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| Grossière erreur... [PV Cham, Shi'] | |
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Stelmaria Admine pourchassée par l'asile & la justice Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 3664 Age : 31 Clan : Stelmaria: Chef du Clan de la Glace/ Equinox-Aglow Star : solitaires / MoonDance : Nomade Date d'inscription : 09/03/2007
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| Sujet: Grossière erreur... [PV Cham, Shi'] Dim 21 Aoû - 10:50 | |
| L'eau s'écoulait en un goutte à goutte incessant dans la Caverne. Le bruit, dans ce silence inquiétant, avait de quoi rendre fou. Mais ce silence était aussi rompu par les respirations rauques des Shikakus, ces chevaux au regard empli de folie, et celles de leurs prisonniers. Pas n'importe quels prisonniers. Une forme spectrale dans un coin, une robe satinée et d'un doré pâle dans cette caverne seulement éclairée par un faible rayon de lune... Une robe luisant d'argent collée à une autre, noire et brillante. Et le plus près de l'entrée, sur le qui vive, même s'ils semblaient endormis, Black et Stelmaria se tenaient côte à côte, deux éternels complices partageant un même désir, une même rage sourde battant à leur tempe. Le même calme d'apparence. Le calme avant la tempête. Et quelle tempête ca serait lorsqu'ils sortiraient d'ici...
Stelmaria dégustait les images que supposait la malédiction à son esprit névrosé avec un délice qu'elle n'avait jamais ressenti jusqu'alors. La malédiction lui faisait passer un voile rouge devant ses yeux dorés, flashs de lumière, de sang giclant, de cervelle s'éparpillant en un magma rosâtre, des os se brisant, des chevaux hurlant. La jument rouge passa inconsciemment une langue avide sur ses lèvres. Oh, qu'il lui tardait d'égorger ses geôliers, de briser leurs nuques, d'arracher leur chair, d'entendre leur muscles se déchirer sous ses assauts impitoyables ! Au plus profond d'elle même, la Malédiction ricana. Elle avait ces derniers temps une emprise incroyable sur le coeur et l'esprit de la Renégate. Et le jour où elle reprendrait entièrement possession de la jument Rouge, comme cette unique fois ou elle tua Etoile des Neige, allait venir bien plus vite que prévu grâce à ces stupides Shikakus. Ils se croyaient fort... Mais ils étaient d'une idiotie incroyable. Dans cette caverne, cette prison, ils avaient enfermé la sauvagerie, la cruauté à l'état brut. Lorsqu'elle sortirait d'ici, Stelmaria se mettrait en chasse. Et jusque là, aucune de ses proie ne lui avait échappée. Elle jeta un regard calme à Black, lourd de sous entendus, toujours aussi complice, mais avec dans ses yeux une flamme pourpre qu'il ne lui avait jamais vu : la Malédiction guettait le moindre faux pas de leur ennemis pour les décimer. Et à ce niveau, ca serait un massacre. Une exécution pure et simple. Ils avaient commis une grossière erreur : ils avaient enfermé l'inenfermable. Stelmaria retourna à son apparente impassibilité, ne laissant pas même échapper un frémissement de sa robe d'un rouge maintenant si flamboyant.
Aglow Star était blotti contre Odyssée autant qu'elle l'était contre son épaule solide. Ses yeux sombres détaillèrent Sun Star et Liberty, immobiles et l'encolure basse. A quoi pensaient-ils ? Il savait que Black et Stelmaria étaient posté le plus près possibles de l'entrée tels deux vigilants gardiens. Mine de rien, ils les protégeait. Sa mère était dangereusement impassible... Il sentait la rage que distillait la Malédiction en elle trouver écho dans son propre coeur. C'était comme un poison noir qui pulsait sourdement dans ses veines. Ses muscles tendus témoignaient de l'effort qu'il faisait pour ne pas céder. Mais Sun Star ? Et Liberty ? A quoi pensait-elle, si près de sa fille depuis des jours ? Bah. Il s'en fichait. Ses yeux noirs revinrent vers son amante et se firent caressants, doux comme du velours. Dans un effort de volonté, il attrapa l'une des mèches de la farouche guerrière et fit mine de la mâchouiller en tirant un peu dessus, une lueur effrontée, mais surtout tendre dans les yeux. Ils ne devaient pas se laisser abattre, et il savait que temps qu'il était avec Odyssée, ils ne renonceraient jamais. Ils étaient, avec Shiki, surement les essences même de la Liberté sur ces terres. Nul n'y était plus attaché qu'eux.
Stelmaria pointa soudain ses oreilles en avant. Ses sens, décuplés par la malédiction, lui avait permis de percevoir de l'agitation dehors, à quelques mètres seulement. Des cris, un peu de panique, des galopades. Certains des Shikakus partaient comme des boulets de canons elle ne savait où. Aussitôt, son coeur bondit dans son poitrail, et le monde se couvrit d'un voile pourpre. Elle jeta un regard à Black avant même que ceux qui se trouvaient derrière eux n'aient entendu le tapage, puis, d'une détente foudroyante, la Renégate bondit dans le tunnel. A l'intérieur d'elle même, la Malédiction poussa un rugissement de victoire : ce corps mortel, cette machine à tuer dévastatrice, était sien. Stelmaria lança un hennissement sifflant, une promesse de sang, qui retentit dans toutes les cavités de la grotte.
Le garde qui se tenait toujours en faction devant leur prison n'eut tout de même pas le temps de faire face. Une masse rouge et furieuse le percuta de plein fouet, et il n'eut que le temps de pousser un hennissement de terreur et de voir deux yeux rouges et bien plus fous que ceux des Shikakus fondre sur lui. Sa tête se décrocha à moitié de son encolure, la gorge à moitié tranchée par les dents luisantes de sang du Thar maudit de la Glace. Dressée fièrement à la sortie du tunnel, au dessus du cadavre, Stelmaria, totalement possédée, se cabra en criant sa soif de vengeance. Elle était libre. Libre de tuer tous ceux qui croiseraient son chemin.
Les Shikakus grouillaient encore autour d'eux, et les plus proches marquèrent un temps d'hésitation avant de s'élancer vers elle, croyant avoir l'avantage par leur nombre. Ils se trompaient. Une à une, les colonnes se brisaient, les têtes tombaient, les corps s'effondraient dans un bruit ignoble et humide. Et dans la tête de Stelmaria résonnait le rire puissant et cruel de la Malédiction, qui s'abreuvait du sang qui venait tâcher la robe de son hôte dans une orgie tout à fait macabre. Pour la seconde fois sur Wild Horse, Stelmaria cédait à cette soif de sang et de tuerie. Pour la première fois, les habitants de ces terres avaient sous leur yeux le vrai visage du Thar et de sa lignée.
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| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Re: Grossière erreur... [PV Cham, Shi'] Lun 22 Aoû - 15:30 | |
| We rule the night, with fire and flame Those who resist us die in our way. Our blades are stained, that blood remains As a remembrance of the lives we had to take.
This flag is battletorn, we rule the night We conquer by the sword, we rule the night From the dark to the light we roar Like a thunderstorm, we rule the night Our sacred race was born, we rule the night Immortal dogs of war, we rule the night And we stand by the oath we swore Till the last ones falls, we rule the night.
Ten - We rule the night Goutte à goutte, goutte à gouette, l'eau tombait, en une incessante et entêtante musique. Jour après jour, nuit après nuit, sans qu'autre chose qu'une faible variation de luminosité permît de compter la succession des cycles terrestres. Et l'écho des gouttes s'écrasant sur le roc, le roc froid, humide, glissant, était repris par les parois et la voûte arquées de la grotte, multiplié en un million, un milliard d'échos, chacun plus cristallin et sonnant que l'autre, jusqu'à former un bruit de fond obsédant. Le son de l'eau qui coule, rythmé de souffles. Combien de souffles différents existait-il dans cette grotte? La respiration des Shikaku était rauque, comme précipitée, la respiration rocailleuse de molosses enragés, une respiration comme le fracas des vagues sur la plage un soir de tempête. Ce souffle torturé faisait écho aux expirations bien moins perceptibles d'autres silhouettes, blêmes dans la clarté provenant de l'entrée de la grotte. Ils se tenaient, silencieux et les uns non loin des autres, veillés par les Shikaku, deux par deux, guettés par les tueurs ainsi qu'un soigneur surveillerait ses malades. Mais l'attention des Shikaku n'était en aucun cas une marque de sollicitude ni d'inquiétude, mais une simple vigilance. Car ces chevaux, silencieux et immobiles, étaient des prisonniers. Black, prisonnier! L'étalon se tenait debout, sans arrogance inutile, tout en économie d'énergie, aux côtés de son amie et sa complice de toujours, Stelmaria, la Jument Rouge. Comme elle, il ruminait de sombres pensées, noyées d'une rage froide, attendant son heure sans bravades, non, simplement prêt à bondir. A la moindre marque d'inattention de la part des Shikaku, l'étalon noir attaquerait ses cerbères. Contre lui, sa robe rouge aussi froide et humide que la sienne, noire, Black sentait le flanc de Stelmaria, soulevé par une respiration régulière. Mais pour qui connaissait la Maudite, et sans doute Black était-il un de ces êtres la connaissant le mieux, la rage qui pulsait dans ses veines était comme une aura, une tourmente enveloppant la jument, un vent froid d'hiver rugissant entre les pics déchiquetés d'une chaîne de glaces. Rage, patience et froideur de la banquise...comme Black la comprenait! Lui aussi était parcouru du souffle froid de la tourmente, de la haine, non pas cette perte de contrôle qui mène à une explosion de gestes inutiles, mais la hargne froide, tellement plus intense, d'un être maître de lui-même et se nourissant de la colère. Black, perdu dans ses pensées, remâchant leur écrasante défaite, tourna un instant les yeux vers son amie, mû par un pressentiment acquis à force de la côtoyer. Croisant son regard sombre, son regard complice, il fronça imperceptiblement les lèvres, sentant son attention et son désir d'action comme elle pressentait certainement les siens. Mais, dans les yeux de la femelle scintillait une autre étincelle, la lueur rougeoyante qu'il lui avait parfois vu, un fond de folie, la présence perpétuelle de cette Malédiction qui l'avait marquée au fer rouge et fait d'elle une tueuse. Black connaissait la force de son amie et avait déjà eu idée de sa violence; mais jamais, au grand jamais, il n'avait vu Stelmaria entièrement sous l'emprise du sort. Et quelque chose, peut-être sa complicité, lui soufflait que ce jour ne tarderait plus...
Odyssée sentait les muscles d'Aglow Star trembler légèrement, sous la contraction de son corps, la tension de son esprit. Elle l'avait vu, le fils de Stelmaria, devenir comme fou dans une effrayante crise de rage, elle l'avait vu perdre tout sens commun et jusqu'à son être et sa mémoire, pour se jeter sur des ennemis, les égorger, les tuer, ou diriger sa hargne contre un autre avec une effarante violence. Il n'était plus lui en ces instants...Les pensées d'Odyssée volèrent jusqu'à son fils, leur fils, Shiki. Que devenait-il? Allait-il bien? Oh, son petit était vif et réactif, débrouillard; il saurait se garder des Shikaku. Mais, c'était son poulain, elle l'avait porté des lunes entières; comment ne pas s'inquiéter pour lui? Quand Aglow Star s'amusa avec une mèche de son toupet, elle joua les offusquées, redressa la tête et mordilla doucement son encolure puis promena ses lèvres sur ce col arqué, musclé et luisant, avant de jouer, à son tour, avec le toupet et les oreilles de son amant. Non, ne pas abandonner...ç'aurait été si dommage, eux qui avaient dédié leur vie à la liberté.
Black sentit le relâchement des gardes et, avec un instinct de bête fauve, perçut la soudaine ardeur de Stelmaria avant qu'elle ne bondisse. Quand la Jument Rouge s'élança, ses propres postérieurs se détendirent. Stelmaria abattant le premier cerbère, l'étalon noir ne se posa pas de questions et fila droit, vers le groupe de Shikaku. Les attaquer, seul contre eux, était suicidaire...mais il avait confiance en la Jument Rouge. Elle se joindrait à lui et alors, le danger changerait de camp. Il se cabra et le premier Shikaku, encore stupéfait de voir le garde de l'entrée s'effondrer, ne put que sursauter tandis que deux sabots antérieurs frappaient son front, entre les yeux. Puis Black s'immergea dans la haine glacée qui avait grandi en lui et désormais le portait. Se cabrant, ruant, bondissant, coup après coup, il libérait la force accumulée par cette rage, libérait sa colère, simplement, concentré et meurtrier. Rares étaient les combats où il ressentait un plaisir à tuer, mais ce soir, le bruit des corps brisés et les cris de terreur étaient beaux...Stelmaria était à ses côtés, dans la mêlée, et sa robe rouge se mêlait au sang. Combien de teintes de carmin gagnerait-elle ce soir, par ce seul massacre? Il sentait bien qu'elle était possédée et l'étalon, prudent malgré tout, ne se tint pas sur sa route, menant son propre carnage avec une joie sauvage et une régularité d'horloger. Elle et lui, côte à côte, dans un des pires massacres qu'ils avaient perpétré. Les corps brisés tressaillaient, convulsaient, le sang ruisselait. Les jambes de Black, enduites du liquide poisseux, frappaient avec la régularité de hachoirs, ses sabots brisant les os, et ses dents tranchaient les chairs. Le sang, le sang chaud, ruisselait sur sa figure et son corps, mais ce n'était pas le sien...avait-il seulement ramassé une blessure? Il ne sentait que l'ardeur du combat et l'exaltation de toute cette violence, du sang de ses ennemis. Rarement il avait désiré tuer avec tant de force. Mais ce soir, Stelmaria, à ses côtés, était possédée et jamais il ne l'avait vue ainsi; mais la folie de la Maudite exacerbait sa vigueur, et il tuait avec un réel plaisir. C'était bien rare, que Black aimât la mort et la terreur de ses ennemis. Leur sang poissait sa robe, leurs cris emplissaient ses oreilels alors qu'ils comprenaient qu'ils étaient les agneaux, condamnés, destinés au couteau des deux bouchers, sans rémission possible. Les corps agonisants gisaient et Black les piétinait pour en ajouter d'autres. Au milieu de ces convulsions, ces râles, ces giclements de sang et d'écume, il pataugeait, ils pataugeaient tous deux, démons sortis droit des enfers, prédateurs, bouchers ivres de violence. Liberty se tenait immobile, tête basse, comme épuisée. A quoi penser? Ses songes vagabondaient, de Thunderhead à Sun Star, de la mort à Black Hole, de ci, de là...même la présence d'Odyssée ne l'émeuvait pas, même Sun Star ne la réconfortait pas. L'un et l'autre résignés, attendaient la fin de l'épreuve le col bas et l'oeil tranquille. La jument blanche entendit soudain le hurlement du cerbère à l'entrée; Sun Star réagit juste avant elle et vit Stelmaria, comme une bête hurlante, fondre sur l'animal et l'égorger. Avec la puissance et la violence d'un fauve. Et soudain, les deux chevaux furent saisis d'une peur irationnelle, de celles qui vous prennent aux tripes, la peur face à la magie, face à l'inconnu, au danger. Stelmaria était la Bête, ce soir, le Principe meurtrier dans toute son entièreté, le Chasseur. Et Black, à sa suite, tuait sans scrupules. Deux démons jaillis d'un enfer inconnu, deux bouchers abattant à tour de bras, pataugeant dans le sang de leurs proies, leurs victimes, heureux comme des rois et environnés de mort. Et si Stelmaria était terrifiante, si elle figeait Sun Star, de peur et d'horreur, face à l'ampleur d'une malédiction dont il n'avait jamais rien su, Black semblait lui aussi une bête meurtrière et assoiffée de mort. Ils restèrent tous deux immobiles, glacés de terreur, tout le temps que dura le massacre, n'en croyant pas leurs yeux, leurs yeux pour lesquels la guerre était un jeu de diplomaties et de quelques coups et non la boucherie ignoble qui s'étalait sous eux, et que menaient complaisamment les deux tueurs.
Odyssée, redressant la tête, fit quelques pas, puis s'arrêta, notant que Stelmaria et Black s'en sortaient terriblement bien seuls. Quelle rage...même elle, qui les connaissait un peu mieux que la plupart, et avait vu son amant saisi de ses crises, s'en étonnait, s'en effarait quelque peu. Elle les aurait bien aidés, mais c'était inutile. Il n'était nul besoin de renforts, les Shikakus étaient plus condamnés qu'un homme face au peloton d'exécution. Le sang giclait, les cris sonnaient désagréablement fort et résonnaient dans la grotte, au milieu de l'odeur âcre du sang et des corps, des organes broyés. La jument grise se retourna vers son amant, sachant qu'il aurait du mal à conserver son calme et décidée à l'y aider de son mieux. | |
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