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| Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] | |
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Auteur | Message |
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Black Hole Cauchemar de la NASA
Nombre de messages : 1650 Age : 28 Nom : Marion Clan : Shikaku | Glace | Crépuscule Date d'inscription : 27/10/2010
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| Sujet: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Sam 11 Déc - 9:37 | |
| Elle ressentait une étrange sensation: apaisement factice qui ne durerait que quelques petites minutes; mais un sentiment de légèreté s'empara de son corps. Elle fût comme libérée de ses peines, de ses chaînes qui jusque là lui entravaient les membres, l'empêchant de repartir sur le bon pied; chaînes qui avaient également entravées son esprit; l'empêchant de s'échapper du personnage qu'elle était devenue. Elle avançait donc, avec cette légèreté presque surnaturelle; ses sabots se posaient avec tant de délicatesse... Une foulée régulière, souple; maîtrisée. Et sa queue; ce long ruban de soie; il était émouvent de voir avec quelle délicatesse il venait se heurter aux membres fins de la jument. Mais que lui arrivait-il? Elle continuait sa marche silencieuse, l'encolure droite; la tête portée haute, le regard au loin. L'expression fermée qui s'était installée sur les fins traits de son visage avait disparu; laissant place à un rayonnement joyeux. Chimère? Où étaient donc ses mauvais rêves, ses cauchemars, ses souvenirs douloureux? De qu'elle folie avait-elle été touchée? Quelle puissante inconscience se jouait d'elle? Tout lui plaisait alors, tout était merveille, douceur et bonté... Même l'odeur âpre de l'océan lui plaisait. Que ce passait-il? Allait-elle sortir de son enfer de cette façon, allait-elle réussir avec tant de facilité? Pouvait-elle repartir droit; retrouver ses vieilles habitudes? Ce fût une forte rafale glacée qui la ramena à la réalité: à cet instant, un raz-de-marée se produisit en elle: tout refit surface, fermant une nouvelle fois son coeur et son esprit. Les chaînes qui semblaient avoir cédées revinrent, s'emparant d'elle avec encore plus de fermeté. Toutes ces choses qui lui avaient paru bonheur et beauté prirent un autre aspect, beaucoup plus sombres et mauvais.. Son visage reprit cette expression dure, froide, gelée. Expression fermée. Sa queue longue et souple adopta un rythme nerveux, ses foulées reprirent une allure fusrieuse. Mais tout ces changements concervaient une légèreté surprenante, donnant du charme à la jument aux pommelures aciers. Qu'était-il arrivé? Elle avait juste remis les pieds sur terre. Elle était redevenue elle.
Elle accéléra alors, prenant un galop tonique. Elle longeait la crête abrupte, à un mètre du précipice. Elle jetait de temps à autre un regard en bas, là où les pieds du Pic s'enfonçaient. Et le bruit incessant des vagues se brisant sur la roche lui martelait le crâne, faisant pulser son sang à un rythme infernal. Ses foulées étaient grandes et amples, lui permettant d'atteindre une vitesse rapide en peu de temps. Ses crins de soies s'agitaient comme une mer affrontant un ourgan, ses oreilles étaient plaquées contre son crâne, s'épargants ainsi le vent.
Et ainsi avançait l'enfant En bravant le vent, Et ainsi s'arrêta le grand, Ne voulant plus du présent.
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| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Lun 20 Déc - 13:10 | |
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| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 26 Déc - 10:34 | |
| Il galopait sur les rocs glissants, sans se poser de question, la queue en panache et le regard vif. Ses sabots battaient l'air avec une vigueur intense, sa robe scintillait comme l'encre, humide, reflète la plus pâle lumière et la magnifie dans sa noirceur intense. Black accéléra à nouveau, puis stoppa dans une glissade plus ou moins maîtrisée quelques pouces avant le bout de la route de rochers qu'il suivait, quelques pas avant l'abîme. Là, il sonda les profondeurs obscures de la mer qui rugissait, si loin sous ses pieds. La queue longue et soyeuse, noire comme les plumes d'un corbeau, portée haute à sa base à la façon des chevaux du Tennessee, il portait beau. L'étalon avait port de tête altier, une nuque haute au bout d'un col arqué comme celui d'un cygne, fier, celui d'un fils de roi, cette attitude typique du sang de CannonBall, et une tête fine. La sauvagerie peu commune de ses traits le disputait à l'aristocratie nette de sa figure, et lui donnaient l'air distingué et séduisant d'un prince noir. Il était si différent de son frère Sun Star...l'étalon doré était tout en muscles, comme une statue sculptée, mais Black, plus grand, plus fin, aux allures plus orientales que son aîné, avait un corps nerveux et noueux, bien plus qu'opulent. Sa musculature était sèche et fine, découplée, et jouait sous sa robe mince à chaque pas, à chaque frémissement. Il était différent de son frère, oui, comme le jour et la nuit...Sun Star avait l'allure noble de ceux qui sont nés pour régner, cet air de chevalier, comme les chevaux de conte qu'enfourche le preux guerrier pour aller secourir sa belle, piaffants et vigoureux, tout en puissance. Black, lui, avait parfois un air félin, avec la finesse de ses traits, son corps nerveux, tendu. Il bougeait avec une autre grâce que celle de son frère, et respirait l'agilité, la souplesse. Si Sun Star était le roi, le diplomate, lui était l'homme de l'ombre, l'assassin, astucieux et habile. Mais c'était bien parce qu'il n'avait pas voulu de ce rôle qu'il avait fui sa famille... Black repartit au galop. Oui, courir, encore et toujours, courir et galoper, danser sur les crêtes! Ses sabots frôlaient le sol, le frappaient, y claquaient. Black arqua le col et accéléra encore, l'ivresse de la vitesse faisant briller ses yeux. Oui, le danger était là, oui, il en avait conscience, la mort l'attendait, tapie au pied des rocs, attentive au moindre faux pas, à la plus petite erreur, mais il s'en moquait! Il ne ferait aucune erreur, il continuerai! Et le jour où il se tromperai, ma foi, ce serait la fin, et voilà tout. Il n'en avait pas peur...c'était comme ça qu'il voulait dire. Carpe Diem. Black repéra soudain devant lui une silhouette blanche et allongea ses foulées. Il allait maintenant à une telle allure que le moindre faux pas signifiait une chute mortelle. Oh! Danser sur le fil, funambule de la vie, jusqu'à la fin! Danser et défier la mort, la sombre créature qui lui tendait les bras depuis si longtemps! Courir sur la crête, au bord de l'abîme, à un cheveu de la mort et la taquiner, la provoquer comme le torero danse devant un taureau, agitant sa cape rouge en sachant qu'à la première erreur, les cornes lui broieront les reins et lui ouvriront le ventre. Oui, courir, et se battre, et défier, et gagner encore et toujours, c'était cela vivre! Et c'était ainsi qu'il voulait vivre... Son chemin de pierres rejoignit celui de la jument et ils se trouvèrent à galoper de concert, côte à côte, Black calquant son allure sur celle de la demoiselle, col arqué et regard vif, presque provocateur. Joue avec moi, danse avec moi, tous deux, avec la mort et le vide! défie la mer en furie au-dessous de nous, je te défie!
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| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Lun 27 Déc - 8:04 | |
| Le bruit infernal de ses sabots sur le roc ne résonnait en elle que comme un trop lointain écho pour qu'il puisse être sien, et son corps pâle semblait être lame d'ivoire dans la pénombre nocturne. Elle était comme un de ces fantômes qui se détache de l'Ombre la nuit venue, et qui vient hanter quelques endroits oubliés. Et à la manière d'un être onirique, elle se jouait de sa funèbre vulnérabilité sur le chemin de roche qui pouvait, en ces temps incertains, se prêter à être le chemin de sa vie. Il sufisait qu'elle dérappe, qu'elle trébuche; et elle pourrait embrasser l'abîme démontée qui battait sans relâche les pieds du Pic. Et comme elle l'avait déjà fait auparavant, elle jouait au jeu dangereux des jeunes équidés sauvages pris pour la première fois par l'homme: elle tirait de toute ses forces sur ses chaînes en espérant qu'elles rompent. Et comme les autres fois, elle n'arrivait qu'à s'entailler sans jamais parvenir à se séparer d'elles. Mais en ce moment, elle faisait abstraction de sa privation de liberté, savourant les sensations qui s'appropriaient son être. Au coin de son oeil sombre, une goutte se forma avant de glisser sur la surface lisse de sa joue, pour s'écraser au sol. Elle repartit alors de plus belle, promenant son regard meurtrier sur le paysage. Elle le vit alors: grand, fin, agile, nerveux, tendu. En d'autres mots: elle le disait beau. Il vint à sa hauteur, se callant sur son allure. Et l'espace d'un instant, la jument truitée posa son oeil assassin dans celui vif du mâle. Les mots ne serviraient à rien, pas pour l'heure. Et comme pour répondre à l'invitation défiante de l'étalon, elle lança un mouvement de tête vers l'avant, énergique. Je jouerai avec toi, avec la mort et avec le vide! Je me jouerai de mon être risible et dérisoire! Elle esquissa alors un piaffé avant de repartir de plus belle, toujours l'odeur âpre dans ses naseaux, et le sel lui brûlant les bronches. | |
| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Sam 22 Jan - 4:44 | |
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| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 30 Jan - 0:51 | |
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| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 30 Jan - 10:01 | |
| Il courait...et pris par l'Homme, il se serait débattu. Il aurait rué, bondi, cabriolé comme un poulain, un poulain grandi de fureur et de haine, de souffrance et de peur. Laissez moi! Vos selles sont trop étroites pour mon dos musclé, vos mors me blessent la bouche, vos brides qui m'enserrent la tête comme autant de serpents...il les avaient vues, les cicatrices sur le corps de sa fille adoptive Odyssée. Les plaies vives dans son âme, sa peur, cette sorte de folie qui avait si longtemps brillé dans son regard, son souffle rauque et le sang sur son pelage d'argent lorsqu'elle avait fui aux côtés de son amant et amour, Aglow Star, le père de Shiki...Oh, courir, courir et galoper, et flirter avec l'abîme comme avec une maîtresse par trop exigeante, qui prend autant qu'elle donne et qui un jour prend tout, courir, jouer, défier la Mort et gagner...une fois de plus, comme un sursis qu'on conquiert à coups de sabots et de dents, comme une récompense qui un jour s'envole...profiter de la vie pour jouer avec la mort. Carpe Diem... Galop, encore et toujours, sur le roc dur et parfois glissant, galop dans l'air épaissi d'embruns, cet air humide et frais, cet air iodé qui clarifiait ses pensées et excitait son coeur. Galop, crins au vent, queue dressée comme une bannière proclamant à tous sa liberté et sa force, lui, le roi de la Nuit, le roi de l'Ombre et du Vent, l'enfant du souffle de la tempête et du rugissement des vagues, là-bas, loin sous ses sabots. Les vagues qui hurlaient et grondaient comme cherchant à le happer mais qui ne l'atteindraient pas, car nulle lame de fond ne pouvait se hisser jusqu'à son septième ciel, nulle lame de fond ne pouvait le renverser, jamais! Seul, le souffle de la mort briserait son envol comme la tempête fauche le rapace triomphant. Il courut, devant elle, à côté d'elle, derrière elle, se fendant parfois d'un bond pour se jucher sur un chemin supérieur et retomber devant elle dans un claquement de sabots, saut calculé à la perfection par l'instinct. Un centimètre de plus, de moins, et l'abîme...mais il touchait le sol et repartait de plus belle, ivre de vent, la défiant, défiant la mort, défiant son corps et ses limites. Libre. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 2 Fév - 7:31 | |
| Jamais, jamais elle n'avait eu à croiser ces risibles représentants de l'Humanité; mais mainte fois elle s'était retrouvée privée de sa liberté pleine. Retenue par de trop lourdes chaînes pour faire semblant, elle avait changé. Terriblement changé. Dès sa naissance, elle avait été promise à une vie douloureuse. Pourquoi sa mère l'avait-elle nommé Sorrow Life? Comment avait-elle pu nommer son enfant de la sorte? Tout simplement parce qu'elle, jeune jument truitée, n'avait jamais été désirée par sa mère. Alors, dès son plus jeune âge, elle s'était tournée vers les autres; découvrant l'amitié profonde. Et puis elle avait grandit, et de cette mignone pouliche un peu pataude, était née une magnifique jument agile. Et de son charme elle avait usé, tout comme lui. Ils s'étaient rencontrés par hasard, se plaisant tout de suite. Pourtant, ils avaient joué, pendant longtemps, à tous ces jeux de séductions. Et pour finir, passion, plaisir et fol amour furent achevé: il lui repprochait de ne jamais faire dans la demi-mesure, et de ne jamais avoir prononcé ces mots: "Je t'aime" Sur le coup, elle n'avait pas voulu comprendre, elle s'était refusée à voir qu'il voulait faire une pause, un arrêt, une rupture... Qu'il ne l'a voulait plus? Et tout s'était effondrée, ravageant son passé et ce qu'elle avait réussit à battir. Il était là, Maître d'une force obscure, se mouvant dans cette allure qui les rendait rois. Grand, fin, solide; indestructible? Sorrow Life galopait, s'ennivrant de vent et d'odeur, de sentiments et de sensations. Elle était à cette heure libre, pour combien de temps? Fallait-il que toute sa vie, elle court après ces minutes de bonheur envolées? Où bien fallait-il qu'elle tire un trait et recommence? Mais l'heure n'en était pas là. Elle suivait l'allure de l'étalon, docile et patiente, suivant son moindre mouvement de ses yeux sombres. Tantôt il était plus haut, tantôt à ses côtés, mais il était toujours là, calculant sa moindre foulée, son moindre saut. Et elle, elle se contentait de filer tout droit, ne se préoccupant de savoit si elle pourrait freiner en cas de danger. | |
| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 16 Fév - 7:35 | |
| Il galopait, et ses pensées s'enfuirent un instant, vers un autre être et une autre jument, un autre coeur qui, l'espace de quelques années, avaient battu à l'unisson du sien...il revoyait sa silhouette fine et gracieuse, ses gestes souples de prédatrice en chasse, qui le faisaient frémir de désir, son regard noir et pourtant si flamboyant, si puissant, sa défiance et son tempérament farouche, les lueurs fugaces de ses yeux vifs lorsque son passé la rattrapait...elle avait traversé sa vie comme on fend les vagues, avec force et sans ralentir, bousculant tout, avec son air joueur et sa mine provocatrice. Elle l'avait accepté proche de lui et Black, qui avait joué avec les juments sans s'attacher, aventures d'un soir, avait perdu pied. Succombé à une vague de passion comme jamais il n'en avait connu depuis. Magie Noire et lui s'étaient épris l'un e l'autre avec la violence d'un cyclone, et leurs courses endiablées sur la plaine d'orage avaient défrayé la chronique. Leurs jeux parfois brutaux, et leurs danses aux allures de combat, cette espèce de lutte où ils savaient tous deux qu'il n'y aurait ni perdant ni vainqueur...pour la première fois de sa vie, l'étalon noir avait connu ce qu'était l'amour et la passion. Loin de la fidélité de Sun Star, loin de la tendresse de Liberty, son sentiment était violent comme l'orage et profond comme l'abîme, une tempête qui l'avait laissé à genoux plus d'une fois et avait autrefois comblé Magie Noire. Autrefois. La naissance d'Hell Demon lui avait paru l'apogée de leur relation, mais...le poulain s'était détaché de son père, s'était abîmé dans les brumes de la Haine, et la jument noire, tenant son compagnon pour responsable de cette déchéance, s'était détachée de lui. La même passion consumait leurs deux coeurs, le même désir faisait trembler leurs corps, mais ils étaient deux étrangers. Ils ne se voyaient plus, ils ne se comprenaient plus, et la lutte autrefois joueuse devenait vrai combat. Séparation, réconciliations, excuses qu'elle rejetait tôt ou tard...deux fétus de paille perdus, séparés dans la tourmente. Et après la mort d'Hell Demon, Magie Noire était partie. Qu'était-elle devenue? Oh, jamais il n'oublierait son allure fine, provocatrice, sa démarche vive, l'étincelle railleuse de ses yeux sombres. Elle avait été son amie, sa confidente, son plus sûr soutien, son amante, elle avait donné naissance en lui à une passion aux allures d'addiction et lui avait montré à quel point il était excessif; il l'avait aimé à la folie, au-delà de la folie, il avait même failli y basculer à son départ. Il l'avait aimée, désirée, chérie, sa compagne, et cru que le monde s'effondrait lorsqu'ils s'étaient séparés. Au début...maintenant, il était guéri et lorsqu'il regardait les étoiles en songeant à leurs jeux ardents, c'était du bonheur qu'il souhaitait à sa compagne et amante. Elle avait mis la barre bien haut...qui saurait lui faire de nouveau éprouver un tel tourbillon de passion et d'amour? Qui réussirait à surpasser la force des souvenirs qu'elle lui laissait? Oh, Magie Noire...sorcière dont le nom était bien mérité! Il galopait à toute allure, et la jument le suivit, il le sentait. De temps en temps il se retournait pour une oeillade malicieuse; me suivras-tu? Son galop s'allongeait ou ralentissait, ses muscles contractés luisaient sous sa robe brillante, et il filait comme le vent, libre et libérant toute la force de sa nature excessive. Il ne freina qu'au dernier moment, pilant, presque assis sur ses postérieurs, lorsque le vide se rapprocha de lui. Au sommet d'un promontoire...devant eux, le ciel et les nuages paresseux. Sous eux, la mer comme un fauve qui rugissait en se brisant contre les rochers. A leur droite, à leur gauche, le vide, sur un plateau de roche brune d'une dizaine de mètres de côté. Black se tint immobile jusqu'à ce que la jument le rejoigne, le regard perdu dans l'abîme, le ciel et l'eau, l'encolure arquée, rouée. Une brise violente soulevait sa crinière comme une crête et sa queue portée haut flottait sur ses longs membres sauvages; sa tête, fine et aristocratique, était comme illuminée par l'étincelle sauvage et suave de ses yeux noirs, à peine dissimulés par le long toupet qui lui caressait le chanfrein, et son grand corps frémissait moins sous les assauts du vent que sous ceux de l'adrénaline. Lorsqu'elle fut proche, il pivota d'un geste souple et maîtrisé, pour lui faire face. Dans son large poitrail qui se gonflait, dans ses naseaux dilatés, dans le feu dévorant de ses yeux, subsistaient encore la force de la course, la tempête d'émotions qui le balayait sans le briser, la tourmente qui l'avait toujours habité, lui l'hypersensible, lui l'excessif, lui le roi et le maître de l'ombre. Lui, Black. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Sam 26 Fév - 9:22 | |
| Etait-il seulement possible d'oublier un amour si passionné? Souvent, souvent dans ses yeux qui se couvraient alors d'un voile humide, elle revoyait les contours sensuels de son compagnon, ses muscles saillants, ses yeux sombres qui semblaient avoir emprisonné l'abîme, sa peau de satin aux reflets lustrés, son odeur musquée... Sa démarche fauve l'avait aussi marquée, tout comme sa voix, son aura, sa façon d'être. Ils s'étaient tous deux usés par amour, mais à chaque fois, quelque chose de plus fort, de plus puissant et de plus passionné avait ranimé cette flamme pour en faire un incendie qui dévastait tout surleur passage. Incendie qui leur avait permis de s'aimer sans craindre l'extérieur, de s'aimer n'importe quand et n'importe où sans jamais rien craindre. Dans ces moments bénis, même la Mort aurait réfléchit avant de toquer à leur portes. Ils avaient tous deux couru côte à côte, martelant le sol avec envie, sans jamais trop s'éloigner, en jetant ces regards qui vous transpercent et vous parlent, ces regards qui veulent dire Je t'aime. De même qu'ils s'étaient battus, ne formant qu'un, sans se soucier d'un quelconque sentiment de domination. Et tous les coups, les morsures qu'ils avaient pu échanger; ils y avaient placé une dose d'amour, jamais il n'avait cessé de s'adorer, de vivre l'un pour l'autre. Et chaque épreuve, il l'a surmontée, ensemble, blessés mais rendu plus fort, et ensemble, ils guérissaient, soignant les plaies de l'autre. Au-delà d'un couple, ils avaient formé une équipe, un duo... Et cet amour les avait sans doute tué, brisant ce lien qu'ils avaient fait d'or. Le feu s'était éteint, s'étant retrouvé sans matière à consomer. Est-ce que ses mots y auraient changé quelque chose? Ne le savait-il pas? Ils s'étaient accordés la plus grande confiance, mais leur couple avait finit par éclater. De sa faute? Dans cette rupture, elle avait perdu son ami, son compagnon, son amant, son confident, son sien, son tout, mais également sa raison de vivre, son bonheur, sa joie, ses secrets, ses sensations, ses sentiments... Elle y avait laissé son coeur; ce coeur qui ne cessait de saigner en elle, un coeur ouvert qui n'en trouvait d'autre pour réapprendre à battre... Sans doute un coeur presque mort... Tout en le suivant, elle se laissait prendre au jeu, elle se laissait toucher par cette facilité et cette décomplexcité qu'il avait à changer d'allures, à créer une tension relâchées par la suite avant d'être reprise, accumulée, dépensée, rechargée, encore et toujours libérée. Elle lessait jouer ses propres allures, se contentant de suivre, mais l'oeil plein de malice jumelée d'un éclat étrange. Elle ne savait rien de lui tout comme lui ne savait rien d'elle; mais l'incouscience qu'elle mettait à le suivre lui suffisait, du moins, pour le moment. Elle arriva ensuite, derrière lui jusque là immobile, lui qui fit demi-tour, lui faisant face. Elle sentit son corps frémir, secoué par l'adrénaline. Aussi, le vent qui s'écrasait contre son corps lui était agréable. Elle dévisagea l'étalon, plongeant ses grands yeux dans ceux de Black. Qu'allait-il se passer maintenant? | |
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| Sujet: nt Dim 6 Mar - 10:04 | |
| [wouah, sensuel ce RP^^! Je ne m'y attendais pas, quand je dis que mes persos me surprennent!!^^]
Il est des amours qu'on ne peut jamais oublier, des histoires qu'on ne peut surmonter...Magie Noire l'avait littéralement laissé à genoux, mis à genoux par la puissance d'une passion qu'il n'avait jamais ressenti auparavant au sein de ses quelques aventures. Il avait suffit d'une jument, une jument aux yeux de braise et au corps affolant, pour que le Maître de l'Ombre, le combattant glacé et glacial, l'hypersensible protégé derrière une carapace de sarcasme, vacille et s'effondre d'un bloc. Une jument, pour briser des années de silence et de solitude, une jument pour qu'il devienne un jouvenceau, littéralement fou d'elle, fou d'amour, fou de désir. Un fou, sous l'adorable joug d'une amante digne de ses rêves...deux fous qui avaient plongé à corps perdu dans un océan de rêves et de secrets, un tourbillon d'une passion et d'une sensualité nouvelle pour ces deux êtres à la dérive. Il avait suffi d'un regard...c'était un véritable coup de foudre, qu'ils avaient ressenti tous deux, rencontré. L'expression n'était pas usurpée...un brasier, un torrent qui les avait emportés tous deux et laissés meurtris sur la berge, après des années de remous et de bonheur. Endoloris...le coeur plein de souvenirs et de regrets. Toujours, le souvenir de sa compagne, farouche et vive, indomptable, le hanterait. Toujours, dans ses rêves, elle viendrait le provoquer...et pourtant il savait qu'il en aimerait d'autres, un jour, ou l'autre. Peut-être même rencontrerait-il un nouveau torrent, une nouvelle passion où s'abîmer jusqu'au coeur...mais jamais il n'oublierait la jument noire. Jamais! Deux grands yeux, rivés dans les siens, deux grands yeux sombres dans un visage harmonieux et un corps souple, beau à sa façon, un corps qui avait sûrement fait la joie d'étalons; et pourtant dans ce regard de feu, Black reconnaissait une fêlure étrange. Celle d'un coeur qui croit qu'il ne battra plus...oh, il connaissait cela, aussi! Il peinait à imaginer pour lui a possibilité de vivre de nouveau une passion comme celle qu'il avait partagée avec Magie Noire, son amour, sa vie d'autrefois...et pourtant, peut-être se relèverait-il. Un jour. Elle s'était arrêtée derrière lui et frissonnait, comme lui. Adrénaline, frayeur rétrospective de la course? Ou juste excitation? Black n'en savait rien, mais il ne put détacher son regard de ces yeux qui captaient le trait noir de ses prunelles. Elle semblait attendre quelque chose, comme lui...comme un défi qu'il ne parvenait pas à décrypter dans ses yeux, comme une provocation tacite et un jeu qu'il voulait bien jouer; voilà longtemps qu'il ne s'était pas senti si empli de vigueur, non pas son énergie coutumière, mais sa puissance, ce besoin physique de bouger, courir et jouer avec la mort, se laisser emporter par un tourbillon d'énergie qui bouillonnait en lui, vif et ardent, faisait tournoyer les crins de sa queue corbeau et frémir la peau sur ses muscles ciselés. Un joyau d'ombre et d'ébène, voilà ce qu'il était, avec la beauté aristocratique des princes dans ses traits incroyablement sauvages, un joyau au corps certes mince, mais de haute taille et puissamment musclé s'il n'avait pas la masse de son frère. Il ne semblait pas fort à le voir, mais son aura détrompait quiconque le croyait faible; oui, ses muscles étaient fins mais ils mouvaient un corps sculpté et dessiné pour le combat et l'action, un corps sans superflu. Il hésita à se présenter. Il se cabra, haut, sa grande masse se dressant sur le fond orageux du ciel, sur le paysage de mer creusée de houle et de nuages bosselés de vent, noir et luisant sous le soleil qui pointait, sa crinière longue d'une paume dansant sur son col de cygne arqué, son toupet de trois paumes balayant son visage sauvage, sa longue queue portée en écureuil flottant dans la bourrasque. Il agitait ses membres pour se tenir en l'air, ses muscles contractés et visibles sous la peau. Puis, Black se laissa retomber avec souplesse, col arqué. Son large poitrail se gonflant sur un rythme rapide, il fit un pas vif, presque dansant, vers la jument, et dans le même geste ploya un genou pour s'incliner vivement devant elle, avec grâce mais aussi avec une once de provocation, la nonchalance de ceux qui se moquent des convenances. Se redressant, il fit un pas de côté, encore plein de vigueur, comme sur la pointe des sabots, et se présenta d'une voix qu'il força un peu pour couvrir le vent:
"Black."
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| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mar 15 Mar - 14:03 | |
| [Oui^^ Je trouve que ça fait du bien de temps à autre ]Jamais. Ô grand jamais, il ne devrait exister de fin à de telles passions. Il ne devrait y avoir carence de matière à consommer, de désirs à explorer, de secrets à créer, de courses à partager, d’obstacles à surmonter… Il devrait toujours exister ces blessures qui ne se soignent que grâce à l’autre. Il devrait toujours exister cette certitude d’être aimé au moins au temps que l’on aime l’autre. Mais avec tant de certitudes et de sûreté, se seraient-ils aimés de cette façon excessive et inconsciente ? Auraient-ils fait l’impossible pour s’aimer toujours plus fort ? Cet incendie qu’ils avaient fait naître, ne les avait-il pas vidés, dévastés ? N’avait-il pas consommé ses propres cendres ? S’empêchant de pouvoir renaître éternellement ? Leur amour, ils auraient pu le surnommer Phoenix. Il avait été le premier à parvenir à la garder auprès de lui s’en user de chaînes, sans la faire se plier sous quelconques menaces. Il l’avait tenue par cette force miraculeuse qui, avec cette incrédulité monstre, anéanti le moindre mûr, même de pierres, d’or ou d’acier. Cette force qui fait d’un chemin d’épines une allée de roses. Ils s’étaient appartenus, mais étaient restés libres. Il l’avait eu, comme elle l’avait eu, et ils avaient, à deux, eut cette liberté sans bornes qui leur permettait d’accomplir le « toujours plus loin, toujours plus fort ».Combien de fois avait-elle sentit ce battement de cœur tonique, infernale qui répondait au sien ? Même avant de voir la silhouette de son amant, avant que son odeur ne lui parvienne. Dès l’instant où ils s’étaient croisés, leur cœurs s’étaient accordés, battant à l’unisson, dans le plus bruyant des plaisirs, dans le rythme le plus fou. A ses appels muets, il y avait répondu ; comme elle avait répondu aux siens. Ils n’avaient formés qu’un, rendant l’autre dépendant, incapable de se maintenir vivant sans cette présence, sans ce regard flamboyant perpétuellement braqué sur leur corps… Ils avaient créé ces liens qui parviennent à maintenir les amants au plus près, même avec une distance voulue par l’un des deux. Dans leurs disputes, ils avaient mis de l’ardeur et de la vigueur à s’insulter, à se détester, à sa haïr ; pour finalement, avec la plus grande douceur, s’accorder la paix, et accepter le repentir de l’autre. Et face au Monde qui critiquait cette union qu’il disait folle et démoniaque, ils avaient fait front, ne semblant n’avoir su que défendre l’autre, se mettant le monde à dos. Combien de fois s’étaient-ils joués de ceux qui les jugeaient, les pointaient du doigt et les trainaient dans la boue ; les rendant sales et ennemis, seuls et fragiles ; alors qu’à deux, ils auraient achevé le Monde, laissant l’ardeur des flammes de leur passion le détruire en un souffle. Mainte fois ils avaient fait pleurer ces autres, aigris et égoïstes, ces autres qui avaient déversé du venin sur leur union, sur leur couple, qui avaient tout fait pour les voir crouler sous les moqueries, les reproches. Mais ensemble, ils avaient tout surmonté, sauf peut-être le manque...Jamais la jument truitée ne pourrait oublier les mots de celle qui, l’espace d’une jeunesse, fut sa mère. En les voyants tout d’eux, elle, qui resplendissait, rendue reine d’ivoire par un dieu d’acajou, la jument avait articulé ces quelques mots : " Je pourrai te souhaiter tout le bonheur du Monde, que rien n’ébranle votre union, que rien ne vous perde ni ne vous éloigne, mais ma fille, n’oublie jamais, depuis que tu es née, tu portes en toi ce nom : Sorrow Life… Le bonheur ne frappe pas à toutes les portes. "Cette jument aux pommelures aciers, avait-elle eu raison quant au sort de sa fille ? Elle lui avait toujours dit qu’elle ne lui avait pas donné l’amour d’une mère à sa fille, elle l’avait considérée plus comme une amie, un être étranger à son corps pour qui elle éprouvait de l’affection. Et là était sans doute la raison de l’esprit joyeux et amical qui avait, il y a bien longtemps, vu le jour en elle. Et puis, un matin, elle l’avait croisé. Il avait plongé ses yeux dans les siens, un œil cobalt et l’autre noisette ; le plus beau regard qu’il ne lui avait jamais été donné de voir. Et après, oh, jeunesse passée… Après, il y avait eu tous ces jeux de séductions, ces parades folles où l’écume s’emparait de l’étalon, où la vigueur et la rigueur tenaient ses membres, lui offrant cette possibilité de danser, sans jamais faillir. Il s’était inventé différents personnages, avec une dose de charme à chaque fois, comme une partie qui composait son lui entier. Il lui avait montré toutes les facettes de sa personnalité, lui permettant de le connaître, mais lui laissant toujours le choix de l’apprendre. Et c’était à corps perdus qu’ils avaient créé ce lien, s’enfermant dans une passion inébranlable. Leur regards n’avaient jamais cessé de flamboyer, embrasant tout, mais ils ne s’étaient jamais qu’adressés à l’autre. Et de leurs jeux endiablés au milieu d’un attroupement composé de moqueurs et de jaloux, ils s’étaient envoyés des messages, jurant et promettant avec ces mots secrets, ces mots qui ne sont écrits nulle part, ces mots qui ne peuvent être définis...Et, après, une fois le temps passé ; le monde s’était écroulé.Pourrait-elle oser aimer de nouveau ? Qui vivra verra...Elle frissonnait. Elle frissonnait pour un tas de choses : pour son souffle court, pour les gouttes de sueurs qui glissaient sur sa robe, pour le souvenir frais et vivace de cette course, pour cette adrénaline qui la tenaillait, par plaisir et, inconsciemment peut-être, par crainte. Mais elle, jument de glace qui ne craignait plus même le Crime, de quoi pouvait-elle avoir peur ? Ils se faisaient face, et elle n’arrivait pas à s’expliquer si l’incapacité qu’elle avait alors de lire dans le regard de l’étalon la dérangeait, ou la soulageait. Qu’attendait-elle ? Sorrow n’en savait rien, mais en elle, le besoin de se jouer de son énergie, de recouvrir ses sensations qui semblaient s’être évanouies bouillonnait. Elle avait envie de jouer à ces jeux qui mêlent tout… Oublier, effacer, repartir, continuer, s’accrocher.Black. Tel était le nom de cet étalon, de cet inconnu qui l’avait guidée sur le chemin de sensations oubliées. Aurait-elle pu, ou du, lui dire merci ? Elle cligna lentement des yeux, découvrant une peau de satin claire qui, l’espace de cinq bonnes secondes, recouvra le diamant noir qu’étaient ses yeux.En un geste souple, elle plia l’encolure, décrivant un arc de cercle jusqu’à ce que ses naseaux effleurent son poitrail. Elle reposa alors son regard dans celui du Maître de l’Ombre.« Sorrow… Sorrow Life. »Et comme animée d’un démon, son corps sursauta, déployant vigueur et puissance, elle prit l’apparence d’une danseuse aux connotations joueuses ou guerrières... | |
| | | Hasard Le Hasard est Tout Puissant
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 16 Mar - 13:39 | |
| Scintillement sur la nuit de la roche glissante...un objet qui brillait là, immobile et discret. Mais quoi donc?
Premier lancer: Sorrow Deuxième: Black | |
| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 16 Mar - 13:39 | |
| Le membre ' Hasard' a effectué l'action suivante : Chercher un objet?'Vous avez trouvé...' : | |
| | | Hasard Le Hasard est Tout Puissant
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 16 Mar - 13:39 | |
| Sorrow Life a trouvé: Racine suspecte Black a trouvé: Fleur blanche Les objets ont été ajoutés à la liste. | |
| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 23 Mar - 11:19 | |
| Cœur de Loup... Pas le temps de tout lui dire Pas le temps de tout lui taire Juste assez pour tenter la satyre Qu’elle sente que j’veux lui plaire Sous le pli de l’emballage La lubie de faufiler La folie de rester sage si elle veut...Coeur de Loup - Philippe Lafontaine Une fleur blanche, là, sur le roc, et Black la happa délicatement entre ses dents. Une fleur blanche perdue au milieu des flots en furie et du vent qui hurlait, au milieu d'un monde d'apparence hostile mais dont il sentait l'harmonie comme si elle était le battement de son coeur; un monde qui lui communiquait chaque jour ses énergies. Une fleur blanche, jolie, vivace et fragile en son coeur, comme celle qui se tenait debout devant lui, le regard droit et perçant, franc. La fleur entre les dents, Black replongea son regard dans celui de Sorrow Life...une vie dédiée au chagrin? Pourtant, tandis qu'elle avait galopé après lui, à ses côtés, il avait senti une joie éclatante qui animait ses muscles et son âme, une clarté vive dans son regard pour l'heure tranquille. Qu'avait-elle vécu, qu'avait-elle vu et senti? Une longue vie derrière elle...Black la voyait sursauter et bondir, cabri, déesse et chasseresse...comme un fauve qui joue, comme un dauphin gracieux qui saute au-dessus des flots, elle avait frémi, sa crinière s'élevant et caressant son encolure fine, sa queue fouettant l'air, ses yeux de diamant noir étincelant soudain. Bondir, danseuse et provocatrice...et l'étalon, face à elle, se tenait toujours immobile, comme une statue de muscles et de nerfs, une statue à la peau frissonnante d'anticipation et du désir d'action, sa crinière et son long toupet agités par le vent en mèches soyeuses, sa longue queue frôlant comme une traîne de roi ses postérieurs secs et noueux, luisants. Sa respiration avait imperceptiblement augmenté de rythme; son large poitrail se gonflait et se resserrait suivant un rythme régulier, tandis que son coeur battait plus fort entre ses côtes et que ses naseaux se dilataient légèrement. Un muscle sur son encolure rouée frémissait, mais il demeurait encore immobile.
Encore... Vigueur et puissance, grâce de biche effarouchée, la jument face à lui le provoquait au jeu, quel jeu? Jeu de combat, combats d'esprit et de corps...Black la suivait du regard, sans bouger encore, sans broncher, et seul lui pouvait connaître et deviner l'ardeur qui peu à peu se répandait dans ses muscles comme un feu liquide, qui faisait frémir ses muscles et lui causait cette étrange impatience qui l'oppressait presque. Impatience...il exsudait la force et la puissance, et ceux qui auraient pu croire que la finesse de son corps trahissait une faible vitalité se trompaient.
En une seconde, l'étalon immobile, la masse de muscles figée, libéra sa vigueur. En une seconde son corps droit devint vif et éclatant de vitalité, le regard provocateur, l'encolure cambrée en ce port de tête royal, le toupet frôlant son chanfrein pour danser sur le côté de sa tête et lui donner un air voyou. Une nouvelle clarté illuminait son regard de nuit, le désir du jeu, l'amusement et l'envie de s'amuser, de jouer. Il avait une grâce de danseur tandis qu'il rouait l'encolure et prenait un trot enlevé, relevé, les genoux fléchis haut, ses muscles jouant sous son pelage de satin noir. Sa longue queue, agitée tant par le vent que par dessein, ondulait dans les bourrasques tandis qu'il s'approchait de cette Sorrow Life qui le provoquait, au jeu ou au combat, à la danse ou à la bataille. Arrivé à quelques pas d'elle, il effectua un gracieux pas de côté et entreprit de la contourner, véritable gravure, ne masquant pas sa puissance contenue, irradiant de vigueur, tandis qu'il conservait sa tête sauvage et aristocratique tournée vers Sorrow, son col arqué, et que ses hanches chassaient légèrement, de ce fait, à l'extérieur sans qu'il en perdît sa démarche dansante. Trot, galop intercalé, il la contourna un certain nombre de fois avant de se planter devant elle, sans un moment d'immobilité. Ses épaules se soulevèrent du sol comme s'il allait se cabrer, mais il rentra le menton et cambra son encolure en bondissant de côté pour, en deux foulées de galop, pivoter sur ses épaules et lui faire face, face à son flanc, le regard vif et joueur. Un léger ronflement s'échappait de ses naseaux et c'était là une invitation au jeu.
Quel jeu? Séduction ou combat? La danse prenait des aspects de parade guerrière et les allures de conquérant semblaient aussi promesses de jouvenceau; allusions et ambiguïté suivaient ses pas dansants tandis qu'il la contournait encore d'une démarche allègre et relevée, un trot très rassemblé, un galop contracté, dansait, arquait le col et bondissait d'un coup avant de reprendre son évolution élégante. Dans ses yeux d'ombre, une nouvelle clarté, un autre défi; danseras-tu? Je caracole et tourne, te dresseras tu à ton tour sur la pointe de tes sabots? Toi contre moi, guerre ou danse, viens donc jouer à ce jeu où les yeux suggèrent et les corps se frôlent...cette danse à différents niveaux; l'amour est une bataille après tout, mais le combat est une danse...
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| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 3 Avr - 13:39 | |
| [Un p'tit flood que j'éditerai en une réponse que j'espère à la hauteur de tes attentes... Je voulais juste te dire qu'étant donné que j'aie des exams' jeudi et vendredi, le temps est aux révisions -et je sais que tu comprends xD- donc je répondrai dès le Week-End prochain! Pour l'instant, je consacre mon temps aux petites réponses -notamment à nos tigres Rrrrrrr-*Personne folle, qui le sait et l'assume un sourire débile aux lèvres*
Edit Cham': no problem, je peux attendre, de toute façon l'emploi du temps est blindé cette semaineInspirée ce midi^^Et chaque nuit le peuple danse En douceur Croit qu’il peut exorciser La douleur Puis lentement quitte les transes En douceur Alors revient dans sa conscience Sa douleur Au fond de lui sent cette peur immense De voir mourir ce sentiment d’amour intense Sauver l’Amour_Daniel Balavoine C’étaient ces fragiles instants qu’elle avait voulu quitté, qu’elle avait voulu oublier en venant ici… En se dépaysant, elle avait eu ce fol espoir d’oublier son passé, d’oublier son histoire, d’oublier son nom, d’oublier les paroles de sa mère… Elle avait souhaité oublier ce qu’elle avait gravé dans son cœur. Elle avait souhaité oublier l’inoubliable… Et alors qu’elle se tenait là, fragile face à lui, elle détourna le regard, comme si elle souhaitait regarder en elle, et voir s’il restait rien qu’un bout de cœur, un petit bout d’âme… Elle vit alors, sur le sol, à ses sabots ardoises, une racine. Racine qui avait été arrachée du sol, racine qui avait été l’artère d’une vie végétale et qui, enlevée de cette Terre Mère, était venue s’abandonner devant elle, sous le joug de son regard abyssal. Elle pencha la tête, doucement, et prit une forte inspiration. Elle happa délicatement la racine entre ses lèvres grises, et redressa la tête, comme si une vérité flagrante venait de se heurter à elle. Interdite et silencieuse, elle plongea une nouvelle fois, inlassablement, son regard sombre dans celui de Black. Non, elle n’était pas que souffrance. Au côté même de ce Maître de l’Ombre, elle avait éprouvé le plaisir d’une course effrénée, où la Mort avait guetté son corps. Ce corps qui, en cet Aurore naissante, était semblable à l’écume qui naissait sur les vagues sombres qui, en un dernier élan suicidaire, venaient s’écraser avec violence contre les pieds du Pic. N’avait-elle pas été vivante, heureuse pendant ces quelques secondes, ces quelques minutes ? Elle se trouvait bien loin, en ce moment, de la froideur dont elle s’était enveloppée. A présent, elle brulait. Elle brulait de continuer ce jeu, de bondir toujours plus loin, de s’élancer toujours plus vite, de s’arrêter toujours plus brutalement. Et ce jeu ne lui était possible que grâce à un seul être : Black. De cette course qu’il venait de faire, de vivre, de s’enivrer, il en avait été le guide, le maître. Il avait guidé leurs pas, et peut-être sans le savoir, il avait ranimé en elle une sensation, un sentiment étrange. Etrange mais plaisant. Encore et toujours… Le jour n’était pas levé, pas encore, et ils se trouvaient encore enveloppés d’un épais manteau sombre. Et elle, elle voulait jouer. Et quel serait ce jeu ? Ce jeu serait celui où leur corps voudraient bien s’abandonner. Et encore une fois, son expression muta. Outre cette gravité, naquit de la lumière, comme une forme de malice. Elle voulait sentir, ressentir encore une fois ces sensations qui lui manquaient tant. Elle voulait sentir le feu se répandre en elle, elle voulait sentir son corps se faire consommer de l’intérieur, elle voulait que l’adrénaline l’englobe et lui fasse oublier. Elle voulait recommencer à respirer, reprendre un apparat qu’elle avait abandonné il y a déjà quelques temps… Un vif plaisir s’empara du corps frissonnant de la jument quand l’entier noir sortit de son immobilité. En lui, elle retrouvait des traits qu’elle avait bien connus, et qu’elle avait aimés. Ce guerrier avait une force déferlante, une vigueur exceptionnelle, mais surtout, il avait la grâce d’un de ces danseurs farouches, l’ardeur et la vitalité qui font qu’un guerrier se transforme en danseur. Et de cette allure relevée qu’il employait, naissait un espoir en la jument. Danseraient-ils côte à côte, silencieux mais emplis de désirs ? Elle le fixait, suivant sa démarche dansante, suivant ses pas, ses pas de prédateurs qui vous charme, qui vous séduise, qui vous attrape et vous trompe. Le moindre détail de son mouvement était couvert du regard brûlant de la jument claire. Les naseaux de cette dernière frissonnèrent, et, sous sa peau de satin blanc aux parures acajou, ses muscles tressaillirent. Et alors qu’elle avait invoqué le Démon du Jeu, son corps, prit d’un autre sursaut, s’anima ; dévoilant un pas rythmé, fiévreux et passionné. Ses genoux secs s’envolaient à hauteur de son poitrail, l’un succédant à l’autre, tandis que son encolure décrivait un arc de cercle gracieux, sur lequel sa crinière ocre dansait, caresse volatile. Les oreilles pointées en avant et animées de frissons, elle se déplaçait dans cette allure fauve, allant à la rencontre de cet autre danseur aux allures guerrières. Ne devenaient-ils pas prédateurs ? Cependant, son regard fiévreux restait braqué sur Black. Je danserai autour de ce Feu Ardent, je danserai avec toute la vigueur de mon être, et comme une guerrière, je danserai autour de ce Feu pour annoncer l’heure du combat… | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mar 5 Avr - 14:10 | |
| I can give you the force of my ancestral pride The well to go on when i'm hurt deep inside Whatever the feeling, whatever the way It helps me to go on from day to day
Jean Jacques Goldman - Je te Donne Peu à peu son trot ardent devenait pas de danse; mais où était la limite entre la danse et le combat? Où donc pouvait on dire que le combat n'était plus danse, quand la danse devenait-elle affrontement? Danse, combat étaient un même art, un art aux facettes plus nombreuses que celles d'un diamant...On dansait pour séduire, on dansait pour combattre, on combattait pour la possession d'une femelle et pour régler un différent, et les gestes souples, ces chorégraphies mortelles minutées à la perfection, si belles dans l'improvisation qu'on aurait cru préparée de longues, devenaient peu à peu art et non bataille. Le combat était une danse, la danse un affrontement. Un affrontement aux yeux enfiévrés, lorsque les encolures se rouaient et que les genoux se redressaient, sans un contact, jamais, plus franc qu'un effleurement. Un effleurement comme la promesse d'un lendemain et d'un nouveau frôlement, effleurement comme une proposition à laquelle il était encore possible de se soustraire. Clore la porte et cesser la danse...Danse, et les corps s'effleuraient, se frôlaient, se croisaient en tournoyant avec la grâce innée de ces gestes qui étaient bien ceux de la séduction, du jeu et du combat de l'amour. Qui faiblirait le premier? Celui-là trébucherait et perdrait l'avantage...désir, amour, danse mêlés décuplaient le plaisir, bien plus intense, bien plus durable que celui d'une simple union.
Oh, Magie Noire...il avait dansé avec elle, un pas de deux de plusieurs années, orageuses danses, galops fous et tournoiements vifs au coeur de la plaine, sous le regard du ciel gris de bleu. Dansant entre les éclairs, évoluant sous les nuages comme autant de projecteurs, ils avaient dansé côte à côte, amants avant amis, amants avant joueurs, sublimant et décuplant le plaisir et le désir par ces évolutions partagées, si spontanées, si élégantes. Comme la prestation d'un danseur étoile, pour la beauté du geste, exécuté à la perfection par leurs corps entraînés de guerriers. Il avait dansé avec elle, dansé sur le fil d'un facétieux funambule nommé destin, et à jamais elle demeurerait dans son souvenir comme une guerrière farouche, une danseuse étoile.
Elle était vive, cette jument, Sorrow Life, et comme une biche effarouchée, qui se déplace de gracieux pas de côté et bondit, l'ardeur brillant dans ses yeux. Elle était vive et il la voyait, la sentait presque physiquement, cette énergie qui pulsait dans ses muscles. Cette énergie qui s'était communiquée à ses propres membres, et qui rythmait les battements de son coeur, se mettant peu à peu au diapason. Elle frémissait, sans un geste, devant lui, et il tremblait légèrement, oh! à peine. Un frisson parcourait son échine, long et délicieux frisson, tandis que l'impatience éveillait au plus profond de lui même une étrange et délicieuse sensation, ce mélange d'expectative et d'ardeur, quand le corps sent ce qui suivra et que l'esprit le rêve et le fantasme. C'était d'anticipation qu'il frémissait, et du désir d'action. Désir de danser et bondir, tournoyer et pirouetter, sauter, col arqué et genoux relevés, dans une danse d'éternité, un combat sans haine, sans perdant ni gagnant. Un affrontement sans autre sang que celui qui pulsait à l'unisson dans leurs veines... Ses naseaux s'élargirent doucement et il gonfla son poitrail en inspirant l'air iodé. Oui, il voulait danser, danser à ses côtés ou avec elle, danser autour d'elle et la laisser danser autour de lui, il voulait jouer et évoluer dans un pas de deux impromptu et ardent, quintessence de plaisir, de désir et de vigueur. Danser avec elle qui d'un coup bondissait comme une biche effarouchée, mais tellement plus forte! Sorrow Life, si belle devant lui, soudain si désirable dans son drapé de blanc...il voulait se tenir près d'elle, non pour la posséder ni la brimer, mais bien pour danser. Danser et évoluer dans une ardeur partagée avec celle qui, quelques longues minutes, étaient-ce des jours? auparavant, était encore une inconnue et qui en une course brûlante avait touché l'étalon au plus profond de lui-même. Ces yeux, et cette crinière souple, et ces lignes étaient celles d'une jument, des traits qu'avait eu Magie Noire, mais à cet instant, alors que l'esprit du jeu venait envahir son esprit comme la lave d'un volcan bouillonne dans le cratère, ce n'était pas son ancienne amante qu'il voyait. C'était bien elle, princesse de sang, princesse à la robe de soie blanche, sauvage et farouche princesse à l'attirante vigueur. C'était cette jument si puissante et ardente, cette jument qui comme lui, et il le sentait, voulait danser. Sous son long toupet soyeux, Black riva son regard noir dans celui de Sorrow Life, son regard perçant, et y lut la même flamme et la même ardeur que celles qui devaient flamboyer dans ses prunelles de nuit. Oh, danser! Danser dans le voile complice de la jeune nuit, dans l'ombre de la lune et la pâleur des nuages de l'est, danser encore et encore, et oublier tout ce qui n'était pas sa partenaire, tout ce qui n'était pas l'action rythmée de leurs corps et de leurs esprits liés. Black frémit lorsqu'elle se mit en mouvement, et il arqua encore un peu le col, les naseaux dilatés soufflant une légère buée dans l'air. Son regard s'éclaira d'un brasier ardent, et il suivit l'allure de la danseuse, guerrière et artiste, autour de lui, avant de se mettre en mouvement à son tour. A demi cabré, il laissa ses sabots voler une seconde, puis retomba d'un mouvement élastique et tournoya autour de la jument qui le contournait. Silhouettes jumelles, leurs genoux se dressaient, leurs encolures se cambraient et leurs yeux luisaient dans la nuit; l'étalon, plus musclé, semblait guerrier de légende et la souple femelle une chasseresse d'autrefois; mais c'étaient deux coeurs jumeaux et deux corps animés du même feu qui dansaient. Et le guerrier s'élança à son tour, brûlant du désir maîtrisé de danser avec cette farouche muse, tournoyant et virevoltant, col arqué, naseaux ronflants, tout entier dédié à cette danse qui débutait un combat auquel il n'y aurait probablement nulle victoire ni défaite. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Sam 9 Avr - 10:13 | |
| Lentement, son corps s’animait, comme si quelqu’un la possédait, comme si elle n’était que pantin, que poupée fragile et délicate que l’on manipulait par jeux, par amour et par passion. Mais dans ce Ciel, qui la chérissait au point de vouloir la faire danser, au point de la sortir de son coffret pour l’exhiber à qui voudrait bien la voir ? Et de cette main habile qui tenait les ficelles de son indécis avenir, naissaient les gestes fiévreux mais parfaitement bien maîtrisés de son corps. A chaque seconde, elle pouvait trébucher, tomber, et elle rejoindrait l’abîme qui la guettait de son œil sombre. Pourtant, le danger ne l’effleurait pas, et alors qu’elle dansait, rien n’aurait pu altérer à la passion qui, alors que la nuit l’enveloppait, bouillonnait en elle et faisait battre son cœur, un peu plus fort. Oh, un peu plus fort… N’avait-elle, en la compagnie de celui qui fut son amant, n’avait-elle jamais dansé, abandonnant son corps de guerrière à un Art léger, tempéré et passionné ? Elle se souvenait de ses longues galopades en sa compagnie, où ils coursaient le soleil, le rejoignant à cet endroit inconnu, à cet endroit où il se noyait, imbibant l’eau d’une couleur pourpre. Et là, ils se retrouvaient, amants fous et amoureux, ils se retrouvaient et partageaient l’ivresse d’une course fauve sur le bord de la mer, avant de céder à la tentation d’un combat farouche qui se mutait en danse endiablée. Avec lui, elle aurait dansé jusqu’à ne plus pouvoir, jusqu’à ce que ses articulations sèches se brisent sous l’effort, elle se serait sans doute usée à force de ne pas s’arrêter ; mais ils seraient sans doute tombés ensemble, côte à côte, partageant alors une même douleur qui ne les aurait rendu que plus fort…
Mais à présent, ce temps là était finit… Et des ruines qui avaient accablé son cœur, voilà qu’un palais d’ivoire et d’ébène renaissait en elle. Jamais elle n’avait sentit son cœur battre si fort, son cœur s’accorder si rapidement à un autre, à celui qui était, il y a de cela encore quelques secondes, un étranger, un inconnu ; et qui, maintenant, alors qu’elle braquait son regard farouche sur lui, semblait être son ombre… Sa peau blanche aux truitures acajou ne cessait de frissonner, et ses naseaux dilatés amenaient à ses poumons un air qui semblait brûlant. Un mirage, un rêve ? Plus poignant encore, un Démon ? Qui était cet animal vigoureux et passionné qui se tenait devant elle ? Elle n’avait jamais cru pouvoir se perdre dans un regard, elle n’avait jamais pensé pouvoir voir pareil corps, musculeux et fin, gracieux et haut. Et pourtant, tous ces éléments étaient réunis en un seul et même corps : Black.
Et ce soir, la Lune serait le seul témoin de ce jeu, de cet étrange échange qui anime deux corps, de cet échange qu’elle promettait de vivre pleinement, de cet échange qu’elle rêvait déjà immortel. Et face à elle, il était beau, désirable et désiré. Il faisait naître une danse qui les liait, et les possédait. Non, le corps de Sorrow Life ne lui appartenait plus, il était à la danse, entièrement à elle, et il se consumait, comme le plumage d’un Phénix. Et demain, quand l’Aube chasserait la nuit, verrait-on un petit tas de cendres qui, le Crépuscule succédant à cette journée, renaîtrait et danserait de nouveau ?
Toute l’attitude de la jument semblait dire Viens, danse, suis-moi avant que je ne me mette à te suivre, et comme ça, dansons, dansons d’un même pas que je ferai tien et que, si tu le désires, tu feras mien. Dansons en attendant que le Monde s’écroule autour de nous, dansons sans nous soucier de ce qui nous entoure et de la catastrophe que sera demain et que fût hier… Dansons et oublions pour recommencer ! Et face à lui, joyaux noir, face à lui, elle dansait, avançant avec insolence, le frôlant de ses naseaux gris, frémissante, avant de s’écarter vivement, le regard malicieux et provocateur. Mille caresse plus volatiles les une que les autres, et pourtant, mille caresses engagées et passionnées. Elle venait quérir ses filets avant de s’en échapper, et lui ferait sans doute de même. Viendraient alors les moments de répits, ces instants touchés par la grâce, ces instants bénis où ils danseront du même pas, côte à côte ou bien face à face. Et ou, encore une fois, les regards parleraient et les gestes engageraient. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 13 Avr - 9:18 | |
| Every time you kissed me My heart was in such pain Gathering the roses We sang of the grief Your very voice is in my heartbeat Sweeter than despair We were there, in everlasting bloom
Underneath the stars Shaded by the flowers Kiss me in the summer day gloom, my love You are all my pleasure, My hope and my song I will be here dreaming in the past Until you come.
Everytime you kissed me (Lacie's song) -Emily Bidinger
Il était à la fois indifférent à tout ce qui n'était pas la danse, et plus ouvert que jamais à ce monde l'entourant...car la danse, la danse en elle-même l'éveillait et le liait à cet univers dont il était membre, grain de poussière du cosmos, cet univers auquel il se sentait relié jusqu'au plus profond de son corps. Etrange lien qu'établissait cette action, parfaitement dans le temps, le Temps, qu'il n'aurait su définir, mais celui où il se sentait en harmonie avec tous et toutes, et où l'énergie sans cesse renouvelée pulsait en lui, ne demandant qu'à être dépensée. Ce Temps qui n'était qu'à eux deux tout en étant issu de l'Univers, le temps qui liait leurs gestes et leur danse comme un tempo dirigeant la complexe et si naturelle chorégraphie de leurs deux corps, des armes, taillées pour la guerre et le combat, qui s'accordait en un autre art si proche de l'affrontement. Oui, c'était une sorte de combat codifié, mais il n'y aurait certainement ni perdant, ni gagnant. Ou alors ils seraient tous gagnants, tous perdants.
C'était surprenant, songea-t-il confusément tandis que ses membres se mouvaient comme animés d'une vie propre, animés et baignant dans un courant par lequel il se laissait porter, un courant qui s'intensifiait de minute en minute tandis qu'une autre passion éveillait une soudaine sensation, bien connue, en lui, celle de l'impatience et de l'envie, celle d'un besoin presque physique de se mouvoir avec elle. Il était guerrier, et? Le guerrier n'était après tout qu'un danseur...la danse, un combat codifié, sans contacts. Et le combat, une danse. Et les deux arts se trouvaient combinés en un seul sous les sabots à tous les deux. Si surprenant, se répéta-t-il en croisant le regard de cette jument blanche, car la dernière fois qu'il avait ressenti un tel plaisir, une telle envie de danser encore et encore, jusqu'à épuisement, c'était du temps de Magie Noire, sa compagne d'autrefois. Lui qui avait cru qu'il l'aimerait jusqu'à la fin de ses jours se découvrait par le biais de ces déplacements légers, et plus profonds pourtant, complètement guéri de cette passion qui l'avait autrefois jeté à genoux. A moins que ce ne soit la nouvelle ardeur de cette danse là et le plaisir qu'il avait à évoluer avec cette partenaire, qui l'ait réellement guéri en éclipsant les souvenirs chéris?
Elle dansait devant lui et il sentait la même envie d'évoluer, encore, côte à côte, chez elle. Et plus ils dansaient, plus le regard du grand étalon noir se teintait d'admiration et d'émerveillement. Sorrow Life, une vie dédiée au chagrin...elle semblait si frêle, si fragile dans sa robe blanche. Comme un ange tombé du ciel, qui aurait pu y remonter d'un seul bond, ou brûler ses ailes blanches...et pourtant, et cela se sentait dans la vigueur de ses mouvements, elle était tellement plus que cela. Elle avait une force étrange et perceptible, une force qui semblait comme un océan de feu autour d'elle, un parfum de danger; l'aura d'une jument qui savait combattre et se défendre, et cette aura couplée à son apparente fragilité entraînaient un attirant contraste.
Jamais il n'aurait cru pouvoir rencontrer un tel mélange d'opposés et d'extrêmes en un seul être, un corps si gracile mais puissant et musclé, une regard si frêle et fort à la fois, une telle aura de prédatrice et de danger, mêlée à une douceur si perceptible et notable...jamais, et pourtant il dansait avec un tel être, fée échappée d'un monde étrange, peut-être juste le temps d'un soir, mais qu'importe? Il aurait des souvenirs pour mille autres soirs, après cela...des souvenirs qui ne s'estomperaient pas et se pareraient de la douce platine des jours passés...et peut-être qu'elle serait là, encore là, pour partager ces souvenirs là? Black se cabra à demi et bondit; il mêlait la force et la sauvagerie à cette gracieuse danse là où elle apportait sa délicate présence et son élégance, sa féminité en un mot, et complémentaires, ils sublimaient la danse.
Il se serait laissé consumer au feu de cette chorégraphie là, yeux dans les yeux, corps se frôlant, légère, sensuelle aussi, puissante enfin. Il se serait laissé brûler par ce torrent de feu qui le parcourait avec toute la violence d'un fleuve de montagne, il se serait laissé consumer et carboniser, n'être plus qu'un tas de cendres au matin, se relevant le soir pour danser, encore et encore sous la lumière complice de la Lune, la déesse de la féminité. L'étalon noir, s'il avait eu des ailes, se serait élevé pour les brûler à la vive lumière de ce brasier là, sans se poser de question, heureux encore d'avoir pu monter si haut, même si la chute ensuite se révélait rude. Il ne connaissait pas la demi-mesure et encore une fois, sa passion le mettrait peut-être, qui sait, à genoux...qui sait? Mais une telle ardeur méritait bien de courir le risque, et le jeu en valait la chandelle. Oui, il allait danser, près d'elle, à ses côtés, l'entraînant dans les jeux et les combats, peut être même la séduisant, elle dont il ne savait que le nom et la splendeur.
Peu à peu, sa danse, sa parade l'entourait, l'englobait dans le tout du mouvement. Il tournait autour d'elle au rythme d'une musique que, tous deux, ils étaient seuls à entendre, et il la buvait du regard, la brûlait du regard, de ses yeux d'ébène, luisant sous la lune. Ardent, vigoureux, il l'entourait et la frôlait, comme par mégarde, mais chaque geste était voulu quoique non calculé, et tous s'enchaînaient par instinct, par nature. Un museau qui effleurait la hanche de la jument au gré d'une arabesque et puis, un écart, volatil, ses crins noirs voletant au rythme changeant de ses gestes. Entre écart et proximité, il dansait et naviguait sans douter une seule seconde qu'elle ferait de même. Il aurait plaisir à s'abîmer dans les filets qu'elle tisserait, pour s'en échapper après s'en être remis à elle corps et âme, plaisir à jouer cet étrange jeu, peut-être incompréhensible pour certains, mystérieux pas de deux ou combat sensuel. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Jeu 14 Avr - 6:30 | |
| Son regard abyssal et sombre semblait ne plus rien voir, ne plus rien distinguer excepté peut-être la lumière qui s'échappait du corps nuit de son partenaire. Une lumière étrange, pas une source lumineuse claire et violente. Non, une tout autre source, plus profonde, plus honnête peut-être.
Et à cet instant, le souvenir de son compagnon s'effaçait, ne demeurait que vague image d'un passé, d'un passé qui se trouvait derrière elle. Avait-elle raison de croire que tout pouvait recommencer? Elle ne pensait plus à rien, si ce n'était à la danse endiablée qui naissait de leur pas. Nuit, Jour, où en était la Terre dans son éternelle course? Elle n'en avait aucune idée, tout devenait confus, tout se brouillait autour d'elle, tout sauf lui et leur pas de deux. Avait-elle seulement conscience de ses gestes? La seule chose qu'elle savait, c'était qu'ils étaient tous voulus et approuvés. Et comme cela, elle dansait, libre d'une action à laquelle elle s'abandonnait volontier, en totale confiance, jeux dans lequel elle s'offrait et se découvrait; fragile et forte à la fois. N'étaient-ils à cet instant que deux à hanter ce vaste Monde qui s'étendait sous leurs sabots? N'étaient-ils que deux à cet instant à respirer cet air si pur et brûlant? Et le Temps, allait-il ce soir s'arrêter, s'immortaliser? Pouvait-on être malade d'amour? Sans doute... Ne l'avait-elle pas été, malade d'amour? Elle ne s'avait pas, elle ne savait plus, plus rien d'ailleurs, si ce n'est que ses chaînes semblaient s'être volatilisées, une nouvelle fois... Elle se sentait légère, plus aucun poids sur ses épaules, plus aucun souvenir dans sa mémoire, plus aucune douleur dans son coeur... Oh, son coeur... Elle sentait bien quelque chose, mais quelque chose d'agréable, de bon, de vivifiant... Une force qui l'étreignait, et qui faisait battre son coeur, toujours un peu plus fort. La jeune jument claire ne cessait de le fixer. Plus le Temps passait, plus il lui semblait le connaître, l'apprécier pour des valeurs qu'elle n'aurait su exprimer. Mais à part son nom, qu'avait-elle de lui, et lui d'elle? Elle avait certe, cette passion, ce jeu, cette danse, et elle aurait sans doute ce souvenir. La question était: aurait-elle plus? Qu'elle aimait ces sensations, cette vie de séduction, cet instant de plaisirs et de jeux. Etait-elle déjà en enfer? Non, elle ne voulait pas, plus, penser; elle voulait vivre, sentir son coeur battre, sentir son sang bouillir dans ses veines, sentir sa peau frissonner, sentir l'odeur musquée de cet étalon autour d'elle, sentir et vivre l'intense regard qu'il lui jetait... Et que jamais cela ne s'arrête. Black lui offrait à cet instant tellement, et quelque part, elle se sentait mal, elle avait peu de ne pas bien le lui rendre. Elle souriait, discrètement, malicieusement, et elle ne cessait de darder son regard sur lui. Lui qui, en cette Nuit folle, dansait tel un fauve qui part en chasse, le mouvement vif, l'ardeur d'un yearling qui se perd pour la première fois dans les jeux de séduction lui tenaillant le corps. Et comme ça, ils allaient, tout deux, frissonant. Et de son regard, elle effleurait sa peau, brûlante caresse bavarde, caresse qui disait peut-être Je te promets... Ses gestes étaient paroles, son regard également. Et des frôlements qu'elle lui offrait, des promesses s'inscrivaient sur sa peau. Oui, promesse éternelle d'une danse qui n'aurait de fin, d'une danse plaisante qui pourrait éternelement être renouvelée. Il la guidait, l'entraînait à sa suite, face à lui, provocante et prédatrice, à ses côtés, attentionée et douce. Elle enfilait des tenues qu'elle quittait deux secondes après, pour y revenir avant de les délaisser, encore. Si fort et si grand, qui aurait pu lui prêter une telle douceur, une telle grâce... Black, il était là, concrétisant le mirage qui s'était présenté à elle, il était là, dressé sur ce roc, sur cette fin de chemin, dressé et menaçant cette abîme qui semblai les appeler. Il était debout, entre le Ciel et l'Océan, passant par la Terre; il était danseur et roi... Et ce soir, elle ne voulait le quitter. Elle voulait rester, avec lui, face à lui, elle voulait que sa question dansante ne trouve que sa réponse, uniquement la sienne. Elle aurait aimé qu'il lui réinvente un Monde, un Monde dans lequel elle aurait pu se perdre à loisir, un Monde dans lequel elle n'aurait plus eu aucune crainte de soufrir, un Monde dans lequel elle aurait pu ne jamais cesser danser. Le Pic du Diable, en cette nuit de Magie, était-il ce monde, son monde? Et avec cette même arrogance séductrice, elle s'approchait de lui, le frôlait, tournoyait autour de son corps habile et fin, et s'éloignait, farouche et joueuse; elle revenait alors, rayonnante comme une flamme, et le fixait, dansant sur place, souriant, partant alors pour renouveler son approche, plus sensuelle alors, lui frôlant l'épaule, frissonnante et fragile, peut-êtreblessée, et elle se rangeait à ses côtés; guérie. Un seul plaisir: cette danse de feu et de ténèbres... | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 24 Avr - 8:07 | |
| Demandez-moi de réduire en poussière Cette planète où un dieu se perdrait Elle est pour moi comme une fourmilière Qu'on écrase du pied Demandez-moi de tuer la lumière Et d'arrêter ce soir le cours du temps Tout me paraît réalisable, et pourtant...
Quand je la regarde, moi l'homme loup au cour d'acier Devant son corps de femme, je suis un géant de papier Quand je la caresse et que j'ai peur de l'éveiller De toute ma tendresse, je suis un géant de papier
Jean Jacques Lafon - Le géant de Papier
Bien des mois qu'il n'avait pas ressenti semblable ardeur! C'était comme si quelque chose au fond de lui, de son esprit et de son corps noir et vif, s'éveillait soudain d'un long sommeil, et se débattait pour reparaître à la surface, avivé par un trop long silence. Quelque chose, comme une morsure étrangement agréable et violente, une morsure teintée d'impatience, qu'il avait déjà ressenti face à Magie Noire autrefois, dans leurs courses folles et combats amoureux, joutes s'achevant par d'autres affrontements ô combien plus tendres, comme s'il avait fallu qu'ils se fissent du mal avant de s'aimer tous deux, comme pour renouveler le plaisir. Plus qu'une danse, plus qu'un combat, c'était là une drôle d'alchimie qui se faisait avec lenteur et rapidité à la fois, un tourbillon puissant dans lequel il se laissait glisser au ralenti, sans savoir s'il garderait ou non la tête hors de l'eau, mais prêt à tout sacrifier pour que cette force là, et cette morsure étrange ne cessent jamais de l'entraîner et de le faire tournoyer, haletant, dans les brumes d'un songe éveillé. Il se donnait corps et âme et s'offrait à un être dont il ne savait rien que le lien qui s'était établi entre eux, se donnait corps et âme comme dans un étrange échange où chacun s'offrait à l'autre, aussi prêt à prendre qu'à donner, étrange mélange, comme l'encre dans l'eau, qui s'étend en volutes avant de composer une mixture nuancée et changeante, nouvelle.
Il n'y avait plus qu'eux, eux deux, même leur danse s'effaçait au profit de ce regard de velours sous des cils blancs, de cette robe soyeuse, de ce corps harmonieux, de ces sabots noirs dansants et de cette beauté. Vigoureuse beauté, qui dansait devant lui sans qu'il cherche une seule seconde à l'enfermer ou la capturer, comme une déesse inconnue qui lui apparaissait, comme l'évolution tendre et violente à la fois d'un soir, une nuit, un espace hors du temps et du monde, un univers qui n'était qu'à eux et tellement plus. Black dansait et peu à peu, laissait s'effondrer ces barrières qui le protégeaient, lui l'hypersensible, lui qui n'avait que les sarcasmes pour armure face à la dureté d'un monde auquel il était inadapté, trop entier. Des barrières dressées comme un bouclier, et qui s'écoulaient, fluides ainsi que de la pierre devenue sable, rendue sable par le temps, l'érosion d'un courant violent, et le temps, le temps toujours, qui s'arrêtait tout en courant si vite...il se laissait emporter sans filin de sécurité, se laissait emporter par cette danse puissante et douce, comme s'offrant, à nu devant cette jument dont il ne savait rien, rien du tout. Dont il ne savait rien et tout, à peine le nom, mais ni l'histoire ni l'opinion, mais dont il connaissait les mouvements et dont il sentait le feu qui l'animait, comme brûlant dans l'ardente danse qu'elle menait face à lui.
Elle le provoquait tout en le suivant et lui se laissait mener tout en l'entraînant à sa suite, chacun tournoyant autour de l'autre si vite qu'il en perdait toute notion de dominance. Il n'y avait pas de perdant. Pas de gagnant. Pas de meneur et pas de suiveur, tous deux suivaient en totale confiance, confiance envers celui qui n'était déjà plus inconnu. Quel plaisir de pouvoir s'offrir à nu et sans barrière, devant quelqu'un, pour une fois, enfin! Enfin, une fois de plus, ressentir la joie intense d'être compris et comme en communion, avec un autre être! Elle était comme une déesse qui autour de lui construisait un monde aux couleurs étranges et nouvelles, un nouvel univers qu'il n'avait qu'une envie, explorer, à ses côtés. Un monde qu'il voulait traverser avec elle, la protégeant de la réalité trop dure, se protégeant lui-même par sa présence, comme un monde à deux, un univers personnel dont nul n'aurait jamais la clé, excepté ceux qui parvenaient à comprendre.
Ce soir-là, Magie Noire n'était plus au centre de ses pensées. S'il avait pensé auparavant à la superbe jument noire, c'était désormais bien la blanche qui évoluait sous ses yeux émerveillés. Comme un voyageur assoiffé se précipite à la source, Black avançait sans retenue ni prudence, confiant et désirant pouvoir l'être, souhaitant de tout coeur pouvoir croire et être cru de cette jument qui n'était plus inconnue. Non, plus inconnue...il lisait dans ses lignes et ses gestes ce feu qui l'attirait comme la lumière attire le papillon, désireux d'y brûler ses ailes. Pour mieux les reconstruire...il en avait assez de cette méfiance, de cette protection qu'il maintenait, craignant de souffrir encore après avoir perdu compagne et poulain. Moondance, Jun restaient pour lui rappeler ce temps révolu, et comme il les aimait! Mais il n'abrégerait pas cette danse là par simple fidélité à un souvenir disparu!
Il était là, dansant autour d'elle et se laissant entraîner à sa mesure, frémissant, presque tremblant, comme un fétu de paille devant la tempête, désirant être emporté. Elle dansait, puissance et grâce à la fois, sensuelle, et lui l'étalon, l'incarnation de la force, de la virilité, il demeurait désemparé et indécis face à une force tellement plus grande que la sienne, un autre mystère dans ses yeux doux. Un secret qu'il aimerait tenter de déchiffrer sans comprendre, encore, ce qui l'attirait avec cette ardeur...ou le comprenant peut-être, car il était adulte et connaissait bien ces tourments, se connaissait bien aussi. Comprenant mais sans désirer mettre des mots sur ce qu'il ressentait, sur cette vague qui le renversait à demi. Dansant à ses côtés, il osa étendre un col frémissant et arqué, pour venir suivre, le temps d'un passage, la ligne de son flanc blanc du bout de son nez noir et doux, laisser une épaule effleurer la sienne avec tendresse et ardeur à la fois. Comme un adolescent inexpérimenté, mais maître de ses gestes bien que dépassé par cette tempête d'émotions et de sensations. Ce qui avait été badinage et simple jeu ouvrait soudain des horizons tellement plus vastes et lumineux, qu'il demeurait là, perdu, brûlant du désir de s'y élancer à corps perdu, mais se refusant à le faire seul. Poursuivre une chimère, très peu pour lui...mais à deux, suivre un nouvel idéal, pourquoi pas! Cette harmonie qui se tissait par la danse, il ne voulait pas la perdre. Il désirait l'entretenir et la faire grandir sans perdre la première vague, cette ardeur, ce tourbillon dans lequel il perdait pied sans même chercher à se débattre, presque heureux d'être emporté malgré l'angoisse bien naturelle d'une nouveauté et d'une différence. | |
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Dim 24 Avr - 12:05 | |
| Sourire, danser ; tant de plaisirs sur lesquels elle avait tiré un trait, tant de plaisirs qu’elle avait repoussés loin, bien loin d’elle et de son esprit. Peut-être n’avait-elle eu le courage suffisant pour se remettre de sa séparation, de repartir et de recommencer, par peur de souffrir de nouveau, de façon plus violente et de ne jamais s’en remettre. De cette vivace blessure, était née sa séparation avec la douceur, la chaleur, la sympathie. Avait-elle eu peur? Mais ce soir, tout était différent: nulle crainte en elle, nulle appréhension ; rien de négatif, juste cette brûlante sensation si plaisante, cette sensation qu’elle avait jusqu’alors tenté de repousser par son aura de glace. Mais elle se présentait autrement: elle n’avait aucunement peur de cet inconnu qui n’en était plus un, aucunement peur du cheptel de sensations qu’il lui faisait revivre. Elle n’avait que rarement laissé son corps et son esprit se faire consumer par un sentiment si profond, si exaltant et rare, si précieux… Mais était-elle seulement sûre de vouloir poser des mots sur ce qu’elle ressentait? Sur ce qu’elle voyait? Non; ce soir, cette jeune jument ne voulait que vivre pleinement cet ardent feu qui enveloppait son corps, le faisant frissonner et frémir sous le joug du regard sombre de l’étalon. Un rêve. Le rêve si plaisant de pouvoir s’offrir sans aucune nuance, sans aucun masque ni déguisement à un autre qui prend, à cœur ouvert, tous ce qu’on lui donne. Quelque part, cette assurance d’être accepté, d’être pris par un être fabuleux dont on attend la même chose. Vivre de sa vraie nature, abandonner son armure de guerrier, baisser la garde, ne plus appréhender les blessures. Accepter, en quelque sorte, la possibilité d’être blessé, touché par cet être qui semble ne faire plus qu’un avec soi-même. A lui, elle ne s’offrait pas, elle s’abandonnait. Elle le rendait maître, de ses craintes comme de ses joies; de son bonheur comme de son malheur. Elle lui donnait tout, à lui de prendre où de laisser. Là, Sorrow Life affrontait sa crainte, défiait ses peurs. Et de son passé confus, ressortait quelque chose de fort et de fragile à la fois, tout comme elle. Quelque chose qui ne demandait qu’à devenir inébranlable et vécu pleinement. Quelque chose qui naîtrait au fil du Temps et qui s’amplifierait au fur et à mesure.
Une harmonie ou une alchimie, qu’était-ce? Mais le résultat était là: tout s’effaçait pour laisser place aux gestes, aux regards qui devenaient doux murmures; et même eux s’effaçaient, pour ne laisser qu’une seule et unique chose: la communion de deux êtres. Elle se laissait envoûter par l’ardeur fauve et brûlante de l’entier sombre; et lui par la sienne. Alors, ne s’offraient-ils pas à deux une semblable offrande? Elle se laissait glisser au-dehors du personnage qu’elle s’était façonnée, abandonnant son emballage de glace, piquant et dur, pour retrouver une farouche vivacité, pour laisser parler son regard, pour que le vide qui s’y trouvait habituellement commence à dire, à exprimer ce qu’elle ressentait. Elle n’usait de mots, seulement de coups d’œil fous et passionnés qui dénonçaient bien mieux ce qu’elle ne tentait même pas d’expliquer. Pour lui, elle abandonnait son habituel silence dans lequel elle s’était murée, et devenait autre, redevenait elle. Tous ses apparats qu’elle avait construits en souffrant, elle les abandonnait; arrachant cette enveloppe rugueuse pour laisser paraître un cœur tout mou, chaud et fragile. Un petit cœur qui ne désirait qu’une chose: battre à l’unisson avec un autre, s’y accorder pour devenir plus fort, plus résistant. Mais également pour partager. Partager ces choses vitales qu’il possédait, dans le but de protéger, d’offrir pour être bien sûr que l’autre ne manquerait de rien. Donner absolument tout quitte à souffrir pour s’assurer que l’autre aille bien, pour s’assurer de sa force et de sa résistance, pour que rien ne parvienne à l’ébranler. Battre plus fort pour que l’autre ne cesse jamais de battre. L’encourager en adoptant un même rythme. Faire corps avec un autre cœur. Et pour cela, la jument quittait son enveloppe, pour laisser son cœur battre, battre encore et toujours avec un autre. Et pourtant, mêlée à cette douceur de petit cœur tout chaud; la violence d’une passion naissante, d’une passion dévorante et enivrante; d’une rare passion qui se voulait déjà immortelle.
L’un guidait, l’autre suivait, et vice-versa. Ils jouaient à un même jeu, mail ils jouaient ensemble, ils étaient dans le même bateau, et ne s’affrontaient pas. Bien au contraire, ils s’accordaient, poussant le gouvernail au même instant, avant de le tirer. Bordant une même voile; voile déchirée par endroits, mais qui permettait encore à leur navire de voguer sur une mer parfois déchaînée et parfois calme; et qui, au fil des vents, se recoudrait, peu à peu, avec lenteur et assurance. Et cette même voile se gonflait d’un autre oxygène, elle se gonflait de passions et de confiance, de sentiments mêlés; beaux et simples, sincères et honnêtes. Et de cette façon, leur vaisseau voguait, et voguerait, parfois bousculé par la houle, parfois apaisé par une accalmie; mais toujours en un seul morceau, une seule matière soudée qui ne romprait jamais; pas maintenant. Iraient-ils loin? Voyageraient-ils longtemps au milieu des îles Passion et Sentiments? Une seule chose était sûre: cette nuit leur appartenait, et l’embarcadère leur ouvrait les bras. A eux de monter et de border la grande voile, où de regarder s’éloigner leur navire. Mais leur âme accompagnerait ce grand voyageur, communiant et ne formant qu’une. La clé, leur clé d’un Monde qu’ils feraient leur et qu’ils seraient libre de dessiner avec leur propre couleurs, leur propres souhaits et rêves. Tout, ce soir, était invitation au voyage, à la découverte de l’autre et avec l’autre; pour être sûr de ne pas se perdre. Et après, ensemble, rendus plus forts, ils n’auraient plus qu’à se jeter dans le Monde des autres, sans craintes car protégé de l’autre. Deux, de front, juste explorer avec cette extraordinaire possibilité de se replier à tout moment et de se sécuriser dans leur Monde
Il n’existait plus rien, plus aucun souvenir en elle. Plus aucune trace de culpabilité quant à une quelconque infidélité vis-à-vis de son ancien compagnon, ex-amant autrefois tant chéri. Une volonté, tenace : celle de croire et de faire confiance, de ne plus avoir peur du passé, du regard d’êtres chers aujourd’hui disparus. Ne pas avoir honte de se donner à un autre, de se révéler fragile et aveuglément confiante envers un être doux et impétueux, un être qui semblait la comprendre, lui laissant cependant la possibilité de se refermer. Un être qui lui donnait en quelque sorte le droit d’exister et de posséder quelque chose qu’elle était libre de donner ou de garder pour elle. Un être qui lui rendait ce qu’elle avait perdu, ce qu’on lui avait volé. Un seul être en qui elle voulait croire, et de qui elle voulait être crue. Un être qui ne l’obligeait à rien, et qui acceptait ce qu’elle lui donnait. Et de cette même façon, elle n’obligeait l’étalon d’ébène à rien, et elle faisait en sorte de ne rien lui voler, de ne rien lui arracher.
]Oh qu’elle était fragile! Il semblait qu’un coup de vent aurait pu l’a saisir et l’emporter. Mais de cette danse aux allures guerrières, la jument lunaire tirait une force qui naissait avant tout de celle de Black. Le martèlement de ses sabots n’existait qu’en écho, qu’en réponse à celui de l’étalon noir; de même que ses gestes naissaient de lui. Il lui donnait la force et l’arrogance de venir le frôler, de frémir au contact de sa peau, et elle les prenait. Sa danse n’aurait pu être danse sans le maître de l’Ombre. Et, quelque part, la force qu’elle exposait n’aurait été qu’énergie si le corps gracile et musculeux de l’entier n’avait animé en elle ses mouvements. A ces heures brûlantes, Black se trouvait être son inspiration. Sans lui, elle était fragile. Et dans ces secondes fiévreuses, elle ne regardait que lui, et laissait aller avec plaisir le frémissement de son corps au contact du sien. Cette chaleur qu’émanait un corps qui s’accordait avec elle, cet élan décidé et à la fois hésitant la submergeaient d’un farouche plaisir. Tout ne demeurait qu’effleurement plus prononcé que frôlement, mais moins que touché franc. Et ce n’était pas qu’une simple perspective hasardeuse qui s’offrait à elle. C’était le dessin d’une grande porte; porte d’un Monde à faire, à construire; mais qu’elle n’édifierai seule. Construire quelque chose de concret, quelque chose de fort lui plaisait. Quelque chose qui maintiendrait ce tsunami de sensations et de sentiments. Quelque chose qu’elle ne désirait perdre pour rien au monde… Et ses paroles naquirent une nouvelle fois de ses yeux, interrogation ardente d’une nouvelle expérience à deux, interrogation mêlée d’angoisse de ne plus savoir peut-être... | |
| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Re: Elle n'y échappera pas... [PV-Black & Sorrow] Mer 4 Mai - 9:56 | |
| [je suggère qu'on clôture le RP, et qu'on en refasse, peut-être, un autre "plus tard" dans l'histoire de nos deux persos?^^]
Elle dansait sans le juger, lui le guerrier, lui dont on criait les crimes et les meurtres, lui l'assassin, disait-on, lui le renégat, le traître, le serviteur de Devil. Lui qui avait seulement attendu trop, et de trop de personnes, lui qui était juste un hypersensible, un cheval plus vif que les autres, incapable de demeurer immobile, un aigle rêvant de place où voler. Comment aurait-il pu se contenter de la seconde place? Et puis, il avait été trahi, par son frère, par son père. Il avait une haute, trop haute peut-être, idée de l'amitié comme de l'amour, et nul à part Magie Noire la passionnée, et Stelmaria la Renégate ne s'était hissé à cette hauteur incroyable. Black secoua sa crinière noire qui dansait elle aussi, flamme d'ombre, en revenant à la hauteur de Sorrow Life. Il s'enhardissait et ses gestes s'en ressentaient. Doucement, délicatement, un nez effleura la courbe d'un col et une robe soyeuse, s'enfuyant comme si la caresse avait été volée. Il jouait autant qu'il dansait, soupirant et charmeur à la fois, comme il était danseur et guerrier, un mélange d'êtres et de façons d'être qui faisait, tout simplement, sa richesse et son charme. Comment être un, quand tant de pensées tournoyaient en lui? Il était plusieurs personnages, et le même avec nul être au monde à l'exception de ses amis et de cette jument, cette Sorrow Life...Black dansait, encore et encore, dans la soirée complice. Demain viendrait le jour, et demain le soleil. Mais ce soir, l'ombre était à eux et ils l'illuminaient de leur chorégraphie harmonieuse.
Soudain, des oiseaux s'envolèrent non loin, dans un tumulte d'ailes et de plumes froissées, de croassements et de cris de corbeaux rageurs. Black, surpris, ne perdit pas tout de suite le fil de la danse mais il fut bien contraint de s'arrêter quand l'ours se dressa face à eux. Mais que faisait donc cette bête ici? L'étalon noir dansa d'un pied sur l'autre, puis vint se placer devant Sorrow Life, observant la bête, à quelques coudées de lui, dont les crocs de carnivores scintillaient dans la nuit. Un ours...un combat peut-être, drôle de conclusion pour une danse pareille! Un tigre blanc se détacha soudain sur le noir de la nuit, l'encre d'ombre, et vint se tenir aux côtés de l'étalon noir, ses poils hérissés. Sa robe, noire et blanche, graphique, le camouflait sous l'ombre de la lune, et ses crocs luirent à leur tour quand un grondement sourd s'éleva de sa gorge de félin. Son col se hérissa, et le tigre parut soudain gagner plusieurs centimètres, alors que Black se ramassait, prêt à défendre chèrement sa vie, et à protéger sa danseuse. Mais l'ours brisa la tension en voltant, s'enfuyant, et ses pas lourds décrurent dans la nuit. Snow, animal-lié de Black, échangea un long regard avec son ami, puis se tint à l'écart, tandis que l'étalon noir revenait vers Sorrow Life. Mais l'interruption de l'ours avait brisé l'alchimie, la magie, et la danse n'aurait désormais plus que l'aspect des gestes artificiels, sans la spontanéité qui les avait portés jusque là. L'étalon noir, déçu, coucha un instant les oreilles, puis s'approcha encore un peu, statue de muscles, ses yeux noirs rivés sur les prunelles brillantes de la danseuse étoile. Il souffla doucement par les naseaux; il était si proche qu'en étirant à peine le cou, ses naseaux auraient touchés ceux de la naïade. Finalement, il parla, doucement, et sans la quitter des yeux:
"Je crains que cet ours n'ait posé le point final à cette nuit...Je vais aller de mon côté, en espérant que nous nous reverrons bientôt. Si vous avez besoin de moi, ou quoi que ce soit de même nature, vous pouvez faire appel à moi, ou à Snow..."
Il désigna le tigre, sans quitter Sorrow des yeux. Puis, il se mit en marche, vers son Clan et passant près de la jument blanche, frôla sa robe de ses naseaux, de l'épaule de Sorrow au milieu de son flanc, frémissant de cette caresse qu'il volait sans avoir osé s'approcher d'elle quand elle dansait. D'un murmure si bas qu'elle seule pouvait l'entendre, il souffla en passant comme un courant d'air le long de la dame:
"Nulle danse n'avait été si intense depuis bien longtemps...au revoir, belle danseuse de nuit, ne disparais pas avec le soleil, reviens me voir, ou j'irai à toi...Sorrow Life."
Menace? Non, le ton était pressant mais doux, comme si une flèche étrange avait touché l'étalon au coeur. Et c'était bien le cas, la danse avait réveillé tant d'émotions enfuies...Black se prit à frémir, souffrant presque de quitter la danseuse, mais il s'éloigna et ses naseaux, après avoir suivi la ligne du flanc de la guerrière, s'enfuirent et s'évaporèrent en quittant sa hanche. Sa longue queue, soyeuse, frôla les jambes de Sorrow Life, tant il était passé proche d'elle, l'effleurant, et le maître de l'Ombre, touché au coeur, s'enfuit dans la nuit, ombre parmi les ombres, rafale dans la brise. Le bruit de ses sabots décrut sur le sol rocheux, et il ne perçut plus d'elle que son odeur suave et ses derniers mots, avant que sa présence ne s'évanouisse derrière lui. Oui, il retournerait la voir, la danseuse, la seule à avoir éveillé tant de secrets enfouis...Oui, il irait à elle, si elle ne revenait pas à lui, oui il danserait, encore et encore, indomptable car ému, songea-t-il, tandis que le lieu de tant de magie s'évanouissait derrière lui. Restait encore son odeur, et le souvenir de ses gestes harmonieux, et son regard, éveillant en lui un tel émoi. Black s'enfonça dans la nuit dont il était partie intégrante, suivi du silencieux Snow. | |
| | | Black Hole Cauchemar de la NASA
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