Retrouvaille [Libre]

Il était environ midi, et un cliquetis régulier se faisait entendre sur la roche. Bientôt apparu un jeune équidé à la somptueuse robe de feu. Ce dernier se mouvait avec une élégance princière, il rouait l'encolure comme un étalon, parader, levant haut ses genoux étroits. Bien sûr, il ne s'agissait que d'un jeu à cet instant. Mais plus tard, le jeune Zanzibar utiliserait tous ces procédés pour séduire une jument, ou pour se faire pardonner de quelques bêtises par sa mère. Il prit un galop rapide, pour semer sa mère, il s'agissait d'un jeu auquel il prenait un malin plaisir à y jouer tout le temps.

Une belle jument grise pommelée prit le galop pour suivre son fils. Il s'agisait de Gaïa, la compagne de Zénith, il y avait peu, elle avait retrouvé une vieille amie, Nymphe qui était devenue sa daemon, cette dernière la suivait partout, et d'un certain point, celà la rassurrait car avant, quand elle saurtait avec Zanzibar, Zénith envoyait Sweet Dream pour assurer leurs sécurités et celà dérangé la jument car Zénith était donc séparé de son daemon, mais maintenant que Nymphe était là, Sweet Dream restait avec l'étalon.

Justement, la femelle lycaon trottinait à la suite des deux équidés, posant des yeux bien veillants sur Gaïa et son fils, elle remarqua alors que, tout comme Shiki, Zanzibar avait une étrange préstence.

[dsl retard mais ok pour Vent Glacé^^]

Alors que le jeune animal qui pouvait facilement s'apparenter à un rêve de feu continuer sa folle course, il du freiner des quatre fers quand un imposant cheval, impressionnant de part sa taille et ses muscles lui coupa la route.
Des chevaux impressionnants, il en avait déjà vu deux, deux qui étaient des légendes vivantes. Encore jeune, il ne savait ce qu'était le besoin de vengeance. Fièr comme tout poulain, il se risqua à chercher le regard de l'étalon et fut surpris de voir cette étrange lueur. Mais il n'eut pas peur, il avait déjà vu pareille étincelle dans les yeux de son père, mais elle avait été très vite remplacée par une autre.
Le jeune poulain inclina légèrement la tête, qui était cet étalon? Il ne portait pas l'odeur du Clan du Crépuscule. C'est alors que la frêle créature remarqua que le corps de Mr.X était constellé de cicatrices. Ses parents aussi en possédaient. Sa mère en avait une qui lui barrait l'épaule; son père une qui lui traversait la croupe.
Mais lui n'en avait aucune du moins pas encore... Quand il avait rencontré Stelmaria, la Maudite, il s'était incliné, mais en voyant le salut de Black, il avait essayé de se cabrer pour l'imiter.
L'innocence d'un jeune, la folie d'un adulte.
Zanzibar aimait à rencontrer des guerriers, il ouvra la bouche mais la referma aussitôt, il n'aimait pas beaucoup parler.
Il leva la tête vers l'étalon, cligna des yeux d'une façon qui montrait qu'il était impressionné.

C'est alors que Gaïa arriva, s'intercalant entre son fils et cet étalon. De taille moyenne, elle ne ferait pas le poids. Elle obligea Zanzibar à reculer de quelques pas. Elle aussi croisa son regard et reconnu cette lueure. La jument grise l'avait vu et supporté pendant un an. Un an pour s'en sortir, pour prendre un nouveau départ, pour changer de pied afin de repartir sur le bon. La vie est une danse macabre, il faut juste l'apprendre, les échecs font partis de l'apprentissage. Elle aussi avait été détruite, mais elle n'avait pas tout perdu, mais son amant avait traversé une période de folie, courte mais violente. Elle pouvait donc comprendre, un peu, moins bien que Zénith, mais quand même. Elle se tenait immobile, les muscles bandés, la tête droite, seul sa cicatrice tressaillait légèrement. Sur un ton méfiant, elle questionna:

"Qui êtes-vous?"

Quand Nymphe passa à la hauteur de Zanzibar, elle lui donna un affecteux coup de tête, ses yeux étaient alors animés par une lueur bien veillante, affective. Elle effleura ensuite le flanc de la belle jument grise, se posta ensuite à ses côtés, son regard changea du tout au tout, il devint méfiant. Elle découvra légèrement les crocs l'espace d'un instant, pour prévenir qu'elle était prête à en faire usage si necessaire.

"Nymphe, si je peux vous aider?"

Le jeune cheval croisa soudain son regard. Ce regard si franc, hardi, innocent aussi...cela lui rappelait tant Fidèle que cela en devenait insupportable. Cette expression, cette façon de se comporter...le poulain ne broncha pas mais sa mère, probablement, arriva et se campa entre l'étalon et le jeune. Fidèle, Sayonara...les souvenirs dansaient dans la mémoire de Vent Glacé, le Shikaku, qui coucha les oreilles avec, dans les yeux, une lueur vacillante. Nulle raison dans ce regard, rien que de la folie, de la haine, de la rage. La souffrance, aussi, intense, immense et inénarrable. Vent Glacé se cabra, non pas par salut mais comme un bronco se cabre pour se débarrasser d'un cavalier. Mouvement de défense. Puis, la jument lui adressa la parole, lui demanda qui il était. L'étrange loup, tacheté et aux grandes oreilles, fin et haut sur pattes, lui proposa de l'aide.
Qui était-il? Vent Glacé tressaillit. Tant de souvenirs, tant d'images, de noms volaient dans sa tête...Serment, Vent Glacé, Fidèle, Sayonara, Maléfique, Shikaku...Qui était-il? Un étalon fidèle, promis à un bel avenir dans son Clan, un cheval dont la sagesse lui avait permis de surmonter de terribles coups, ou bien un animal fou, vivant dans et avec des souvenirs, pour la haine, tuant parce que tout ce qui vivait le faisait souffrir? L'ami de son chef, ou son meurtrier? Le père de Fidèle, ou celui qui l'avait vu mourir? Qui était-il, guerrier loyal, ou chef despotique? Qui? Qui?? La question tournait dans sa tête sans trouver de réponse, car Vent Glacé ne savait plus qui il était ni ce qu'il était. Connaissait-il encore son espèce? Rien de moins sûr. L'instinct de survie avait disparu en lui.

"On m'appelle Vent Glacé."

Que pouvait-il dire d'autre? Il ne savait plus qui il était.

La question de la louve tricolore l'étonna un peu mais il ne répondit pas tout de suite. Il avait perdu l'habitude de la sollicitude: tous avaient été si prompts à le condamner ou à utiliser sa haine pour la retourner contre le monde entier...Alors, c'est avec un regard luisant de haine, de folie, un regard rouge et noir, qu'il répondit d'une voix grinçante:

"Non...nul ne peut rien faire pour moi. Et pourquoi voulez-vous m'aider, hein?"

Sa folie devenait paranoïa et virerait, sous peu, à l'agressivité. Vent Glacé se recroquevilla sur lui-même comme un fauve prêt à frapper, à mordre, à déchirer...la haine grandissait en lui, seule l'apaiserait le sang. Le sang! Un rictus rageur découvrit les dents du cheval fou, tandis qu'un brasier intense flamboyait dans ses yeux.

24 lignes arrondi à 15
+1 point XP ajouté

[dsl, je n'avais pas vu que tu avais rep]

Le poulain alezan ne parvenait à détacher ses yeux du guerrier. La première fois qu'il avait rencontré Black et Stelmaria, sa mère s'était également intercalée entre lui, frêle créature innocente et les deux monstres sacrés. Têtu et passioné, il s'était très vite posté devant sa mère, mais cette fois ci, quelque chose l'en empêchait. Il ne ressentait pas la peur, mais la tension devenait palpable, il avait remarqué que Nymphe était quelque peu sur la défensive.
Ses deux yeux noisettes cherchaient encore le regard de l'étalon, il voulait le croiser, le capter pour voir et comprendre.
Ses oreilles bougeaient légèrement, mais elles finirent par se pointer vers l'avant, il esquissa un pas, pour se rapprocher du guerrier.

Mais il n'eut pas l'occasion de le faire, Gaïa se décala pour l'empêcher de passer.
Vent Glacé? Elle n'en avait jamais entendu parler, mais elle était méfiante envers cet animal imposant. Elle plaqua ses oreilles sur son crâne, prête à défendre son fils si le guerrier attaquait.
Elle laissa échapper sur une voix neutre:
"Alors bonjour, Vent Glacé..."
Elle détourna légèrement la tête, cherchant le regard de Nymphe.

La femelle lycaon eut un léger sourire, non de moquerie, non de compassion, mais d'intelligence. Son regard restait méfiant, mais le timbre de sa voix était doux, calme, comme si elle cherchait à apprendre quelque chose, à entendre et écouter un silence.
En un geste agile, elle s'asseyit, ne cessant pas de fixer l'étalon. Après un long moment, elle répliqua calmement:
"En êtes-vous si sûr?"
Pourquoi elle voulait l'aider?
"Si je vous propose mon aide, c'est uniquement pour vous.
Mais je doute que vous pensez en avoir besoin."
Son sourire s'effaça, apparu alors un visage fermé, ou seul deux yeux brillaient.

Zanzibar fixait le guerrier, il croyait comprendre, mais il ne savait pas.
Lui qui n'aimait pas parler, laissa tout de même échapper:
"Si je peux t'aider, tu peux me demander, je ne suis jamais très loin de cet endroit!"
Il voulait faire quelque chose de bien, il voulait apporter quelque chose à cet animal.
Il ne comprenait pas, mais le guerrier blanc, aussi fou et blessé soit-il, ne réagirait-il pas de façon posée?
Un sourire franc passa sur les lèvres de l'alezan.

Le trio ne lui voulait aucun mal, il voulait juste lui apporter de l'aide...


[29 ligne que j'arrondis à 15 parce que j'ai trois persos donc c'est plus simple.
1 xp]