| | Le vent me frappe mais il ne me fait rien. | |
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Siana
Nombre de messages : 406 Age : 23 Nom : Anaïs Clan : Solitaire, Clan de l'Ombre, Clan des Étoiles, Shikaku Date d'inscription : 24/08/2013
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| Sujet: Le vent me frappe mais il ne me fait rien. Sam 8 Fév - 12:56 | |
| Elle ne se souvenait que trop bien du bruit des sabots qui frappent, des cris de haine et de douleur mélangés. Elle ne se souvenait que trop bien de l'odeur de poussière, de sang et de sueur. Elle ne se souvenait que trop bien de tous ces êtres qui se frappaient, se mordaient, avec pour seule idée de terrasser l'adversaire. Et elle, au milieu de ce carnage, si perdue... Jamais elle n'aurait souhaité un tel évènement. Elle détestait la violence... pourquoi verser du sang sans raison ? Pourtant, son Clan avait eu une raison de se battre. Une bonne raison, puisque il s'agissait alors de venger la mort des enfants de Pépite d'Or. Malgré tout, elle était toujours horrifiée de toutes ces vies envoyées à la bataille. Beaucoup l'avaient souhaité, et s'étaient battus avec ardeur. Sur Wild Horses, nombre de personnes aimaient le combat... Pourquoi ? Elle-même pensait que la violence ne mène à rien. Qu'il y a tant d'autres moyens de régler un conflit. Si cette fois leur cause était juste, la jument ne s'en remettait pas.
Leaf se rappelait très bien avoir galopé au milieu des rangs de l'Alliance du Sud, parmi ses proches plus ou moins éloignés. Comme eux, elle voyait l'ennemi en face, qui courait aussi. Et elle redoutait le choc ; et lorsque les deux groupes se heurtèrent, oh comme elle crut qu'elle se ferait écraser par la vague opposée ! Mais elle était passée, et elle s'était retrouvée face à cet jument grise, tellement plus expérimentée que la palomino... Elle secoua la tête. Inutile d'y repenser, c'était le passé. Elle s'en était tirée sans trop de blessures, elle allait bien. Pourtant, elle était toujours légèrement bouleversée par cette bataille, la première de sa vie, sa vie à elle, qui avait toujours choisi la paix le long de ses quatre années d'existence.
Le vent soufflait avec tant de puissance qu'on aurait pu penser qu'il cherchait à la faire s'envoler. Mais elle restait là, immobile, ses yeux d'une charmante couleur noisette fixés sur les vagues qui s'agitaient comme des diables avant de se reposer sur le sable, et de se glisser de nouveau avec le reste de l'eau salée pour recommencer leur manège. L'eau et le vent, ces deux élément ensemble... pouvaient être dévastateurs. Pourtant, aujourd'hui, s'ils étaient puissants, il ne faisaient nullement peur a Leaf. L'eau ne l'atteignait pas et le vent ne pouvait l'arracher du sol ; les souvenirs de la bataille l'effrayaient plus en cet instant. Elle se tenait droite et semblait pensive. Ses sens étaient peut-être un peu émoussés par sa réflexion.
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| | | Liberty Fondatrice sadique et fière de l'être Rédactrice du Journal
Nombre de messages : 8130 Age : 30 Nom : Liberty, Black, Sun Star, Odyssée. Moi c'est Chamallow^^ Clan : Black chef de l'Ombre - Liberty fondatrice des Etoiles - Sun Star chef associé et fondateur du Soleil - Shiki et Odyssée solitaires Date d'inscription : 02/12/2006
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| Sujet: Re: Le vent me frappe mais il ne me fait rien. Dim 9 Mar - 10:42 | |
| Il était revenu auprès de son Clan, il avait parcouru les rangs de ceux qu'il considérait comme les siens, entendu leurs plaintes et compris leurs doléances. Il avait compati à leur souffrance, qu'elle soit physique et liée aux blessures du combat ou plus profondes, plus intimes, fruit de longues réflexions ou de la mort des deux poulains. Il avait entendu - et partagé - cette sorte de désillusion qui imprime sa marque sur les esprits au sortir d'un combat, cette certitude que la guerre est en fin de compte inévitable et que quels soient les espoirs nourris à grands coups de beaux discours, la mort est toujours au bout du chemin. Il avait participé à bien des batailles, et il connaissait ce cynisme à rebours, cette amertume qui persiste et demeure comme un mauvais goût en bouche, imprimant son odeur fétide sur la plus pure des pensées. Alors, il était resté près des siens, ceux sur lesquels il régnait en maître et en père, il les avait écoutés et il avait parlé avec eux, réconfortant ou simplement patient, attentif. Il n'avait rien dit sur ce qu'il envisageait. Rien partagé de ses pensées. Il était roi. Il devait être fort.
Une épaule et une éponge pour les siens, voilà ce qu'il devait être, ce qu'on lui avait appris à être et ce qu'il était né pour devenir. Sa conception d'un Clan n'était pas de celles où le chef vit sa vie sans se préoccuper des membres : ceux qui lui avaient prêté allégeance, ceux qui remettaient entre ses mains leurs alliances, leur intégrité physique et parfois leur vie ou leur honneur, à ceux-là il devait toute l'assistance du monde. Et les épaules ne se plaignent pas : elles soutiennent, encaissent et écoutent les gémissements, apaisent les souffrances et allègent les autres de leur fardeau sans y ajouter le leur propre. Mais lui aussi avait besoin d'air.
C'est pourquoi, sitôt qu'il avait pu quitter son Clan sans dommages, il avait pris le large, à longues foulées rapides, suivi d'abord par son ami et compagnon le loup puis, à la demande de ce dernier, tout seul. Kimba était parti en quête de Kaja, éprouvant sans doute ce besoin atavique de goûter aux joies de l'amour après la fureur du combat, d'affirmer la vie après avoir offert la mort, et l'étalon doré avait poursuivi de son long trot aérien, ses longs crins, sa queue portée haut et ses fanons encore souillés du sang des combats.
Les marques brunâtres avaient fondu au passage de rivières et au frottement des hautes herbes, mais le sang demeurait sur les pointes de sa crinière, sur les plaies de sa robe lustrée et dans son regard, las, fatigué et triste. Maintenant, fatigué, il avançait toujours la tête haute mais son corps était relâché, son échine ondulait souplement au rythme de pas un peu raidis par ses blessures. Sun Star laissait ses yeux courir sur le sable luisant, éblouissant, et ses pensées s'enfuir au gré du ressac dont le son le berçait comme l'auraient pu faire des bras, ou des voix apaisantes. Pensées noires, pensées mornes, c'étaient là des idées avec lesquelles il avait l'habitude de frayer au sortir des combats. Dans ces moments là, ces instants irréels de calme après la tourmente, l'étalon doré se prenait à repenser à son enfance, à Black, son frère, à ses parents...ou, plus récemment, lui revenait le souvenir d'une belle jument mouchetée qu'il avait aimée et qui l'avait fui après la mort de leurs petits, sa silhouette gracile se mêlant à une autre, plus musculeuse mais toute aussi féminine, une silhouette bicolore toute en regards brûlants et en corps affolant. Las! Elle ne serait jamais à lui puisqu'elle était à un autre, et Sun Star couchait les oreilles sur ces noires images, ces idées de solitude et de perte qui s'accordaient si bien aux souvenirs encore vifs du combat, du sang et des cris.
Au sommet d'une dune, une silhouette, dorée comme lui, peut-être tirant moins sur le cuivre, et le regard aussi pensif et sombre pour autant qu'il pût en juger. Sun Star avait besoin de paix, mais il savait par expérience que les rencontres, les mots et les discussions pansaient les plaies vives que la solitude ne fait qu'exacerber. Aussi quitta-t-il le rivage et la mer dans laquelle il laissait tremper ses pieds, pour rejoindre le sable et s'arrêter à quelques mètres en contrebas de la jument qu'il salua d'un hennissement doux et interrogateur.
"Puis-je?" | |
| | | Siana
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| Sujet: Re: Le vent me frappe mais il ne me fait rien. Mer 7 Mai - 10:54 | |
| Que de pensées troublantes, qu'elle s'efforçait d'oublier. Mais comment oublier un tel évènement ? Ces souvenirs, il lui semblaient ineffaçables. Elle n'avait que quatre ans, toute une vie devant elle. Alors un jour, oui, elle aurait de nouveau à se battre, à se plonger dans l'univers de la bataille, lequel n'était pour elle que douleur, sang, désolation et mort. Pourtant, elle aurait aimé retarder son premier affrontement, mais elle ne s'était pas sentie capable de laisser son Clan partir au combat sans elle. Comment rester en arrière lorsque tous ses proches partent tout droit vers la guerre, de laquelle ils risquent de revenir mutilés, ou même de ne pas revenir ? Ils avaient eu besoin de tout le monde, elle y compris, et si l'idée l'avait répugnée, hantée, presque traumatisée, elle y était allée. Et c'était pire que ce qu'elle avait imaginé, du moins ça l'aurait été si son adversaire avait été sans pitié. Comment elle, la toute jeune jument d'un doré clair, frêle et perdue au milieu des combattants, s'en serait-elle sortie si la jument grise qu'elle affrontait ne l'avait pas laissée partir ? Elle inspira profondément, décidant que c'était à présent fini. La souffrance de ses blessures physique n'était pas insupportable, celle de son esprit néanmoins était plus dure à mettre de côté. Faisant le vide, elle ne remarqua pas celui qui se tenait non loin d'elle avant qu'il ne lui adresse la parole. Sursautant légèrement de surprise, elle tourna la tête vers lui.
Suffisamment loin de là pour qu'elle fut ardue à remarquer, une silhouette claire, d'une blancheur immaculée si bien qu'elle se confondait plus ou moins avec le sable vue de loin, se tenait immobile. Son corps assis était tendu, à l'affut, droit et fin, ses oreilles dressées immobiles pour parfaire la discrétion néanmoins à l’a-guet. Ses yeux d'un ambre tirant sur le noisette restaient fixés sur les vagues, bien que de temps à autres ils glissent sur la plage. La louve au pelage clair comprenait la solitude et le recul dont avait besoin son unique compère en ce monde, aussi se contentait-elle de rester à l'écart, surveillant néanmoins la jument pour s'assurer qu'elle n'aurait aucun problème. Lorsque un nouvel individu, un étalon doré, s'approcha de Golden Leaf, la tête de la louve pivota légèrement et son regard perçant le fixa. Puis, il retourna admirer les vagues qui se posaient près des pattes de Nime en constatant que ce quelqu'un inconnu n'avait aucune mauvaise intention.
La jument dorée claire observa celui qu'elle avait reconnu comme étant le chef du Clan du Soleil, se demandant comment réagir puis inclina doucement la tête en signe d'acceptation. Voilà qui saurait la tirer de ses sombres réflexions. Un sourire poli se dessina sur ses lèvres, et elle lui dit de sa voix douce :
« Sun Star, il me semble ? »
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| Sujet: Re: Le vent me frappe mais il ne me fait rien. Ven 30 Mai - 4:42 | |
| D'un geste à la fois long, fluide et souple, il se retourna pour caresser du regard l'inconnue. Ses prunelles claires pétillaient de force et de vitalité malgré le souvenir du combat, qui les voilait d'un drap sombre pareil à celui dont on drape les absents dans nos cultures occidentales. L'oeil affûté autant que ses muscles, il parcourut du regard les courbes et les muscles de l'inconnue, évaluant sa dangerosité et son potentiel, avant de s'avancer vers elle et de s'arrêter à deux longueurs de corps. Il venait par son flanc droit, ne désirant pas l'aborder par-derrière pour s'épargner une réaction de surprise ou, pire, une réaction violente. Ses yeux étaient paisibles et sa voix chaude quand il s'adressa à elle :
"Vous êtes la seconde louve blanche que je rencontre hors des territoires de Glace. Je suis Kimba, quel est votre nom ?"
Aussi noir qu'elle était blanche, le grand Wolf se tenait droit, queue à mi-hauteur, drapé dans sa fourrure de jais qu'illuminaient deux yeux couleur d'or. La génétique facétieuse, lui conférant une robe d'ombre et de noirceur à l'origine des mises à l'écart de son enfance, lui avait offert comme en compensation une carrure et une stature supérieure à celles de ses frères. Ceci faisait de Kimba un loup de belle taille et de belle allure, puissant et bon combattant, un dominant potentiel depuis qu'il osait user de sa force. En signe de bienvenue, il agita la queue et un sourire éclaira son visage canin.
Sun Star fut touché par le sourire de la jeune jument. Il était doux, à la fois las et fragile, fatigué et sincère et surtout, il était de ces sourires qu'on offre pour offrir quelque chose, comme un triste automatisme où le plaisir n'a plus de place. Un sourire de convenance et de façade qu'il lui rendit néanmoins sans même y penser : la mécanique était fort bien huilée. Sans s'approcher davantage et parcourant du regard ce corps qui n'était pas celui d'une combattante, l'étalon doré répondit d'une voix calme et aussi chaude que celle de la jeune femelle était douce :
"Vous avez quelques longueurs d'avance sur moi, puisque je ne connais pas votre nom !" | |
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