Hugh !

Il y était.
La caverne des Lofs.
Lune se souvenait de cet endroit, il y était venu, étant tout petit bébé poulain. C’était Stella qui l’avait accompagnée, souhaitant lui faire découvrir l’intégralité des terres du clan du Soleil, leurs terres.
Ils avaient rencontré, devant cette drole de grotte, un peu glauque, mysterieuse, inquiétante, un poulain, tout comme lui. Ou plutôt non, ce poulain était le plus éloigné possible de lui, le petit Lune gentil comme un ange/ours en peluche.
L’autre était le fils d’un certain… Outrageous Boy ? un nom du genre.
Lune ne se souvenait plus du nom de ce poulain. Peut être ne l’avait il simplement pas dit, son nom, quel manque de politesse, vraiment…
Mais dans l’ensemble, ce poulain n’était pas un modèle de politesse, au contraire, moins poli, tu meurs. Lune se souvenait de quelques uns de ses traits de caractère.
Il était égoiste, nombriliste ( parfaitement, nombriliste ), narcissique, vantard, ambitieux, grande gueule, imbécile… bref, tout le contraire de Lune, qui était sage, mignon, réservé, silencieux et poli. Un vrai petit chou.
Ce poulain était de couleur sombre, quand Lune était presque tout blanc, d’un palomino très très clair. Il était à peine plus agé que lui mais, déjà, il s’amusait comme un petit fou à tuer de Lofs, alors que Lune avait mal au cœur en regardant sa mère manger les feuilles des arbres, qu’il jugeait vivantes et conscientes. Ce gamin, qu’était il devenu ? Pas grand-chose, surement.
En tout cas, après qu’il se soit fait moucher par Stella, puis par Sun Star, qui les avait rejoints, il était parti, vexé à mort, toujours aussi convaincu, dans sa tête d’être borné et futile, d’être plus fort que tout et que tous.
Ridicule.
C’était bien le mot qui convenait.
Sans doute c’était il fait manger par un Ombre, se croyant assez intelligent, rapide et puissant pour le tuer à lui tout seul… sombre crétin des bois.
Les Ombres.
Avant, on n’en entendait pas trop parler, juste comme ça, par ci par là, mais ils n’étaient pas le centre de toutes les conversations. Maintenant, tout était différent, les Ombres Ailés tuaient les chevaux par dizaine, alors qu’auparavant, ils ne faisaient qu’en croquer un par ci par là, suivant leur petit délire du jour.
Mais Lune avait entendu dire que, si on « désenvoutait » ces bêtes féroces, elles redevenaient comme avant. Certains disaient même qu’elles disparaissaient purement en simplement, dans un ballet d’étincelles flamboyantes. Légende ou vérité, Lune n’en savait rien, et ça n’était pas à lui de trancher.
Pour vaincre les mauvais esprits, Chaman Lune devait trouver, avec l’aide du Tout Puissant Ounwgaka ( je m’égare, désolée /o/ ) et de lui-même, certains objets, et ce, pour le bien du clan. Hugh.

Sa mère avait déjà trouvé une écaille de dragon, la petite chanceuse… Sur ce coup, son père avait été un peu plus nul, il n’avait rien trouvé à part… ben, rien.
L’attention de Lune fut attirée par un objet qui se détachait sur le sol grisatre de l’entrée de la grotte. Il s’approcha pour mieux discerner cet objet.
Peut être que c’était… ?

( 45 lignes, 3 pts d'xp, je me les suis ajoutés. et... wtf ? jpeux pas lancer les dés, je vais devoir faire un autre post en dessous D: )

( XDDDD HOHOHO JOYEUX NAEL ! si j’ai tout compris, jpeux lancer deux fois le dé des objets ? surtout si j’ai rien trouvé nan DD’ : ? )

Ah… ce n’était rien, tout compte fait. Pourtant, Lune avait juré voir un objet, là, juste au bord de l’entrée de la Grotte des Lofs. Un truc qui ressemblait à une sorte de… voila quoi, un truc arrondi en genre de peau de daim… Il cligna plusieurs fois des yeux. Ca devait être la fatigue… il s’imaginais des trucs bizarres, quand même. La fatigue. C’était surement du à la fatigue.
Kiwi, pendant ce temps là, c’était discrètement approché de son compagnon. Pour attirer l’attention de Lune, elle poussa un petit cri à mi-chemin entre le couinement et… autre chose. En un mot, elle miaula quoi. Je sais, un tigre qui miaule, on ne croise pas ça à tous les cafés du coin. Mais on s’en fout de tout ça.
Lune tourna la tête vers sa compagne. Il avait senti sa présence, évidemment. Ils étaient lié. Il voyait par flashs, parfois, ce qu’elle avait dans la tête, et réciproquement. Mais, mieux encore, ils se connaissaient par cœur, aucun n’avait de secret pour l’autre… la symbiose parfaite.
En tournant la tête, il vit un éclair doré, et cligna des yeux encore plus fort. Allons bon. Encore un autre bout de botte, bien suuuur.
La chose s’approchait.
Plus il s’approchait, plus Lune se rendait compte que c’était Sun Star qui venait à sa rencontre, et pas une botte en cuir de daim.
Sun’ semblait quiet, tout à fait paisible, serein, reposé, tout le batatouin. Je me mets à faire des rimes, c’est il pas super ?

Papa approchais, l’air content de me voir. Je ne voyais pas Kimba… dommage. J’aurais voulu le remercier, lui aussi. Il était celui qui avait dit à Papa où trouver les plantes pour me soigner et m’empêcher de rejoindre le Royaume des Morts. Un instant, j’avais pensé que mourir aurait été mieux.
J’allais mieux.
Je ne pensais plus ce genre de conneries.
La vie, c’était mieux que la Mort. La mort, c’était froid, inhospitalier… et si personne n’en revenais jamais, c’était que personne ne le pouvait, et non pas parce qu’il s’agissait d’un quelconque pays enchanté où les poneys gambadent au dessus des arcs en ciel en faisait des cacas papillons. Non non.
La mort n’était décidément pas une vie… haha.
Sun Star était arrivé vers nous. Je dis nous, car Kiwi était avec moi. Je sentais sa chaude fourrure tout contre mon flanc. Elle me réchauffait au milieu de ce froid hiver, comme en attestait l’épaisse couche de neige à nos pieds. J’aimais bien la neige. Surtout quand elle tombait… c’était magnifique. Dangereusement magnifique.
Papa nous fit un sourire chaleureux, et je sentis mon corps se réchauffer un peu plus. A moins que ce ne soit mon cœur ? De toute façon, l’effet était le même, l’un sans l’autre était inutile. Ce cœur recousu, totalement cicatrisé. Tout neuf, vidé.
Lune ! Content de te revoir… tu va mieux ?
Moi aussi je suis content de te voir, Papa. Tu le sais. Donc je ne te le dirais pas. C’est totalement stupide mais c’est ainsi, on devrait parfois dire les choses, même si elles nous paraissent évidentes… et encore plus si nous savons que l’autre ne peut pas deviner. Mais toi tu peux, papa. Je te fais confiance pour ça. Je t’aime.
Et oui, je vais mieux. La blessure de l’ours a entièrement cicatrisé. Je sais que ce n’est pas ça que tu voulais dire. Mais chut. Encore une chose qu’il vaut mieux éviter de dire… il y en a beaucoup, de choses comme ça, dans ce monde. C’est ainsi.

« Oui. Je vais mieux. Merci de t’en inquiéter… papa. »

Un rire grandiloquent coupa la fin de sa phrase, tant et si bien que Lune douta que Sun Star l’ai entendu. Rolf. Qui venait les déranger ?
C’était un homme.
Si, juré. Un bipède, deux pattes, homme, imbécile… appelez ça comme vous voulez, mais c’en était un. Grand, large et épais, assez disproportionné, une hotte sur le dos, un chapeau à pompon sur la tête… allons bon, un hippie. Lune nota qu’il portait des bottes en daim. Ha ha ha… hmf.
Comme son père, il eut une réaction un peu de peur, un peu de surprise, savant mélange des deux et interrogations quant à l’état mental de ce bonhomme botté. Il leur lança de la poudre dessus, une poudre très légère, dorée comme tout, qui fit éternuer Lune. Puis le bonhomme s’envola… si, véridique. Il décolla littéralement, semblant courir dans le ciel. Un renne vint le chercher, il monta sur son dos en balançant un « NOYEUX JOEL » tonitruant et voila, fini.
Hm…
What’s the fuck ?

« Aucune idée o_o… mais je vais pas le rattraper pour le lui demander… hé mais… qu’est ce qui se passe ? »

Je ne sentais plus la neige froide, ni le sol, sous mes pieds. Et pour cause… je flottais à deux centimètres du sol, genre fakir en lévitation. Ca devenait carrément bizarre. Et pareil pour papa. Peut être la poudre que nous avais balancé dessus le vieux fou ? Peut être… mais pour l’instant, on n’en avait clairement rien à foutre. Nous étions de plus en plus hauts dans le ciel, toute pesanteur était sans effet, disparue… Mais juste sur nous. En baissant la tête, je pouvais voir Kiwi, toujours bien au sol, qui nous regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes.
Je… je volais !
Une fois la première frayeur passée, et la fameuse question : ‘’ et si je ne redescends jamais ’’, je commençais à m’amuser un peu. L’attrait de la jeunesse, surement… je volais, et ça ne m’avais fait beugué que cinq minutes. Une mésange bleue aussi ronde qu’une boule sur un sapin de noel voleta de travers au dessus de moi, et laissa tomber un objet qu’elle tenait entre ses petites pattes jaunes, juste sur moi. Qu’est ce ? Je l’attrapais au vol et le coinçait entre mes dents. Génial… mais qu’est ce que c’était ?!

( 78 lignes, points ajoutés = 5 pts xp. )