Marche, ne t'arrêtes pas... [Libre]

Il faisait frais en cette belle matinée, les rayons timides du soleil essayaient de percer le feuillage des grands arbres majestueux qui bordaient le sentier.

Sur ce même sentier, de petits bruits sourds se faisaient entendre, puis une silhouette frêle apparue au bout de ce sentier.
C'était Zanzibar qui découvrait peu à peu les terres de son Père, les terres du Clan du Crépuscule.
Le petit poulain alezan trottinait d'une façon furtive ouvrant grand ses yeux aux soptueux reflets noisettes.
Sweet Dream ne l'accompagnait plus, seule sa mère restait avec lui.
Las de trottiner, il prit le galop, encore maladroit vu son jeune âge.
Il s'essouflait assez rapidement, il s'arrêta donc, aletant.

Gaïa suivait son fils, elle trottait avec légèreté, regardant les alentours afin de guetter un potentiel danger.
Quand son fils alezan prit le galop, elle fit de même, réduisant au possible son allure. Quand Zanzibar s'arrêta, elle entamma d'une voix douce:
"Marche, ne t'arrêtes pas, sinon ton coeur récupérra mal."
Elle reprit donc le pas, inscitant son fils à la suivre.

Zanzibar obtempéra, il prit le pas, encolure basse. Peu à peu son souffle revint, il releva l'encolure et prit un port de tête fièr, il accéléra ses foulées pour repartir dans un petit trot rythmé, quand il frôla le flanc de sa mère, il lui dit d'une voix hésitante -les mots n'étaient pas ses meilleurs amis-:
"Merci du conseille Maman..."
Puis il passa devant sa mère tout en suivant le sentier.
Il aimait bien cet endroit, il faisait sombre et frais.

Une ombre galopait sous la douce obscurité qu'elle aimait tant. Une ombre qui suivait le sentier de son clan, heureuse. Une ombre du Crépuscule.

Red Hood galopait donc, maintenant depuis longtemps, quand il repéra une jument et son poulain devant lui. Le poulain tenta de galoper et en quelques foulées, il semblait épuisé. Il repassa au trot pour rattraper ses congénères.
Une fois aux cotés de la petite famille, il passa au pas et dit au poulain :

"Tu te débrouille bien, pour ton âge, petit. Essaye de moins forcer sur tes pattes arrières, il faut y aller doucement, sinon tu peux te faire mal ..."

Il ralentit encore pour se placer aux cotés de la jument :

"Bonjour ! Je m'appelle Red Hood, du Crépuscule, comme vous, il me semble ... Votre fils se débrouille très bien, mais laisser lui quand même le temps de jouer, pendant qu'il le peu. Cela l'aidera énormément, et il pourra devenir un petit champion !"

Alors qu'il trottait, il vit un cheval arriver devant lui.
Il s'arrêta donc et prit ce port altier, il était d'une nature fière.
Quand les poulains entendent le mot "petit" souvent ça fait boom!!
Mais Zanzibar devait bien avouer que pour un inconnu, il était sympa.
Il le considéra donc l'espace d'un instant, s'il l'avait pu, il l'aurait sans aucun doute toisé du regard.
"Merci du conseille Guerrier."
Ce fut sur un ton solanelle et sincère que le poulain parla.

Zanzibar était encore très jeune, il n'avait qu'une semaine et Gaïa n'aimait pas trop qu'on s'approche de sa progéniture, elle fit donc pivoter ses oreilles en arrière sans pour autant les plaquer sur son crâne.
Elle regarda l'inconnu de haut en bas et répondit:
"Bonjour Red Hood, je suis Gaïa la compagne de Zénith."
Elle accompagna sa parole d'un geste gracieux, elle salua l'étalon:
elle laissa son antérieur gauche glisser au sol, replia le droit sous elle et arqua l'encolure, sa fine crinière grise retomba sur son encolure relativement musclée.
Elle se releva, la grande cicatrice qui barrait son épaule semblait être élastique, elle accompagnait les moindres gestes de la jument.
"Je n'emmpêche en aucun cas mon fils de jouer très chèr."
Un rayon de soleil réussissa tout de même à percer le feuillage fournit d'un arbre, il éclaira alors la robe d'argent de la jument.
Elle était grise pommelée, ses poils étaient soyeux.
Gaïa rassemblait plusieurs choses, elle était grâce et finesse mais également puissance.
Ses muscles restaient tout de même discrets sous cette somptueuse robe.

Devant la belle courbure que fit Gaia pour se présentée, Red Hood sourit. Il se cabra majestueusement, faisant rouler ses muscles sur sa robe de rêve. Il se tourna vers le poulain et lâcha d'un ton joyeux :

"Mais de rien, futur champion ! Toujours là pour t'aider !"

Il sourit joyeusement une nouvelle fois.
Il se retourna tout de même vers la belle jument et lui dit :

"Et bien, je crois que je c'est pourquoi Zenith vous a choisi ... ! Bon ... Tout de même désolé de vous avoir fais peur, et d'avoir approcher votre fils sans votre permission ..."

En fin de compte, Zanzibar appréciait ce guerrier.
Quand l'étalon se cabra, il ne put s'empécher de suivre le mouvement majestueux de l'animal, comme il l'avait fait pour Stelmaria et pour Black.
Il avait essayé de reproduire ce mouvement mais n'y était pas parvenu, cette fois-ci donc, il n'en fit rien.
"Alors ce sera toi et toi seul qui te chargeras de mon entraînement de guerrier!!"
Il lança un grand sourire à l'étalon et se "jeta" sur lui: il faisait de petites cabrioles en tout sens.

Gaïa regarda l'étalon se cabrer, lui aussi possédait une magnifique robe.
"Ce n'est rien, vous êtes tout pardonné."
La belle jument grise pommelée n'avait pas vraiment prit le côté "diplomate" de son amant, elle se sentait moins à l'aise que lui sur ce terrain, elle déclara donc à Red Hod:
"Tutoyez-moi s'il vous-plaît."