Vitalité [Fasolla]

Le sable se soulevait, tournoyait dans cette zone pourtant abritée du vent. Et ce n'était en effet pas la faute du vent, mais celle du grand cheval qui galopait dans la crique, venant tremper ses sabots dans l'eau claire pour revenir aussitôt sur le sable chaud dans un nuage de gouttelettes, secouant sa longue crinière, les yeux luisants de vitalité. Sa robe, d'un chaud sublimé par les rayons du soleil, étincelait sous la clarté de l'astre de jour, les muscles épais d'étalon roulaient sous sa robe satinée, ses jambes sèches et nerveuses battaient l'air, ses sabots d'un noir parfait se plantaient dans le sable doré mais qui, face à sa robe de soleil, semblait plus pâle que le ciel d'un morne jour grisâtre.
Sun Star rua des quatre fers, décollant son grand corps du sol mouvant pour lancer, dans une puissante torsion du dos, ses reins et ses postérieurs ployés vers le ciel, puis retomba, tête toujours haute, crinière l'entourant comme un tourbillon d'argent. Il retomba sur ses antérieurs, fit quelques pas rapides sur ses jambes avant avant que les durs sabots postérieurs ne touchent le sol à leur tour et que le chef du Clan du Soleil ne reprenne son galop puissant, naseaux dilatés ronflant de bonheur. Il finit par piler dans l'eau de mer dans une gerbe d'éclaboussures qui assombrirent sa robe claire de milliers de points bruns, tourna sa tête vers le soleil, le sommet là-haut, celui de l'Ombre Ailé. En ces jours radieux, l'ombre menaçante du grand dragon semblait immatérielle, comme inexistante.
Sun Star repartit dans une brusque poussée des postérieurs et sa queue mouillée virevolta dans l'air tiède.

Près de lui, fourrure noire trempée, du haut des rocs, du bas de l'eau, Kimba jouait. Ils jouaient, seuls et pourtant à deux, chacun de leur côté et tous unis dans leur vitalité. Qu'elle était loin, la menace d'Equinox! Qu'il était pâle, le rouge de la Rénégate! Kimba s'arrêta lui aussi, haletant, du haut d'un rocher, et contempla son compagnon, en bas, dans l'eau cristalline qui lui montait jusqu'à mi-canon. Puis Sun Star redémarra et Kimba sauta dans l'eau dans un grand Plouf. Nageant avec la béatitude du terre-neuve, il perçut un bruit, et le brise douce lui porta une odeur bien connue. Il s'immobilisa, pattes battant l'eau pour se maintenir en surface, et identifia vite le porteur de la fragrance.
*C'est...*

Music ♫

Et oui, bien vu, encore elle. On ne dit pas âme soeur pour rien. Stella avancait avec grace vers son soleil à elle, Sun Star. Elle savait que Kimba, avec son odorat aiguisé de chasseur l'avait déja repérée. Mais elle s'en fichait. Elle ne venait pas e mission secrète d'espionage. Manquerait plus que ça. Non, elle venait pour passer du bon temps, un peu toute seule avec son étalon rien qu'a elle. Et ouais, possessive, la Stella. Depuis la naissance de Crystal, ils n'avaient presque pas eut un seul moment à tout les deux sans que le téméraire poulain noir, qui manquait terriblement de tact, au contraire de son frère pose plein de questions sur les escargots et les couleurs de la terre. C'était mignon tout plein, mais quelque peu répetitif à force. Et puis, le Crystal avait grandi, aux deux sens du terme. Il dépassait de pas mal Sun Star maintenant, qui n'était pourtant pas petit. Un adolescent dégingandé, qui courait après les jolies et jeunes juments. La mère du phénomène rit interieurement. Les pauvres... Mais pour l'instant, elle avait des préocupations plus importantes. Elle planta ses yeux chocolat sur le palomino. Le sable blanc et léger voletait partout autour de lui, à cause de ses batifolades. Sable autrement calme, que la mer venait doucement carresser de ses vaguellettes, avant de repartir d'ou elle venait, puis revenir, dans un mouvement incessant. Le ciel était cottoneux, mais bleu malgré tout. Une magnifique journée de printemps. Manquait juste le coucher de soleil. Stella était arrivée ici tant bien que mal, car elle n'avait, à sa connaissance, jamais mis les pieds ici. Et pour cause : elle avait une peut bleue de l'Ombre Ailé, ce gigantesque dragon qui avait failli la dévorer toute crue. Mais aujourd'hui, elle était passée malgré tout, et même si ses jambes avaient un peu tremblé du début à la fin, et que son instinct de survie lui avait dit tout le long de faire demi-tour, elle y était arrivée, à cette fameuse Crique. Et pour ainsi dire, elle ne le regrettait pas du tout du tout. etait-ce du à la présence de Sun Star en ce lieu, présence qui illuminait tout, faisant de l'Enfer un Paradis, où au paysage splendide ? Un peu des deux, sans doute, mais surtout la première cause. Stella avança paisiblement jusqu'a la mer, prenant bien garde à n'écraser aucun coquillage, vivant ou pas. Elle regarda avec interet l'eau salée mouiller le bout de ses sabots, et se tourna enfin vers Sun', avec un sourire rayonnant aux lèvres.

- C'est magnifique...

Elle avait dit ça en dévorant le bel étalon doré des yeux, comme une mère regarde son premier poulain.

*...Stella!*
Le grand loup noir venait de mettre un nom sur l'odeur douce qui s'approchait, et reprit sa natation, de l'eau plein la gueule parce qu'il oubliait de la fermer, plein les naseaux parce qu'il a oublié qu'on ne respira pas la tête sous l'eau, plein la fourrure parce que ça faisait comme une grosse éponge noire et plein les oreilles le temps qu'il pense à les ramener en arrière. Il battait l'eau de ses pattes avant avec bonheur, dans de superbes éclaboussures, ce qui faisait qu'il avait aussi de l'eau plein les yeux. Il posa ses pattes avant sur un rocher et se hissa tant bien que mal malgré le poids de sa fourrure détrempée. Il resta là, langue pendante, dégoulinant, un sourire qui étirait ses babines trempées jusqu'à ses oreilles mouillées, ses yeux mouillés brillant d'une joie éclatante.
Il s'ébroua, ce qui hérissa sa fourrure et le fit ressembler à une boule noire, puis s'assit sur le roc chaud mais mouillé, pour observer les tourtereaux avec un sourire.

Sun Star, tout à sa course folle, n'avait pas senti l'approche de Stella avant que Kimba ne se hisse hors de l'eau dans un concert d'éclaboussures. L'étalon doré perçut l'odeur de Stella portée par le vent alors qu'il s'élançait en un gigantesque saut de mouton. Il l'identifia aussitôt, le coeur n'oublie pas. Il attendit cependant d'être retombé sur ses antérieurs tendus, puis d'avoir posé ses postérieurs au sol pour s'arrêter, dans l'eau et les éclaboussures qui mouchetaient sa robe de soleil de cuivre neuf. Ses crins, humides mais encore légers, ondulaient doucement sur la ligne de son encolure, les mèches d'argent caressaient son col luisant, avant de s'élever au dessus de la crête de son encolure, soulevées par le vent léger. Sa queue plus humide tombait droite, portée en écureuil, en panache, et fouettait le bas de ses canons clairs, traçant de doux sillons blancs dans l'eau cristalline. Ses yeux marron pétillants, il accueillit sa dulcinée d'une cabrade et d'un hennissement puissant, puis, planté sur ses jambes, droit, l'encolure cambrée, il l'observa s'avancer vers lui d'un pas su délicat qu'elle ne soulevait que peu de sable blanc, le pas d'une danseuse, admira la façon dont elle prenait garde à ne pas briser les coquillages délicats alors que lui, galopant pour le simple plaisir de sa force, les avait allègrement foulés. Il lui sourit lorsque l'eau de mer mouilla ses sabots, tout dans son attitude lui disait, lui hurlait sa joie intense de la revoir enfin.
C'est magnifique...il fit quelques pas vers elle, pour s'arrêter à l'endroit où l'eau doucement écumante, les vagues plates et caressantes effleuraient leurs sabots sombres et durs. L'étalon doré étendit le col, arquant l'encolure comme il aimait à le faire, et effleura tendrement l'épaule de la jument grise, avant de redresser la tête et de caresser tendrement des yeux sa bien-aimée, comme on effleure les ailes d'un papillon, avec une infinie douceur, avec toute la délicatesse du monde. Il lui adressa un sourire rayonnant et tendre, amoureux.

"Je n'en sais rien...ta beauté me fait oublier toutes les autres."

Comme c'est meugnon... Il est a croquer. Je me rapproche encore, toujours plus près, mon flanc collé au sien. Il est tout chaud, après sa petite démonstration physique. Je lève la tête pour lui souffler dans les oreilles, doucement, presque timidement ma flamme. J'ai beau le répéter des milliards de fois, une fois de plus ne peut pas faire de mal à notre amour. Sinon je le saurais depuis longtemps. Hrrm... j'éspère.

« Je t'aime.

Je descend lentement d'un étage, me couchant "en vache", pour observer l'horizon, et mon soleil.

L'étalon sourit et ferma les yeux, à demi, pour savourer ces deux mots si beaux et chantants. Une vraie mélodie, plus douce que celle du vent ou de la mer qui bruissait paresseusement non loin d'eux. décidément, ces mots étaient bien les plus beaux du monde. Le chef du Clan du Soleil laissa sa tête reposer quelques secondes sur l'encolure de la jument, avant que cette dernière ne se couche en vache, dans le sable fin et humidifié par l'incessant ressac. Son regard fit frissonner Sun Star, frisson de bonheur. Puis l'étalon doré s'approcha du peu d'elle et resta debout, ses jambes à ras du corps de Stella, ses naseaux frémissants parcourant doucement la ligne formée, sous la peau délicate, par sa colonne vertébrale, de la nuque aux reins. Puis il plia à son tour les jambes et s'allongea à ses côtés, souriant, pour venir ensuite poser sa tête sur le dos incurvé de sa compagne et observer, lui aussi, l'horizon. Sauf que ce n'était l'horizon qu'il voyait devant ses yeux, mais Stella. Rien que Stella.

[oups, c'est petit^^]

(Baaah, t'as vu celui que j'ai fait en même temps x3 ? Pis t'as quand même fait 10 lignes =O )

Bercée par le chant des vagues, rassurée par la présence de la tête de mon amant sur le creux de mon dos, je ferme les paupières lentement et finis par céder a Morphée. Ca fait longtemps que je ne me suis pas endormie aussi facilement. Je ne dors pas vraiment, juste une sorte d'état second, de transe. Derrière mes yeux clos, qui forment comme un écran, je me met à rêver. Je suis en haut d'une montagne. Seule avec moi même, comme souvent. Beaucoup trop souvent. J'observe le panorama et la neige blanche. Mon regard s'arrête sur une fleur blanche avec un petit duvet sur les pétales. Une fleur de glace, une Edelweiss. Et puis tout se brouille, une météorite attérit sur la pauvre fleur fragile. Je ruvre les yeux et secoue imperceptiblement la tête, avant de la laisser aller, menton creusant un trou dans le sable. N'importe quoi. Je n'ose rien dire a Sun Star. Je ne veux pas l'embêter avec un simple rêve sans queue ni tête. Mes oreilles me trahissent surement, mais sait-on jamais. Une vague plus vigoureuse que les autres vient s'infiltrer dans mes naseaux et me "recouvre". Je sursaute assez violement sous le contact froid et tousse un peu. C'est loin d'être agrable. Je tourne lentement ma tête maintenant mouillée, un peu honteuse d'avoir fait mal a Sun Star. Essayez de poser votre tête sur quelqu'un qui se met a bouger violement. Mieux vaut se taper le menton sur du granit.

Sun Star sentait, sous son menton, les muscles du dos de Stella se relâcher peu à peu, sa respiration s'apaiser, comme si elle plongeait dans le sommeil. A son tour, il ferma les yeux, et laissa son corps se détendre. Peu à peu, les battements de son coeur, accélérés par sa course folle, ralentirent, il poussa un profond soupir, puis un autre, et glissa peu à peu, non pas vers le vrai sommeil mais vers une forme de sommeil éveillé, en état de repos, mais malgré tout aux aguets. Toujours une oreille en veille, prêt à se redresser en pleine possession de ses moyens si nécessaire. L'étalon doré savourait le calme intense de ce moment. Elles étaient si rares, les accalmies dans la tempête qui secouait Wild Horses, et l'emportait, comme tous les autres êtres vivants de ces terres, dans son tourbillon furieux! Si rares qu'elles en devenaient exceptionnelles, et qu'il en profitait au maximum lorsqu'elles se présentaient. Toujours profiter du présent. Son credo. Ne pas oublier le passé, penser au futur mais profiter du présent. Être soi et être heureux, car, chef ou non, il avait après tout droit lui aussi au bonheur.
Une vague plus hardie que les autres gronda près d'eux, s'engouffra dans les naseaux de Stella et recouvrit leurs deux corps. La jument mouchetée sursauta violemment, et Sun Star se cogna le menton sur son dos. Ses mâchoires claquèrent, et l'étalon un peu sonné s'ébroua en secouant la tête. Sa robe, qui avait séché au soleil, était de nouveau couverte de sel et d'écume, et il n'en était pas enchanté. Il regarda Stella, son menton avait heurté très durement son dos et il craignait de lui avoir fait mal.
La jument tourna la tête vers lui et Sun Star s'ébroua une deuxième fois, des gouttelettes tombant de son toupet désormais dégoulinant. Il ronfla des naseaux puis tenter de les débarrasser de ces visiteuses indésirables qu'étaient les particules d'eau, puis secoua de nouveau la tête avant de réaliser que, de toute manière, il en aurait tout de même plein les oreilles, quoiqu'il fasse. L'étalon doré adressa un sourire timide à Stella et lança, un brin ironique:

"Les joies de la mer..."

Kimba, non loin, gambadait toujours. Ce loup avait raté sa vocation. Il aurait dû être dauphin.
Sa fourrure noire une fois de plus détrempée, il bondit sur un rocher et sourit en voyant les deux chevaux mouillés jusqu'aux oreilles. Cependant, par délicatesse, il s'abstint de se moquer.
L'animal se roula sur la pierre, y imprimant de belles marques sombres puis leva la tête en scrutant l'horizon. Il venait de remarquer un détail.
Stella était-elle donc venue sans Comète?

( désolée pour le retard , et aussi pour la courte longueur du message , mais comme ça j'avance plus vite qu'en faisant des romans :B )

Tout en riant ouvertement , Stella tira la langue à Sun Star et ... donna un grand coup de pied dans l'eau et le sable vers l'étalon doré .

« Attrape moi si tu peux, cheri »

Après cette déclaration ô combien poétique , Stella partit au grand galop sur la plage , comme une dératée . Elle respirait à pleins poumons l'air salé de la mer , savourant "les joies de la mer" pour reprendre l'expression de Sun Star . Stella sentait que cette journée allait être parfaite parmi les autres , et une petite éclaboussure de rien du tout n'était pas vraiment un prix très lourd pour des instants de pur bonheur .

Pour répondre à la question de Kimba ( ouais , je lit dans les pensées des loups , c'est dingue o_o ) , non , Comète était là aussi . Elle n'allait tout de même pas laisser son ami loup seul avec ces deux déchaînés . Rien de tel pour démoraliser , même un petit peu que de voir deux amoureux se faire des papouilles le lendemain d'une séparation difficile . Sauf que Comète n'en savait rien si Kimba avait eu une séparation difficile , ce n'était pas ses affaires après tout . C'était juste histoire de meubler le rp , sinon je n'ai aucun interêt à poster . Après cette brève parenthèses , nous pouvons reprendre . Où on en était déjà ? Ah oui , Stella qui court comme une dingue sur le sable blanc . Mais nooon . Comète qui arrive en silence près de Kimba .

« Bouh , monsieur le loup . »

D'un coup de reins, Sun Star s'extirpa de l'eau qui caressait son corps musclé. Ses sabots martelèrent le sol tandis qu'il se lançait à la poursuit de sa compagne tout en lui lançant avec un sourire:

"Tu m'avais capturé bien avant...comme un poisson dans l'épuisette."

Sur ce le grand chef se ramassa puis s'envola, d'un bond rapide et puissant. Ses crins ivoire claquèrent et luirent sous le soleil tandis qu'il accélérait pour rejoindre sa dulcinée, qui galopait devant lui, si légère que ses sabots ne laissaient que peu de traces. Lui, le lourd étalon, avait un pas moins délicat et un bruit sourd accompagnait chaque encontre de ses pieds massifs, taillés pour tuer, avec le sable chaud. Il finit par rejoindre Stella, la dépassa en secouant sa crinière, puis pila net et fit volte-face avec vigueur pour se retrouver face à la femelle, tête haute et naseaux dilatés. Il lança dans un rire de gorge:

"Je t'ai eu, pour une fois!"

Il bondit n avant avec des airs de combattant prêt à vaincre, mais ses gestes se firent vite doux lorsqu'il plongea son museaux dans l creux de l'épale et du col de Stella. Une robe si douce...une odeur si fleurie qu'il frissonna.
Est-il possible d'aimer si fort?

Kimba, toujours perché sur son rocher, fit mine d'être terrifié:

"Arrrgh, un lapin, mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire?'

Il balança un gentil revers de patte à la boule de poils avant de mimer un loup paniqué dans une pantomime moqueuse. Le fauve bondit sur un surplomb terreux et s'enfuit en hurlant:

"Un lapin! Je suis perdu!"

Bon dieu , elle se faisait avoir à chaque fois , c'était frustrant ! Sans doute qu'elle ne faisait pas assez attention et réfléchissait après s'être fait avoir . Bref , le grand doré en profitait pas mal , de sa supériorité . Au plus grand plaisir de Stella . Qui décida de se lancer dans un monologue grandiloquent . Pardon , désolée , j'avais envie xD .

« Pour une fois , pour une fois ... sans vouloir être médisante , je me fais avoir à chaque fois é_è . Sans doute la prétendue supériorité masculine . Mm . Ca veut dire que je n'aurais aucune chance de l'emporter sur toi dans ces petits jeux ? Zut zut zuuut ! »

Finalement , ça n'avait pas été trop long , et tant mieux . Stella sourit et lécha tendrement le front de Sun' .

De son côté , Comète se délectait de la comédie de Kimba . Enfin on la respectait ! Le coup de patte qu'il l'envoya faire une roulade dans le sable par contre , si ça n'avait été qu'une option ça n'aurais pas été plus mal... Elle se releva et commenca a enlever le sable qui maculait sa douce et longue fourrure blanche .

« Certes . Je te l'accorde , je suis effrayante , mais ce n'est pas une raison pour m'envoyer dans les bégonias , hein ! Et puis ma clémence a des limites , surveille bien tes arrières jeune loup et ... HEE ! ARRETE DE COURIIIIR ! »

Le rire de Sun Star répondit au monologue endiablé de sa compagne. C'était pour cela qu'il lamait. Pour ce ton qu'elle prenait quand elle voulait jouer les offensées. Pour ses mots, pour son phrasé si particulier, pour son humour et son tempérament...Pour elle, tout bonnement. Il entra dans son jeu à son tour:

« Ne t'énerve pas...tu vas pas me faire une scène! -il rit- Pou une fois que nous sommes tous les deux, sans les enfants...D'ailleurs, voilà longtemps que j'ai pas vu Lune...ni Cristal. Que veux-tu, ils grandissent les garçons...j'espère qu'ils ne courent pas après les filles...ou du moins, qu'ils ont choisi les bonnes...qui sait? Notre monsieur vert nous ramènera put-être une jument! »

Il sourit avec tendresse en parlant de ses poulains, et appuya sa tête contre le col si doux de sa dulcinée. Instant de paix, de tranquillité...Amour, tout bonnement.

Kimba, riant, avait accéléré en roulant des yeux faussement terrifiés. Des yeux qui devinrent espiègles lorsqu'ils se tournèrent vers Comète. Il freina et joua le loup soumis en s'aplatissant:

« A tes ordres, ô divine lapine. »

Il se ramassa, prêt à bondir...et déguerpit dès qu'il vit Comète s'approcher de lui. Oreilles couchées, il glapit:

« Elle veut me manger!! Mamaaaan! »

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