Haru no seikatsu [Storm]

[ceux qui voudraient se rajouter dans le sujet sont les bienvenus, mais demandez quand même hein^^]

Haru no seikatsu.
Printemps de vie.
Dans la Forêt Tropicale, les arbres dressaient fièrement leurs vertes frondaisons, ondoyantes, épaisses, grasses, dans l'air moite et humide qui s'accumulait sous la voûte arborescente. Leurs racines, puissantes, gigantesques, plongeaient dans l'humus souple pour quêter eau et nutriments, tout ce qui les faisait grandir et se développer jusqu'à atteindre ces hauteurs incroyables. Les lianes entouraient les troncs puissants, parasites dont ils n'avaient cure, tandis que de grandes fougères, hautes de près d'un mètre, ondulaient au rythme d'une légère brise et des mouvements d'habitants sylvestres. Signes, fauves, se déplaçaient en cet univers si propice à la vie. Les animaux se balançaient, se perchaient, couraient, chassaient, sautaient. Ici bondissait la vie, présente et active, ici, dans ce royaume de la démesure où chaque chose était plus grande qu'ailleurs, y compris les bêtes: l'envergure des oiseaux au plumage irisé égalait deux mètres ou plus, et les léopards, noir ou tachetés, chassant dans les fourrés auraient pu rivaliser avec les bêtes géantes d'Hymlya, du haut de leurs deux mètres ou plus au garrot. Prédateurs puissants, ils n'en restaient pas moins plaisants et vivaient en bonne intelligence avec les chevaux, pourtant proie potentielles. Du moins avec ceux des Etoiles.

Une silhouette blanche se glissa dans l'univers émeraude de la riche forêt. une silhouette si blanche qu'elle semblait irradier cette clarté en un halo de pureté et de douceur. Liberty redressa la tête pour observer, au-dessus d'elle, un perroquet passer. Ses yeux noisette, pétillants de bonté, suivirent l'animal jusqu'à sa disparition entre les épaisses branches. La reine des Étoiles souriait, goûtant la paix et l'activité de ce lieu si vivant.
Gracieuse et fine, elle était belle, de cette beauté orientale qu'ont les chevaux arabes, ces princes du désert. Une beauté à la fois fragile et capiteuse, comme un parfum, comme un papillon ou une fleur, une beauté qui captivait, surprenait ou envoûtait, mais dont la jument blanche ne jouait pas. Ne serais-ce que par fidélité envers son compagnon mort, Sword, l'étalon bai, le seul à avoir su la conquérir.

Devant la jument blanche, soudain, un grand prédateur se laissa tomber d'une branche et se reçut silencieusement. Edelweiss sourit en remuant la queue, et bondit de nouveau. Habituée aux grands espaces blancs du Désert du Clan de Glace, l'once géante mais petite pour sa race, d'à peine un mètre soixante au garrot, s'amusait follement dans ce terrain de jeu pour gros chat. Parfaitement remise de sa gestation, sa silhouette avait repris sa sveltesse et sa souplesse, et la femelle, comblée par le statut de mère que lui offraient Pelage de Brouillard et Pluie d'Etoiles, avait cependant accepté de les confier à un autre félin le temps d'une excursion en compagnie de son amie Liberty. Comme elle, elle percevait au plus profond d'elle-même la vie de la forêt.
Et ce fut l'once qui remarqua la première la présence d'un autre cheval. De branche en branche, elle bondit pour s'arrêter au-dessus de l'équidé inconnu, qu'elle toisa de ses yeux verts en attendant Liberty.

La jument blanche la rejoignit au trot et sourit à l'inconnue:

"Bonjour."

Le vent n'était pas au rendez-vous ce jour-là, au plus grand plaisir de Last Storm. Grande sur ses membres, la jument avait horreur de ce caprice du ciel qui lui emmêlait ses crins et la refroidissait. Cependant, elle pouvait noter quelque qualité, comme celle de pouvoir repérer à l'avance l'odeur d'un prédateur.....si elle se plaçait contre le vent, évidemment.

Prenant un trot plutôt rapide, la jument traversa plusieurs territoires sans jamais ralentir ou accéléré. Les odeurs effluaient de partout avec une puissante vague. Le printemps était bel et bien de retour. Les odeurs des fleurs des arbres, celui de la sève, de l'herbe grasse, des feuilles..... Tout cela lui donnait le tournis. Pas un tournis désagréable, au contraire. Une sensation qui l'enveloppait de toute part, la berçait, l'isolait du monde comme il l'intégrait un peu plus.

Heureuse comme un poulain, la jument pris un galop enjoué, ses sabots touchant avec légereté le sol vert. Un oiseau aurait cru voir un cheval ailé tellement son action était aérienne et silencieuse. Seul l'air faisait frémir ses crins qui s'entortillaient avec fougue. Son pelage, lustré par le soleil éclatait de mille feux. Comme s'il iradiait. C'était un spectacle magnifique à voir, mais court, tant donné que l'équidé avançait à une vitesse impresionnante.

Bientôt, elle pénétra dans la forê tropicale et ses couleurs étincellante, vives comme le soleil dans la nuit. La température était fraîche et agréable. Cependant, Last Storm dut ralentir car les racines pouvait la faire gravement chuter, voir même lui casser un membre. Un accident impardonnable et mortel.

Ses poils s'hérissèrent lorsque l'odeur d'un félin lui titilla les naseaux. Ne sachant le localiser, elle ne s'enfuit pas, préférant tourner ses oreilles dans tous les sens. Elle n'eut aucun résultat, mais une jument blanche s'approcha d'elle avec dignité. Tournant la tête, Last Storm s'assura que le prédateur n'était pas derrière elle, mais rien n'y fit. L'équidé la salua gentiment.

- Bonjour, répondit Last Storm. Il y a un félin dans les parages

[Un point d'expérience pour toi^^]

La jument, face à Liberty, était une jolie femelle à la robe peu commune, un peu primitive de par ses teintes beige et sable, mais avec une tête, des membres, des crins plus sombres. Ses tons, flamboyants et discrets à la fois, s'accordaient bien à son corps mince et musclé, quoique râblé. Son pelage lustré semblait étinceler. Visiblement, la femelle était en bonne santé et Liberty détecta son odeur, sans encore de trace de Clan. Elle était soit nouvelle, soit solitaire.
La blanche allait s'adresser son homologue lorsque cette dernière prit la parole, d'un ton calme, informant la meneuse des Etoiles qu'il y avait un félin quelque part aux alentours. Liberty chercha une ou deux secondes autour d'elle, et le lien, presque un sixième sens, qu'elle avait avec son amie lui fit lever la tête pour fixer l'once, accroupie sur une branche, qui dardait sur eux ses yeux verts et moqueurs. Liberty recula pour lui laisser la place de sauter.

Edelweiss se laissa glisser du haut de son arbre, ces branches étant capables de supporter son poids, et se dressa face à l'inconnue. Elle baissa les yeux vers la jument -baissa les yeux, car elle mesurait près d'un mètre soixante-dix au garrot, ce qui était déjà bien petit suivant les critères de son espèce- et détailla un instant la jument avant de laisser un sourire étirer ses babines en faisant pétiller ses yeux verts:

"C'est moi le félin!
Bonjour, je suis Edelweiss. désolée de t'avoir fait peur...tu n'as rien à craindre de moi, je ne mange pas de cheval. Pas plus que mes semblables ou, du moins, pas ici. Uniquement sur notre territoire des Terres de Glace."

Elle émit un ronronnement amical avant de s'étirer en un bâillement dévoilant ses crocs, poignards capables de broyer l'os d'un cheval, et ses griffes, ces armes mortelles et tranchantes. malgré ces appendices redoutables, lors de la guerre d'autrefois, entre léopards et chevaux des Terres de Glace, les chevaux avaient parfois gagné. Souples, agiles, courageux, ils tenaient alors les léopards en échec par leur extraordinaire cohésion et leur science du combat, perdue au fil des siècles. Depuis, la malédiction avait fait son chemin et les formidables combattants étaient redevenus faibles. Mais certains auraient encore été capables de tenir tête à des léopards.
Edelweiss se redressa et fixa l'inconnue en clignant des yeux pour manifester son pacifisme.

Liberty regarda son amie se mettre à l'aise, puis s'adressa à la jument d'un ton curieux et aimable, une lueur douce pétillant comme toujours dans ses beaux yeux noisette:

"Je ne sens nulle odeur de Clan sur toi...tu es nouvelle, ou solitaire?
Et...comment t'appelles-tu? Moi, je suis Liberty, la meneuse du Clan des Etoiles."

Ployant un genou avec grâce, elle courba le col et s'inclina, sa crinière ondulant sur son encolure de cygne, ses paupières baissées ombrées par des cils clairs, puis se redressa pour observer la jument.

(pourquoi ?)
[Edit Chamallow: parce que message de plus de 15 lignes complètes. Dans ce cas là on gagne un point d'XP^^]
[oki]

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Last Storm sursauta lorsque qu'une panthère des neiges énorme sauta avec élégance sur le sol verdoyant. Apparamment, la jument qui se tenait devant elle ne percevait pas le danger. Soit le félin était un ami, soit l'équidé était complètement ignorant. Mal à l'aise, Edelweiss se présenta, ayant pour conséquence de calmer les fougeuses inquiétude de la jument.

Soufflant fortement par les naseaux, la jument expirait ainsi ses anciennes craintes, heureuse d'être encore en vie. Jeune et vive, elle n'avait pas encore l'âge de mourir. La jument blanche qui se tenait devant elle se présenta également. Il s'agissait de Liberty, une magnifique équidée étincellante comme la neige dans la nuit. Cependant, la nouvelle ne se laissa pas impresionner par la carrure de l'inconnue.

- Bonjour, fit-elle d'une voix douce et posée. Je suis Last Storm, né dans de lointaines contrées. Mon nom découle d'une tempête qui ravagea la terre juste avant ma naissance. Je me suis séparé de ma mère, et j'ai longtemps voyagé pour trouver une nouvelle horde qui voudrait bien de moi. Je suis donc nouvelle et heureuse d'avoir fait votre connaissance Liberty.

Toujours calme malgré la panthère qui l'épiait à son plus grand dégoût, Last Storm commença à s'impatienter, grattant légèrement la terre du sabot. Solitaire depuis longtemps, elle n'avait jamais eut vraiment l'occasion de parler, et le félin qui se trouvait à ses côtés n'arrangeait en aucun cas les choses, même si, elle le savait, il était innofensif.

La panthère avait bien senti que, avant qu'elle ne se présente, elle mettait la jument à la robe claire mal à l'aise. Ce genre d'attitudes n'échappe pas à un prédateur formé à lire les corps et anticiper les réactions de proies potentielles. Cependant, Last Storm, comme elle avait dit se nommer, s'apaisa par la suite, et Edelweiss qui avait caressé l'idée de s'éloigner pour diminuer la nervosité de la femelle estima donc qu'elle était en droit de rester.

La jument, Storm, donc, se présenta, et Liberty hocha la tête. Nombreux étaient les chevaux qui voyageaient jusqu'ici, seuls et livrés à eux-mêmes, pour trouver une harde et une vie. Tant que la jument blanche en avait presque honte, de ne pouvoir leur offrir autre chose que la guerre.
La femelle blanche se frotta le chanfrein contre sa jambe fine et blanche avant de reprendre:

"Je suis moi aussi enchantée de faire ta connaissance, Last Storm. Et, puisque tu es nouvelle, bienvenue à toi! La vie ici n'est pas toujours facile, mais...malgré les difficultés, je trouve qu'on se plaît bien à Wild Horses.
Si tu as des questions à me poser..."

Elle pointa les oreilles vers sa cadette, attentive.

Derrière elle, Edelweiss, dans un soupir de bien-être, s'affala littéralement par terre, s'allongeant sur le dos entre les racines. Vu comme cela, elle semblait totalement détendue et passive. En réalité, c'était une position à double sens, car en groupant ses pattes, elle était en mesure de lacérer tout adversaire, et même les Ombres Ailés reculaient devant les léopards géants. Avec ses pattes avant, sur le dos, elle agrippait l'ennemi présomptueux, ses crocs plongeaient dans de la chair tandis que ses pattes arrière labouraient et, si la position était idéale, éventraient l'agresseur.
Cependant et malgré ces airs de prédateurs qui ne s'estompaient jamais, Edelweiss était calme et paisible en ces instants tranquilles, yeux mi-clos, avec cet air de satisfaction que seuls ont les félins, et écoutait la meneuse et sa nouvelle connaissance d'une oreille, en goûtant la chaleur du soleil sur son pelage.
Finalement elle roula sur le flanc et fixa Last Storm de ses yeux émeraudes perçants:

"Au fait, tu as un daemon, Last Storm?"