Dur dur! Ben non, c'est mou! [PV Renji & Courage]

Voilà bien desjours que je suis resté sur les Terres du Clan du Soleil. Les inquiétudes de Sun Star à propos des Ombres Ailés devaient être contagieuses, car je ne pensais plus qu'à cela. J'avais besoin de m'évader, de m'éloigner, pour penser à autre chise, car sinon, je deviendrai trouillard et paranoïaque. Ok, d'accord, c'est pas le cas, je suis bien dans ma tête, mais voilà: je ne veux pas tenter le diable. Surtout que j'étais déjà pas super bien accepté dans mon Clan, alors si en plus je devenai fou, ce serait la fin des haricots!

C'est donc dans l'idée d'aller me changer les idées que je partis en direction des Terres Libres. Là-bas, je n'aurai d'autre chose à faire que de marcher pour me détendre, pour arrêter de penser aux Ombres. Je n'aurai plus qu'à me concentrer sur mes pas. Je laissai mes pensées vagabonder à leur rythme, laissant aussi mes pas me guider sur le chemin. Je remarquai avec étonnement que je trottai. Qu'il en soit ainsi. Petit à petit, j'accélérai l'allure, jusqu'à galoper. Je faisais un vacarme d'enfer.

Mon galop me mena au Défilé. M'arrêtant un instant, je scruta l'intérieur de la gorge et le haut des falaises qui la surplombaient. Ne descelant aucun danger, j'entrai au pas, aux aguets. Chacun de mes pas raisonnait dans l'endroit. Déjà que je n'étais pas d'un naturel silencieux, là on aurait dit qu'un troupeau de chevaux s'engageait dans la voie! Mes membres s'enfonçaient dans le sable, et je les sortais durement, mais je faisait un vacarme d'enfer. Beaucoup de chevaux seraient devenus silencieux avec ce sable, mais pas moi. Trop bruyant de nature.

M'arrêtant de nouveau, je levai la tête pour hennir doucement, dans l'entrée Nord du défilé. Je restais campé là, à regarder autour de moi, l'air à la fois dangereux et pacifiste. Dangereux? Oui, ma carrure imposante, ma robe d'ébène sans la moindre imperfection et ma musculature développée en imposaient. Il aurait suffit d'un coup de mes puissants membres pour tuer un poulain. Pacifiste? Oui, car l'encolure dressée, les oreilles pointées en avant, les yeux petillants et un léger sourire aux lèvres, je n'avais rien qui prouvait une quelconque tension, une quelconque aggressivité. On aurait une pouliche dans le corps d'un étalon combattant. Cette pensée me fit sourire.

(Joli début ! ^^
Je répondrais quand j'aurais un peu plus de temps...)