Au son des tambours [PV_Highway]

"Je danse pieds nus sous un soleil rouge
Les dieux à genoux ont le cœur qui bouge
Le feu de mon corps devient un rebelle
Le cri des gourous a déchiré le ciel"

"Le pouvoir de tout modifier souverainement est dans notre volonté."
Doucement, le jour mourait, courait à sa perte, courait se noyer dans les océns sans fin, dans les ténèbres sans jour, dans les méandres sans échappatoire. Le soleil disparaissait une énième fois, enmenant dans son sillage la lumière, et ne laissant au Monde qui s'endormait qu'une vague impression de chaleur. Mais déjà, ces dernières clartés chancelantes se retrouvaient bloquées à l'entrée du marais, se brisant sur les épais feuillages des troncs serrés. On ne discernait plus rien, sauf les longues écharpes de brume qui dansaient en silence, qui se faufilaient tels des prédateurs en quête de proies. Aurait-il dû fuir, faire demi-tour? Non, ici, il était chez lui. Ces terres, elles l'avaient vu naître, elles l'avaient accompagné durant toute son enfance, et plus rien du Crépuscule ne lui demeurait inconnu. Et voila que comme un signe du destin, la place de Chef était vacante. Son coeur, à cette seule idée, tembourinait dans sa poitrine, son sang lui frappait les tempes, et il devenait possédé par cette idée. Avait-il le droit d'imposer sa légitimité batarde? Oui, mais sa conscience lui disait de ne pas le faire. Il était né fils de roi, et aujourd'hui, il se sentait appelé à prendre en main le destin de son clan chéri. Il ne voualit pas être chef pour être chef; il désirait ce poste pour mieux servir son clan, pour mieux le protéger, pour mieux l'allier, peut-être...

Nuit sur le Marais, ombre au coin du rocher. Le jeune étalon à la robe de flammes galopait, glissant sur la terre boueuse, mais restant toujours debout. Ici, il était infaillible, immortel, puisque fils de cette terre. Bientôt, il s'arrêta, se raidissant en une seconde à peine, et dérapant sur trois bons mètres. Ses membres fins et noueux étaient maculés de boue, et son poitrail se soulevait à un rythme soutenu. Certes, Zanzibar était jeune, mais il gagnait de jour en jour en masse musculaire, et ses idées étaient déjà celles des "grands". Il lui sembla entendre un bruit, il pivota lentement, dardant son regard noisette pailleté d'or sur ce qui ressemblait à une silhouette équine.

Le pouvoir est pour les âmes pures car les âmes souillées deviennent rapidement folles en le possédant.
Cela faisait maintenant plusieurs jours que l'étalon était arrivé sur les terres d'WH. Il avait toujours été sauvage, il fallait bien l'avouer mais jamais il n'avait connu de telles terres. En effet, elles étaient belles, souvent ensoleillées, fraiches, herbeuses. Un vrai paradis pour les chevaux. & des terres totalement différentes de celles qu'il avait connu durant toute sa vie. En effet, celles où il était né était différentes, je veux dire par là qu'elles étaient beaucoup plus désertiques, froides & lugubres. Si on devait comparer les terres d'WH & les siennes à une région ? Les siennes seraient l'Arizona & WH seraient la Normandie ou l'Irlande. Deux régions totalement différentes l'une de l'autre mais ayant un point commun : la vie des chevaux sauvages. Ils vivaient heureux, ils jouissaient d'un bonheur sans pareil & ils ne s'en plaignaient. S'ils s'en plaignaient, ce serait sans doute le comble en fait. Pourquoi avait-il choisit le Crépuscule ? Allez savoir. Peut-être parce qu'il représentait le plus sa vie d'antan, peut-être parce que c'était le premier endroit où il était allé en arrivant. Oui, c'était sans doute cela. High' trottait. Il visitait une nouvelle fois sa nouvelle vie, son nouveau territoire. Etait-il un peureux ? Oh non loin de là. Il n'avait peur de rien. Absolument rien. Il se rappelait de son combat avec un couguar un jour : en effet, lorsqu'il n'avait pas encore un an & qu'il jouait avec une pouliche de son groupe, il crut l'entendre hennir de peur. Alors, sans une once d'hésitation il galopa vers le cri & vit un puma approcher de la jeune pouliche baie brune. Bien sûr, il n'hésita pas une seconde. Le poulain galopa aussi vite qu'il put, la tête au niveau de ses antérieures pour la protéger & fonça sur le puma. Ce dernier fut projeté à un mètre. Il regarda le poulain en feulant & se jeta sur lui, griffes sorties. Un combat commença alors. Bien entendu, le poulain ne gagna pas & ce fut son père qui dut achever le félin, mais il prouva à son groupe qu'il avait l'âme d'un grand guerrier & d'un Prince. Puisqu'en effet, il venait de défendre son harem au péril de sa vie, à même pas un an. C'est pourquoi quand il pénétra dans le Marais aux Fantômes durant la nuit, il ne paniqua pas. Les Fantômes, tant qu'on ne leur faisait rien ils nous feraient rien, il en était certain. Il ne croyait pas aux fantômes, ou tout du moins tant qu'il n'en avait jamais vu, il n'était pas certain de leur existence. Bien sûr, sa mère lui avait déjà raconté des histoires de fantômes mais ce n'était que des histoires. Alors quand l'étalon avança dans ce marais, il observa tout autour de lui & rien de suspect ne lui prouvait que des fantômes existaient réellement. Il finit par ronfler des naseaux complètement assuré de l'absence de fantômes dans ce genre d'endroit. Puis un bruit lui fit tendre l'encolure, les oreilles en avant & les yeux noirs fixant l'horizon. Un cheval alezan, un étalon, était en face de lui. Alors il le fixa, pas terrorisé pour autant.

Je tendrai mon âme vers l'objet du pouvoir, et l'objet du pouvoir est mon âme.

Enfin, la silhouette de l'animal se précisa, et le jeune étalon pû reconnaître en l'équidé un mâle d'âge mûr, élégant et fort, enveloppé dans une somptueuse robe alezane éclaboussée de blanc. Blanc si tôt rappelé et remis au goût du jour par la longue liste qui descendait jusqu'au nez de l'entier. Il n'avait pas l'air gêné, mais il n'avait pas non plus la même assurance que lui, fils du Crépuscule, dégageait. Personne ne pouvait afficher pareille aisance que lui à se confondre avec les sables mouvants, à aller se perdre dans les tourments des terres sauvages qui composaient son territoire. Et chaque jour qui passait laissait en Zanzibar le désir imperceptible de gouverner cette terre, pas parce qu'elle lui était agréable, mais parce qu'elle était son âme, son coeur et sa raison. Il s'était toujours voué à la cause de son Clan, il l'avait toujours défendu, malgré les risques et son jeune âge, et aujourd'hui, il chassait son père de ces terres qui furent siennes, pour ne pas voir le Crépuscule gémir de nouveau de douleur et d'incompréhension, alors que le fabuleux couple sembalit s'être évaporé, ne laissant comme seul indice qu'un frêle poulain à la somptueuse robe alezane et au sang royal. Le fils de Zénith dévisagea pendant longtemps le nouveau venu, le fixant avec ses grands yeux noisettes, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres.

Alors, seulement après cet échange silencieux, le jeune étalon de flammes se cabra de tout son haut, poussant un hennissement rauque et virile, un hennissement puissant qui se répercuta dans tout le marais. L'encolure rouée, sa crinière de feu se dressa telle une crête, alors que ses sabots ardoises battaient l'air. Enfin, il se laissa retomber au sol, ses sabots claquant sur une roche dure et claire, alors qu'il inclinait la tête, signe courtois de guerrier, et qu'il laissait couler doucement, avec assurance:

"Bonsoir. Je crois inutile de chercher votre nom dans ma mémoire, puisqu'assurément, je ne vous ai jamais croisé. L'on me nomme Zanzibar, et vous?"

Le sang royal du jeune se réveillait, et il se tenait droit, la tête haute, le port fier, ce qui lui conférait une préstance exquise, alors qu'il ne se doutait pas, lui, Fils du Crépuscule, que l'étalon devant lui n'aspirait qu'à lui ravir son clan chéri.

Un soldat ne se juge pas à son courage mais plutôt à son ambition & l'amour pour sa patrie.
Une lueur étrangère, méconnue était présente dans le regard ébène de l'étalon sabino. L'étalon en face de lui, lui faisait-il peur ? Oh non, loin de là. Cet étalon alezan semblait bien plus grand que lui, certes, mais il semblait aussi bien plus jeune. Il avait sans doute la moitié de son âge, cela se voyait à son arrogance ainsi que son regard. Il avait combattu plusieurs étalons du gabarit de ce grand alezan. Cinq, en tout, en fait. Deux n'en sont pas ressorti indemnes & les trois autres s'en sortant plus avec l'arrogance & la fierté blessées que le corps en lui-même. Alors soyons francs, la taille ne fait pas tout. Un cheval peut sans doute être petit, mais il peut aussi très bien terrasser un cheval d'un mètre quatre-vingt sans problème. Pourquoi ? Tout simplement car un cheval de petite taille est beaucoup plus agile qu'un grand cheval, c'est prouvé scientifiquement. En effet, un cheval de grande taille aura beaucoup plus de mal à savoir où placer ses jambes, à pouvoir tourner court, à pouvoir faire des angles droit pour attaquer plus facilement. Contrairement aux chevaux de petites tailles qui pourront plus facilement attaquer en traitre, à pouvoir ruer tout en tournant, à pouvoir mordre tout en faisant un angle droit. Oui, les chevaux de petite taille son plus facilement gagnants dans un combat, même à mort ou non. La preuve avec les mustangs. Il se sentait observé certes, mais il s'en moquait. Il savait parfaitement que quand les étalons se jaugent du regard tel que maintenant, c'était sans doute pour connaitre son potentiel adversaire ou aussi peut-être pour intimider. Actuellement, c'était sans doute la première hypothèse. S'il savait ... Puis quand l'étalon alezan se cabra, il se retint de ronfler des naseaux, désespéré. C'était quoi ce truc ? C'était quoi ces jeunes ? Qui se cabrent simplement pour montrer leur force ? Il n'avait jamais connu cela dans son ancien clan. En effet, dans son ancienne vie, les chevaux se confrontaient souvent dans une joute de force, de courage & d'ambition, comme dans le moyen âge. & souvent, Highway gagnait. Il avait véritablement le potentiel d'un Prince. Un véritable Prince, comme Arthur de Pendragon. " Mon nom est Highway, fils de Luna Sea & Machiavel. Je viens de contrées bien lointaines de celles-ci. " & il se comportait déjà tel un Prince ou un Roi. Son poitrail gonflé par la fierté, ses crins volant au gré du vent & ses oreilles pointées en avant lui conféraient une silhouette de souverain. Oui, il était peut-être plus petit que Zanzibar, mais il méritait autant que lui, la tête de ce fameux clan. Il le sentait au plus profond de ses entrailles.

Spoiler:

Un soldat n'a pas peur d'être humble.

Oui, Zanzibar avait la stature et la posture d'un fils de Roi, mais il ne l'avait jamais recherché, jamais travaillé. C'était ainsi, et c'était tout. De plus, le jeune alezan n'était pas arrogant. Il était jeune, peut-être, mais s'il avait la prétention de se présenter, c'était parce qu'il pensait pouvoir aider son clan. S'il regardait l'étalon alezan, ce n'était pas pour le jauger, il ne le voyait nullement comme un adversaire. De plus, le fils de Zénith n'était pas si grand, et, assurément, il avait la même habileté d'Highway au combat. Mais comment pouvait-il se douter que ce parfait inconnu, illégitime, bien moins susceptible à présider que lui, avait l'intention de postuler? Quelle situation comique! Un jeune animal ambitieux qui ne sortait de nulle part, et qui venait, qui se posait en vainqueur et en guerrier, en chef voir! Mais qu'il dirige son Clan, celui dont il était issu!! Connaissait-il cette terre aussi bien que Zanzibar la connaissait? Non, assurément non, et ce n'était pas en un an qu'il parviendrait à en connaître tous les secrets. Highway ne méritait pas autant que lui la tête de son clan. De plus, le nouveau venu ignorait tout des coutumes: deux guerriers se saluaient en se cabrant, ce que Zanzibar avait accepté, le gratifiant de ce grade, lui reconnaissant ce potentiel talent. Mais lui, il ne savait rien de ces coutumes. Et il avait la prétention d'être chef?! Que cherchait-il, un combat?

"Je le vois bien, Highway."

Et, dans un soudain éclair de lucidité, Zanzibar sut qu'il s'intéressait à son clan. Alors, le bel animal de flammes préféra aller droit au but.

"Tu voudrais diriger, n'est-ce pas?"

La guerre est inutile pour certains. Mais les batailles nous renforcent, c'est évident.
Diriger son propre clan ? Celui de son père ? Celui qui était sur ses anciennes terres ? Il aurait bien voulu, croyez-moi. Cependant, & c'était fréquent, son père avait eu un fils avant lui. Un fils ainé, de la couleur du charbon & au cerveau de moineau, cependant, il avait prédit que son frère ainé soit le Roi. Il avait prédit que cet abruti prendrait la tête du clan. & il avait eu raison. Puisque lorsque Highway eut trois ans & Viking cinq, l'étalon brun prit la place de leur père. & vous savez pourquoi Highway a quitté sa terre lorsque son frère a posé sa croupe sur le trône ? Parce que le clan qu'il avait connu n'était plus le même. Les limites, les règles de son ancien clan avaient totalement disparu en même pas un mois. Le père, la mère & Highway quittèrent ensemble le clan, sans rien dire à personne, ils ne s'en portèrent pas moins mieux. Loin de là. Ils adorèrent vivre ensemble pendant un an, une année entière. Bien entendu, que ce soit chez les humains ou les animaux, le bonheur est éphémère. Il ne dure pas toute une vie. C'est pourquoi au bout d'une année, Dieu rappela le père d'Highway dans ses rangs. Sa mère, remplie de chagrin, disparu totalement de la circulation. Elle parti on ne sait où. Voilà pourquoi, il voulait à tout prix devenir Roi ou Chef d'un clan. Pour rendre fier son père, tout là-haut, même s'il fallait être franc, il l'était déjà. Son fils était devenu quelqu'un d'indépendant & de bien. Un ange tombé du ciel, il fallait bien l'avouer. Bien sûr, il avait ses défauts, il l'assumait, mais il était quelqu'un qu'il valait mieux avoir dans ses amis que ses ennemis. Bien sûr, il ne faut pas se méprendre : l'étalon sabino ne prétendait pas au pouvoir simplement pour imposer son règne, pour pouvoir jouir des avantages d'être Chef. Non il prétendait au pouvoir pour rendre fier son père, pour se rendre digne mais aussi pour jouir du bonheur de guider un peuple vers sa terre promise. Tel Moïse avec les hébreux. Il croisa brièvement le regard de l'étalon à la robe de flamme, non pas qu'il avait baissé le regard par intimidation, mais simplement par respect. Même s'il prétendait au titre, il devait tout de même le respect à son concurrent, il le savait pertinemment. " C'est le cas, en effet." Dit-il d'un ton neutre. Pourquoi être agressif avant l'heure ? Bien sûr, plus tard, l'agressivité serait de mise, il le savait parfaitement mais il détestait être agressif sans raison. Cela ne servait à rien, à part peut-être envenimer les choses & rendre les relations plus tendue qu'elles ne le sont déjà. & soyons francs, les combats pour un clan ne sont pas une guerre, mais une joute de force & de courage, alors le respect, la politesse & la neutralité servaient à énormément de choses dans ce genre d'endroit & de moment. Il fit un pas en avant, montrant une magnifique balzane haut chaussée & ses yeux couleur charbon, prouvant son ambition & sa détermination. Oui, il était un véritable soldat, il fallait le respecter pour cela.

Spoiler:

Les guerres forgent l'âme. Qu'est-ce qu'un chef, un animal de pouvoir, s'il ne connaît le prix du sang?

Il avait grandi seul. Son histoire, on la lui avait comptée, et s'il pouvait affirmer être natif du Crépuscule, il avouait aussi que l'histoire d'Highway et de son père étaient semblables. En effet, il savait de source sûre que son père était né ailleurs, fils de Roi, certes, mais second. Sa vie, il devait la dédier à son frère aîné, de qui il fut, pendant longtemps, le valeureux second, l'Homme de l'Ombre prêt à se salir les mains pour la défense de son clan, alors que BlackBird, son frère, se refusait à reconnaître sa moindre vaillance, son courage, sa dévotion. Pourquoi Zénith était-il resté pendant tant de temps au service d'un cheval imbus de lui-même, prétentieux mais surtout, incapable de diriger son clan? Parce qu'à l'époque, le cheval dapple avait cru, cru en lui, en eux, en ce formidable clan qui formait sa famille. Et puis, par hasard, il fit la rencontre d'une magnifique jument grise, Gaïa. Il l'enmena avec lui, lui faisant découvrir ses terres, et surtout, lui promettant son éternel amour. Enfin, une guerre avait éclaté, opposant le clan de BlackBird à un autre, et donnant naissance à une nuit entière de massacre. Oh, mais pourquoi le frère aîné de Zénith ne l'avait pas écouté? Quoi qu'il en soit, ils avaient dû fuir, alors que la moitié des animaux étaient déjà morts. Et le chef, si lâche et égoïste, avait déguerpi depuis longtemps. Zénith était resté oui, pour aider les derniers chevaux valides à s'enfuir, en essayant de retenir les ennemis, mais aussi pour pleurer sur le cadavre cher de sa douce compagne. Elle était morte, et baignait dans son sang, elle à la robe si douce et claire. Enfin, Zénith s'était résolu à partir, et c'était au cour de ce voyage qu'il avait fait la rencontre d'Hell Demon, fils de Black et Magie Noire, fondateur du Crépuscule. Ils s'étaient battus, ils avaient souffert de ce combat, et, au final, Zénith avait eu don de ce clan, pour la mémoire de Hell Demon aujourd'hui disparu. L'étalon dapple s'était donc posé en chef ici, et par un miracle étrange et obscur, Gaïa lui revint. Bientôt, naquit alors un poulain alezan, héritier du Crépuscule, alors qu'il naissait sous le regard plein de feu de ce dernier. Et puis, son père et sa mère avaient disparu, laissant le Clan à la dérive, abandonnant leur sang. Le jeune Zanzibar s'était donc débrouillé seul, se faisant adopter avant de se faire abandonner de nouveau. Bref, décadence et malheur l'avaient frappé bien assez tôt, mais ils lui avaient laissé sagesse et mâturité.
D'ailleurs, le jeune étalon était respectueux de celui qui se présentait face à lui, et l'écoutait quand il parlait, observant un silence presque religieux, sans mimer la moindre agressivité. Il savait qu'il avait sa place à faire, et il se sentait prêt pour diriger ce clan auquel il avait déjà donné son corps et son âme depuis bien longtemps.

"Je n'empêcherai personne de valeureux de tenter d'accéder à cette place, et je sais que tu n'as pas de viles intentions. C'est donc sans crainte quand à l'avenir du Crépuscule que je te défie, guerrier venu d'ailleurs, pour cette place; aujourd'hui et ici même. Acceptes-tu ce combat?"

Les yeux du jeune brillaient, alors que son flot de paroles s'échappait de sa bouche de velours. Il avait considéré Highway comme son égal, et c'était une proposition franche qu'il lui faisait, lui reconnaissant ses droits et sa valeur. Que le mustang accepte, et qu'il livre le premier coup, avant demain, le Crépuscule aurait un chef.

Spoiler: