Poèmes by Chamallow

Voici mes poèmes!^^

Amour

Ce rayon de soleil qui illumine mon cœur
Cette envie de te voir à toute heure
Ce bonheur sans nom lorsque je t'aperçois
Cette envie de rire et pleurer à la fois
Cette joie, cette plénitude, cette félicité
Est-ce cela cet amour que l'on m'a tant loué?
Je t'aime...Trois petits mots, presque insignifiants
Trois mots, souffle, musique, murmure aimant
Trois mots...ce n'est rien et c'est tout pourtant
Trois mots que j'attendais depuis si longtemps...
J'aimerais tant que ces moments durent pour toujours
Ces instant d'éternité, oui, le voici mon amour.

Pégase

Ivre de vitesse et de vent
Ailes brassant l'air environnant
Sabots frappant le sol en tonnant
C'est Pégase, le cheval blanc.
Il virevolte et cabriole
Jeune étalon frivole
Entre ses crins siffle le vent
C'est Pégase, le cheval blanc.
Libre pour toujours et à jamais
Dans le ciel ensoleillé
Il joue avec les éléments
C'est Pégase, le cheval blanc.

Les Chevaux Sauvages

Pas de fers sous leurs sabots
Pas de selle sur leurs dos
Pas d'ordres, pas de pré
De barrières entouré
Ni rien pour les enfermer
Pas d'entraves, liberté.
Les chevaux puissants
Qui courent avec le vent
Les chevaux sauvages
Uniques et sans âge.
Ils courent dans les vallées
Parmi les fleurs et les sentiers
Loin de toute humanité
Loin de toute cruauté
Ils courent sous le ciel bleu
Ils sont heureux.

Sous le firmament...

Hordes de centaures se cabrant
Vol de licornes virevoltant
Dans un concerto de sabots
Et de frémissants naseaux
Tous les chevaux des rois
En leurs plus beaux apparats
Viennent à ma mémoire
Et réveille mon espoir.
Instant magique sous un ciel d'ébène
Prenant sa source dans un jardin d'Eden
Sous la caresse d'une lune d'argent
L'onde calpotant délicatement
Tu arrive, petite merveille de la création
Découvrant mille senteurs, milles horizons
Face aux étoiles tu te cabres
Entouré de la douce chaleur des arbres
Ta fière crinière dorée
Danse sous la lune d'été.
Tes yeux d'ambre
Luisent, et toi tu trembles sur tes membres.
Le souvenir d'un pas, à jamais perdu
Tel un cadeau des cieux tant attendu
Illumine ce soir, dans un rayon d'argent
Un instant si magique, sous le firmament.

Proche de Minuit

Il est proche de minuit
Une silhouette fine
Certainement équine
se dessine dans la nuit.
Créature féminine
Une licorne fière
D'une robe claire
Elle s'approche d'un pas léger
D'un troupeau maltraité
Qui la suit, subjugué
Vers un nouveau pré
Ils savent qu'elle est leur amie
Convives d'une nuit
Soudain, un bruit
La licorne disparaît
Happée par la nuit
Comme par magie
Il est proche de minuit.

Le Cheval Blanc

Un bruit qui
Doucement s'évanouit
Des sabots
Dans l'eau
Un cheval blanc
Qui arrive doucement
Des grandes ailes
Si belles
Elégamment relevées
De chaque côté
Cheval irréel
Crinière si belle
Mais le soleil géant
Se lève lentement
Ses rayons frappent son corps
Pégase devient Or
Il recule, s'arrête un moment
Et d'un puissant élan
S'envole vers l'infini
Et disparaît
Son image reste gravée
dans nos cœurs à l'infini

Jamaïque

Avec ta vie
C'est une partie du haras
Qui est partie
Tu étais toujours là
Curieuse comme tout
Tout le monde te connaissait
Avec tes beaux crins roux
Et ton caractère bien trempé.
On ne s'apercevait pas
Que tu avais 19 ans déjà.
Quelques jours plus tôt
La chienne Ice, ton amie
Celle au pelage blanc, si beau
Nous avait quittés, était partie
Et ce matin, quand nous sommes arrivés
Nous avons ton box de fleurs entouré
Tu n'étais pas au paddock, sous ton cher hêtre
Ta tête n'était pas à la fenêtre
En interrogeant les gens du club, nous avons appris
Comment tu étais partie
Tôt ce matin, tu t'étais couchée dans le pré
Et tu ne t'étais pas relevée
Le club nous parût
Si vide sans ta douce présence
On n'entendait même plus
Le bruit habituel, tout était silence
Comme un ultime hommage
On aurait juré qu'un mage
Nous avait tous ensorcelés
On entendait les mouches voler
Au moins tu n'as pas souffert
C'est tout ce que j'espère
Souvent, on dit que seuls les humains peuvent mériter le paradis
Mais moi je dis que tu le méritais aussi
J'espère que c'est là que tu es aujourd'hui
Avec Ice ton amie
Et de tout mon cœur je prie
Pour que tu sois heureuse
Dans ce fameux paradis
Où, j'espère, la vie est pour toi merveilleuse.
Adieu ma Jamaïque, que nous avons aimé
Nous ne t'oublierons jamais.

Caramel

On t'avait trouvé sur la route, en train d'errer
Ta jambe avait été blessée, tu boitais
Le club t'a recueilli, t'a soigné
Et finalement tu y est resté
Tu promenais les enfants
Sur ton dos ils se croyaient champions, ils se croyaient grands
La passion du cheval que j'ai là
C'est à toi que je la dois
Pour mes premières reprises, c'est toi que j'ai monté
Pour chaque étape de ma progression, durant les deux premières années
Tu étais toujours à mes côtés
Mon premier galop, c'est sur toi que je l'ai passé
Avec toi, j'ai ri, j'ai pleuré, je suis tombée
Si je me croyais meilleure que je ne l'étais
Le sable du manège me ramenait à la réalité
Tu m'a enseigné le respect du cheval, l'humilité
Face à un animal si puissant et d'une si grande beauté.
J'ai appris à te seller, à te panser
Pendant deux ans, c'est toi que j'ai monté
Mais le temps qui passait sans te toucher
A fini par te rattraper
Tu as vieilli, tu es parti au pré
Tu es devenu un retraité.
Et puis un matin tu n'étais plus là
Tu es parti comme ça
Sans grande pompe, avec humilité, avec dignité
Comme le petit poney que tu avais été
Jusqu'à ton dernier souffle discret
Seule la vieille Comtesse a pu te veiller
Elle est morte quelques jours après
Vous ne vouliez pas être séparé
Toujours vous aviez été unis
Ensemble par delà la vie
J'ai beaucoup pleuré, je t'ai regretté
A adouci ma peine une pensée
Là où tu te trouvais, tu étais heureux
Pour moi c'est merveilleux
Il me reste tant de choses à dire
Il me faut hélas finir
Je tiens à terminer sur ces quelques mots:
Tu étais méchant et pas beau
Mais je te dédie ce poème
Car, mon Caramel, je t'aime.

La Jument Baie...

Tu as voulu jouer au rebelle
Toi, la jument baie si belle
Tu te cabrais, tu venais et repartais
Jusqu'à un jour où tu allais t'abreuver
Ce jour là dans le miroir de l'eau j'ai vu ton reflet
Mes yeux ont croisé tes yeux de jais.
Approche, je t'ai vu dans le miroir
Depuis, je sais lire ton regard
Viens, poses tes naseaux sur ma main
Que je puisse toucher leur velours brun
Plonges tes yeux dans les miens
Lis-y mon amitié, et laisses moi de la main
Repousser les mèches qui te barrent le chanfrein
Tu seras séduite par son parfum
Je te demande juste un effleurement
Un geste d'absolu, qui arrête le temps
Laisses moi frôler de ton flanc le satin
Laisses moi me ressourcer à la douceur de tes crins
Tes yeux noisette sont pour moi source de vie
Viens, laisses moi admirer ta beauté infinie
Un jour ton licol glissera doucement
Mais tu ne chercheras pas à t'échapper
Tu resteras à mes côtés
Tu me regarderas longuement
Car par l'amour ton cœur sera pris
Ce sera pour la vie.

En fait, celui que j'aime c'est le premier. A l'origine c'est une commande, mais tu peux pas savoir comme je me suis appliquée dessus!^^ Et je le trouve très beau alors j'ai décidé de le remettre ici.

Wahou bravo

Bravo, j'adore tes poèmes! I love you

moi j'adore celui du cheval blanc

Moi j'aime mieux celui de Jamaïque et Caramel parce que c'était des chevaux que je connaissais vraiment!

c'est vrai que les deux sont beau et bien écrit même si l'histoire et tristre Sad

Invité

Ouah ! C'est tout simplement M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E !

Ajout de "Un jour de pluie".

Un jour de pluie

C'était un morne jour de pluie
Un jour comme il y en a tant ici
Assis contre la vitre il observait
D'un œil triste et ennuyé
Le rideau gris de l'intempérie
Reflet de celui qui voilait son esprit.

Bruit monotone, bruit incessant
Si doux à l'oreille, presque insignifiant
Bruit monotone, qui devient vacarme.
Gouttes de pluie, gouttes d'eau, larmes,
Comme celles coulant de ses yeux bruns
Gouttes de pluie, gouttes de chagrin.

Dans ses mains, un petit couteau
Sur la table, à côté d'un verre d'eau,
Une lettre rédigée ce jour brumeux
Une simple lettre, lettre d'adieu.
Couteau et lettre, ce n'est pas sorcier
Couteau et lettre, faut-il vous expliquer?

Sa main ne tremblait pas
Lorsqu'il leva le couteau, cherchant la veine.
Sa main ne tremblait pas
Malgré la peur, malgré la peine.
Il avait peur, mais il était décidé
Il avait peur, cela ne suffisait pas pour l'arrêter.

Une goutte rouge tacha la lettre
Un ruisseau rouge teinta la fenêtre
Son bras se souleva, dernier effort
Sa tête retomba, il était mort.
Rouge, dans le morne gris de la pluie
Rouge, un peu de couleur, mais plus de vie.

Un rayon de soleil perça la pluie
Illumina le corps sans vie.
Un rayon de soleil chassa la tristesse
De sa lueur chaude pleine d'allégresse
Mais il resta là, immobile à jamais
Tandis que le brouillard, dehors, se délitait.
Seul restait le rouge qui coulait
Scintillant au gai soleil d'été.

Invité

C'est plus que Magnifique! J'crois qu'il y a pas de mot à ça en fait. J'adore la poèsie mais j'en ai jamais vu, de toute ma vie -même si j'ai que 12 ans- d'aussi belles. Bravo!

J'irais pas jusque là! Je suis pas Baudelaire^^

(je dis ça, parce que j'adore les poèmes de Baudelaire sur les chats)

Quelques nouveautés...

Hiver

Le vent souffle et tournoie
Souffle d’hiver, souffle de froid.
Les arbres givrés semblent parés de diamants.
Jamais joyau ne fut ciselé plus finement
Que ces larmes de glace, où l’oiseau fatigué
Peut reposer ses ailes lasses, et peut chanter.

Chanter la saison froide où tout se pare de blanc
Où règnent le silence et les rires des enfants
Qui se roulent dans la neige en des jeux innocents
Attendent Noël, fiévreusement, impatiemment
Admirent la beauté de la nature endormie
Sculptent des bonshommes qui semblent animés de vie.

Hiver, saison de toutes les magies
Où la nature se ressource dans son lit
De neige. Magie, beauté de la forêt
Sous le givre étincelant, la neige immaculée
Magie de Noël, qui touche le monde entier
Saison de magie, de rêve, de beauté.

Forêt Noire

Large disque d'or dans le ciel vermeil
Le soleil se couche dans son manteau glorieux
Le soleil se couche, et le monde sommeille
La nuit descend lentement sur les arbres frileux.

L'oiseau au creux des branches cesse son chant
Tandis que s'élève la musique des heures sombres
Le bruissement des feuilles, le murmure du vent
Qui souffle tendrement sur les feuillages d'ombre.

Et la première étoile s'allume au firmament
Le loup appelle ses frères en un long hurlement
Ses compagnons le rejoignent dans l'ombre de la nuit.

Et la Voie Lactée scintille dans le ciel noir
Illumine la superbe et sauvage gloire
La sombre beauté drapant la forêt endormie.

Neige

Sous les lourds nuages de coton ombragés
Dont les monts imposants sont comme couronnés
La neige luit et scintille, joyaux immaculés
Manteaux de diamants dont les pics sont drapés.

Nimbant l'air alentours d'une clarté opaline,
Elle décore les monts royaux d'une fourrure d'hermine
Les ornant d'un voile de la soie la plus fine
Leur donnant noble allure et fière mine.

Neige, duvet de cygne ombré de bleu
Neige, froide et brûlante, neige de feu
Neige, qui à la fois éveille et engourdit.

Neige, légère comme la plume de l'oiseau nouveau-né
Neige, millier d'étoiles dont les monts sont parés
Neige, sous ton manteau d'argent, j'entends chanter la vie.

Mer

Onde scintillante sous l'azur des hauts cieux
Millier d'étincelles qui courent sur les flots bleus
Comme l'échine élastique d'un félin étincelant
Les paisibles vagues ondulent paresseusement.

Au sommet de ses crêtes, l'écume blanche se confond
Avec au ciel bleuté les nuages de coton
Le vent souffle et charrie une odeur salée
Au-dessus de l'eau claire, on l'entend murmurer.

Le rapide voilier file sur ta surface saphir
Tandis que dans l'eau pâle un jeune enfant se mire
Le son chantant du ressac résonne alentours.

Les délicates voiles claquent dans le souffle du vent
Et leur écho se mêle au rire du jeune enfant
Merci à toi, ô Mer, qui m'a appris la vie.

L’enfant doué

Les coups violents affluent, heurts brusques et douloureux
Affluent tandis que vainement je me défends
Reculant lentement, mes pauvres bras en creux
Faible et illusoire parade face à l’affrontement.

Immobile et amorphe, je laisse passer leur haine
Les coups glissent sur mon corps sans toucher mon esprit
Et lentes et éprouvantes, les longues minutes s’égrènent
Lorsque la souris ne bouge plus, le chat s’ennuie.

Et ils me laissent enfin, convaincus de leur force
Et retournent froidement à leurs jeux innocents
Me laissent triste et seul, moi qui simplement m’efforce
De me joindre à eux tous, suis-je donc si repoussant ?

Je me questionne vainement, je connais la réponse
Ils me bannissent car je suis bien trop différent
Car je suis le loup blanc, la fleur au cœur des ronces
Je suis le mouton noir parmi les moutons blancs.

Plus vieux qu’eux par l’esprit, et plus jeune par mon âge
Je les effraie, les fascine par mes dissemblances
Par instinct ils perçoivent, incessant décalage,
L’abîme qu’ouvre entre eux et moi mon intelligence.

Seul parmi mes semblables, je suis juste un paria
Ma différence me condamne à la solitude
Je n’ai pas demandé, pas choisi d’être comme ça
On me dit c’est une chance, pour tes futures études.

Mais moi je ne veux pas, je n’ai jamais voulu
Être ainsi, ce n’est pas une chance ni un bonheur
Quel intérêt y a-t-il donc à être un intrus ?
Non, ceci n’est pas une chance mais bien une erreur.

Et silhouette solitaire, immobile sous la pluie
Désirant de tout cœur les rejoindre sans l’oser
Amèrement je remâche, sans cesse, les mots haïs
Intelligent, précoce, éveillé, enfant doué.

Ô Pluie…

Allongé dans l’herbe à la couleur d’émeraude
Mes yeux attentifs la distinguent sans même la voir
Tandis qu’entre les bouleaux, mutine, elle maraude
J’entr’aperçois parfois sa gracieuse silhouette noire.

Patiemment je la suis de mon regard perçant
Disposé à l’attendre, doucement je m’étire
Trois nuits que je la course, je la connais maintenant
Je sais qu’à mes côtés elle va vite revenir.

Mais elle ne semble pas décidée à me rejoindre
Et sa course folle semble n’avoir aucune fin
Bondissante, gracieuse, agile, elle semble me craindre
Pourtant elle le sait, je ne lui veux que du bien !

Mais elle ne revient pas, je commence à douter
Qu’elle vienne près de moi, à mes côtés ce soir
Je l’attends dans la plus belle grotte de la forêt
Mais ce n’est pas assez pour elle, ma belle fleur noire !

Une goutte transparente crève le ciel d’un bleu azur
S’écrase sur le sol, imitée par toutes ses sœurs
Et la forêt se drape dans un voile de pluie pure
Mais je n’en ai cure car seule, elle fait battre mon cœur.

Redressant vers le ciel sa tête fine et légère
Elle s’ébroue, recule, bondit vivement et grimace
L’eau tombant du ciel gris ne paraît pas lui plaire
Malgré elle, les gouttes froides la poussent à me faire face.

Et rapidement je m’écarte devant sa beauté
Je la laisse entrer se réfugier près de moi
Patient, comme je sais qu’elle est ma propriété
Doucement je la touche, elle ne me repousse pas.

Enfin ma louve m’appartient, nos fourrures mêlées
Mon museau sur son échine, je bénis la pluie
Ce soir elle fit de moi un conquérant comblé
Ô pluie, pour la perle qui partage ma couche, merci.

L'amour : Parfait, je l'adore trop <3
Pégase : Très Bien, j'aime les poèmes courts <3
Les chevaux sauvages : Le plus beau que je n'ai jamais vu ! Trop MAGNIFIQUE !

T'es troooooooop gentil Kui-kui^^, merci =D

Kui Kui comme tu le dis ^^
Bon courage ^^
Jamais je peux ecrire des trucs aussi long O_O

Oh...merci^^

Bah, tu sais, c'est pas trop la longueur qui compte. La preuve c'est que je trouve les haïku très beaux alors qu'ils font juste trois lignes. Autant que le monologue de Sigismond dans La vida est sueño, mais si tu parles pas espagnol, celui-là, tu peux pas le "savourer", il est moins beau en français.

Honnêtement je crois que je me débrouille mieux en prose qu'en poésie...je vais en rester à Fugitive, Origines et Black Night...

Un petit up...pour ceux qui ne comprendront pas tout à ce poème, je vous renvoie juste à ce que recouvre le terme "zèbre" en psychologie...et à ce sujet qui vous expliquera juste le sens de la métaphore. Mais bon, je parle plus de différences, que d'une différence donnée^^
http://zebrascrossing.free.fr/

Différente

Une selle pesante trop étroite pour mon dos
Un mors dur, vaine tentative de me contrôler
Oh! Ils veulent me contraindre mais je montre les crocs
Me débats et m'écarte de ce moule imposé.

Qu'ai-je donc de commun avec vos placides chevaux?
Tandis qu'ils paissent, paisibles, je voudrais m'envoler
Je piétine, tourne en rond dans vos chétifs enclos
Je ne demande qu'un peu d'espace pour galoper!

Laissez donc là vos longes, qui m'étranglent et m'oppressent
Pourquoi m'enfermer là? Je suis faite pour courir
Plus vite, plus libre que vous et vos fragiles laisses.
Laissez-moi aller sans chercher à me tenir.

Jamais je ne serai domptée par vos licous
Conçus pour vos chevaux, race dont je ne suis pas.
Semblable d'espèce, pas de même nature que vous,
Êtes vous donc incapables de comprendre cela?

Et j'erre en solitaire, seule au sein du troupeau,
Et je les sens, ces regards qui me suivent, curieux,
Peuvent ils savoir à quel point j'étouffe dans l'enclos?
C'est comme si je parlais un autre langage qu'eux.

Je voudrais vous crier, pour que vous m'écoutiez
Supplier que vous cessiez de me contraindre
Que vous me laissiez une chance, possibilité
De vous démontrer que je ne suis pas à craindre.

Je suis différente, zèbre parmi vos chevaux
Et ne demande qu'une once de tranquillité
Jamais je ne pourrai faire partie du troupeau
Pourquoi croire le contraire? Cessez de vous leurrer!

Laissez moi juste une chance de découvrir ma voie
Juste une chance de pouvoir me trouver, m'accepter
Une chance de reconquérir la confiance en moi
Par votre maladresse si durement piétinée.

Etends tes ailes

L'horizon, masse de nuées plus noires que nuit
Comme un filet d'épaisses mailles sur ton échine
Prisonnier d'ombres peignant l'illusion de la vie
Captif de la caverne, de chaînes solides et fines
Connais-tu au moins la force des liens qui t'enserrent?
Animal encagé, vois, les barreaux te tiennent!
Peau à vif, captif, sens, les entraves te lacèrent
As-tu vu ton sang qui ruisselle et t'environne?

Le sens-tu, ce poids qui t'écrase le corps et l'âme?
Toile d'araignée où tu te débats sans espoir?
Dans la houle d'une mer démontée, vainement tu rames,
Où que tu ailles, le soleil ne se laisse pas voir.
Refuses-tu de savoir? Soudain tu réalises
Le poids du carcan, qui se fait insupportable
Broie l'espérance sans chance de rémission, te brise.
La vague te ronge puis te rejette, grain de sable.

La masse t'opprime, t'écrase, finira par t'abattre,
Frêle créature, animal captif, prostré,
Bats-toi! Découvre ces ailes qui n'attendent que de croître.
Lutte contre vents et marées, face à l'oppression.
Chacun des battements d'ailes, terrible arrachement
Te délivre davantage de la vorace gangue
Qui t'étouffait sans que tu le sentes, ignorant!
Tes efforts t'arrachent à cet univers exsangue.

Evadé, lutte, bats-toi, lutte et envole toi
Tes ailes te porteront au-delà des noires nuées
Chercher ce ciel azuré qui n'attend que toi.
De tes griffes et tes crocs, déchiquette le filet
Qui te retient prisonnier, animal captif
Se débattant dans l'ombre noire des illusions.
Aigle, lion, tes ailes indomptables, tes féroces griffes
Te procureront l'occasion de l'évasion.

Par-delà l'ombre et la nuit luit un nouveau jour
Par-delà la houle orageuse, l'île, le lagon.
Dans les cratères d'une mer violente, crêtes et creux,
Tressaute et se débat la frêle embarcation.
Guépard au coeur des lions, fuis de toute ta vitesse
Ne laisse pas la société des fauves t'enfermer.
Conscient des chaînes te retenant, découvre en toi
La force de les briser, de te libérer.

Etends l'envergure de tes ailes, elles battent pour toi,
Au-delà de la nuit tu trouveras ton ciel bleu.
Découvre tes ailes, elles qui s'érigent, envole toi!
L'incessant voyage te découvrira heureux.
Fuis donc la nuit, toi qui en possèdes la puissance.
Survole les nuées, pourquoi demeurer au sol
Toi l'oiseau, te complaisant dans la morne boue rance?
Quête en toi l'ardeur, désir de défier Eole.

Sous tes yeux dessillés l'horizon dévoilé
Sous les nuées survolées ta vieille prison
Errant émerveillé, découvre mille beautés
Fier oiseau, survole les nuages d'illusions.
Où donc sommeille la nuit? L'obscurité a fui.
Clarté d'un nouveau jour, délite les nuées,
Clarté d'un jeune soleil illuminant ta vie,
De la cage d'ignorance, l'oiseau s'est échappé!

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