Tu aurais désiré plus d'attention de sa part, compter plus pour elle?"

Shiki, derrière elle, s'ébroua avant de partir au grand trot, supportant bien mal l'immobilité:

"L'ennui, quoi de pire? L'ennui, la stabilité...je n'en veux pas! Je suis libre et je veux en profiter, courir, visiter, changer, voir, toujours du nouveau, draguer sans m'engager, ne jamais avoir la moindre attache. Filer tout droit, toujours tout droit, mais tourner quand bon me semble. Vivre!"

Avec indulgence, Odyssée observa son fils et lui répliqua:

"Je disais ça, jusqu'à rencontrer Aglow Star. Un jour, tu trouveras au moins quelqu'un auprès de qui tu voudras t'engager pour toute ta vie. Tout le monde trouve ça un jour, tôt ou tard, mais tous."

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