Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Souffle de vent sur la montagne [Célestre] Ven 24 Oct - 10:19 | |
| Souffle de vent sur la montagne. L'air frais, provenant de la mer, se glissait en tourbillons entre les congères qui parsemaient la montagne, en ce froid automne. Le vent soulevait la poudreuse, fraîchement tombée, et l'entraînait dans sa folle danse. Il faisait clair, sur le col. Le ciel était pâle et bleu, aucun nuage ne croisait dans les environs, le soleil tentait vainement de réchauffer de ses rayons le sol gelé toute l'année. En contrebas, on distinguait la mer, étendue immense, infinie, d'un bleu scintillant, azur tombé du ciel. D'ici on n'entendait pas le bruit du ressac, si apaisant, ce murmure indescriptible des vagues se soulevant pour venir caresser la grève, abandonnant leur douche chanson au sable blanc. Ici, le seul son était le souffle du vent, même les oiseaux ne montaient pas jusqu'ici. Le vent soufflait à son oreille, lui murmurant des paroles dont elle ne comprenait pas la signification et qui, aujourd'hui, ne parvenaient pas à apaiser son cœur. Avait-elle encore un cœur, qui ne soit une plaie ouverte? Sa fille avait de nouveau quitté le Clan, et, pour elle, voir s'échapper une fois de plus sa fille était un déchirement. Et puis, Orage...C'était pour lui qu'elle souffrait tant, pour lui que saignait son cœur. Elle aurait voulu savoir ce qui lui était arrivé, où il était. Il n'y avait rien de pire que l'attente. Il était parti si vite. Un jour, il avait disparu, tout simplement. La laissant là, des larmes plein les yeux, une douleur indescriptible plein le cœur, des questions plein la tête. Pourquoi était-il parti? Était-il seulement encore en vie? Avait-il suivi une autre jument? Liberty avait continué à vivre, appris à vivre avec ces questions et cette absence, ce manque perpétuel. Elle s'était investi avec une détermination sans pareille dans les affaires de son Clan, avait tenté de le gérer au mieux, sans ménager sa peine, pour oublier ces souvenirs qui la saisissaient à ses instants de solitude. Souvenirs d'amour et de douceur, où elle revoyait sa famille. Avant. Avant qu'Odyssée ne fuie, que la Rénégate, en formant sa fille, ne la lui ravisse. Avant que Pride ne meure, déclenchant la guerre. Avant qu'Orage... Souvenirs doux, mais qui en devenaient insupportables. Nostalgie d'un bonheur désormais révolu. Souvenirs doux, au goût si amer... Elle y pensait souvent, lors de ses randonnées en solitaire, la nuit, sur les terres de son Clan. Alors, elle redressait la tête, cherchant le réconfort en se noyant dans la voûte étoilée, et la tristesse qui emplissait ses yeux noisette ne trouvait de réconfort nulle part. Même la forêt, compagne de tous les instants, au murmure si apaisant, ne pouvait rien. Liberty redressa la tête, ses yeux noisette se plongèrent dans l'abîme azur du ciel, cherchant à y noyer ses pensées. Le vent souleva ses crins, qui coururent sur son encolure d'un blanc pur, et ses naseaux finement ourlés, à chaque expiration, laissaient échapper une vapeur d'eau qui se teintait d'argent dans la clarté du petit matin. Elle montait souvent ici, c'était devenu son refuge. Le seul endroit où elle pouvait espérer avoir un peu de paix et de silence. Le seul endroit où elle était apaisée, aussi. Elle aimait contempler la vue en contrebas, les chevaux qui s'ébattaient dans l'eau ou broutaient paisiblement. C'était son monde. Mais, aujourd'hui, elle ne parvenait pas à se calmer, sans qu'elle sache pourquoi, son cœur battait fort, sa respiration était rapide, et l'absence de ses proches lui était encore plus insupportable qu'à l'accoutumée. Elle sentit une présence derrière elle, et n'osa se retourner, sans savoir pourquoi. Elle espérait, un espoir destiné à être vain, comme l'avaient été tous les autres. Mais c'était plus fort qu'elle, l'espoir était son moteur, la soutenait, la poussait en avant sans cesse. C'était à lui qu'elle devait d'être encore en vie. Elle voulait se retourner mais ses muscles refusaient d'obéir. Alors elle se tint là, statue vivante d'une blancheur éclatante, l'encolure fine et courbée, la tête portée haut, les crins, battus par le vent perpétuel, tournoyant tels des oriflammes. Étais-ce lui? Non, elle s'en rendit compte à l'instant. Mais Liberty était toutefois heureuse d'avoir un peu de compagnie, et elle accueillit la nouvelle venue -le vent lui avait porté une odeur de femelle- d'un hennissement doux tout en se dressant à demi sur ses jambes postérieures, graciles et puissantes.
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