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 When loneliness came and you were away ☢

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Black Hole
Cauchemar de la NASA
Black Hole


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MessageSujet: When loneliness came and you were away ☢   When loneliness came and you were away ☢ Icon_minitimeSam 19 Oct - 3:41

« All around me are familiar faces »



    Ombre parmi les ombres, le puissant étalon coulait sa masse furibonde au cœur de la nuit froide. Comme s’il eut été roi de ces terres, il avançait sans crainte, foulant avec insolence le Marais aux Fantômes. Son corps constellé de cicatrices ondulait de façon fauve entre les obstacles, alors que ses puissants muscles bandés roulaient sous sa robe de velours. Malgré cette brutalité qui l’habillait, Black Hole avait toujours conservé son élégante finesse, s’avouant comme un prince étranger. De lui, on ne connaissait rien, rien de ce qu’il n’avait pas décidé de nous donner. Habile dans ses mots et dans ses attitudes, il avait toujours réussi à filtrer le flux d’informations qui sortait de sa propre bouche : il disait, parfois, des choses ; mais il s’assurait de n’en dire jamais trop. Il avait en effet appris, le bel animal, que le passé pouvait devenir une arme contre celui qui s’en défendait, aussi, il avait décidé d’enfermer son histoire au creux de son esprit dément.

    Shikaku depuis l’origine de ses souvenirs, il était habité de cette étrange folie, si symbolique pour eux, anges damnés et devenus démons. Un jour, trahi, il avait décidé d’oublier les sentiments. Il avait érigé un mur entre ces étranges sensations et son mental infaillible. Son âme avait éclaté en morceaux, mourant aussitôt. La souffrance qu’il avait alors ressentie avait été d’une nature, pour lui, étrangère. Ce n’était pas la brûlure d’un coup déchirant sa peau, ce n’était pas l’impact sourd et puissant d’un sabot écrasant son poitrail. C’était une douleur perverse, qui s’était immiscée partout en lui, et qui avait habité son esprit, l’empêchant de s’échapper, de se donner tout entier dans ses combats. Mais fort de son détachement, de sa rudesse et de sa froideur, il avait su, assez tôt pour se sauver, parquer cette émotion troublante. Dès lors, il s’était juré de ne plus faire confiance à personne, si ce n’était à son Maître qu’il considérait à présent comme son Père.

    Pourtant, ceux qu’il avait rencontrés ici l’avaient changé, une fois de plus. Aujourd’hui, l’animal démon ressentait à nouveau ces sentiments, éprouvait encore ces sensations. Il lui était arrivé de ne pas s’évanouir des côtés de sa reine le matin venu. Il avait fait un bout de chemin en compagnie d’une de ces muses nocturnes. Mais à nouveau, il s’était abîmé, suffocant et agonisant un instant, pour se relever le suivant, plus mauvais encore qu’il ne l’avait jamais été. Où pouvait le mener cette malsaine danse ? Il oscillait, vieux démon torturé, sur le fil de la vie. Folie ou raison, le délire oublieux le tentait souvent.

    Mais tout autour de moi, ceux sont des visages familiers. Il n’avait pas, il n’avait plus, le droit, pourtant, d’abandonner si facilement. En s’établissant ici aussi longtemps, il s’était exposé aux autres, subissant leurs pensées, leurs paroles et leurs intentions. Si bien qu’un jour, les émotions qu’il avait emprisonnées dans un coin virulent de son esprit s’étaient libérées, plus grandes et fortes. Tel un jouet cassé, Hole s’était alors mis à aimer ; à aimer, mais à aimer trop fort. Il avait remarqué que la force avec laquelle il pouvait adorer les siens finissait par les détruire. Le Démon vêtu de Nuit, lui, n’était pas victime de l’irradiation mortelle de son amour, contrairement à ceux qui s’y exposaient. Personne, jusqu’à présent, n’était sorti indemne de sa vie. Ils avançaient tous aujourd’hui avec un plomb dans l’aile, s’il ne se les était pas brûlées en leur totalité. Combien étaient-elles à s’être rendues compte qu’elles ne pourraient plus jamais voler ? Les pieds sur terre, retour brutal à la vie : le rêve qu’elles avaient croisé était devenu, en une danse sensuelle, un cauchemar insistant.

« Worn out places – Worn out faces »



    Trompée ou désabusée, l’élégante danseuse au profil sauvage n’avait pas retrouvé les terres qu’elle avait laissées en tournant le dos. Ou peut-être étaient-ce les terres qui n’avaient pas retrouvé la pouliche qu’elles avaient laissée partir ? Grande et fauve, Bliss était une guerrière qui, malgré les apparences, avait déjà écumé maints combats. Pourtant, elle cherchait encore la bataille qui la ferait vibrer, quitte à se faire briser, encore. Certes, elle avait appris à savourer les coups mêlés aux pas de danse, mais aucune joute, jusque là, n’était parvenue à la laisser muette de mots. Elle avait pu décrire toutes ses valses, sauf, il était vrai, celles partagées avec l’Etalon Blanc.

    L’amour, ce n’était pas pour elle. La fille de Black Hole s’était découverte cette étrange incapacité à retenir ceux qui comptaient pour elle. Mal étrange auquel elle n’avait trouvé aucun remède. Aussi, elle n’aimait pas, faute de pouvoir. Elle n’aimait pas ? Un, pourtant, avait son cœur, son âme et son corps. Mais qu’aurait-elle pu lui offrir, elle à qui le cœur faisait défaut ? Elle n’avait rien, sinon son corps en offrande. Aussi, sulfureuse chasseresse, elle avait fuit. Lente et douce, elle s’était retournée, dans un demi-tour presque parfait, laissant courir une dernière fois son regard sur celui qu’elle aimerait à jamais. Elle n’avait le droit. Sur son berceau, l’esprit Malin s’était penché, et, désireux d’avoir enfin une machine de guerre, il avait, sans hésiter, arraché le cœur si chaud et rouge de l’enfant.

    Pourtant, en revenant, elle s’était prise d’affection pour d’autres. Elle ne les avait pas aimés de ce sentiment violent et impérieux, non : elle les avait adorés, mais n’était-ce pas suffisant de la part d’une Shikaku ? La jeune jument avait récemment découvert son frère, qui ressemblait tant à son père et qui, par là même, lui ressemblait. Ils avaient tous deux la même Haine et la même Rage, ils étaient tous deux les enfants du Diable. Ils étaient tous deux ?

    Ils avaient été. Elle, la sulfureuse chasseresse, s’était éteinte. Mais pourquoi, mais comment ?! Bliss savait se battre, alors pourquoi n’avait-elle pas su trouver la force de rester debout ? Pourquoi sa Haine lui avait-elle fait défaut ? Pourquoi Bliss était tombée sous les coups de cet inconnu ?

    Parce que les places étaient usées, les visages, épuisés.

« Bright and early for their daily races »



    Mais pour lui, les choses avaient changé. Si son corps était encore puissant de cette superbe, de cette essence mâle, de nouvelles cicatrices striaient son corps. Elles étaient profondes et sales, alors que quelques plaies étaient encore ouvertes, du pus mêlé à du sang en suintant encore. Mais la plus profonde de ses blessures était celle de son cœur. Ses deux jumeaux étaient morts, sans qu’il n’y puisse rien. Ils étaient tombés sous les sabots d’un même ennemi qui, en les tuant, pansait tuer leur mère. Mais eux n’avaient rien demandé ! Ils étaient encore si jeunes et beaux, plein de rêves peut-être. Plein de rêves ? Bliss, rêvait-elle réellement ? Hole savait sa solitude et sa douleur, il savait ses doutes et ses questions. Mais il n’avait pas su être là, il n’avait pas su s’imposer à elle et la soutenir comme elle aurait dû l’être. Si Bliss était morte, c’était un peu de sa faute. Et Thief ! Il était si fragile, affaibli de sa maladie. Et de nouveau, il n’avait pas su être là. Il avait arrêté d’être l’ombre de son ombre, le suivant partout où il allait. Oh, qu’il s’en voulait désormais ! S’il avait été là, il aurait pu le défendre du Joueur, il aurait pu, enfin, jouer son rôle de père, et jouer sa vie pour sauver la sienne. Thief, tout comme Bliss, n’avait pas mérité de mourir.

    Seul ce soir, Hole courait après du vide, son cœur battant la chamade, des tambours battant à ses tempes. Etait-ce la mélodie infernale de la mort qui venait l’embrasser ? Le puissant guerrier allait s’arrêter, quand devant lui apparu une silhouette. Haute, fine mais puissante, elle avait tout d’un prédateur. Et cette démarche dansante, élastique, vigoureuse et mâle ; elle avait tout de … de Bliss !

    Mais il était impossible que ce soit elle. Bliss était morte, Bliss avait été tuée tout comme son jumeau. De ses trois enfants ne restait que le plus grand. Vif-Argent était là, quelque part, à danser peut-être sous les étoiles, à chercher celle de Thief et celle de Bliss. Mais cette allure, mais cette silhouette ! Et comme s’il avait été frais pour sa course quotidienne, l’étalon noir à l’étoile blanche s’élança à la poursuite de cette inconnue, de cette danseuse qui semblait ne pas vouloir se laisser rattraper.

« Going nowhere, going nowhere »



    Le cortège infernal était lancé. Black Hole galopait, malgré la douleur qui contractait chacun de ses muscles. Il galopait, malgré la fatigue et l’épuisement mental. Il galopait à s’en briser le corps, tant il voulait retenir cette Ombre, voir son visage, y reconnaître les traits de Bliss et serrer cette enfant contre lui. Bliss, soudain, n’était plus morte. Bliss était de nouveau là, à hanter son monde plutôt que celui de Shiki. Mais Bliss … mais Bliss s’en allait, sans même se retourner, sans même lui jeter un regard. Cherchait-elle à le punir de son absence, de son désamour malgré lui ?

    Hole ne comprenait plus rien et ne voulait comprendre. La seule chose qu’il voyait, c’est qu’on lui offrait de pouvoir à nouveau sauver un de ses enfants. Alors, sans réfléchir davantage, il allait, forçant sur ses membres qui menaçaient de flancher, alors que tout son corps tremblait, non de la secousse de l’adrénaline, mais de celle de l’épuisement physique. Le Démon vêtu de Nuit allait flancher. Mais pas maintenant !

    Il reconnut seulement à cet instant le Pic du Diable. Ils étaient sur les terres de Black, Black qui avait libéré Le Joueur, bénissant ses ambitions. Oh, le sang n’avait pas fini de couler !

    Chaque foulée le rapprochait davantage de la fuyarde, alors que les roches du Pic grondait de leur folle cavalcade. Mais le Pic finissait : bientôt, ils seraient contraints de s’arrêter. Et si Bliss avait choisi de sauter, lui montrant à nouveau son impuissance à agir et à aider les siens ? Si elle décidait de le punir à nouveau ? Il sauterait. Il sauterait pour et avec elle, acceptant de briser son corps tout comme elle le ferait. Il n’aurait pas peur. Mais Vif-Argent ? Perdrait-il à nouveau celui qu’il avait cherché toute sa vie ?

    Bliss ne devait plus sauter. Black Hole accéléra encore l’allure, comme si aucun danger mortel ne pouvait encore guetter chacun de ses pas. Bientôt, il arriva à hauteur de … sa fille. Ce visage sauvage et furieux, ces traits si purs et racés, cette détermination au fond de grands yeux noirs et durs. Bliss était là, avec son long chanfrein de dame barré d’une large liste. Bliss était là avec son allure rapide et dansante, fauve presque. Mais ils n’avaient devant eux que quelques mètres encore.

    La furieuse jument posa son regard dans celui de son père, alors qu’elle semblait lui lancer un défi. Puis, lentement, comme s’il s’agissait d’une sentence, elle braqua ses yeux sur l’horizon, sur le vide. Elle ne s’arrêterait pas, et elle accélérait encore, trop pour que Hole puisse se maintenir à sa hauteur. Mais il ne voulait pas la laisser partir, il voulait la toucher, sentir sa peau frissonner sous ses caresses de père. Trop tard Hole, trop tard.

    Et Bliss, reine encore, sauta. Elle prit sa détente sur la dernière pierre, l’entraînant avec elle, et elle s’éleva dans l’air iodé. Son corps fauve de danseuse brilla sous un rayon de lune, alors que Hole était encore à deux foulées. Il se regroupait déjà, prêt à bondir à son tour. Mais une vague plus impétueuse que les autres vint se briser contre le pied du Pic du Diable, et le corps de sa fille éclatait en mille gouttelettes d’eau qui se projetèrent sur lui, le glaçant d’effroi. Il avait passé sa nuit à courir après un songe, en allant nulle part.

    Brisé, Hole était là, immobile, le corps tremblant de toute part, la tête encore tournée vers les cieux, vers ce sort hardi qui s’était amusé de lui. Epuisé, il eut un long et pénible râle, alors qu’il laissait tomber sa tête et qu’un de ses genoux se ployait. Hole était ainsi pitoyable, alors qu’une larme amère dessinait un sillon au coin de son œil.

    « BLISS »

    Sa voix claqua dans l’air froid de la Nuit Universelle.
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