Se languir des miroirs. [Cascada]

[j'ai fait un grand message d'introduction, après je ferai plus court pour pouvoir répondre rapidement, car je pars le 3 août et n'aurai plus Internet jusqu'au 22 août]


Le lac étendait ses eaux, paresseuses et ondulantes, dans la clarté de la pleine journée. La surface, agitée par une légère brise, si différente des vents violents qui d'ordinaire couchaient les végétaux sur les roches rouges du Crépuscule, se cambrait et se creusait lentement, presque langoureusement. L'eau avait ce fluide, ce frémissement charmant que seuls ont les félins et les surfaces de la mer ou des grands lacs, cet infime frisson qui court sur la peau, la fourrure ou la surface sous la caresse d'une brise. Ce geste tendre et aguicheur que les surfaces libres partagent avec les chats.
Et avec les amantes, songea Shiki.
Et l'étalon gris de sourire en se remémorant le sourire de Moondance, les yeux de Moondance, la peau fine de Moondance et surtout, surtout, les frissons qui la parcouraient quand ils jouaient ensembles, quand ils couraient, s'étreignaient ou se frôlaient du bout des naseaux, indifférents aux critiques et aux jaloux. Et des critiques, il y en avait tant! Car Shiki, comme petit fils de Stelmaria, le Thar du Clan de Glace, était aussi le cousin de la belle Moondance...on grinçait des dents dans son dos, on le traitait d'incestueux, de dévergondé, de maudit.
Maudit!
Il en riait, de ces attaques. Maudit, lui! S'ils savaient seulement...Alors, Shiki, fort du savoir qu'il avait sur les Malédictions et que ses détracteurs n'avaient pas, retroussait ses lèvres et riait gaiement au nez des grincheux, riait à en fermer ses yeux gris acier, à en ébouriffer ses crins noir corbeau. Mais ce soir, les râleurs lui revenaient en mémoire, tandis que Shiki, ses yeux gris perdus dans les ondes élastiques du lac, voyait d'autres lacs. De grands lacs, lisses et brillants, au fond d'une clarté sans pareille, où venaient mourir les torrents impétueux qui dévalaient les montagnes de la Chaîne d'Ivoire avant de traverser la Forêt des Cascades dans un grondement de galop fou. De grands lacs où les jeunes juments se miraient, où les étalons se regardaient parader et où l'embâcle installait une épaisse couche de glace, comme un verre blanc pour les miroirs...Les lacs de sa terre.
Car Shiki ne se différenciait pas des autres uniquement par sa haute taille et sa musculature, qui promettaient de rejoindre celles de son grand-père Equinox, ni même par sa robe grise, pommelée et assombrie vers l'anthracite autour de sa tête, allant jusqu'à coiffer ses oreilles et chausser ses membres d'un noir luisant. Non, Shiki, non seulement l'héritier des terres de Glace, était aussi leur habitant. Il leur appartenait et entretenait avec elle un lien quasi-viscéral.
Et ses terres lui manquaient.
Elles manquaient, car elles faisaient battre son coeur au même titre que son sang, car elles faisaient partie de son bonheur presque autant que Moondance. Et si le jeune cheval était heureux d'être ici, de côtoyer et aider Zanzibar, heureux de vivre aux côtés du Clan du Crépuscule avec sa chère Moondance, il devait bien le reconnaître...ses terres lui manquaient.
Il rêvait de Lacs Miroirs.
Il aurait donné beaucoup pour qu'on dissipât ce manque qui enserrait ses entrailles, ou à défaut, pour qu'on pût l'en distraire, fût-ce de façon momentanée ou futile...

Cascada marchait tranquillement, regardant le paysage. Elle était nouvelle et ne connaissais les environs. Elle arriva a un lac ou elle regarda longuement l'eau. Elle contourna un quart du lac et aperçu un cheval. Il était gris avec des crins noirs. Il regardait l'eau d'un air... d'un air... La jument blanche ne trouvait pas de mots qualifiant ce regard. Elle s'approcha discrètement. Petit a petit, elle se souvient que d'autre chevaux avait décrit un étalon semblable a celui-là. Gris, les crins d'un noir de jaie, des yeux gris, musclé et aussi... maudit?! Elle croyant que moyennement au malédiction. Quand on lui avait annoncer cela, elle avait sourit, se retenant presque de rire. Mais on ne lui avait pas préciser quel était son nom. Arriver a quelque mètre du cheval, elle le salua.

-Bonjour. Comment vous appeler-vous? Moi c'est Cascada.

Elle avait peur qu'il l'a renvoies baladé. Elle même n'aimait pas qu'on la dérange dans c'est moment là.
 Elle attendit la réponse en le regardant de ses yeux bleu cyan.

[bon ben c'est un début   c'est pas un grand pavé non plus]

[pas de problème, t'es pas obligée de faire un grand pavé, la limite minimale est à 3 lignes^^]

On interrompit le cours de ses pensées et Shiki, surpris, presque perturbé, releva les yeux vers la personne qui le tirait si brutalement de son monde intérieur. Une jument. C'était une jument, et telle fut la première constatation de Shiki, qui remarqua la robe claire de l'inconnue avant de noter la couleur de ses yeux. Une couleur surprenante, un bleu vif, cyan, magnifique et rare, qui s'accordait presque aux teintes des eaux du lac. C'étaient des yeux d'une clarté et d'une vigueur inhabituelles qui donnaient à cette jument un regard étrangement perçant.
Shiki plongea ses propres yeux, gris acier, dans ceux de la femelle. Il se souvenait d'elle, maintenant, il l'avait très rapidement entr'aperçue lors de promenades et de patrouilles effectuées avec Zanzibar. Elle était du Clan du Crépuscule - et eût-il eu encore un doute que son odeur l'aurait confirmé - et elle se nommait, venait-elle de dire, Cascada. Cascada. Cascades. L'esprit de Shiki repartit, l'espace d'une seconde, vers sa forêt de grands pins et de torrents de montagne cascadant entre les arbres, avant de revenir au moment présent.
Avec grâce, l'air un peu charmeur comme il l'avait toujours, l'étalon roua l'encolure et ploya à moitié un antérieur, en une légère révérence:

"Eh bien bonjour, Cascada. Ravi de rencontrer une si jolie membre du Clan du Crépuscule! Je crois que nous nous sommes déjà entrevus, même si nous n'avons jamais parlé; je suis Shiki, l'héritier du Clan de Glace, qui pour l'heure passe quelque temps ici, aux côtés de ton chef Zanzibar. Qu'est ce qui t'amène par ici?
...je peux te tutoyer?"

Il redressa la tête, rejeta en arrière son long toupet noir en une mimique qu'il tenait de Black, et riva son regard clair dans celui plus colorée de sa nouvelle connaissance.

Cascada regarda l'étalon qui venait de se tourner vers elle. Ses yeux était bel et bien gris! Elle n'avait encore jamais vu ça.
-Merci...
Personne ne l'avait complimenté depuis ça naissance, bien qu'elle n'avait pas vu beaucoup de chevaux dans son passé. Son passé... Elle y songeât encore. Elle baissa les yeux quelque secondes avant de parcourir le corps de l'étalon.
-Je crois t'avoir aperçut moi aussi.
Ainsi il était l'héritier du clan de glace?! wow! Si elle aurait sut... Elle n'aurait même pas oser le déranger. Il lui demandait ce qu'elle venait faire ici. Cette question ne la dérangeait pas mais elle hésitait a lui dire... Après quelque seconde de réflexion, elle lui dit la triste vérité:
-Je... Je viens oublier mon passé... Biensur, tu peux me tutoyer!

La jument avait semblé sensible à son compliment, songea Shiki. Elle venait de baisser les yeux sous son regard...mais pourtant c'était vrai, elle était jolie! Sans atteindre la beauté farouche et sauvage de Stelmaria, dont chaque geste évoquait celui d'un grand fauve, l'élégance ingénue de Liberty, la vigueur explosive d'Odyssée ou la splendeur de Moondance qui demeurait, et pour cause, l'idéal de beauté de Shiki, elle était mignonne.
Pour ne pas l'embarasser davantage, Shiki s'abstint de détailler son corps comme il avait coutume de le faire. De toute façon, sa musculature lui disait ce qu'il voulait savoir: comme beaucoup de chevaux, cette jument savait se défendre, mais elle n'était pas une combattante aguerrie comme pouvaient l'être Lusitania ou Bliss, la fille de Black Hole.

"Oui, c'est fort probable, car je suis ici pour le compte de mon clan et de mon chef, Stelmaria, qui souhaite à la fois me voir apprendre mon rôle de chef et faire connaissance avec Zanzibar. C'est pourquoi je passe du temps avec lui, notamment lorsqu'il s'occupe de son Clan et de ses sujets. Tu connais bien Zanzibar? Comme chef, que penses-tu de lui?"

Cascada marqua une pause après la question du jeune étalon, qui souleva une oreille, espérant ne pas l'avoir froissée. La jeune jument semblait pensive, et il n'osa prononcer un mot, de peur de la déranger, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole. Ce qu'elle finit par faire, avec une hésitation dans les mots qui accentuait l'impression que Shiki se faisait d'elle : Cascada semblait toute en dualité, à la fois forte et fragile, comme ces chevaux qui ont trop vécu pour ne pas s'entourer d'une épaisse carapace, mais dont le coeur et la sensibilité les poussent, malgré tout, à désirer le contact des autres. Elle semblait loin d'être un individu solitaire...tout du moins était-ce que ses premiers mots laissaient supposer.
Shiki sourit et avoua:

"Auquel cas, je ne vais pas te questionner sur ton passé comme j'ai l'habitude de le faire. J'aime bien savoir d'où les gens viennent, mais si tu veux oublier ton passé, ce serait un bien mauvais service à te rendre que de te le rappeler...
Alors tu n'es pas ici depuis longtemps, n'est-ce pas? Tu as déjà visité les terres? Rencontré du monde?"

Cascada ne sut comment répondre a la première question de Shiki. Elle l'avait déja vu, déja parler, mais que vaguement. Elle avoua ne pas trop le connaitre mais que, pour le peu qu'elle lui avait parler, elle le trouvait bien dans son rôle de chef.
L'étalon ne voulait pas la déranger en parlant de son passé, même si il aimait savoir d'ou viennent les autres, venait-il de dire. Elle lui confia juste qu'elle venait d'une écurie ou elle était maltraiter. Se confier a quelqu'un lui fit un grand bien, même si ses paroles n'était qu'un tout petit morceau de l'histoire. Elle aurait pus dire le reste, mais elle n'aime pas raconter sa vie, que l'on s'inquiète pour elle.
- Non je ne suis pas la depuis longtemps et donc je n'ai pas visité beaucoup d'endroit. A part toi, je n'ai pas eu de vrais conversations.

Shiki sourit et balaya la réponse maladroite de Cascada d'un signe de tête. Il avait bien conscience d'avoir posé une question difficile pour une nouvelle arrivée, et à laquelle la jument avait de fortes chances de ne pas avoir de réponse, néanmoins il lui fallait le demander...Oui, pour ce qu'il en voyait, Zanzibar n'était pas un mauvais chef, loin, très loin de là!

Quand la jeune jument lui parla d'une écurie où elle avait été maltraitée, Shiki se prit à songer à son excursion avec Pretty Mill dans les écuries désaffectées, que seuls habitaient un chien, Sam, et un homme de façon intermittente. C'était d'ailleurs lui qui empêchait les bâtiments de tomber en ruines. Et ces écuries étaient liées à un autre souvenir que Shiki confia à la jument:

"Ma mère, et mon père ont été autrefois capturés par les hommes, à l'époque où ils vivaient ici, et ont été enfermés quelques jours dans une écurie avant de parvenir à s'enfuir. Ils en gardent encore les cicatrices."

Shiki esquissa un sourire engageant en penchant la tête sur le côté, l'air moitié charmeur, moitié espiègle:

"Même pas visité les Terres de Glace? Ce sont mes terres...et elles sont magnifiques. Elles me manquent un peu, à vrai dire."

Cascada releva soudainement sa tête quand Shiki avait annoncer que ses parents avait été, eux aussi, maltraiter et enfuis. Des cicatrices, elle n'en avait qu'une. Au dessous du poitrail, ou elle avait été frapper avec une barre de fer. C'était la seule encore visible.
Les terres de glaces? Elle en avait déjà entendu parler en même temps qu'elle avait entendu parler de l'étalon. Elle sourit:
-J'irais les visité des que j'en aurais l'occasion.
Ses terres lui manquait... Ca doit être la raison pour la quel il regardait l'eau de cette manière tout a l'heure...pensait la jument.
Elle ne savait pas trop quoi dire. Elle ne voulait pas le déranger. Ils devaient changer de sujet
-Décrit moi tes terres. Elles doivent être magnifique!

Odyssée parlait peu de ce qu'elle et Aglow Star avaient vécu chez les hommes, et Shiki n'avait réellement appris ce qui s'était passé que récemment, par la bouche de Black. Il avait ainsi découvert comment la Malédiction des Thars s'était emparée de son père ce jour là, lui permettant certes de s'échapper, mais anihilant en lui tout sens commun et le poussant à se jeter comme une furie dans la barrière du corral. Blessé au flanc, il en garderait les marques, tout comme Odyssée au poitrail. Mais ses parents parlaient peu de leurs combats et de leur vie d'avant, leur vie de jeunes...peut-être par pudeur, ou peut-être parce qu'ils ne voulaient pas inquiéter leur fils en parlant de cette Malédiction, dont la victime était Stelmaria, mais qui courait depuis longtemps dans le sang des Thars? Ou alors, cet épisode leur avait laissé un tel goût qu'ils préféraient ne plus y penser. Ils avaient, disait Black qui avait déjà vu le Thar actuel sous l'emprise de la Malédiction, tutoyé l'enfer.

Charmeur - c'était plus fort que lui! -, Shiki inclina la tête et roua l'encolure, puis lâcha, d'un ton grave et doux:

"Je te servirai de guide. Si nos Clans sont alliés, tu pourras déambuler sur mes terres."

Et quand elle lui demanda de décrire ses terres...Shiki haussa l'encolure et balança la queue, les oreilles pointées vers l'avant, les naseaux élargis. Ses yeux gris brillèrent tandis qu'il regardait Cascada avec un sourire heureux, puis se firent lointains en se plongeant dans les eaux du lac, loin, à l'horizon...Shiki, par-delà l'horizon, pouvait deviner et presque voir la glace et la tourbe de son monde. Ses terres. Celles qui faisaient battre son coeur et pulsaient dans ses veines. Son monde, dont la magie ancienne l'attirerait toujours. Sa voix vibrait, tandis qu'il tentait de dépeindre ses terres à la jument:

"Oh oui, elles le sont...Elles sont divisées en trois grandes zones. Au plus proche de vos territoires, à vous chevaux du Sud, ce sont des forêts et des lacs. Des lacs immenses et miroitants, à l'eau pure, d'une clarté incroyable, glaciale. L'eau qui dévale les pentes des montagnes de la Chaîne d'Ivoire, en provenance des hauts plateaux, ceux où même moi qui suis né là-bas, je peine parfois à respirer. De ces lacs lumineux, l'eau descend en rivières et torrents, gelés en hiver, figés, et impétueux aux beaux jours, et elle traverse la plus belle forêt du monde.
Ce ne sont que des résineux, des pins et des conifères, dont les aiguilles rendent le sol moelleux, dont l'odeur fruitée monte à la tête et enivre. La forêt semble vivante, là-bas, avec ces hauts troncs, ces ramures et ces profondeurs à travers lesquelles résonne, où qu'on soit, le chant des cascades. C'est même son nom. Forêt des Cascades!
Et puis il y a les terres arctiques. La toundra, d'abord, rase et peuplée de broussailles éparses, dont le sol dégèle partiellement en une boue fétide à l'été. Et puis, vers le Nord, vient la taïga, avec ses mousses et ses lichens, au ras du sol. Elle ne se déneige qu'au début de l'été, et l'automne la voile aussitôt de blanc. Si tu résistes au froid, si tu trouves à manger ton content dans la taïga, tu peux encore aller plus au Nord. Et tu trouves la banquise. C'est le territoire des léopards géants, dont certains, comme Tharaman, dépasse largement ma taille. Ils vivent en un grand clan qui chasse et patrouille sur la banquise et, comme nous sommes, historiquement, leurs alliés, nous autres poulains grandissons en jouant avec leurs chatons. Nous les suivons même parfois dans leurs chasses, sans manger de viande, cela va de soi! Les léopards géants chassent un gibier à leur mesure...l'orque, qu'ils vont harponner sur les rivages de la mer du Nord, pour le tirer hors de l'eau et l'achever.
Ils affrontent cependant les loups blancs, les loups des neiges. Ces derniers vivent en lisière de la taïga, dans une vallée magnifique où les roches ont la couleur de la glace, blanche et scintillante. Et puis il y a un lac, un grand lac au pied des montagnes, qui brille de mille feux au soleil couchant, et dont on dit qu'il éloigne les chevaux mauvais, les tueurs et les animaux dangereux. Aucun prédateur, même amical, ne s'en approche et certains chevaux eux-mêmes se sentent mal à l'aise à proximité de cette étendue d'eau..."

Il sourit à Cascada, un sourire d'enfant ravi:

"Car il y a de la magie sur mes terres...le savais-tu?"

[Wouaaa j'adore ton texte ]

Shiki était heureux de parler de ses terres. Cascada aurait voulu rester là des heures à contempler ce cheval redevenir tout jeune poulain. Les yeux de Shiki brillaient, son sourire grandissait petit a petit. La jument imaginait le magnifique paysage que décrivait l'étalon gris. Elle avait tellement hâte qu'il lui fasse visité ses terres! Il doit les connaitre par cœur! C'est certain.Il en parle avec une telle passion... conclut celle-ci.
Ses yeux se mirent a briller a son tour. Moins que ceux de celui qui se trouvait en face d'elle, mais il brillait. L'endroit qu'elle aurait voulu voir, là, au moment même ou elle l'imaginait, c'était le lac qui, racontait Shiki, éloignent les mauvais animaux. Il devait être sublime et elle n'avait rien a se reprocher. Elle était nouvelle et donc, comme les poulains de quelques semaines, voulait voir, sans connaitre le danger. L'étalon précisa qu'il y avait de la magie sur ses terres.

-Non je ne le savait pas. Qu'est ce qui arrive si un mauvais cheval s'approche du lac. Celui aux pieds des montagnes

[merci, merci, merci!! Ce genre de texte ne me fait pas de mal, ça me fait travailler mes descriptions, du coup je suis contente que tu aimes!!  =) ]

Shiki se sentit presque fier de voir les yeux de Cascada, ces yeux si clairs et colorés, se mettre à briller. Il en était fier et heureux, car cela signifiait qu'il avait su transmettre, sinon la totalité, du moins une idée de la beauté sauvage de ses terres et de leur force, leur incroyable vitalité. Oh, qu'il aimait le froid glacial du vent emmêlant ses crins à l'aube du printemps...
Oui, il connaissait son monde par coeur. Né dans la Forêt des Cascades, il avait suivi les léopards dans leurs chasses, escaladé les plateaux de la Chaîne d'Ivoire, sondé les profondeurs du Lac au Soleil Couchant...Il connaissait la taïga dans son manteau blanc d'hiver et sa robe brune d'été. Il connaissait le froid, le froid mordant et douloureux d'hiver, le froid vivifiant du printemps et l'agréable fraîcheur des étés arctiques. Il aimait les scintillements des cascades, eaux bondissantes dont le roucoulement ne s'éteignait qu'aux prémices de l'automne, quand l'embâcle les saisissait et les prenait sur le vif à la faveur d'une nuit plus froide, et quand l'eau vive devenait une sculpture de glace, translucide. Ciselée par l'hiver.
Il appartenait à ces terres.

"Eh bien, il faut déjà qu'il parvienne à s'en approcher...Il sentira comme un malaise, une oppression étrange et incompréhensible, qui ira s'accentuant au fur et à mesure qu'il s'approchera du lac. Il est probable qu'il perde conscience s'il s'en approche trop et donc, à moins qu'on ne le traîne au bord du lac à son corps défendant, il ne mourra pas...Mais ne reprendra pas conscience tant qu'on ne l'aura pas écarté du lac!!
Je pensais aussi à la Forêt des Cascades, où je suis né et où l'eau des torrents acquiert une propriété étonnante: elle empoisonne tous les prédateurs, animaux-liés y compris. Moyennant quoi, cette forêt est l'une des plus sûres...On raconte qu'aux temps anciens, les Thars blessés venaient s'y réfugier, et qu'ils se ressourçaient très rapidement au contact des pins."

Cascada souriait en écoutant Shiki. Il savait très bien raconter et savait ce qu'il disait. Elle, elle adorait écouter les autres. Elle regarda l'eau en visionnant les terres décrites.

-J'ai hâte de découvrir ces magnifiques paysages!

Soudain, une envie de se baigner dans le lac traversa son esprit. Biensur, elle n'allait pas plonger comme ça, sans prévenir. Ce serait impolis. Elle s'approcha de l'eau et plongea environ jusqu'au milieu du chanfrein*. Les naseaux dans l'eau, elle souffla. Des bulles remontait. Elle revenait vers l'étalon, mi- amusée, mi- honteuse. Elle avait envie de rire.

[*j'ai vu la jument de ma grand mère faire ça  ]
[c'est horrible comment mon texte il est petit  manque d'inspiration tout ça... ]

[Pas loin de mon club, il y a une rivière et un gué, donc on y va souvent avec les chevaux...On leur mouille les jambes dans le gué, on pique-nique, et puis après on se met en maillot de bain, on ne garde que la bombe, on desselle les chevaux et on retourne dans la rivière à cru, en licol. La dernière fois je montais un cheval qui a fait pareil: il a mis la tête dans l'eau, a soufflé par les naseaux, et d'un coup il s'est mis de l'eau dans les oreilles et il a relevé la tête d'un coup! Puis recommencé^^ . J'avais nagé avec lui, aussi, ce jour là.
C'est pas grave pour le texte, on a tous des pannes d'inspiration, ou pas le courage de taper de gros textes, personne t'en voudra, on n'a pas la culture des 500 lignes ici!!^^
D'ailleurs, vais pas faire long parce qu'il me faut encore finir le design' ce soir!!]

Shiki regarda Cascada enfouir sa tête dans l'eau jusqu'aux yeux ou presque, et souffler par le nez. L'étalon gris fronça le nez, amusé de voir la jeune jument se conduire comme un poulain qui découvre l'eau et s'ébat dans les flots, puis cacha son sourire quand elle revint vers lui. Un charmant sourire semblait chatouiller les lèvres de Cascada, presque un sourire d'excuse, un sourire qui disait: "C'est pas de mon âge, mais qu'est ce que c'est drôle!". Et de songer à ces termes poussa Shiki à, lui aussi, tenter de retenir un sourire. Un de ces larges sourires qui viennent d'un seul coup, à votre corps défendant, et vous chatouillent les lèvres jusqu'à ce que vous n'en puissiez plus et que vous étiriez largement votre bouche. Puis, voyant la contagion de cette jolie grimace qui se retrouve sur la bouche de votre interlocuteur, vous élargissez encore votre sourire, jusqu'à découvrir vos dents, jusqu'à ce que votre respiration devienne saccadée et que vos naseaux se pincent. Un rire léger, tout doux, commence à vous secouer et de le voir gagner également l'autre l'accentue chez vous, et vous voilà tous deux à rire comme des dératés pour quelque chose qui ne mérite pas un tel fou rire, mais heureux de rire et pleins d'une forme d'insouciance. Oui, c'est un jeu de poulain, mais que c'est drôle, sur le coup!

Shiki n'en était pour l'heure qu'au stade du sourire qui va s'élargissant, du petit rire qui commence à naître, et qui tout d'un coup enfle en un magnifique éclat de rire, mi-extatique mi-exubérant. L'étalon gris rejeta sa tête en arrière pour reprendre sa respiration, son thorax se gonflant pour, tant bien que mal, alimenter ses poumons contractés par saccades. Ses yeux brillaient, l'amusement fronçait son nez et ce rire dévastateur avait fait retomber sur son chanfrein son long toupet, sans qu'il pensât une seule seconde à le rejeter en arrière.
Il rit un long moment, le rire s'auto-alimentant rien qu'à repenser à Cascada faisant des bulles dans l'eau du lac, puis parvint, peu à peu, à se calmer, avant que cette bruyante hilarité ne devienne douloureuse. Il reprit lentement son souffle en regardant les eaux paisibles, puis sourit à Cascada, se sentant étrangement bien, euphorique, après ce grand éclat de rire:

"Tu aimes l'eau?"

Elle avait tellement rit! L'eau, c'était l'élément de Cascada! Est-ce qu'elle aimait l'eau?
-Oui, beaucoup! Et toi?
Elle avait encore le sourire au lèvres. Ses yeux regarda la tête de l'étalon avec amusement. C'était drôle, de voir qu'une bêtise de poulain les avait fait tant rit! Maintenant, elle ne savait plus quoi faire. Cela dépendras de la réponse de Shiki. Il aime l'eau? Il n'aime pas l'eau?

[a suivre dans le prochaine épisode ]

[Bon, ben je pars en vacances demain jusqu'au 24 août et je n'aurai pas accès à Internet, alors, la sutie au prochain épisode, pour de vrai^^ ...Si tu t'ennuies, n'hésite pas à aller jouer à la bagarre sur le sujet de l'Event  =) ]

Shiki sourit, content. Elle aimait l'eau!! Quelle joie! Lui avait avec l'élément aquatique une affinité particulière, entre respect, curiosité et amour fou. Il fallait savoir, en effet, que l'eau était très présente sur les terres de Glace...Et c'est que qu'il expliqua à Cascada:

"Oui, j'aime énormément l'eau! C'est parce que j'ai aussi grandi avec elle...Tu sais, sur les terres de glace, l'eau est partout. Il y a, bien évidemment, l'eau solide de la banquise, cette eau douce perpétuellement gelée et blanche comme neige. Il y a aussi la neige, d'ailleurs, en hiver, qui drape tout...et puis il y a l'eau noire, insondable et glaciale de la mer polaire, dans laquelle mieux vaut ne pas tomber, sans quoi la mort est assurée du fait du froid glacial de cet océan. Même les léopards, quand ils chassent l'orque, évitent d'y tremper trop leur fourrure...
Et enfin, que dire de mon eau préférée, celle qui dévale les montagnes à la fonte des neiges, pour aller grossir les rivières de la Forêt des Cascades? Ce sont des torrents parfois traîtres, plus profonds qu'on pourrait le croire, mais clairs et translucides, presque lumineux, dans lesquels l'eau coule, saute et roucoule, et c'est surtout une forêt dans laquelle j'ai passé mes premiers jours!
Mais ce n'est pas le seul endroit où on trouve de l'eau; il y a ici, outre les rivières, des plages, de grandes plages!!"

[Ok bonne vacances  ]

 Il aimait également l'eau. Cascada allait vers le lac. L'eau lui arrivait au paturon. Elle regarda derrière elle sans se retourner pour pouvoir voir l'étalon.

-Tu sais nager?

Elle souriait encore, ses yeux pétillait de bonheur. Cela faisait tellement longtemps! Shiki avait parler de grandes plages. Elle en rêvait. Les vagues, le sable chaud, les dunes et surtout les grande galopades en bord de mer. Elle avançait toujours vers le font du lac. L'eau lui arrivait maintenant au genou. Elle fit demi-tours et regarda l'étalon donner sa réponse.

L'eau qui montait autour du pâturon de Cascada miroitait, sa surface se courbant et ondulant en un jeu complexe, incessant et mouvant qui faisait courir sur le lac de charmants reflets moirés. Des reflets ronds, tout en courbes, tout en lumières, des reflets semblables à ceux qui dansaient sur la robe mordorée de Moondance quand Moondance, elle, dansait pour Shiki...Perdu dans ses pensées, l'espace d'une seconde, le regard noyé dans les gestes doux et cadencés d'une Muse vêtue de soie, l'étalon sursauta à la question de Cascada. 
Sans répondre, il inclina la tête, l'air interrogateur, et fit un pas de côté, avec grâce. Ses membres se levaient haut, ses genoux lançaient des éclairs de lumières, tandis qu'il avançait en piaffant vers la rive, puis se ramassait. Ses muscles gonflés sous une robe d'acier mêlé d'argent, il ploya les jambes et, d'un seul coup, bondit à l'horizontale.
Au faîte de sa courbe, il étendit les antérieurs qui crevèrent la surface épaisse comme deux lames d'obsidienne, et se laissa retomber dans le lac. Une gerbe d'éclaboussures poissa sa robe grise de marbrures noires, et Shiki se cabra au milieu de cette explosion écumante, avant de répondre, enfin:

"Si je sais nager? Oh, que oui! Si tu savais comme j'aime nager!"

Comme une illustration de ses mots, il s'avança jusqu'à perdre pied et étendre son long cou gracieux dans l'eau, puis laisser le liquide épouser les formes de son corps. Quittant le sol sablonneux et pierreux, il battit l'eau à grands coups de sabots, pour décrire un petit cercle et revenir, l'oeil brillant, là où il avait pied. Shiki gloussa:


"Chez moi, l'eau est souvent trop froide pour qu'on y nage, sauf en été. Mais la Plage des Tempêtes ou mieux, les eaux calmes de la Crique, sont les meilleurs endroits au monde pour qui veut s'adonner à la natation!"

Cascada avanca au galop jusqu'a ce que son poitrail soit sous l'eau. Elle continua au pas jusqu'a ce qu'elle se trouve face a face avec Shiki.
Plus petite que lui, seul sa tête en un bou de son encolure resortait tendis que l'encolure de l'étalon était entièrement visible en dehors du lac.
-J'irais faire un tour.
Elle regarda l'eau
-Je n'ai jamais vu de lac qui faisait des reflets aussi net que celui la. Un vrai miroir!
Elle plongea son nez dans l'eau, brisant son reflet, et le remua dans le but d'éclabousser Shiki et s'éloingna, oreilles dresser, plus profondement, sachant qu'il allait l'éclabousser pour se "vanger".

Il sourit de la voir ainsi, sa tête seule dépassant de l'eau et sa queue flottant derrière elle, plus petite que lui et par conséquent plus immergée. La scène, vue de l'extérieur, était probablement cocasse: un grand étalon, une petite jument, immergés de telle sorte que seules dépassaient leurs têtes et pour l'un, l'encolure, dans un lac aux reflets d'un lisse incroyable. Le regard de Shiki se perdit sur cet ensembles de rondeurs moirées qui font la surface des eaux, à peine agitées par leur présence et les mouvements de leurs corps. Il répondit avec légèreté:

"Il est incroyable, pas vrai? C'est une eau étonnamment pure, mais cela vient peut-être du fait que cet endroit possède peu de végétation, donc peu de déchets qui tombent dans le lac...les eaux qui coulent ici sont des eaux d'infiltration et des eaux de pluie, qui traversent la roche, la lavent et terminent leur course dans le lac. D'où leur pureté."

Songeur, il considérait les étendues transparentes, presque lumineuses, quand Cascada l'éclaboussa d'un geste vif. Surpris, l'étalon se cabra tout droit et regarda la petite maligne s'éloigner. Avec un rire silencieux, Shiki bondit et se déplaça par grands sauts successifs jusqu'à rejoindre la jument, que son arrivée tonitruante éclaboussa. Cependant, tenant à une vengeance claire et nette, le jeune étalon plongea le nez dans l'eau et envoya, en plus des éclaboussures de ses sauts, une gerbe d'eau vers l'encolure de la provocatrice.
Puis il reprit sa progression par bonds, suivie du galop quand il le put, et gravit la berge pour s'enfuir autour du lac, galopant la queue en panache et la tête haute, plein d'un enthousiasme simple de poulain qui joue.
Attrape moi si tu peux!

Cascada essayait tant bien que mal d'esquiver la vangance de Shiki. Elle était maintenant entierement trempée. L'étalon s'éloignait au galop. Il l'a regardait de ses yeux expressifs. La queue en panache, il tournait autour du lac. A la vu de l'étalon, Cascada revit quelque seconde ses souvenirs de poulain défiler devant elle.
Elle le rejoinds et le poursuiviait la queue également en panache. Elle galopait élegament, les oreilles dressées. Elle n'en revenait pas qu'au début, elle n'avait presque pas oser adresser la parole au cheval avec lequel, maintenant, elle était en train de jouer a des jeux de poulains! Elle rua de ou trois fois pour exprimer sa joie.

-Ca faisait longtemps que je ne me suis pas autant amuser!

Elle ratrapait presque Shiki, les yeux pleins de bonheur

Comme un poulain enthousiaste, elle cabriolait et ruait. Sa joie était si communicative que Shiki, à son tour, s'offrit le luxe de quelques bonds de cabri et, courbant l'encolure jusqu'à amener son menton à frôler son poitrail, il bondit et acheva ses sauts de mouton sur une série de ruades. Reprenant pied, son équilibre à peine altéré par ses sauts, puisqu'il avait bénéficié d'un entraînement au combat qui avait grandement développé sa coordination motrice, le prince du Clan de Glace reprit sa course juste avant que Cascada ne le rattrape. S'amusant ferme, et heureux qu'elle prenne elle aussi plaisir à leurs jeux, il pila soudain et se cabra. Une torsion de son puissant corps l'amena à pirouetter, et il revint vers Cascada en décrivant un large cercle, tentant de la prendre par surprise en arrivant derrière elle, au grand galop.
Il était beau et plein d'énergie, les yeux flamboyants, les naseaux dilatés et les oreilles pointées en avant, leur bout noir orienté vers sa compagne de jeu. Sa crinière corbeau fouetta l'air tandis qu'il pilait net devant elle en une courte glissade et s'ébrouait, rieur. Il piaffait, prêt à repartir dans une nouvelle course, brûlant du désir de se dépenser:

"J'ai toujours aimé jouer! Courir, prendre l'air, juste pour le plaisir de sentir qu'on est en forme et capable de galoper!"

Il repartit au petit galop, puis prit un trot relevé, pointant haut ses genoux et touchant le sol de la pointe des sabots, comme un danseur étoile. Il revint vers Cascada de cette allure de carrousel et, taquin, pencha la tête sur le côté, en une invitation presque enfantine:

"Une course?"

En attendant la réponse, il la contourna en grands bonds désarticulés, une jambe dans chaque direction ou presque, la queue fouettant l'air et frôlant la robe de la jeune jument, ses yeux gris ne la quittant pas des yeux et brillants de joie.

Shiki venait de se cabrer net devant elle. Surprise, elle fit de même, battant l'air de ses anterieurs et arquant son encolure. Une fois sur ses quatre jambes, elle secoua sa tête de bas en haut comme si elle avait une mouche sur le poitrail.
Elle aimait tant jouer! Le beau cheval gris ne pouvais pas savoir a quel point ça lui avait manquer.
Il voulait faire la course.

-Même si je suis presque sure de perdre, d'accords.

Et pourtant, elle avait du pur-sang anglais dans sa génétique et avait hériter d'un galop rapide avec de grande foulée. Elle adorait galoper pendant de kilometre même si cela l'épuisait et qu'elle prenait du temps a reprendre son souffle. Quand elle galopait, on entendait a peine ses membres frapper le sols, qu'il sois souple, sec ou glissant.
Elle se plaçait a coté de Shiki, dans un trot semblable au passage, impatiente de pouvoir courir.

Il la vit se mettre à piaffer, ou presque, à côté de lui, levant haut les genoux, littéralement pétillante d'excitation et lui sourit. Cette exaltation, il la ressentait aussi, oh! comme il la ressentait! Ses yeux flamboyaient, ses naseaux dilatés aspiraient l'air avec force tandis qu'il brûlait de s'élancer et que ses postérieurs étaient parcourus de frémissements nerveux Shiki frissonnait de la tête aux pieds, prêt à bondir et à galoper, à galoper aussi vite qu'il le pourrait, jusqu'à se croire capable de voler, jusqu'à se croire capable de parcourir le monde et d'avaler les lieues, les kilomètres de ses longues foulées amples.
Il était rapide et il était endurant, car Black Hole, en l'entraînant, avait aussi développé ses capacités dans ce domaine...combien de chevaux commettaient une erreur mortelle, au cours d'un combat, à cause de leur fatigue? Alors, le jeune animal avait parcouru des kilomètres, au trot puis au galop, aux côtés de cette montagne noire, de cette formidable mécanique de muscles, de ce coeur tendre que rien ne semblait ralentir ou gêner. Il avait appris à courir. Il avait appris à respirer en courant.
Après un dernier sourire à Cascada, l'étalon désigna d'un geste du museau un rocher distant de quelques centaines de mètre, derrière le lac:

"On contourne le lac par la gauche, on va jusqu'au rocher, on tourne autour, on revient en passant encore par la gauche donc en contournant l'autre côté du lac, ça te va?"

Après s'être assuré qu'elle était prête, Shiki cala ses jambes, s'ancra dans le sol et contracta ses muscles tout en comptant à haute voix:

"Trois, deux, un...Partons!"

Dans un tourbillon de poussière, ses postérieurs se détendirent et le propulsèrent en avant comme deux grands ressorts. Sa queue fouetta l'air, sa tête se redressa tandis que ses antérieurs frappaient le sol en une première battue, et puis le rythme du galop s'installa. Shiki baissa la tête pour forcer au maximum sur ses capacités et prendre de la vitesse, le coeur battant.
Ils étaient partis.

Cascada démarat rapidement, mais pas trop pour s'économiser pour la fin de la course. Elle faisait juste en sorte d'être assez proche derrière Shiki.
Elle ralentit légèrement pour pouvoir contourner le rocher plus facilement. La dernière ligne droite s'offrit a elle. Elle accélèrat brusquement.
Ses oreilles était plaquée en arrière avec le vent et la vitesse, ses crins volait au dessus de son encolure sa longue queue blanche était presque a l'orizontale.
Elle dépassa Shiki même si elle savait qu'il allait la dépasser au dernier moment. C'était prévisible et évidant. Elle n'avait pas pu le dépasser aussi facilement. Son physique comparer au sien... Non c'était impossible qu'elle le dépasse si facilement. Elle essaya d'articuler quelque mots.

- Je sais que tu me dépassera au dernier moment. J'en suis sure!

Elle sourit en tournant très légerement sa tête.

Il la vit le dépasser comme une flèche, et lui assurant qu'il la dépasserait au dernier moment, qu'elle en était certaine...Shiki sourit, et abaissant sa tête, il utilisa autant que possible son arrière-main et son corps puissant, musclé, pour placer une accélération irrésistible. Il prit encore de l'allant et de l'allure, si c'était possible, il lança ses sabots loin devant lui, le plus loin qu'il put, pour rattraper Cascada qui s'éloignait devant lui. L'étalon gris bondit encore en avant, puisant jusqu'à dans ses ultimes réserves de vitesse et d'impulsion, et enfin, sa vitesse égalisa celle de Cascada, et enfin, il commença à reprendre une allure supérieure à la sienne. La ligne de départ, matérialisée par un buisson, rachitique, s'approchait à une vitesse folle. Shiki força encore sur ses postérieurs, sur ses antérieurs, sur tout enfin, mettant à rude épreuve son sens de l'équilibre et ses muscles, afin de rejoindre Casada qui dut certainement sentir son souffle sur son dos au moment d'approcher la ligne d'arrivée. Puis l'étalon donna une dernière poussée sur le sol, et il parvint à se hisser à la hauteur de la jument blanche au moment où ils franchissaient la ligne de fin de course.

Taquin, il s'amusa à ralentir en laissant sa tête flotter au-dessus de la croupe de Cascada, pour qu'elle sente son souffle brûlant et haletant d'avoir couru, puis il revint sur sa droite alors qu'ils ralentissaient tous deux et peu à peu, il revint au trot, un grand trot duquel il lui déclara en souriant:

"J'ai fait mon maximum, mais j'ai eu du mal à te rattraper. Tu es rapide, quelqu'un t'a-t-il appris à courir?"