De la Lumière dans ma Nuit Éternelle [TERMINE]

(Mais elle a l'air d'être morte ! o.O)

(X'D Tu veux pas répondre alors.)

[j'ai eu du boulot x) Je rép' après le cheval, vers 17h]

(Okay Cham' ^^)

Elle sentit sa peur, sa nervosité. Tout cela lui fit penser à d'autres chevaux de son Clan...Sword avait été ainsi, inquiet, effrayé, facilement craintif face aux personnes de rang supérieur. Au point parfois de se mettre à trembler comme une feuille, bredouiller, ou de rester tétanisé... Aujourd'hui c'était Nuit Blanche qui semblait nerveux, et bien que Liberty ne puisse lire son émotion dans les yeux fermés à jamais du jeune cheval, elle la devina dans ses mouvements et recula un peu, pour lui offrir de l'espace. Un peu d'air pour respirer...le fait qu'il ne la voie pas contribuait peut-être à l'inquiéter aussi...En attendant, Pépite d'Or recula. Nuit Blanche, frémissant, fit alors un pas en arrière. Un autre. Trébucha. Liberty voulut lui porter assistance, déjà l'étalon avait chuté vers l'avant en tentant de se précipiter pour échapper au déséquilibre. Lorsqu'il la heurta, un des sabots de Liberty ripa et elle dut faire de son mieux pour demeurer debout dans l'herbe mouillée et glissante, si bien qu'elle ne put porter assistance à Nuit Blanche, qui s'effondra dans la boue.
Y resta. Liberty, surprise de ne pas le voir se relever, se pencha vers lui avec inquiétude. Il s'était blessé? Non, elle l'entendit souffler des excuses. Yeux clos, son expression était difficile à déterminer mais il semblait toujours aussi nerveux. Un peu de honte, peut-être? Liberty s'avança vers lui avec douceur et effleura, de ses doux naseaux, l'encolure frémissante du cheval, comme une mère, comme une amie. Elle ne cherchait qu'à l'apaiser, et sa voix se fit douce et amicale:

"Allons, il n'y a pas de mal...Tu devrais te relever, tu vas prendre froid allongé comme ça..."

Elle lui sourit, même s'il ne pouvait pas la voir. Son sourire se percevait dans sa voix.

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Immobile, Nuit Blanche n'avait qu'une envie, disparaître sous terre.
Un flot intense d'émotions se déversait en lui telle une coulée de lave brûlante le faisant trembler de la tête aux pieds.
Pourquoi était-il si gauche ? Si maladroit ?
Soudain il sentit un léger contact de doux naseaux sur son encolure trempée de pluie et de sueur.
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
Avec un cri proche du rugissement il se releva d'un bond et exhiba ses dents blanches et brillantes.

"Ne me touche pas !!"

Tremblant, il faisait face à la jument, ses dents serrées grinçaient et des plaintes sourdes sortaient de sa bouche close.

"Ne me touche...Surtout pas..."

Il eu un flash et avec violence, le massacre de sa famille repassa en boucle douloureuse devant ses yeux morts.
Sang. Violence. Feu. Fumée. Cris. Rugissement.
Et puis la douleur. Douleur. Douleur. Douleur .
Rejetant sa tête en arrière il hurla comme un loup blessé à mort.

"Pourquoi ???!!!"

Pris de vertiges, il tituba et s'effondra de nouveau au sol, le corps tremblant sous l'effet de violents sanglots qui lui arrachait la gorge.

(Il est hypersensible. Fallait bien que çà sorte un jour ou l'autre...)

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Il avait paniqué si vite. Et pour rien. Elle fit un bond en avant, au niveau de Nuit Blanche, agenouillé. Elle savait en quelques sortes se qui n'allait pas. Cela se lisait sur son visage. Et Pépite d'Or avait aussi connut sa.
Il pensait à sa famille, purement et simplement. Il souffrait d'avoir était le seul survivant, comme elle avait souffert d'avoir vut sa mère mourrir bêtement pour elle. Mais Liberty lui avait expliquer : une mère serait capable de tout pour son poulain.
Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi une mère pouvait penser sa. Car elle risquait sa vie, et si elle mourrait son poulain serrait seul face aux dangers du monde. Jamais elle ne mourrait aussi bêtement. En tout cas elle l'ésperer. Elle et l'étalon avaient eu la chance de survivre, et elle ne voulait pas gâcher cette chance.
Elle repensa à son ami, et la vision qu'elle avait de lui était plus qu'horrible.

"Calme toi Nuit Blanche ! C'est rien ! Tu n'es pas là bas."

Elle ne savait pas vraiment comment le calmer. Elle n'avait jamais fait sa.

"Tu es avec moi, Pépite d'Or. Tu sais la pouliche que tu viens de rencontrer. Et puis, il y a Liberty. La chef de ton clan. Notre clan. Tu es simplement allongé par terre. La seule chose qui te tombe dessus, ces la pluie et non une branche en flamme.
Pense à se que je t'ai dis sur la famille, aller relève toi."

Elle le poussait gentiment du bout du nez et c'était exprimé d'une voix aussi douce et calme qu'elle le pouvait.
Libery était témoin de cette scéne, et elle en était désolé. Elle leva ces grands yeux bleues vers la jument argentée et ajouta dans un murmure.

"Excuse le."

Le visage de la pouliche et le corps de l'étalon baignaient de gouttes d'eau.

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(Joli ! ♥ Je vais attendre la réponse de Cham')

(Okay ! ^^ *s'assoie* T'as amené un thermos au moins ?)

(Et pas de flood on a dit ! XD)

Les yeux de Liberty brillaient, non pas d'une quelconque colère, mais de surprise. Et de tristesse. Elle qui, souvent, croyait avoir tout vu de la dureté du monde, se trouvait alors prise à la gorge par la souffrance de certains, par les évènements qui avaient présidé à leur venue sur les terres troublées de Wild Horses. Elle, elle avait été abandonnée par sa mère, morte pour la sauver, et avait longtemps cru que c'était le pire sort qu'on puisse connaître. Mais depuis s'étaient succédés, sous sa tutelle ou non, tant d'êtres brisés...juments violées, étalons lacérés, brisés par un combat, poulains abandonnés sans raison, poulains blessés, chevaux bafoués, humiliés, brisés, encore et toujours...
Et toujours, la souffrance des autres revenait la surprendre. Ce terrible cri de Nuit Blanche qui résonnait sous le ciel, cette question sans réponse, cette question que les trois chevaux ici présents avaient crié aux nuages. Sans jamais obtenir de réponse.
Pourquoi? Quel sens donner à tant de souffrances? Quel sens pour une vie piétinée, comme un miroir brisé, quelle signification, quelle motivation à ces douleurs? La question la tenaillait encore, parfois, et certains soirs, attristée par la solitude, par la mort de ceux qui lui étaient chers, elle la murmurait encore aux étoiles. Mais pourquoi dois-je vivre ça, dans quel but? Comment justifier la mort, la haine, le feu, la douleur, le rejet, la solitude, la disparition, l'abandon, l'humiliation, tout cela? Pourquoi, tout simplement!
Respectant le voeu du jeune cheval et sentant avec une acuité dérangeante sa souffrance, perceptible dans la moindre des attitudes de l'étalon aux yeux clos, elle recula doucement. Pépite se précipita pour réconforter le cheval noir et Liberty sentit que la jeune jument en savait bien plus qu'elle au sujet de l'histoire de Nuit Blanche...
Pépite qui lui parlait. L'excuser?
Liberty secoua la tête, doucement, comme une résignation, le terrible constat de son impuissance face aux sanglots du cheval allongé:

"Je n'ai aucune raison de lui reprocher quoi que ce soit..."

Elle soupira. C'était cette incapacité à faire quoi que ce soit pour soulager Nuit Blanche, et tant d'autres, du poids que leur passé faisait peser sur eux qui la blessait le plus.

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Une voix douce, rassurante, le fit progressivement revenir à lui.
La pluie le cinglait sans la moindre pitié, mouillant un peu plus sa robe ébène.
Mais il n'avait que d'oreilles pour la voix de Pépite d'Or, véritable baume pour son coeur meurtrit.
Nuit Blanche se sentit encore une fois bercé par la chaleur et la douceur de cette voix qui l'enivrait au plus au point.
Puis, la mémoire lui revenant, il frissonna.
Jamais il n'aurais crût réagir aussi violemment à un simple touché. S'il n'avait pas reculé, il aurais attaqué la jument...
Que lui arrivait-il ? Il n'était pas comme çà avant...
Il frissonna de nouveau avant de sentir Pépite le pousser doucement du nez.
S'asseyant sur son arrière-train, il se releva d'une seule traite.
Debout sous la pluie battante, il tenta de se repérer.
Ton nez, utilise ton nez ! Se répéta t-il en lui même.
Il huma longuement l'air humide, sentit l'herbe sous lui, les arbres autour de lui, l'odeur de petits animaux alentour, l'odeur de l'eau...
Il secoua la tête. C'était beaucoup trop d'informations d'un seul coup !
Mais d'une brusque inspiration, il se força au calme.
Concentre toi...Concentre toi...
Il renifla l'air de nouveau, sentit de nouveau la myriade d'odeur qui l'agressait mais, concentré, chercha à les mettre de côté afin de se concentrer uniquement sur ce qu'il cherchait...
Là !
L'odeur de chevaux.
Celle de Pépite, à sa droite.
L'autre, celle de la jument, loin devant lui.
Il s'avança doucement, jusqu'à effleurer les naseaux de la jument avec son nez.
Il resta un moment face à elle avant d'oser parler, d'une voix rendue faible par la crainte de représailles.

"Je m'excuse de mon comportement...J'ai perdu ma famille lors d'une attaque d'un Ombre...Je suis le seul survivant...Et les scènes du massacre tournent sans arrêt dans ma tête...Je suis Nuit Blanche...Et toi ?"

( T'inquiète pas Pépite ! C'est le seul gros accès d'émotion qu'il aura ! Imagine que tu te retrouve aveugle du jour au lendemain, tu serais aussi détruit que lui, crois moi...
J'attend la réponse de Cham' ! ^^)

Qui a piétiné leur vie comme on marche sur un miroir?
Liberty baissa les yeux, sans bouger, lorsque Nuit Blanche lui raconta son passé. Ils se tenaient presque nez à nez, immobiles, et le jeune cheval lui expliqua comment il avait perdu sa famille. Mais quel âge avait-il? Dix mois, à peine plus? C'était encore un poulain, forcé de grandir trop vite par ces évènements affreux...combien comme lui, brisés, piétinés par le destin, combien trouvaient refuge là? Ces chevaux qui garderaient toujours en eux le souvenir de la mort...Liberty soupira. Rares étaient ceux qui, comme elle, avaient eu la chance de trouver une famille adoptive. Quelquefois elle caressait l'idée que son Clan serait comme un foyer pour ceux qui, perdu, y venaient. Elle détourna le regard puis ferma à demi les yeux et répondit doucement:

"Enchantée, Nuit Blanche, je suis Liberty."

Un soupir léger.

"J'ai perdu ma propre famille...je n'ai jamais connu mon père. Et ma mère...j'avais à peine sept à huit mois lorsqu'une meute de loups nous a attaqués. Elle a fait face, et la seule chose dont je me souvienne, c'est d'elle, me criant de fuir pour me sauver. J'aurais voulu l'aider, elle m'a chassé, et j'ai couru, loin...je savais qu'elle était morte et je lui en ai voulu de ne pas m'avoir laissé l'aider, jusqu'au jour où j'ai moi aussi compris, étant mère, que rares sont les personnes qui hésiteraient à se sacrifier pour leurs petits. J'ai aussi eu une famille adoptive, par la suite. Ils sont morts, tous deux...et il ne se passe pas un jour sans que j'entende à nouveau le dernier cri de ma mère, les grognements des loups.
On ne guérit pas de ce genre de perte, Nuit Blanche...on peut juste apprendre à vivre avec. Et ce n'est pas facile, je le sais."

( Jolie musique ! J'attend Pépite *mode sans inspiration on*)