Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Des livres et des hommes... Sam 19 Nov - 15:13 | |
| J'ai reçu la liste de livres à lire voilà quelques mois, les livres pour la prépa...Pascal, Eschyle et un auteur inconnu. Steinbeck. Oh...j'ai commencé son livre, dubitative, les livres scolaires ne sont pas forcément les meilleurs. Sauf que là...Les Raisins de la Colère m'ont littéralement "attrapée". Et hop, j'ai fini le nez dedans, à le relire à m'en soûler. Et j'ai aussi remarqué que cet auteur a écrit un des livres qui avaient marqué ma jeunesse à l'encre indélébile, Le Poney Rouge...et là j'ai acheté Des Souris et des Hommes. Et je reste sur ma première impression. Ce type est un dieu de l'écriture! Bon, il faut aimer son style, mais Steinbeck décrit ici l'Amérique des années 40, perdue, entre misère et opulence et sous le spectre de la crise, les effets du krach boursier. Dit comme ça, ça fait pompeux...ses personnages? Souvent des fermiers, des types qui ont l'air de se débattre dans la mélasse tout au long de l'histoire, et qui semblent se relever pour mieux retomber, si bien que le roman laisse un petit goût d'amertume. Mais aussi violent que soit le monde que décrit Steinbeck, et sans pudeur inutile, il ne choque pas. Il arrive à souligner parfois des scènes violentes, malsaines, sans que jamais on ne ressente un quelconque malaise. Mais on visualise parfaitement la scène! Et ses personnages, pas causants, sont tout de même drôlement attachants. Et son écriture...c'est un style de roman, et un style d'écriture, mais les mots et les phrases sont forts. Ils sonnent très, très juste. ...Un auteur à conseiller à tous ceux qui aiment ce style de romans, pas vraiment historique, plutôt des romans suivant des personnages à travers un monde un peu en mutation. Sérieux, j'aime. Une citation? "Il resta un moment à regarder le flot rouler parmi les remous, laissant son écume jaune s'effilocher aux branches de la rive. Il serrait la caisse contre sa poitrine. Puis il se pencha, posa la caisse sur l'eau et sa main la retint un instant. Il dit d'un ton farouche: - Va leur dire. Va pourrir au milieu de la rue pour leur montrer. Ce sera ta façon à toi de leur parler. sais même pas si t'étais un garçon ou une fille. Et j'veux pas le savoir. Allez, va dormir dans les rues. Comme ça, ils comprendront peut-être." "
Les Raisins de la Colère Et La Ferme des Animaux, d'Orwell. On dirait un coup d'essai de 1984...la même chose y est dénoncée, mais Orwell réussit tout de même à soulever de sacrées questions, au-delà de l'évidente critique du communisme (c'est ce que je reproche à Orwell comparé au Meilleur des Mondes...c'est moins subtil). Le pouvoir est-il pernicieux? Et puis au final, qu'est ce qui nous différencie des animaux? Dans ce roman, les animaux, menés par deux cochons intelligents, prennent le pouvoir et chassent les humains, pour une nouvelle utopie, où tous les animaux sont égaux. Mais tout se dégrade doucement, tout s'effondre, et de plus en plus les cochons manient la peur pour convaincre les autres animaux que tout va pour le mieux, pour obtenir des privilèges, et manient l'opinion, pour que les animaux croient encore que tout ça est normal. Et finalement les cochons, qui avaient décidé de chasser les hommes, de ne jamais être comme les hommes, font commerce avec eux, prospèrent tandis que les autres animaux dépérissent. A la fin du roman, les cochons invitent les hommes des fermes voisines pour leur faire visiter leur "réussite", et puis ils discutent tous dans la maison du propriétaire, investie par les cochons, et dehors, les autres bêtes regardent: "Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l'homme et de l'homme au cochon, et de nouveau du cochon à l'homme; mais déjà il était impossible de distinguer l'un de l'autre."Ca fait longtemps que j'avais pas lu un aussi beau livre que ceux que Steinbeck. | |
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