Bonjour à vous!
Bienvenue sur le forum "Wild Horses, la Terre des Chevaux Sauvages", un JDR équin où vous pourrez incarner un ou plusieurs chevaux sauvages au sein de différents Clans, mais aussi des animaux de toute autre espèce, avec un maximum de 10 personnages par compte.
Si vous êtes inscrit, vous pouvez bien sûr vous connecter. Si vous ne l'êtes pas, n'hésitez pas à vous inscrire, nous serons heureux que vous nous rejoigniez!
En ce moment sur Wild Horses : le Grand Exil. Ferez-vous partie des intrépides voyageurs ?
Wild Horses: La Terre des Chevaux Sauvages.
Bonjour à vous!
Bienvenue sur le forum "Wild Horses, la Terre des Chevaux Sauvages", un JDR équin où vous pourrez incarner un ou plusieurs chevaux sauvages au sein de différents Clans, mais aussi des animaux de toute autre espèce, avec un maximum de 10 personnages par compte.
Si vous êtes inscrit, vous pouvez bien sûr vous connecter. Si vous ne l'êtes pas, n'hésitez pas à vous inscrire, nous serons heureux que vous nous rejoigniez!
En ce moment sur Wild Horses : le Grand Exil. Ferez-vous partie des intrépides voyageurs ?
Wild Horses: La Terre des Chevaux Sauvages.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Nombre de messages : 9 Age : 27 Nom : Camille Clan : du Soleil Date d'inscription : 29/09/2014
Fiche Personnages Points d'expérience: (0/0) Boutique et cadeaux: Particularités de vos persos:
Sujet: I laugh in the face of danger. △ libre Lun 29 Sep - 18:16
△ léto △ libre
I laugh in the face of danger. Come laugh with me.
Léto marchait. Le soleil déclinait dans le ciel, lequel perdait de sa luminosité. Elle marchait. Son souffle chaud s'envolait dans l'air froid, dessinant des volutes de fumées blanches sur l'orange du crépuscule. Elle marchait. Elle tremblait. Ses membres, Son corps, tout ce qu'elle était, tout ce qui faisait qu'elle existait, semblaient vouloir crier. Exprimer en hurlant une peur amère. Qui se cachait, là, tout au fond de son cœur. Elle marchait. Ses jambes, rapides, solides, s'enclenchaient d'elles-même, la portaient sans aucun effort. Elle marchait. La brise du soir sifflait à ses oreilles, ébouriffait sa crinière noire. Elle marchait. Loin, tout droit. Là où elle pourrait respirer. Là où elle pourrait être libre, rien qu'une fois. Elle marchait. Elle suivait son instinct, elle suivait l'horizon. Elle laissait ses pas la guider, l'emmener quelque part où la parole n'existait plus. Car parfois, dans le monde, il n'y avait pas plus belle chanson que le silence. Le silence. La sérénité. La paix. Elle marchait. Les arbres défilaient autour d'elle. Elle voulait s'éloigner du Fléau, de l'approche des chevaux moribonds. Elle n'avait pas voulu partir avec Sun Star et ne regrettait pas sa décision. Simplement, alors qu'elle s'était ri du danger, elle tremblait à présent à son approche. Elle savait que sa vie était en jeu. Alors, en attendant qu'ils soient là, elle fuyait un court un instant. Vers la liberté. Vers la sérénité. Son pas s'allongea peu à peu. Elle marchait vers le silence.
A mesure que la jument s'éloignait du danger, se rapprochait de la paix, elle se calma. Son corps comme son esprit se détendirent, sa marche devint moins mécanique et elle cessa de ruminer ses sombres pensées. Bientôt, elle se prit à flairer le parfum des fleurs sauvages et à folâtrer dans les hautes herbes. Sa peur était oubliée. Loin du danger, elle se riait à nouveau de lui. C'était peut-être facile, mais c'était pour l'instant la seule solution qu'elle avait trouvée pour ne pas sombrer dans le désespoir. Alors c'était mieux que rien. Léto prit le petit trot et continua d'avancer dans ce qui lui semblait être la forêt de Jade. A dire vrai, ayant peu eu l'occasion de venir par ici, elle ne reconnaissait pas tout ce qui l'entourait, mais elle parvint à s'orienter à peu près sans se perdre. Quelques minutes plus tard, elle entendit le gazouillement d'un petit ruisseau. Elle s'approcha du son et déboucha dans une grande clairière. Léto embrassa le tout du regard et ses yeux s'ouvrirent sous le coup de l'émerveillement. Un petit ru traversait le fond de la clairière et se jetait dans une mare où poussaient quelques magnifiques nénuphars. L'herbe était bien verte et tendre, et des fleurs blanches, jaunes, rouges ou bleues perçaient çà et là le tapis vert. Le bruit de l'eau qui s'écoulait, des oiseaux qui chantonnaient doucement, des feuilles qui tremblaient selon ce que les animaux qui vivaient là y faisaient... Tout ces sons créaient une douce musique qui rentrait parfaitement dans le cadre féerique du lieu. Les rayons du soleil étaient filtrés par une canopée et seule une lumière tamisée éclairait la clairière, lui conférant un charme discret, presque magique. L'air était pur mais le vent ne soufflait pas. Le temps semblait s'être arrêté.
Un rouge-gorge trilla plus fort que les autres dans un arbre voisin, ce qui sortit Léto de son émerveillement. Il régnait une telle paix en ce lieu que la jument n'était pas si étonnée que ça que ses pas l'aient conduit ici. Inconsciemment, elle avait deviné ce dont elle avait besoin : un endroit comme celui-ci, tranquille, serein, où le temps n'avait pas d'emprise. Ce devait être la fameuse Clairière Enchantée, dont elle avait déjà entendu parler ! Le nom de cet endroit n'aurait pas pu être mieux choisi. La jument décida d'explorer la clairière. Elle fit quelques pas timides dans l'herbe grasse, reniflant son parfum, puis s'enhardit jusqu'à en goûter une touffe. Elle apprécia la saveur du végétal et s'avança ensuite vers le ruisseau. Elle trempa son museau dans l'eau pour en tester la fraîcheur et se mit à boire à grands traits. Une fois qu'elle eut bu tout son soûl, elle revint au centre de la clairière, se choisit un carré d'herbe moelleux et s'y allongea pour y frotter son dos avec délice. La jeune jument, toute à sa bonne humeur et à son jeu, ne s'aperçut pas qu'un autre animal, autrement plus gros qu'un lapin ou qu'un autre petit habitant des bois, s'approchait du lieu où elle se trouvait.
Lusitania Disciple de la Clinche.
Nombre de messages : 906 Age : 28 Nom : Camille. Clan : Soleil/Ombre/Solo'/Glace Date d'inscription : 22/01/2011
Fiche Personnages Points d'expérience: (87/200) Boutique et cadeaux: Particularités de vos persos:
Sujet: Re: I laugh in the face of danger. △ libre Mar 30 Sep - 13:55
[Je me permets ! Si un RP avec moi ne te va pas, je supprimerais sans souci ]
Lusitania & Kaelie.
Partis. Ils étaient partis. Le cœur de la meneuse saignait. Renji, Sun Star. Envolés. Oh, elle savait bien où ils étaient partis... Du moins, en théorie, car leur chemin n'était pas écrit d'avance. Mais ils étaient partis visiter le monde, vifs et vivants. Ils lui manquaient déjà, bien qu'ils ne soient sûrement pas encore très loin. Pourtant, cette idée ne la rassurait pas. Qu'est-ce que ça changeait, qu'ils soient proches ou loin ? Elle ne pourrait pas galoper dans leur trace. Elle avait choisi de rester sur ses terres, et ne comptait pas changer d'avis. Elle était trop heureuse ici, bien que ses deux amis étaient partis. Et puis, si elle le laissait, que deviendrait-il ? Elle savait qu'il resterait ici, qu'il préférerait se battre et peut-être perdre que de fuir. de toute façon, elle ne lui aurait jamais demandé de l'accompagner. Pas par fierté ou par peur, mais parce qu'il ne lui devait rien. A repenser à son profil et à ses yeux abyssaux et brûlants, la pinto sentit une brûlure familière la traverser. Ils se connaissaient, tous deux, maintenant, mais avec le Chevalier Noir, rien n'était jamais aussi simple. Elle ne rendait pas les choses simples non plus, il fallait bien l'avouer.
Une boule de fourrure tira la jument de ses sombres pensées. Depuis quelques jours, depuis le lendemain du Départ en fait, elle ne marchait plus seule. Bien sûr, elle se sentait seule, car le seul allié qu'il lui restait était retourné à son ombre de prédilection, mais il y avait toujours une petite présence à ses côtés. Une jeune chose pleine de vivacité qui avait, heureusement, l'art et la manière de détourner l'attention de Lusitania des plaies qu'elle empêchait de cicatriser à trop les tirailler. Et en l'occurrence, le petit prédateur avait sauté, les griffes rentrées, sur le chanfrein de la Paint qui broutait dans un calme apparent depuis un moment. Les oreilles plaquées contre la nuque, la Chef du Soleil avait repoussé son assaillante, dénudant sans simulacre ses dents, n'hésitant pas à claquer sa mâchoire à proximité de la jeune Panthère qui avait attaqué par jeu. Alors, la meneuse réprimanda son Daemon. Si Kaelie ne grandissait pas, si elle n'apprenait pas à se tenir, elle deviendrait rapidement un accident diplomatique ambulant. Cependant, Kaelie n'était pas vite apeurée et elle recula d'un pas, feulant, ses petits crocs dénudés. Il faudrait sûrement un moment à Lusi' pour venir à bout de son caractère de rebelle.
Finalement, la meneuse secoua la tête et pris le trot, manquant de bousculer le jeune félin qui bondit et se mit en marche à son flanc. Si bébé Li' voulait se défouler, songea la pie baie, eh bien elle se défoulerait, et elle serait de toute façon fatiguée avant que les membres gracieux de la Dame Soleil ne se fatiguent. Alors, la jument de sang et de neige quitta son Territoire par la Frontière toute proche, emmenant sa nouvelle protégée - future protectrice - visiter des Terres qui lui étaient encore inconnues et qu'il lui faudrait connaître. Il lui faudrait toutes les connaître, connaître aussi les passerelles, les passages inconnus, les raccourcis, et les chemins de traverse interdits car il n'appartenait qu'à d'autres clans de les traverser. Tout comme Kaelie devrait apprendre vite et bien la Politique des Terres, la Politique que menait la Reine Soleil, ainsi que le Passé, les Histoires, les Alliances et les Trahisons. La longibande était encore jeune, mais si elle n'apprenait pas très vite, elle mettrait facilement dans l'embarras Lusitania, qui, seule au poste qu'elle avait toujours partagé, refusait de voir sa légitimité remise en doute.
Aujourd'hui, Kae' découvrirait les Terres Libres, au flanc de Lusitania. Si la Paint trottait avec sa légèreté habituelle, la petite panthère galopait à ses côtés, visiblement pleine de vie et observant tout ce qu'il se passait autour d'elle. Cette petite chose intelligente reconnaissait déjà certaines parts des paysages qui se dessinaient autour d'elle, et elle pensait que sa liée équine l'emmènerait vers le Littoral, qu'elles n'avaient vu qu'en partie. Elle se rappelait bien qui la tâchée blanche et baie avait fait demi-tour aux premières questions sur l'îlot sombre qui se découpait au large. La Zone, voilà le nom que Lusi' avait donné avant de tourner les talons, empêchant la curiosité de miss Li' de trouver ses réponses. Alors, la petite panthère avait espéré y retourner, mais c'est une tout autre direction que les deux femelles prirent, la direction des arbres. La Forêt de Jade, voilà comment la chef appelait cet endroit.
Sous le couvert des arbres, la petite panthère se détendit et, instinctivement, elle s'éloigna de la jument, son petit corps souple longeant les arbres. Elle grimpa même sur un tronc, plantant ses griffes dans le bois vermoulu afin de ne pas tomber de déséquilibre. C'était son élément natal, la forêt, même si celle-ci n'avait ni les effluves ni les allures de la jungle dont elle était originaire. Quand les lieux étaient contre-nature pour la jument, ils étaient de prédilection pour le félin qui évoluait avec décontraction. Un petit rire doux échappa aux lèvres de Lusi', tandis qu'elle couvait d'un œil protecteur son chaton. Tout en continuant à avancer de concert, la jument fit part de sa science à sa petite protégée. Les origines de cette forêt, ce qu'elle en savait. Elle en profita pour parler de la Clairière, dont il y avait milles choses à dire. C'était là que la pinto avait décidé d'emmener sa liée. Là, la jeunette aurait tout le loisir de jouer seule, normalement. Finalement, elles s'enfoncèrent au pas dans la forêt, suivant des chemins qui seul la meneuse semblait connaître parfaitement. Ou peut-être se fiait-elle uniquement à son instinct ? En tous cas, toutes deux s'enfoncèrent dans les fourrés, dans le silence. Bien sûr, on entendait distinctement le bruit des bonds que faisait la plus jeune pour avancer ou les craquements secs qui résonnaient lorsque l'aînée marchait sur une branche. par conséquent, elles n'étaient pas vraiment discrètes. Pourtant, autour d'elles, la vie vivait son cours, comme si elle n'étaient pas deux intruses.
« Nous y voilà. » murmura la Paint lorsque le mur végétal, face à elles, se densifia. La jument s'extirpa des branchages en tous genre, s'ébrouant paisiblement pour débarrasser sa robe et sa crinière des feuilles venues s'y accrocher, tandis que la boule de fourrure sautait à son côté, roulant sur le dos comme un chaton joueur. Alors, Lusi' passa les naseaux sur le ventre qui lui fut présenté, avant de relever la tête et d'aviser une jument, de son Clan si elle en jugeait les effluves, baie foncée, aux naseaux plus clairs. La meneuse inclina la tête avec douceur et en surveillant du coin de l'œil Kaelie qui, assise, regardait avec curiosité l'autre jument, la tête penchée en avant. La voix agréable de la meneuse résonna doucement dans l'enceinte de la Clairière. « Bonjour. » Loin d'elle l'idée de s'imposer, et pourtant, elle ne pouvait pas se contenter de rester là, passive, sans même saluer la jument présente avant elle. Son rang l'obligeait en quelques sortes à ce genre d'acte, bien qu'en réalité la nature même de la chef la poussait à être sociable. Un sourire délicat éclairait les traits fins de la guerrière du Soleil. Ici, elle était loin de tous ses soucis.
Léto
Poulain
Nombre de messages : 9 Age : 27 Nom : Camille Clan : du Soleil Date d'inscription : 29/09/2014
Fiche Personnages Points d'expérience: (0/0) Boutique et cadeaux: Particularités de vos persos:
Sujet: Re: I laugh in the face of danger. △ libre Mar 30 Sep - 17:23
[Permets-toi donc, ça me fait vraiment plaisir ! Veux-tu que je ferme le rp à nos deux personnage ou que je le laisse ouvert, pour qu'un autre puisse éventuellement participer ? Et je m'excuse de ne pas avoir fait un rp très long, mais en début de rp, j'ai un peu de mal à trouver l'inspiration ><]
△ léto △ lusitania
I laugh in the face of danger. Come laugh with me.
Léto continuait de se prêter à son petit jeu, se roulant dans l'herbe, grattant avec délices son dos contre le sol. En fait, elle ne remarqua la présence de Lusitania que lorsque celle-ci la salua. « Bonjour. » entendit la jument noire. Elle se releva maladroitement, s'ébroua, trébucha et parvint finalement à se tenir de nouveau droite sur ses quatre membres. Lorsqu'elle reconnut son interlocutrice comme étant la chef associée de son propre Clan, elle sentit la honte lui chauffer les joues. Sa chef avant assisté à ses jeux de pouliches ! Pis encore, elle n'était pas seule : elle était accompagnée d'une ravissante panthère qui observait Léto avec curiosité. La jeune jument se trouva on ne peut plus gênée de se rendre compte que ses enfantillages avaient eu un public, et pas n'importe lequel. Bon. Il fallait relativiser, cela aurait pu être pire ! Oui, par exemple, cela aurait pu être un cheval meurtrier et cannibale, qui l'aurait capturée pour la donner en pâture à des pingouins géants, et cela sans même qu'elle s'en rende compte, trop prise à son jeu ! Ou alors, sa chef aurait pu, à l'inverse de Lusitania, être un tyran sans foi ni loi qui l'aurait immédiatement décapitée pour l'avoir surprise à s'amuser ! Ou alors... Bon, vous avez compris l'idée. Oui, cela aurait pu être bien pire. Mais même cette idée ne parvenait pas à réconforter la jument. Tout de même, elle avait dû paraître ridicule aux yeux de la Pinto ! Pour tenter de se rattraper, Léto ouvrit précipitamment la bouche pour répondre au salut de la jument, mais la honte l'empêchait de réfléchir correctement et aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres, à part peut-être un inaudible et néanmoins pathétique « Gnnn... » qu'il valait mieux oublier. Léto referma donc la bouche et se concentra une longue seconde avant de pouvoir enfin prendre la parole. « Bonjour, Lusitania. Et bonjour, euh... Panthère-dont-je-ne-connais-pas-le-nom. » La jument accompagna son salut d'une légère courbette pour montrer son respect. « Parfait, Léto. » se dit-elle. « Tu n'aurais pas pu faire plus ridicule. Tu bats vraiment des records. » La noiraude se maudit en silence, affichant un sourire gêné devant l'autre jument. Son regard passait de la Pinto à sa panthère et des arbres aux tapis de fleurs. Elle ne savait où se mettre et résistait à l'envie de se dandiner. Oh, bien sûr, elle était presque sûre que Lusitania, si seulement elle la reconnaissait, ne lui en voudrait pas pour ces petits jeux. Ce n'était pas le genre de la douce jument. Mais Léto considérait qu'elle avait failli devant sa chef, et elle s'en mordait les doigts, euh, les sabots !
Comme le temps passe différemment selon nos occupations ! Ce fut la remarque que se fit Léto. Quand elle s'amusait, elle ne voyait pas le temps passer, alors que lorsqu'elle s'ennuyait ou qu'elle était dans une situation gênante, chaque seconde paraissait en durer plusieurs et chaque silence paraissait plus lourd. Comme c'était gênant ! Alors que le silence n'avait duré que huit ou neuf secondes, la jument noire, pensant qu'il était établi depuis au moins deux minutes, décida de le briser. « Que faites-vous ici ? » demanda finalement Léto d'une voix un peu hésitante. « Ou que fais-tu ? Je dois vous vouvoyer ou on se tutoie ? Non parce que je n'ai pas souvent eu l'occasion de vous -te ?- parler, donc je ne sais pas vraiment si il y a des politesses d'usages, si tu -vous ?- as des préférences... Tout ça tout ça... » Finalement, c'était peut-être mieux quand elle se taisait. C'était en tout cas son sentiment. Elle avait l'impression de s'enfoncer peu à peu et de perdre toute assurance -elle avait déjà oublié la signification même de ce mot !- et toute dignité. Pour laisser à sa chef, si elle avait dans l'idée de lui répondre, de déchiffrer ses babillages sans queue ni tête, et surtout pour cacher sa gêne qui n'allait pas en diminuant, Léto se nettoya les flancs, encore pleins de brins d'herbe. Elle se gratta également la croupe, dans le même état, et s'ébroua silencieusement pour faire tomber les brindilles, brins d'herbe et petites fleurs de ses crins. Ce petit manège la détendit peu à peu, et finalement, elle s'exprima de nouveau avant que Lusitania ait répondu. « Je m'excuse de me montrer à vous ainsi. Je ne suis pas comme ça d'habitude. Enfin, j'évite devant les autres, pour ne pas paraître trop ridicule. J'espère que vous me pardonnerez mon écart. » Finalement, elle avait choisi le vouvoiement. Enfin, en fait elle avait décidé qu'elle s'adressait à la jument et à la panthère. Et vu qu'elles étaient deux, le vouvoiement était de rigueur. Voilà comment elle s'en était sorti. De manière un peu piteuse, mais au moins les résultats -piètres résultats, mais bref- étaient là. La jument du Soleil décida -trop aimable- de laisser à sa chef la possibilité de répondre. De toute façon, elle n'avait pas grand chose de plus à dire pour l'instant, préférant se taire que de déblatérer des bêtises qui ne lui feraient que perdre plus de crédibilité.