Spring Storm [PV-Gitane]

Spring Storm
And I don't undertstand
Spring Storm
And I know it's not an end

Wild Horses, plongé sous un soleil de feu; innondé d'une vague de chaleur. Ô, que de terres libres sous ses yeux abyssaux, que de terres vierges et sauvages sous le joug glacé de son regard. En ce début d'après-midi ensoleillée, la jument de glace se frayait un chemin au milieu d'une Forêt Tropicale. Elle suivait un sentier étroit, à la terre sombre et humide. Sa démarche était dansante, sa foulée légère. Oui, elle se mouvait encore avec la démarche dont elle avait usé auprès de Black. Black. Un frisson lui parcourut l'échine. En une nuit, il lui avait rendu un souffle, il avait ranimé son coeur qui jusque là avait arrêté de battre. La jeune jument chassa alors ses pensées, et prit un galop doux, s'enfonçant vers le coeur de la forêt. En son sein, la chaleur était écrasante, et déjà, l'écume argentait la bouche sombre de la jument. Aussi, se mêlant aux truitures acajou parsement sa robe blanche, lunaire, quelques gouttes de sueur commençaient à perler sur son flanc. Elle ne ralentissait cependant pas l'allure.
Sorrow Life était une jument du clan de la Glace, mais elle n'hésitait pas à s'éloigner de son territoire, et à parcourir des terres nouvelles, quitte à faire de mauvaises rencontres.
Il lui sembla alors entendre une branche craquer. Elle fit volte-face, s'arrêtant net, l'oreille aux aguets.

Jument découvrant a peine son clan,
Ivre de vitesse,
Joueuse et bavarde,
Gitane

Un oiseau. Multicolore. C'est cet horrible oiseau qui m'a réveillée.
Pour une fois que j'étais partie pour dormir longtemps ! Je m'ébroue, secouant avec grâce ma crinière. Je regarde d'un regard mauvais l'oiseau, me lève et le mord.
Il n'avait pas qu'a me réveiller. Je marche tranquillement au petit pas, les oreilles plaqués en arrière, avec une étonnante patience et nervosité qui ne me ressemble pas.
Je suis énervée. A cause de cet oiseau de malheur.
Après quelque minutes de marche, je n'en peux plus. Je galope. Et je replonge dans le bonheur de galoper.
Galoper, pour moi c'est une sorte de drogue. Une drogue dont je ne peux me passer. Quelque chose qui me détends, qui me remet les idées en place.
C'est un peu comme sauter. Ma mère me disait toujours que j'étais faites pour être libre, que j'étais faites pour galoper sans limite, pour sauter haut, pour être libre, tout simplement.
Et j'approuvait ses pensées.
Maintenant que mère n'est plus là, je dois me débrouiller seule, pouvoir prendre des choix seule.
Après une vingtaine de minutes de bon gros galop, je repasse dans un galop calme et posé, et vois une bûche isolée. Je mets mes oreilles en avant, et saute avec aisance, comme m'a appris ma mère. Je repasse alors au trot, et sent alors une odeur. Je m'arrête, observant autour de moi, puis je vois une jument.
J'hennis alors, piaffant sur place.
"Bonjour ! Je m'appelle Gitane. Et vous ?
Par respect, je vouvoie tout les chevaux qui passent. Et bavarde que je suis, je ne peux m'empêcher de continuer de parler :
"Vous êtes du clan des étoiles ?
Et là, ce fut la première fois que j'attendis une réponse. Car je savais que la jument aurai pu être très énervée de voir une pouliche comme moi sautillait partout, et parler tout le temps.

Peu de secondes s'écoulèrent, et, devant la silhouette gracile de la jument truitée, apparue une pouliche. Sorrow Life, en entendant son hennissement, redressa la tête, et plongea ses yeux sombres et vides dans ceux de la dénommée Gitane. Elle la fixa, quelques instants, sans lâcher traître mot. Pourtant, Dieu sait qu'elle n'avait aucun problème quand aux mots, et d'ailleurs, elle en avait fait quelque part ses alliers. Oui, la jument à l'aura de glace aimait à les employer. Elle baissa alors la tête, légèrement, et, de sa voix éthére et étrangement suave, elle répondit:
"Sorrow Life."
Perdue. Voilà où en était Sorrow Life. Avait-elle le droit de reprendre une existence normale, sans avoir à souffrir des innombrables chaînes qui lui tenaillaient l'esprit? L'espace d'une nuit, aux côtés de Black, elle avait réussit à les oublier, à en faire abstraction. Il avait éveillé en elle des sensations bien connues, mais qu'elle n'avait croisé depuis nombres de temps... Mais à cet instant, vivait-elle avec ses chaînes, ou était-elle dans ce même statut de libération? Juste elle aurait su le dire, mais sur ce qu'elle ressentait, elle ne se prononçait que rarement, si ce n'était jamais.
Elle dardait donc son regard abyssal sur la pouliche, et s'ébroua, offrantune belle occasion à sa crinière d'ocre et d'argent de valser sur sa fine encolure.
Et Gitane l'attendit longtemps cette réponse... Ce n'était pas que Sorrow n'aimait pas les poulains non, le problème venait plutôt du fait qu'elle n'aimait pas les autres... Ô non, bien sûr qu'avant elle les aimait, elle était d'ailleurs extrêmement sociable et ouverte, chaleureuse et amicale. Mais comment expliquer l'évènement tragique qui l'avait boulversée? Elle n'aimait pas trop en parler, et d'ailleurs, seuls quelques personnes le savait...
"Non."
Un vague sourire passa sur ses lèvres grises, et elle reprit, avec une intonation mélodieuse:
"Je viens du Clan de la Glace, celui de Stelmaria."

Ainsi donc, Sorrow Life est une jument du Clan de la Glace. Mais que fait t'elle ici, alors ? Je suis trop curieuse. Mais pas assez pour lui demander. Je veux juste lui demander qui est Stelmaria. Elle savait déjà que c'était la "chef" du clan de la glace.
"Ah, d'accord."
Je n'us pas le courage de lui poser ma question. Je sens qu'elle se sent mal, comme si elle a perdu sa joie de vivre. Mais la question que j'avais envie de poser est bien trop indiscrète, et je ne luis pose donc pas.
Soudain je vu cet horrible oiseau qui m'avais réveillée tout a l'heure. Je mis les oreilles en arrière en le voyant, cherchant a le mordre.
Je me cabra, et lui donna un coup de sabot. Il tomba au sol. *T'avais pas cas me réveiller tout a l'heure !*
Je regarde la jument grise en me posant toujours la même question. Une question qui me brûle la gorge. Une question que je pourrai poser, sauf que là je ne pense pas que la jument me répondrai. Elle avait l'air si triste...
Impatiente et bavarde que je suis, j'eu du mal a ne pas parler. J'aurai pu demander a Sorrow Life comment est les terres du clan de la glace, j'aurai pu lui demander si elle avait déjà rencontrer Liberty.
Liberty, la chef du clan des étoiles. Sa chef. Une jument qu'elle respecte plus que tout. Une jument qu'elle ne connais pas, mais qu'elle voulait connaître.
Et je me suis encore perdue dans mes pensées.
Pourtant ça ne m'arrive pas souvent. Deux ou trois fois par ans, on va dire.
La dernière fois que ça m'est arrivée, je me suis évanouie. Et c'étais la première fois. Et je n'ai aucune envie de m'évanouir a nouveau. J'en frissonna.

Que faisait-elle ici? La réponse la plus simple était sans doute celle-ci: elle vivait. Mais bien sûr, la véritable question portait sur l'insolence qu'elle avait de fouler les terres des Etoiles alors qu'elle appartenait au clan de la Glace, autrement dit, alors qu'elle était ennemie. Et pourtant, non seulement elle venait en ces territoires, mais elle avait aussi la prétention de répliquer en cas d'attaque. Mais au regard du potentiel adversaire qui se tenait face à elle, elle ne jugeait pas utile d'entreprendre ce cas de figure.
Stelmaria, une question qui revenait bien souvent... Et une question à laquelle Sorrow aimait répondre. Oui, l'univers de la Jument Rouge l'intriguait, et, plus sinistre, la passionnait. Mais quoi qu'il en soit, face à cette pouliche, elle restait de marbre; froide et distante. En elle, il était impossible de lire, impossible de voir et de comprendre. Elle était comme un de ces livres trop vieux pour être lus, au language trop ancien pour être encore connu.
Et certes, elle souffrait; mais ses douleurs restaient muettes, enveloppées dans son aura glacée. Elle se contenta donc de fixer la pouliche, avec ce regard sombre et vide. Lui parlerait-elle?

Je ne bouge pas. Je n'arrive pas a sortir de mes pensées, emprisonnée.
Je me tient debout, une voix résonnant dans ma tête, répétant sans cesse le même mot. Un mot qui ne cessait ne me tourmenter quand j'étais seule, devant le cadavre de ma mère. Un mot qui me hante a nouveau, sans aucune raison. Ce mot, c'est un mot que je n'oserai prononcer. Un mot qui pourtant a de l'importance. Un mot, ou plutôt un nom. Un nom que je ne connais pas. Appartenant surement a un cheval que je dois rencontrer. Mais ce nom n'est pas celui de la jument qui se tient devant moi. C'est un nom que je n'ai pas l'attention de prononcer. Celui d'une jument. D'une jument que, je le sais, je connais. Pourtant, la seule jument que j'ai rencontrée juste a présent est Sorrow Life. Et aucune répondant au nom de... de...
Soudain je compris. Ce nom devait être celui d'une jument que je dois rencontrer, une jument que je dois a tout pris parler. Ou alors... Celui d'une jument a qui je ne dois parler.
Je me force a retourner dans le présent, et a oublier ce mot, ce nom. Devant moi ce tient la jument grise truitée. Et un chien.
Mais que fait t'il là ? Il est assis devant moi, la langue pendante. Soudain, il me dit en pensée : *Salut, je suis Amigo, ton chien lié*
Amigo. Le nom qui me hantait il y a peine cinq minutes. Donc voila la personne qui a pour nom Amigo. Un chien, un chien qui m'est lié. J'avais entendu parler des animaux liés. Mais je n'aurai jamais penser avoir un animal-lié aussi jeune.
En tout cas, je suis heureuse. Pour deux raisons : L'une parce que j'ai enfin un animal lié. C'est un rêve que ma mère n'a pu réaliser. La deuxième raison, c'est que quand je serai seule, j'aurai Amigo pour me parler.
Mais là, il dormait. Et je me rends compte qu'en fait, ce sera plus dur que je le crois.
Je ne sais que dire. Moi qui suis-je si bavarde, c'est bizarre de ne rien dire.
"Je... Ah, ben bonjour Amigo."
Sans faire attention, j'avais parler a voix haute.
"C'est mon chien lié, Amigo"
Maintenant, c'est sûr. Je ne sais que dire.

Sorrow Life considéra tour à tour la pouliche puis le chien, le regard bien sombre. Amigo, pourquoi pas... Elle se tenait là, immobile, l'encolure droite, le port altier, l'aura glacée et quelque part, menaçante. Qu'attendait-elle de cette rencontre? Rien, rien en particulier... A moins peut-être que sa venue sur ces terres soit du à une envie de rencontre... Peut-être pour savoir l'effet qu'auraient d'autres équidés sur elle...
Car depuis cette nuit magique, elle pensait de plus en plus souvent à Black. Black qu'elle connaissait à peine, mais qui lui avait tant apporté. Elle s'ébroua, faisant volter son toupet sur son étroit chanfrein. Elle continua de regarder le couple pendant longtemps, muette et froide. Elle lâcha alors, presque malgré elle:
"C'est Liberty qui dirige le clan des Etoiles?"

Je regarde Sorrow Life d'un air attentif, un peu boulversée.
"Si j'en crois mes souvenirs, oui. Pourquoi, tu la connais ?"
Je me souviens de ce que m'avait dit ma mère sur Liberty. Selon elle, c'est une jument incroyable, un exemple a suivre pour tous. Moi je ne savais pas si c'était vrai, mais maintenant que ma mère est morte, je pense que tout ce qu'elle m'a dit est vrai.
Revenir dans mes pensées, chercher des réponses en fouillant dedans, et repenser a ce fichu loup qui a tuer ma mère. Ce sont les pires choses qui puissent m'arriver.
Pourtant, c'est ce que je suis en train de faire. Je fouille dans mes pensées, revoyant de multiples petits flash back où je vois ma mère en train de me raconter les raisons d'aller au clan des étoiles.
"Ma mère m'avait toujours dit que c'était une jument incroyable."
Ces mots sortirent de ma bouche avec peine, enveloppés de sanglots.
Jamais plus je ne penserai a ma mère. Jamais. Même si elle m'a toujours dit de ne jamais dire jamais, j'utilise ce mot fréquemment, pour exprimer mes promesses bien souvent non tenues.
Les promesses. Choses que je n'arriverai jamais a tenir. Vous voyez ! J'avais promis a ma mère de ne jamais dire jamais. Et voila. Je viens de trahir, pour la trois cent millième fois, une promesse.
Mais a quoi ça sert, les promesses ? Encore une chose que je ne peux expliquer.

"Si j'en crois mes souvenirs..." Oh, qu'elle souffrance pour la jument de penser à ses souvenirs. Pourtant, pendant longtemps, elle avait tout fait pour ne pas en sortir... Mais ne fallait-il pas qu'elle parte de l'avant? Qu'elle recommence à vivre? Qu'elle autorise son coeur à battre de nouveau, un peu plus fort, un peu plus rapidement? Fallait-il qu'elle se laisse emporter dans ses sensations? Oui, pour renaître, il lui fallait.
"Non, mais j'en ai entendu parler."
Courte, claire, sa réponse était en d'autre terme concise. Sorrow, bien que les mots lui soient agréable, n'aimait pas s'éterniser. Enfin, tout dépendait du sujet. Alors, pourquoi poser cette question? Peut-être à cause de l'histoire de Wild Horses? A cause de Black, Sun Star et Liberty. Oui, à eux trois, ils avaient révolutionné WH. Et si, comme ils le redoutaient tous, la guerre éclatait; ils devraient se battre les uns contre les autres, pour les Clans qu'ils auraient ralliés. Et elle, faisant partie du clan de la Glace, elle se batterait aux côtés de celui de l'Ombre, de celui de Black contre elle. Contre Gitane et le clan des Etoiles, contre le Soleil aussi. Et qu'est-ce qui ferait la différence? Le nombre, la force, l'expérience du combat? Comment finirait la guerre? Y aurait-il une issue? Qui mourraient? Et qui resteraient debout? Et dans tout ça, le Crépuscule, rejoidrait-il une des deux causes? Irait-il plutôt du côté des Etoiles et du Soleil, en souvenir de la rencoeur tenace d'Hell contre son père? Ou se joindrait-il à Black et Stelmaria par stratégie?
Mais une chose était sûre: la guerre serait terrible. Mais avant la bataille des Clans, n'y aurait-il pas une alliance contre les Shikakus?
Tout dépendrait... Qui vivra verra...
"Sans doute le pensait-elle..."
Paix aux âmes qui nous ont quittées Et bien sûr, la jument à la robe lunaire remarqua les sanglots étouffés de la pouliche. Mais elle qui ne possédait plus grand chose de chaleureux n'aurait su comment la consoler, alors, elle observa juste le silence; manière de prouver son respect, celui qu'elle avait des Morts.

Oh oui, ma mère le pensait. Elle me le répétait pratiquement tout les jours : Liberty, la chef du Clan des Étoiles, c'est une jument modèle. Il faut que tu la suive, il faut que tu lui sois fidèle. Ces deux phrases, je les avaient entendu des centaines de fois. Amigo se tient toujours devant moi, et dit :
"C'est qui Liberty ? Et c'est qui Stelmaria ?"
Et en plus, il a prononcer cette phrase a voix haute. Quelle honte... Ne pas connaître Liberty et Stelmaria... Les fondatrices de deux clans, deux clans qui peuvent se combattre, celui de la Glace, le clan de Sorrow, et celui des Étoiles, le mien.
"C'est deux juments, tu vois, ce sont les chefs de deux clans. Stelmaria est la chef du clan de la Glace, celui de Sorrow, et Liberty est la chef de mon clan, celui des étoiles."
C'est vrai que je n'ai rencontrer Amigo que récemment, et que c'est possible qu'il ne connaisse que peu de chose sur l'histoire de Wild Horse. Je me tourne vers lui et lui donne un léger coup de sabot, histoire de le "punir" d'avoir poser cette question a voix haute. Il aurai pu me la poser en pensée, là, je ne lui aurai pas donner un coup de sabot. Bon, je n'allais pas faire toute une histoire juste pour une question. Mais le truc, c'est que pour une fois, je ne savais que dire. On aurai dit que la jument qui se tient devant moi est vraiment triste, ou alors, comme si elle venait de re-vouloir vivre, comme si juste avant elle en voulait plus vivre et que quelque chose ou quelqu'un lui avait redonné la joie de vivre. Et je n'avais jamais rencontrer quelqu'un qui avait ce sentiment, ou je ne sais comment dire, avant de la rencontrer. Ce sentiment, je ne l'avais pas non plus ressentit. Ah si, peut être... Quand ma mère est morte, a mes un ans. J'avais subi une grande dépression, et j'avais du résister a une tempête de neige. J'avais envi de me tuer, mais ma mère, en rêve, m'a raisonner. Elle me disait que Liberty était la solution, que c'était elle que je devais rejoindre. Et c'est ce que j'ai fais. Je ne le regrette pas d'ailleurs. *Merci, Maman...*
Cette pensée, je l'avais pensée plusieurs fois depuis mon arrivée au Clan. Je sors de nouveau de mes pensées, pour ne pas m'évanouir. Je regarde Sorrow et lui dit :
"Et c'est qui le chef du Clan du Crépuscule ? Et celui de l'Ombre ? Et du Soleil ?"
Toutes ces questions, je les ai poser pour savoir. J'ai soif de connaissance, je suis une pouliche, donc j'ai envie de savoir. Et ce sentiment s'appelle la curiosité.

Sorrow Life ne cessait de fixer la pouliche de ses grands yeux sombres. Et elle remarqua, sans grand mal d'ailleurs, que celle-ci se perdait souvent dans ses pensées. Mais ce qui l'étonna le plus, c'est le coups qu'elle porta à Amigo, son daemon. La jument plaqua ses oreilles en arrière, et émit un ronflement rauque, de manière à signaler à Gitane qu'elle ne cotionnait nullement son geste; bien au contraire. Elle en avait honte hein? Honte qu'il est posé une question de cet ordre? Pourtant, quelques secondes voir minutes après, Gitane la questionna qur les Chefs de autres Clans. N'eut-elle pas honte? Et Sorrow, leva-t-elle le sabot sur elle? Non. Les nouveaux arrivants étaient en quelque sorte comme les nouveaux-nés des terres de Wild Horses: iln ne connaissaient en rien l'histoire complexe de ces terres, et de ce fait, il était fort probable de ne point connaître la famille royale. Famille royale car, au fond, trois de ces Chefs étaient frères et soeur. Bien sûr, Liberty ne partageait pas le sang des deux mâles, mais Sable Noire et Larme Blanche l'avait adoptée... Faisant d'elle leur fille, au même titre que Sun Star et Black. Pour ce qui était du Clan de la Glace, la Jument Rouge descendait de la grande et respectée lignée des Thars de la Glace; en d'autres termes: elle s'était bâtie une légende, tout comme Black.
Alors, Sorrow Life reprit:
"Et bien... Black, grand ami de Stelmaria et d'Equinox, dirige le Clan de l'Ombre; tandis que son frère aîné, Sun Star, à pris la tête du Clan du Soleil. Pour ce qui est du Cland du Crépuscule, il a été fondé par Hell Demon, le fils de Black et de Magie Noire. Et à l'origine, il se nommait le Clan du Vent... Et puis, Zénith, le père de Zanzibar s'est présenté à sa tête lors de la Mort d'Hell. Mais il semble avoir disparu, et des bruits cours que ce serait maintenant Dancing qui se serait placé à sa tête."
L'Histoire était grande, belle et tragique. Oh oui, cette jeune pouliche avait encoe beaucoup à apprendre...

Et bien, que de noms de chevaux donnés ici... Je regarde Amigo, me disant que je n'aurai pas du lui donner un coup de sabot, comme moi aussi je ne savais pratiquement rien de l'histoire de Wild Horse. J'ai beaucoup a apprendre, et j'aime apprendre. Tant mieux ! Je demande pardon a mon daemon pour le coup de sabot et jura de ne jamais plus en donner. Je regarde Sorrow Life, et ne sait que dire. Elle aimerai en savoir plus si l'histoire de certains grands chevaux. Je me souviens soudain des Shikakus. Ces chevaux dits fous, selon ma mère... Je connais un cheval, a qui j'avais demander au trouver Wild Horse, qui avait dit qu'il aurai souhaitait en devenir un. Je ne sais rien d'eux, juste qu'ils n'ont pas de terres particulières. Je ne voulais rien dire. En fait, ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que je ne peux pas. C'est bien l'une des premières fois que je ne sais pas quoi dire. Je suis d'habitude si bavarde... Mais là, rien. Rien ne pouvait sortir de ma bouche, rien. Peut être un soupir, tout au plus... Je regarde le paysage, une forêt tropicale, où l'oiseau qui s'était envolé tout a l'heure m'avais réveiller. J'ai beau chercher un truc a dire, rien ne me parait assez... Sérieux. Les questions que je voudrais poser sont : Il fait beau non ? Ou des truc dans ce genre. Des phrases que je ne dis pratiquement jamais. Je regarde Amigo, puis Sorrow, attendant une parole de la part de l'un deux.

Silence. Infini silence dans cette humide forêt, accompagnée d'une vague de chaleur, climat qui vous prend à la gorge, et qui, si vous êtes mal à l'aise dans les lieux clos, vous fait tourner de l'oeil. Mais la fine jument truitée n'était pas inquiétée par ce problème: elle s'adaptait facilement auc changements brutaux de climat. Et enfoncée en plein coeur de cette forêt, de ce poumon pour les terres, elle gardait le silence, respecteuse d'un Monde qui semblait paisible, calme, tranquille... Un monde qui apaisait les maux de l'univers, un monde qui appartenait au domaine du rêve. Un autre monde, peut-être?
Mais quoi qu'il en soit, elle restait silencieuse, muette devant ce qui lui sautait aux yeux comme d'une incomparable beauté, et d'une force si tranquille. Un sourire se dessina cependant sur son visage, sourire qui naissait de ses pensées; ses si douces et plaisantes pansées, accompagnées du souvenir de cette nuit... Un soupir s'exhala de ses poumons, et elle posa son regard au loin, au bout d'un sentier. Ensuite, elle s'ébroua, jetant par la même accasion un regard à Amigo. Lui, il devait avoir des choses à dire... Rien que pour faire la connaissance de Gitane...

Le silence qui règne m'étonne. Tout simplement parce que j'aurai du le brises depuis bien longtemps ! Moi qui suis si bavarde... Pourquoi je n'ai pas parler ? Cela m'étonne moi même. Et cela m'étonne aussi que Amigo ne parle pas. Si c'est mon daemon, il doit me ressembler, non ? Peut être pas, en fait... En tout cas, il aurai du me parler. Et si il est... Timide ? Oui, ça se pourrai. De toute façon, le silence règne. Je n'en ai jamais entendu un si long. Et je ne veux pas le brises. Ou si, mais pas en parlant. C'est pour ça que je marche tranquillement, m’avançant vers d'autre arbres, puis revenant, en un demi tour répété. Mais que puis-je faire d'autre, a part continuer de marcher ? Je ne veux pas parler. Et Amigo... Il me suis, haletant. Je brise ce silence :
"Et bien, tu a l'air d'être fatigué... Tu transpire de partout. D'où vient tu ?"
Je ne sais pas si il va me répondre. Et je me tourne vers Sorrow, et viens a ces côtés, et m'arrête, observant les feuilles, Sorrow, et Amigo. Et c'est de nouveau le silence.

Briser la glace comme on brise le silence; ô, elle savait faire! Il lui était tellement simple de parler, tellement facile de relancer une discussion. Mais son caractère se heurter à ses avantages. Elle aimait le silence et la solitide, et, quelque part, parler brisait cette communion des éléments. Pourtant, elle se sentit obligée de le faire, vue le mal-être qui semblait gagner la jeune pouliche qui ne trouva rien de mieux que de tourner en rond.
"Tu n'as jamais pensé visiter les autres terres? Celles qui longent ton clan?"
Un étrange sourire s'empara d'elle, sourire pourtant froid, avec une étrange résonnance, comme un mélange de sentiments opposés; comme si deux contraires venaient se souder pour ne faire qu'un... A quoi pouvait-elle bien penser?
Elle jeta un coup d'oeil rapide vers le ciel, heurtant son regard aux feuillages. Pourtant, elle arriva à voir le soleil: il était au zénith, et sans douter, elle pouvait affirmer qu'il était midi. Alors, elle fit un pas en avant, se rapprochant de la pouliche, avant de s'arrêter de nouveau; invitation à une marche?
Gitane était libre arbitre.

Je vois Amigo soupirer. Comme si il comprenait que j'allais demander quelque chose a la jument qui n'allait pas lui plaire. Je regarde alors le lointain, et m'arrête, avant de dire :

"C'est vrai que je n'y est pas penser. Et si on trottait un peu ?"

A ses mots, mon daemon soupire. Il avait sentit que j'allais demander ça. Il partit loin devant, sentant que la jument allait répondre positivement. Mais moi, je n'en suis pas sûre. J'attends alors la réponse, piaffant d'impatience.

Le Monde, ici, était si calme; le Temps, si lent... Ô souvenirs, ô cauchemars... Elle ne voulait plus de son passé, elle ne voulait plus en être la prisonnière. Elle les garderait, ils étaient inoubliables; mais ce temps était aujourd'hui révolu. Elle regarda la poulcihe, candide innocence.
"Le monde est vaste, mais tu as largement le temps de le découvrir... Pourquoi pas, cela ne pourrait que nous faire du bien."
Bouger, sentir ses musles se contracter sous sa peau de satin blanc, sentir les battements de son coeur s'accélérer, distillant plus rapidement son sang dans ses muscles, sentir ses membres battrent le sol souple, sentir le vent contre son visage. Tant de sensations qu'elle avait appris à partager il y a peut...
Alors, elle prit une foulée légère, relativement lente pour s'assurer que la pouliche n'aurait aucun mal à la suivre. Et comme ça, elle se lança sur le chemin qui se dessinait devant elle, ses crins clairs dansants dans le vent tiède.

Je suis la jument, trottant avec légèreté, hésitant a accélérer l'allure. Je ferme les yeux quelques minutes, sentant le fin vent secouer ma fine crinière. Puis, rouvrant les yeux, je prends le galop. Quel bonheur... Accélérant a peine l'allure, je regarde droit devant moi, quand je vois un tronc d'arbre surement déracinée par le vent. Pointant les oreilles en avant, je prends de l'élan pour le sauter. Quand j'ai passé l'obstacle, je repasse au trot. Je m'ébroue joyeusement en laçant une ruade de bonheur.

La jument truitée trottait avec légèreté sur le sol, créant ainsi une multitude de petits impactes qui faisaient que les aiguilles de pins se soulevaient à intervalle de temps réguliers. C'est alors que la jeune pouliche accéléra l'allure. Derechef, la grande jument prit le galop, sentant les battements de son coeur s'accélérer. Ses foulées grandissaient, happant de plus en plus de terrain à mesure qu'elle avançait. Elle devenait comme fantôme dans cette forêt tropicale à la torride chaleur.

Tout s'accélérait, et l'adrénaline pulsait à son cerveau au même rythme que son sang qui frappait ses tempes.Elle aperçu alors le tronc qui lui ferait office d'obstacle, malheureusement, il était à ras du sol. Elle s'élança tout de même; allant chercher loin son impulsion. Sa puissante détente la propulsa sans grande peine derrière le tronc. Quel plaisir de sentir le sol s'ébranler sous ses membres! Elle repartit de plus belle, lançant ses antérieurs vers l'avant. Elle souria à Gitane alors qu'elle passait à ses côtés; comme pour l'inviter à reprendre le galop.

Je rends le sourire de Sorrow, et me lance moi aussi au galop. Je plaque les oreilles en arrière et pars dans un grand galop, profitant a fond de cette vitesse. Le vent secoue ma fine crinière, et je le sens me porter, comme si c'est grâce a lui que je galope aussi vite. Au bout de dix, quinze minutes, je lance des ruades a tout bout de champ, suivie de saut de mouton et de cabré. Je fais la folle, enivrée par la vitesse, le vent, le froid et la neige. Je n'ai jamais été aussi contente de toute ma vie. Jamais. Ce mot, ma mère m'avait dit qu'il ne fallait jamais le dire. Sous aucun prétexte. Mais maintenant, je peux le dire autant que je veux ! Même si j'avais promis de ne jamais le dire, et de toujours tenir mes promesses, même si elle mourrait, je n'ai rien fait de tout cela. De toute façon, tout cela m'est égal maintenant. Profitons de la vie a fond tant que nous sommes en vie !

[On est dans la Forêt Tropicale, il y a pas de neige!! xD]
Tandis que la jument truitée continuait sa course, sûre que la pouliche était repartie au galop; elle la vit la dépasser, telle une bombe à peine lancée. Sorrow Life marqua un demi-arrêt, ses longs membres quelques secondes en suspend, avant de repartir, après avoir secoué sa fine tête.

Et, encore une fois, ce fut un étrange sourire qui alluma son visage; comme nostalgique, ou douloureux.Mais elle décida de forcer l'allure, rattrapant en quelques foulées à peine Gitane. Depuis quelques temps déjà Amigo avait disparu. Elle n'aimait pas trop celà, mais ne disait rien, sûre que le membre des Etoiles en avait conscience.

(Ah, j'suis trop bête XD)

Je continue a galoper, mais pendant seulement quelques minutes, avant que je remarque qu'Amigo vient en trottinant vers moi. Il se met en travers de mon chemin, alors je le saute pour l'éviter. Il me dit :
"Bah, Gitane ! Ça va ?"
Je souris et lui dis, tout en galopant toujours aussi vite.
"Ben oui, pourquoi ?"
Je n'attends pas sa réponse. Je continue de galoper, forçant l'allure. Que j'aime la vitesse...

[Mais non! =)]
La jument truitée continuait de galoper, filant telle une flèche droit devant elle. Rien n'aurait pu altérer à sa bonne humeur, sauf le rugissement rauque qui se fit alors entendre. Elle s'arrêta, se cabrant de tout son haut. C'est alors que, sous ses yeux curieux, déboucha un énorme grizzly. Derechef, elle plaqua ses fines oreilles sur sa tête, montrant les dents à l'animal. Elle susurra, à l'instar de la pouliche:

"Ecartes-toi Gitane!"
Et, dans un rapide élan, elle s'élança contre la bête velue, décochant une violante ruade qui lui percuta le bas-ventre.

Réagissant assez vite, elle s'éloigne, un peu inquiète pour Sorrow. Elle reste a l'écart, et regarde la jument grise qui rue contre le Grizzli. Elle se cache derrière un arbre, toute tremblante, n'osant plus bouger, ni même regarde ce qui se passe, de peur de se faire repérer par l'ours ou de déranger Sorrow.

En tant normal, le fait que ses sabots onyx aient percuté le ventre de la bête lui aurait apporté satisfaction; pourtant, elle ne ressentit qu'un bref soulagement. Elle, inquiète? Non, du moins, pas pour elle. Malgré les différents de leur Clans, Sorrow Life se sentait comme 'responsable' de la pouliche grise, alors qu'elles se promenaient ensemble. Elle n'eût pas le temps de se perdre plus que celà dans ses pensées car, déjà, l'our poussait un hurlement féroce, empreint de rage et de vengeance. Et alors qu'il tendait son cou vers elle, la menaçant de ses dants acérées, elle se cabra, abattant ses antérieurs sur le visage du carnivore, lui fracassant le nez. Maintenant, elle était sûre qu'il partirait!... Ce qu'il fit, comme à contre-coeur, il lui lança un regard glacé, repartant au galop dans les sous-bois. Un souffle aiguë s'échappa du poitrail de la jument truitée. Elle savait que l'issue de cette rencontre tenait du miracle. D'ailleurs, elle trouva celà étrange, étrange qu'il soit parti si tôt, et qu'il ne l'aie pas même effleurée. Elle se retourna finalment, s'ébrouant, avant de se diriger vers la jeune pouliche qui était tapie derrière les arbres. Lui lançant un regard presque doux, comme pour lui demander comment elle allait.