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Black Hole
Cauchemar de la NASA
Black Hole


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MessageSujet: ❧ And choose the other Path.   ❧ And choose the other Path. Icon_minitimeVen 4 Oct - 12:02



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Come into my life

Chut …
Ecoute le bruit du vent dans les feuilles, écoute le murmure des étoiles dans le ciel, entend l’appel des âmes qui te sont chères.

Arrête-toi, demi-dieu, et écoute mieux.
Le monde, ce soir, est plein d’alarmes.

Là-bas, à l’autre bout du monde, un papillon agite ses ailes au-dessus de l’onde. Ecoute, écoute encore, écoute plus ; demain, rien ne sera pareil. Demain, tu seras de nouveau seul et livré à toi-même. Ne laisse pas le temps gagner la course, ne le laisse pas te rattraper et te saisir.

Chut …
Ecoute les bruits de pas sur le sol, écoute l’insidieuse voix qui tente de te charmer. Ils te regardent tous, ils s’amusent de toi comme ils s’amusent de simples poupées de chiffons. Tu es, comme beaucoup d’autres, tombé sous leur joug. Mais ce soir, tu peux te libérer.

Alors écoute mieux, jeune cavale.
Et regarde quelle est l’ombre qui se penche derrière toi.

La nuit, les masques tombent, et les rôles s’inversent. Fais d’eux tes proies, et chasse-les à l’orée de ton univers. Les cartes sont entre tes mains, et c’est ce soir que tu auras la force nécessaire pour t’en servir. Toi qui ne recule pas, ne te défile pas. Ne les laisse pas gagner, ou tous tes efforts auront été vains. Ne les laisse pas prendre le cadeau qu’un autre t’a fait.

Chut …
Ecoute les lourdes chaînes qui tremblent à chacune de tes foulées, écoute le glas qui sonne à chacun de tes pas. C’est la dernière alarme, celle qui te dit qu’hier est derrière toi, et celle qui te donne le départ pour cette course effrénée. Gagne contre toi-même, et va, libre et fier comme tu l’as toujours été. Ne te retourne plus, et écoute seulement les battements de ton cœur.

Ignorant, écoute ton instinct.
Guerrier, écoute ton courage.

Tu n’es ni prince ni roi.

Tu es seulement ce jeune poulain à la robe de flammes,
au cœur de feu,
aux yeux plein de larmes,
aux rêves impétueux.

Zanzibar, entre dans ma vie.


Regress into a dream

Sous ta peau de velours, tes muscles saillants ne cessent de frémir. Le soleil s’est couché, et la nuit a fait disparaître tous ces reflets de sang qui dansaient encore sur ta robe il y a à peine deux heures. Tu es, ce soir, comme le commun des mortels. Le Crépuscule ne t’embrase plus de ses forces divines, et le sang vermeil qui brillait sur ton corps est devenu sombre. Il est devenu sec, et l’odeur qui s’en exhale est âpre. Tu n’es plus ce rayon de soleil qui allumait ces terres, tu n’es qu’une ombre comme il y en a des milliers, et comme elles, tu erres. Seul, tu arpentes une fois de plus les frontières de tes terres.
Peut-être cherches-tu à croiser quelqu’un qui braverait les interdits ?
Peut-être cherches-tu l’ennemi contre lequel le combat deviendrait légitime ?

Toutes ces années, tu as fait de ton mieux pour taire les appels déchirants de ton cœur. Tu as tout fait pour garder le contrôle, pour demeurer digne de ton rang comme de te naissance. Tu as ignoré tous ces signaux qui, pourtant, auraient dû te mettre en garde contre …

Contre toi-même, Zanzibar.

Mais comment aurais-tu pu, toi aux yeux si doux et bons, penser renfermer en toi une telle rage ? Ils ne te connaissent en fait pas, et cela amuse les marionnettistes. Ils te font menteur malgré toi, ils te rendent fou, s’amusent de ta peur.
Zanzibar, cette nuit, ce sera ton choix.

Mais déjà, tu t’enfonces dans les brumes du Marais aux Fantômes. Pourquoi t’évanouir chaque soir en cette terre désolée ? Pourquoi y retourner sans cesse ? Zanzibar, toutes ces années, en plus de te mentir à toi-même, m’aurais-tu dupé ?  

Je ne t’ai pas choisi, oh non !
C’est toi qui t’es imposé à moi.
Et de nouveau, je crois.
Même s’il n’y aura de pardon.

Alors, brave animal, continue d’avancer. Enfonce-toi au plus noir de tes idées, et mets-y un peu de lumière. Ouvre ton cœur, laisse enfin couler ces larmes qui font briller tes yeux, laisse la tristesse s’évanouir de tes traits, laisse-la s’en aller. Comprends cette nuit que la garder au près de toi n’est pas garder le souvenir d’une âme chère. Comprends que tu peux être heureux sans être indigne de tes morts.

Zanzibar, renais de tes cendres.
Et déploie tes ailes, toi qui rêvais de voler.

Cette nuit est tienne, mais tu ne seras pas seul. Les dangers seront nombreux, et demain matin, tu seras différent. Mais si tes ennemis seront plusieurs, sache que je serai là.

Je serai cette lumière qui fera que ton ombre corrompue ne te suive plus.
Je serai cette lumière que tu tenteras de combattre, alors que de tous, je suis ton seul ami.

Guigne.

We will hide

Solitaire, Zanzibar s’avançait dans ses terres, alors que ses grands yeux noisette aux reflets dorés scrutaient les alentours. En cette nuit d’été, qui serait une des dernières, le jeune étalon avait l’impression de ressentir chaque chose du Marais. Le vent qui jouait dans ses crins de feu était le même que celui qui venait de faire chanter les feuilles, le rayon de lune qui l’habillait d’or blanc était le même que celui qui venait d’éclairer la biche effarouchée.

Et pour la première fois, il avait l’impression de n’être plus seul. Le sol ne frémissait plus de ses seuls pas. Tout semblait vivre, alors que pourtant, la nuit était sombre.
Lui avait-on donné la chasse ? Non, il se sentait trop serein pour que cela soit possible.
Il n’y avait aucune alerte, ses sens ne s’effarouchaient de rien.

Mais un battement d’aile froissa le silence et la surnaturelle quiétude.
Là-bas, le papillon était mort, et l’onde, pourtant, n’avait fini de trembler.

Le jeune entier s’était figé, son sang ne faisant qu’un tour dans ses veines.
Une torche vivante, une torche brûlante venait d’éclairer, d’embraser les cieux.
Ce n’était pas possible.
La nuit lui jouait sans doute des tours.
Ces animaux n’existaient pas, ils n’étaient que des êtres de légende.

Pourtant, quelque chose en lui s’était éveillée.

Il cherchait du regard ce rêve fou, le nez tourné vers les étoiles. Le guerrier n’était pas sûr de ce qu’il avait vu. Il savait juste qu’au-dessus de lui, une boule de feu venait de passer avant de s’évanouir aussitôt, disparaissant derrière de hauts arbres.  

Ses naseaux s’étaient dilatés en même temps que les battements de son cœur s’étaient accélérés, des frissons électriques courant sur son épine dorsale, remontant jusqu’à sa nuque, faisant trembler son corps. Il aurait pu passer son chemin, continuer en ignorant ce qu’il venait de voir.
Il aurait pu se défiler.

Mais il n’en fit rien.

Et rêveur qu’il était, ce prince de sang s’échappa, s’élançant derrière cette étrange silhouette. Ses sabots frappaient le sol, alors que l’épaisse boue des Marais avait bientôt terni sa robe de feu. Zanzibar connaissait chaque arbre, chaque roche de ces terres, et il ne craignait pas la chute, même si ses sabots dérapaient par moment sur le sol.

Cette nuit serait longue, mais il n’en savait encore rien.

Et sans en avoir conscience, il venait de se jeter à corps perdu dans ce qui deviendrait bientôt une haletante partie de cache-cache.


Build a new reality

Bientôt, le corps de Zanzibar n’était plus qu’une flèche vibrante qui se frayait un chemin dans un monde de ténèbres et de brumes. Parfois, le jeune animal fendait de sa masse une écharpe blanche, la déchirant pour ensuite la trainer derrière lui sur quelques mètres.
Les éléments semblaient s’écarter à son passage, comme l’aurait fait le peuple respectueux pour le guerrier qui allait mettre sa vie en jeu.
Oh, si seulement il avait pris le temps d’écouter le chant funeste du Marais !

Mais rien ne pouvait l’arrêter cette nuit.

Une fois de plus, il glissa, ses antérieurs se ployant sous son corps.
Les genoux en terre.
La tête baissée.
Une seconde à peine, et déjà, il se redressait, repartant de plus belle malgré le sang qui suintait de son écorchure, malgré l’acerbe brûlure qui le mordait désormais.

Doucement, sans heurt, il reprit le pas.
Le cœur du Marais était un endroit des plus sombres de ses terres, et c’était précautionneusement qu’il s’y aventurait, même s’il n’avait pas peur de ces terres qu’il ne connaissait aujourd’hui que trop bien.

Pas peur.
Non.
Mais ce soir, ne pas avoir peur était une grave erreur.

L’étalon fit encore quelques pas, sa longue queue maculée de boue balayant doucement ses jarrets, alors que ses articulations craquaient dans la nuit tiède.
La tête basse, l’allure lente, le guerrier errait, comme persuadé d’avoir perdu son rêve.

Un halo de feu dans le ciel.
Son cœur s’était remis à battre de cette furieuse envie, tandis qu’il avait brusquement relevé la tête.

Ce n’était pas possible …
Il n’avait pas rêvé.

Majestueux dans sa robe de feu, l’oiseau qui semblait être chasseur se posa avec légèreté sur une branche, ses serres se refermant sur elle et la serrant avec force.
Etrangement, le feu qui dansait, qui s’émanait de l’oiseau n’attaqua le bois, alors que l’animal chimérique avait dardé son regard perçant sur l’étalon, comme si de ses hauteurs, il le jaugeait, le méprisant presque.

Les pupilles de Zanzibar s’étaient dilatées, alors que son souffle était maintenant court.
Que devait-il faire ou dire ?

Mais il n’eut pas le loisir de renchérir quoique ce soit, puisque déjà, l’oiseau parlait.


Draw another picture

« - Zanzibar.

- Qui êtes-vous ?

- Je suis celui qui, depuis ta naissance, garde un œil sur toi. Je connais bien des choses de ces terres. Je sais Black et Magie Noire qui dansaient ensemble, je sais Hell Demon qui haïssait son père, je sais l’arrivée de Zénith et ses retrouvailles avec la belle et douce Gaïa. Je te sais toi, ta robe encore mouillée et déjà baignée du sang du crépuscule.
Zanzibar, je sais de toi bien plus que tu ne le penses.
Je sais de toi ce que tu ignores encore quant à celui que tu es.

- Qui êtes-vous ?

- Tu vois. Déjà, ta voix se brise dans ta gorge. Tu doutes, n’est-ce pas ? Mais c’est bien normal, jeune cavale, de douter de l’onirique. Mais je peux t’assurer pourtant que je ne suis pas un rêve. Approche-toi seulement, et tu sentiras la chaleur du feu qui s’échappe de moi. Mais tu ne t’en contenteras pas, n’est-ce pas ? Non, bien sûr que non, je le sais bien, moi qui te connais.
Hoodoo.
Hoodoo est mon nom.

- Hoodoo.
Vous êtes bien le premier Phoenix qu’il m’a été donné de voir.
Mais que faites-vous ici, et que me voulez-vous ?
Si vous me connaissez si bien, comme vous le prétendez, pourquoi donc me parler de ce que je cherche à oublier ? Pourquoi me redire ces noms autrefois aimés et chéris, ces noms si doux et précieux et chers encore à mon cœur … ?

- La nuit est noire, poulain de flammes. Mais est-elle plus noire que ton cœur ? Zanzibar, il te faut aujourd’hui douter. Et de toi et des tiens. Mais tu ne le feras pas, n’est-ce pas ? Et de tous, c’est moi que tu considéreras comme ton ennemi. Mais qu’importe, puisqu’arrivera ce jour où tu te rendras compte de tes erreurs.
Zanzibar, le monde a changé, et les choses ne sont plus aussi simples qu’elles étaient.

- Arrêtez, arrêtez de me parler ainsi.
Je rêve, ce n’est pas possible.
Les Phoenix n’existent pas, et s’ils existaient, ce ne serait en aucun cas à vous de me dire de qui me méfier, de qui douter. Et vous avec bien raison pour la première fois : je ne vous croirai pas.
Partez, allez-vous en !
Retournez donc de là où vous étiez, à épier tout le monde du regard.
Retournez-vous en où venez, que cette danse celle notre rencontre tout comme notre divorce.

- Ne suis-je pas là, oiseau de feu devant vous ? Ne suis-je pas là ?!
Mais je viens. Je viens sceller notre union.
Je viens dessiner quelque chose d’autre dans ce monde que vous pensez votre. »

Of the life you could’ve had

L’oiseau de feu avait ouvert ses ailes, se laissant tomber dans le vide comme une feuille morte tomberait de sa branche. Mais il y avait, dans son plongeon, quelque chose de subtil, d’enivrant et d’entêtant. Il semblait ne douter de rien, comme si l’histoire était déjà écrite quelque part, comme s’il avait eu le privilège de lire le grand livre avant tous les autres.

Hoodoo, au dernier moment, vrilla, repartant rapidement vers le ciel, alors qu’une traînée de flammes le suivait. L’étalon de sang eut un sourire : au moins, il ne serait pas dur à repérer. Leurs yeux, enfin, se trouvèrent.
Une lueur de détermination faisait luire ceux de Zanzibar, alors que ceux d’Hoodoo étaient rieurs, comme si l’animal de proie se moquait de l’étalon.

« Suivez-moi, et voyez si vous connaissez vraiment cette terre ! »

Un défi. Plein d’arrogance en plus, alors que l’animal plongeait vers le jeune étalon dont les oreilles s’étaient tendues vers l’arrière. Il n’aimait pas ce genre de défi, et encore moins que l’on discute de sa connaissance accrue des terres du Crépuscule.
Mais au moins, il aurait de quoi faire taire cet étrange volatile.

Et sans attendre davantage, le fils de Zénith s’élança, suivant l’ombre menaçante qui volait à tire d’ailes au-dessus de lui. L’oiseau filait rapidement, alors qu’un souffle chaud courait sur le dos de Zanzibar.

S’il galopait avec ferveur, bien décidé à faire taire le dénommé Hoodoo, il ne parvenait à faire taire ses souvenirs. Oh, sa vie aurait pu être si différente !

Mais déjà, l’oiseau vrillait.
Zanzibar l’imita, alors qu’il savait le champ libre.

Ses sabots heurtèrent une pierre.
Prosterné à genoux, encore une fois.
La tête tournée vers le bas.

Et avant même qu’il comprenne, le sable sous lui s’ouvrait, le tirant d’une force brute.
Non, c’était impossible ! Il n’y avait jamais eu de sables mouvants ici !

Et si tout avait réellement changé ?

Le sable continuait de tirer son corps autrefois de flammes et aujourd’hui de sang.

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