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 [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...

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Lusitania
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MessageSujet: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeMar 27 Mar - 11:50


Méfiance est mère de Sûreté.
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Si Beau et Pépite étaient arrivés. Vint alors ce jeune cheval noir qui se plaça aux côtés de Black Hole. Ils semblaient bien se connaître. Ainsi, ils se saluèrent, et la jument pie attendit d'avoir un soupçon d'attention de la part du nouvel arrivant avant de le saluer d'un hochement de tête formel, fermée sur elle-même. Trop de Shikaku dans la Clairière, à son goût, faisaient remonter des souvenirs qu'elle aurait préféré oublier. Elle n'en dit pourtant rien, se murant dans un silence léger. Elle observait la petite troupe qui se formait autour de la jument terrorisée. Elle s'apprêtait à suggérer de lui laisser de l'espace lorsque la voix de Black Hole la troubla. L'étalon n'était pas allé retrouver sa douce Pépite et lui adressait la parole? Drôle d'histoire! Elle tourna néanmoins la tête en sa direction, un sourire léger sur les traits, même si on le devinait faux.

« Si tu n'as crainte de te heurter à mon insolence et à mon jugement de ta personne, Fantôme Noir, il serait bien possible que je t'accorde ce privilège. »

Sa voix n'était qu'ironie alors qu'elle montrait un regard charmant au mâle qui lui avait fait cette invitation. Elle n'était pour rien naïve. Elle se demandait juste ce qu'un cheval tel que lui pourrait bien avoir à lui dire. Son rire cristallin vrilla l'air tandis qu'elle se mettait dans un pas souple et pour le moins élégant, emmenant de cette manière le Shikaku du côté opposé à Renji et Thunderhead, s'enfonçant plus profondément encore, de manière à ce qu'ils restent inaperçus. Là, son regard ce fit plus perçant d'intelligence et de curiosité. Elle s'arrêta. S'il voulait de nouveau avancer, il faudrait qu'il réponde à une première question.

« As-tu des questions à me poser, pour m'avoir demandé de marcher à tes côtés, Hole? Car moi, en tout cas, j'en ai une. Tu te fais du souci pour Renji, non? Je trouve que l'hiver ne lui a fait que du tord. »

Derrière son affolante sincérité, ses grands yeux lumineux s'embuèrent. Oui, elle était soucieuse, car elle le voyait le matin boiter tant que l'humidité restait fort présente. Les jours de pluie, il s'abritait pour ne plus bouger. Il y avait de quoi s'inquiéter pour l'arabofrison, cr le moral non plus n'était pas au beau fixe, malgré son air de tout prendre du bon côté. C'est donc le regard planté dans celui de Hole qu'elle attendit sa réponse.
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeMer 28 Mar - 10:25


    Les dés sont jetés.
    Le puissant étalon noir n'avait pas fini sa phrase qu'il ne détachait déjà plus ses yeux du corps de la jument, insistant sur le besoin qu'il avait de lui parler. Dans sa sombre histoire, il n'était plus seul, et sans doute ne le serait-il d'ailleurs plus jamais. Il n'avait pas le droit d'être égoïste, aujourd'hui, ses actes auraient directement des répercutions sur d'autres vies, d'autres vies qu'il chérissait... Jamais Black Hole ne pourrait accepter de voir son Frère traîné dans la boue par des bandes d'inconscient à la seule faute de leur lien. C'était d'ailleurs l'unique raison pour laquelle il n'était pas allé le rejoindre. Le Démon vêtu de Nuit ne voulait pas souiller le Soleil de son visqueux menteau aux reflets sanglants. Alors, comme pour satisfaire sa requête, Lusitania tourna de nouveau sa tête en sa direction, présentant un sourire trop aimable pour être vrai. A cette vue, une esquisse de sourire passa sur son visage; il savait bien l'estime qu'il avait des autres, et ne s'en effrayait plus. Mais que personne ne s'y trompe: il ne se laisserait pas pour autant marcher sur les pieds. Il ne répondit rien, aucune grimâce, aucun rictus furieux... Après tout, il avait appris que les juments avaient leurs humeurs! C'était sans doute cela que l'ironie grinçante qui cohabitait avec son esprit lui soufflait. Quoi qu'il en soit, il se contenta de renchérir sur son habituelle voix chaude et prédatrice:

    "Je ne crains plus rien de mon espèce, sauf ce cauchemar qui me poursuit... Je vois que, grâce à vous, j'hérite d'un nouveau surnom..."

    La dernière phrase prononcée par le bel animal était plus du ton de la plaisanterie amicale, tandis que la première résonnait avec gravité et évasion. Le ton de la belle jument pie était certes ironique, mais Hole y voyait plus un aveux, une sorte de règle à suivre pour obtenir ce que l'on convoite tant. Avec satisfaction, il la vit se retourner, traçant la route qu'elle lui imposait. Le Shikaku s'aperçut rapidement qu'elle les guidait en fait à l'ombre de la foule et, surtout, à l'opposé de Renji et de Thunderhead. Un sourire intérieur s'étala en lui, et le nom de Lusitania fit un bond dans son estime, car il compris qu'ils protégeaient les même. Au bout de quelques mètres, une fois à l'ombre des arbres, elle les fit s'arrêter, et, docile, le puissant guerrier attendit qu'elle pause sa question.

    "Oui, je me fais du souci pour lui... Quand j'ai chuté, il est resté à mes côtés, pour me parler, pour m'aider... Et j'ai peur d'avoir "déteind" sur lui. Je ne dis pas qu'il n'est plus aussi juste et bon qu'avant, mais je pense qu'il a rouvert, de ma faute, la porte à de vieilles blessures qu'il croyait loin."

    Il décida de s'arrêter la, espérant qu'ils puissent s'enfoncer encore plus, pour s'assurer de toute la tranquilité dont ils avaient besoin. Il laissa néanmoins glisser entre ses dents:

    "Ou peut-être s'est-il rendu compte de la pourriture de ce Monde?"
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeMer 28 Mar - 13:37


Méfiance est mère de Sûreté.
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L’étalon noir n’était pas le monstre cruel dont on parlait, à première vue. Il semblait même capable d’humour. La splendide pie finit par lui laisser un sourire tout à fait véritable alors qu’il finissait sa phrase sur le ton de l’humour. C’est seulement là qu’elle s’enfonça à l’opposé de son grand ami. Si deux personnes proches de lui se devaient de discuter à son sujet, il valait mieux que le frison n’en ait pas vent, car c’était le genre de choses qu’il avait en horreur. Alors que Black Hole répondait à ses craintes profondes, en lui disant que lui aussi s’inquiétait pour Renji, elle regarda derrière elle. Le laissant finir, elle se donna un coup de dents sur le poitrail, pour se donner consistance, avant de le regarder de son grand regard clair.

« Avançons encore, les arbres qui bordent cette clairière ont des oreilles qui nous épient à chaque seconde. »

Elle prit alors un petit trot aérien et régulier qui faisait se mouvoir l’intégralité de son corps de déesse. Sa queue se balançait lentement au gré du vent et elle accéléra l’allure, bondissant comme une biche jusqu’à ce que la fête soit si lointaine qu’ils n’entendaient qu’à peine le murmure enthousiaste des participants. Là, la belle femelle s’arrêta dans une longue glissade, ployant sous elle les jarrets. Elle ne fit pas d’effort supplémentaire, se laissant s’arrêter par cette glissade qu’elle pratiquait à la perfection avec son physique fait pour cela. Alors, seulement, elle se redressa et se tourna vers Hole, ne se cachant plus de son inquiétude ni de sa rude franchise naturelle.

« Cesse ce vouvoiement inutile, nous savons aussi bien l’un que l’autre que, pour lui, on ne peut se déchirer. Si tu es son Frère, je suis la confidente de ses plus secrètes pensées. Il n’est pas de mise que nous marquions tant de distance entre nous, Hole. »

Elle marqua une pause, son regard intelligent allant de pair avec sa voix posée et douce, naturelle. En public, il était beau de jouer son jeu pour gagner les cœurs, mais dans l’intimité, seule la sincérité comptait.

« Renji a perdu foi en la bonté de nos semblables. S’il était méfiant et doutait beaucoup avant, votre petite attaque aura achevé de le rendre rétif. Bien sûr, tu n’étais pas le seul, et ce n’est pas ton nom qu’il rattache à cette attaque. Mais il semble perdre toute confiance en lui depuis ce temps où tout a déraillé autour de lui. Si tu n’as pas déteint sur lui, c’est qu’il a compris ce monde hypocrite dans lequel nous évoluons. Il était naïf, plus jeune, tu lui aurais ri au nez ! Mais découvrir la vérité, après tant d’années à y croire, ça l’a achevé. »

Il ferma les yeux un instant, se taisant. Là n’étaient pas les inquiétudes de la jument et son regard trouble restait fixé sur le Démon Noir. Ce qu’elle allait lui apprendre, elle le savait, il n’en avait pas eu vent. Elle se devait de lui faire confiance, pour le bien du Frison.

« Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Chaque jour, il passe de longues heures seul, à ressasser son passé peu glorieux et à pester sur ses articulations si douloureuses qu’il boite avec l’humidité et craque en hâtant le pas. C’est cela, qui m’inquiète, car il est trop exposé, par ses devoirs de chef et trop meurtri pour se défendre comme le ferait un jeune cheval plein de jus. Enfin, mes inquiétudes sont là. Ce qui me fait le plus peur, c’est qu’il commence à parler d’un avenir pour le Clan sans lui. S’il tombe, nous tombons avec. »

Son regard clair reflétait ses inquiétudes et pour se concentrer sur Renji, elle avait abandonné toute agressivité ou autre attitude négative envers le Shikaku. Ensemble, ils seraient plus forts, pour aider leur ami commun.
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeJeu 29 Mar - 11:39


    Je jouerai cartes sur table.
    Depuis quelques temps, bien après cependant que les séquelles physiques de la Bataille avaient guéri, le Démon vêtu de Nuit semblait avoir repris du poil de la bête. Il avait reconquis, en deux mois à peine, sa masse musculaire d'entant, peut-être même mieux répartie sur l'ensemble de son corps qu'elle ne l'était. De plus, son regard noir luisait de nouveau de cette fatale intelligence qui se mutait infiniment en flammes Foles et ardentes. Black Hole était redevenu le Shikaku craint qu'il avait été. Mais il avait tout de même retenu une chose de ce passage à vide: entretenir quelques relations avec des membres de Clan pouvait lui rapporter un plus pour la suite. La suite? L'animal lugubre avait donc un projet? Oui. Le projet de voir renaître son Frère de Coeur. La seule chose qui le rassura, en cette matinée brumeuse, fut l'apparition de la splendide jument pie, qui se révélait la Grande Amie de Renji. Le fier Arabo-Frison ne serait plus seul, plus jamais. Où qu'il aille, l'ombre de la belle ou celle du Shikaku le suivrait, et il n'aurait plus le loisir de se laisser aller. L'étalon s'ébroua, ses naseaux de velours vibrant avec force, avant qu'il ne repose son regard dans celui de Lusitania. Il voyait de plus en plus clair, et savait avec une secrète joie que son sourire, quoique emprunt d'angoisse, était devenu vrai.

    "Oh, mais pour avoir la paix nécessaire, ils nous faudrait partir au bord des Cratères du Monde..."

    Une fois de plus, la voix de Hole se fit évasive, comme si l'animal titubait entre le rêve haineux et la réalité non moins amère. Gracieuse, la jument s'arracha au sol, lançant son corps aux divines proportions vers l'avant, se perdant dans la pénombre des arbres comme une biche fragile et effrayée. Lui était chasseur. Aussi habile qu'un Loup, il s'éjecta à la suite de Lusitania, ne la perdant pas des yeux, et s'autorisant même à laisser son regard courir sur son corps. Il avait aujourd'hui treize ans, et n'avait aimé passionnellement que deux fois, deux fois qui avaient mal fini pour lui. D'ailleurs, il essayait éperduement de retrouver Pépite, mais à peine étaient-ils en face qu'elle s'évanouissait, devenant une statue incapable de prononcer ne serait-ce qu'un mot. Douleur. Enfin, la guerrière du Soleil s'arrêta, laissant son corps athlétique dérapper en une longue glissade maîtriséé. Lui préféra planter ses membres noueux dans le sol, infligeant une forte pression à ses membres, mais il les lui savait fidèles.

    "Je vous... Je te considère de plus en plus. J'ai néanmoins appris le respect, et je croyais que pour vous autres, jument de votre genre, je pensais que vous étiez du genre à le préférer au tutoiement. Mais comme tu veux, Lusitania. Nous sommes aujourd'hui liés, comme mariés, et notre anneau n'est autre que Renji lui même. Tu tombre, je tombe, il tombe... Il nous faudra cependant être encore plus prudent... Déjà que deux n'était pas chose aisée, alors trois... Mais nous y arriverons."

    Sa voix chaude avait résonné avec gravité, alors que ses yeux s'étaient embrasés. Respectueux, il tut néanmoins sa voix, pour écouter celle plus haute de la jument pie. Il avait perdu la foi. Ô, subtile ironie de son esprit fou! Que lui chantait cette gârce? Le monologue qu'il s'était fait à lui-même, celui dans lequel il s'était avoué, grâce à l'aide de Sun Star, que eux, Shikaku de nom, étaient sans aucun doute les plus croyants. A cet instant, Hole se repris en main, et articula, l'amertume lui nouant la gorge, tant il s'en voulu d'apprendre, ou de ré-apprendre cela, tant il s'en voulait de la fatalité de leur monde:

    "Voir ses rêves sombrer est un supplice des plus douloureux. Je l'ai vu dans son regard, alors que nous nous répandions tous en sang, j'ai vu son regard éteint, et j'ai compris dès cet instant qu'il avait vu le monde sous son vrai jour: la Bonté n'existe plus, même les plus doux comettent des crimes, ne serait-ce que pour se sauver. Il y croyait, il avait foi en nous, en vous. Moi, on m'a sauvé de cette désillusion dès mes plus jeunes années, d'où le mépris que j'ai de vous, de mes 'semblables'. Mais Renji, lui, y croyait encore, à cette harmonie tant rêvée, tant aimée et chérie d'avance. On s'endort un soir avec l'Amour placcardé sur toutes les terres, on se réveille tois heures après au milieu d'une nuit sans fin faite de désolations et d'horreurs. Ses séquelles sont plus graves que celles des autres, mais je pense qu'il retrouvera ses aptitudes physiques avec le temps... Mais la question est autre. Nous devons agir pour son moral. Agir vite et bien, et maintenant. Marchons main dans la main pour que l'hisoire du Soleil se batisse avec un de ses plus bons fidèles."
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeLun 2 Avr - 12:38


La Peur mène au Côté Obscur.
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« Alors allons-y, pour lui, j'ai l'éternité, et l'idée de la compromettre me torture beaucoup trop. »

Sur ces mots, elle s'était élancé avec agilité et grâce, entendant la masse moins légère de l'entier lui donner la chasse. Elle ne tenta guère d'accélérer ou de changer brutalement de cap. Pourtant, elle avait entendu un deuxième cheval les suivre, lui au trot, sûrment plus léger et fin qu'elle encore. Elle n'avait pas tourné la tête pour le localiser, elle gardait le port fier comme toujours. Elle se laissait aller à être elle-même. Black Hole ne lui était plus une menace, en sachant qu'ils avaient le même but. Elle était, de toute manière, capable de défense. Elle allait donc sereine.

Ils s'arrêtèrent de concert. Certes, ils n'avaient pas la même classe dans l'arrêt, mais ils s'arrêtèrent et se firent face. Lusitania avait perdu toute trace de dédain un peu sauvage, même si, il fallait bien l'avouer, elle n'était pas prête à être tout sourire et toute douceur auprès du trop bien connu pour ses actes cheval noir. Elle le regardait pourtant sans arrières pensées, avant de lui répondre, d'une voix égale.

« Jument de mon genre, dis-tu? L'apparence n'est pas le fond de vérité, et je ne suis du genre d'aucune. Mais je pense que tu auras le temps de le comprendre. »

Elle montra son regard malicieux, tournant sa tête gracieuse, levant légèrement un antérieur, avec de la légèreté d'une plume. Elle pouvait s'autoriser quelques peu de se détendre, encore bouillante, parfois, du feu de la jeunesse. Elle finit pourtant par revenir au sérieux, par redevenir cette jument à la concentration à toutes épreuves.

« Si c'était si simple..! Non, Renji n'a pas besoin de moi, pour tenir, tant que tu seras là. A part être la confidente de ses pensées - et ainsi je sais tout ce qu'il a pu penser de toi, dans sa vie - je ne suis rien. Il se détache progressivement de moi, et il ne m'en coûte que de le voir s'enfoncer seul dans le noir. Vous restez deux, et je préfère dire que je suis la cinquième roue du carosse plus que l'un des deux essieux principaux. De surcroît, je n'emmenerait jamais personne dans ma chute, je préfère y être solitaire. C'est à toi, Hole, de tenir le cap et de ne pas l'entraîner dans le néant. Je te fais confiance et, comme je suis un soutien pour lui, je pourrais, si tu en éprouves le besoin, en devenir un pour toi, d'une autre nature. »

Elle restait charmeuse, sans le chercher, sans le vouloir. Sa longue crinière de jaie entourait son encolure fine tandis que son toupet recouvrait son regard, qu'elle s'obstinait à river dans celui du mâle. Elle s'était contenté d'énoncer clairement ce qu'elle avait à dire, sans pour autant chercher à enjoliver ses atours naturels. Elle ne voulait en rien faire monter des pensées dans l'esprit torturé d'un cheval comme Hole. Elle reprit, d'une voix douce. Non, son dessein n'était pas d'accâbler le grand noir à cet instant précis.

« A qui la faute de cette violente désillusion?Il a toujours était un doux rêveur et le retour sur Terre a été d'une violence inouie, pour lui. Je ne sais pas comment il se reconstruiera, mais, sache-le, si son mental revient aux beaux jours, notre Bon Renji ne sera plus jamais aussi fringant. Il souffre, et cela, personne n'y peut rien, tout comme rien de ce qu'il s'est passé n'a pu changer la donne. Le temps en fait un martyr, et son Rang l'accâble plus encore.
Nous marcherons côtes à côtes, oui, mais pas juste pour lui. Il est un jour où tout le monde change, sans le vouloir, sans le chercher, sans qu'on l'impose. Si tu n'y crois pas, Black Hole, écoutes ma voix et fais-moi confiance, c'est ton jour. Depuis que tu as tenté de faire machine arrière, tu as pris ton Destin en mains et tu changes. Je me permets un semble conseil, et fais-en ce que bon te semble, ne te sens en rien obligé de le suivre, mais je te prie ne serait-ce que de l'écouter: ne refais pas les même erreurs que par le passé, au fond, tu vaux mieux que le paria que tu nous as montré il y a quelques temps. »


Elle n'avait rien d'une moralisatrice, à cet instant, on la voyait sincère et en rien commandeuse. Elle ne laissa se conseil qu'en tant qu'amie nouvelle, mais elle savait bien qu'il ne la croierait sûrement pas. Pourtant, elle avait foi en lui et en sa capacité à être bon. La preuve, il s'inquiétait pour Renji et proposait de s'allier avec la Jument-Soleil pour le bien-être de leur Commun. Il n'était plus ce monstre-là, né là-bas pour tuer sans se poser de questions. Alors, elle lui avait fait part du fond de sa pensée, simplement, avec ce regard doux et naturel, ce sourire léger, sérieux et sans l'ombre d'un quelconque sentiment ennemi. S'il le fallait, elle vendrait son âme au Diable en jurant que le Démon vêtu de Nuit était capable de devenir un autre, avec le temps et par sa seule volonté.
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeDim 8 Avr - 6:54


    Je suis le Fou aux As.
    Docile, Black Hole avait jusque là suivit la jument du Soleil, calquant son allure sur la sienne, s'arrêtant là où elle s'arrêtait, discutant en se dévoilant tel qu'il était vraiment, et non sous les traits d'un étalon froid, dur et hautain. La belle jument pie avait devant lui Black Hole, le vrai, l'animal blessé et fatigué, mais qui était encore conscient du combat qu'il devait mener pour son Frère de Coeur, pour le Soleil le plus doré qui avait terni son éclat en chutant avec lui dans la boue, pour le soutenir et le relever. Le Démon vêtu de Nuit s'accusait.

    "Et je m'engage, demoiselle Soleil, à vous protéger le long de cette éternité. Je serai une ombre à vos côtés, qui vous soutiendra lors de vos chutes, vous empêchant de baiser le sol. Je serai parfois un Dragon, brûlant vos ennemis qui seront donc les miens par le biais du Feu de la Haine et de la Rage. Un seul de vos mots, et je m'engage."

    Grave, Black Hole avait réemployé le vouvoiement, non pour les séparer, mais pour lui prouver tout le respect qu'il avait pour elle, bien qu'ils fussent si différents! Il serait bien plus qu'une ombre, il serait un guerrier, escortant au milieu du tumulte des combats une Princesse porteuse de vérité et d'espoir, il l'escorterait jusqu'au fin fond du coeur de Renji, pour le redresser, pour que sa Bonté illumine de nouveau leurs jours, pour que son Frère se redresse, pour que son Frère redevienne heureux... Pour que son Frère soit lui.
    De nouveau, ils se faisaient face, avec toujours cette invisible barrière entre eux, qui sépare les protagonistes, cette autoroute des certitudes, des connaissances, cette migration pendulaire qui fait que les informations s'échangent, circulent, se complètent et se mêlent. Réduit à l'immobilité, ses muscles courts et puissants tressaillaient néanmoins sous sa peau de velours noir, trahissant les violentes passions qui s'écharpaient en lui. Il n'était que Combat, et son corps en faisait le terrible aveu. Le Shikaku observa un silence religieux, laissant la voix légère de la magnifique jument emplir l'air, goûtant avec un sentiment de culpabilité à son délectable répondant.

    "Ô, mais je le comprends bien, que tu n'es du genre d'aucune. Tu es toi, et je vois qu'en privé, tu te contentes de ce rôle qui est, semble-t-il, vérité..."

    L'étalon noir laissa volontairement sa phrase en suspend, comme pour lui dire qu'il connaissait l'obligation de son rang, de sa proximité avec Renji. Mais en privé, elle était elle. Juste ce qu'elle pensait, sans détour, avec franchise, et tant pis si ça pouvait blesser, tant que c'était vrai. Lusitania était jeune, et cette légèreté, ce détachement qu'elle parvenait à mimer plaisaient à l'entier, qui avait perdu quant à lui depuis bien longtemps les règles de ces jeux au-dehors innocents, mais tellement intenses en en regardant le fond.

    "Il a beau s'éloigner seul, il sait que tu le retiendras avant qu'il ne passe le cap. Il ferme les yeux, mais les vérités se sont encrées sur ses paupières. Je suis prêt à tout les sacrifices pour lui, je suis prêt à mourir pour sauver son âme; mais comment le soutenir, si je ne peux l'approcher sans craindre de l'enmener une nouvelle fois dans la corruption avec moi? Il est toujours resté droit, et il ne mériterait ni ne supporterait ces accusations. Il a au moins autant besoin de toi qu'il n'en a de moi. Nous devons avancer ensemble. D'une autre nature? Mes feux sont trop violents, ils assassinent et brûlent les êtres qui me sont chers, et je ne désire pas te voir changer. Tu es jeune, belle et intelligente Lusitania, détournes-toi le plus possible de moi, et rencontres l'amour, le vrai, celui qui dure..."

    Renji avait, en ce moment, besoin de savoir qu'il n'était pas seul, qu'elle et lui étaient encore là, à ses côtés, pour l'épauler, pour l'aider et le soutenir. Oui, Lusitania était belle, différente de toutes les autres, directe et franche, sans détour, sans enjolivure des mots. Il n'avait pas eu peur de le lui dire, d'avouer peut-être qu'il la trouvait tout à fait belle, mais de lui rappeler par la même occasion qu'il connaissait son poison. Il était pire que la Mort, et son amour était plus destructeur qu'autre chose. Aujourd'hui, il en avait pleine conscience, et il ne voulait plus qu'aimer le mal, qui semblait ne pas souffrir de ses baisers meurtriers.

    "Qu'ai-je voulu, en ammenant ce chaos sur ces terres? Je ne sais pas, je ne sais plus... Le pouvoir si bien ordonné ne m'attire pas, et nous avons bien plus de pouvoir en temps que paria que comme chefs tyrans. Nous avons la crainte et le prestige du Statut, alors pourquoi ai-je mis ces terres à feu et à sang ? Je ne sais qu'une chose: j'ai brisé un bout de ce Frère que je n'ai jamais eu, de ce doux Frère si fragile malgré sa force... Je tenderai toute ma volonté à l'aider, et si ce n'était pas suffisant, j'y tendrai mon coeur et mon âme, ma raison, ma vie, j'y mourrai, juste pour qu'il soit lui.
    J'ai cru que je pouvais changer, mais je sais aujourd'hui que non. Lusitania, approches-toi de moi le moins possible. Je ne renierai pas, jamais, mon sang, comme tu appartiendras toujours au Soleil, qu'il ait les mains sales un jour ou non. J'ai été élevé par un Etalon à qui je dois tout aujourd'hui, j'ai grandit dans ce monde, et je souhaite y mourir. Il ne cesse de m'appeler de ce cri furieusement sauvage, et ma folie gagne de plus en plus de terrain. Détournes-toi, je ne veux pas que tu sombres."

    Il la regarda fixement, sans ciller. Il avait avoué une partie de lui, celle qu'il préférait: il avait avoué l'Etalon Blanc. Relèverait-elle sa nomination? Détournes-toi, je t'en prie, je ne supporterai pas de t'entraîner avec moi. Si je tombe, je dois être sûr que Renji ait encore quelqu'un de cher sur qui compter. Sèches ses larmes, apaises son coeur, et dis-lui que je l'aime.

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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeDim 8 Avr - 16:17


Lusitania; Soleil.

La jument, de ses yeux de biche qu'en rien elle ne voilait, regardait l'étalon, le laissant parler. Elle inclina juste doucement le port, soufflant l'air de ses naseaux de velours d'un air d'accord. Que pourrait-elle ajouter? Il n'y avait rien à ajouter, le Démon avait déjà tout dit avec une déconcertante facilité. Un allier pareil n'était pas négligeable, surtout avec cette facilité de paroles qu'il avait et qui, peut-être, un jour, se retrouverait contre elle. S'il était fidèle à Renji, il ne l'était pas au clan du Soleil. Alors il restait un ennemi, foncièrement.
Je ne peux plus me résoudre à te penser ennemi, malgré ce que tu es, au fond.
Entre eux deux, tout allait trop vite. Tout était différent, désormais, car, au fil de quelques paroles, chacun s'était départi de ses apparences trompeuses pour ne laisser apparaître qu'une vérité étrange et difficile à accepter peut-être. Mais tout n'était que vérité, entre eux qui se faisaient face. Ils ne cachaient plus rien. Lusitania se montrait douce et confiante, grande oratrice pourtant, alors que Hole se montrait sous le jour d'un guerrier en proie à un combat intérieur permanent. Peut-être la douceur des traits de la jument, à cet intsnat, permettrait, un instant au moins, à l'entier de trouver un semblant de paix. Elle n'espérait rien de lui, elle n'espérait pas le voir changer, et elle savait que s'il devait changer, alros pour ou contre elle, avec ou sans aide, il changerait. Ainsi allait la vie, ainsi irait toujours la vie, quoi qu'elle fasse. La pie baie avait fini par se résigner.

« La Vérité est la chose la plus importante à mes yeux; pourquoi ne serais-je pas de vérité faite? Si tu ne montres que ta Haine, pourtant, c'est que les Plaies de ton Âme sont profondes. C'est sûrement la principale différence entre nous. Est-ce à ton avis une honte de montrer ses faiblesses à quelqu'un qui jamais ne sera un ennemi? »

Elle ne le jugeait en rien, sa voix était posée, douce, et elle se contentait de poser une question sans sous-entendu, le regard fuyant légèrement sur le côté. De quel droit osait-elle pourtant soulever pareille question? Mais si Lusitania était Vérité, elle était aussi Sincérité et Franchise. L'élégant Black Hole n'était en rien obligé de lui répondre. C'était sa vie, ses blessures et elle n'avait pas la possibilité de le pousser dans ses retranchements au point qu'il montrât sa réalité. Elle ferma un instant ses grandes prunelles noisette. Elle laissa la voix de l'étalon couler dans ses oreilles, captant au passage le sens des paroles. Elle semblait sereine, confiante. Un masque bien moins doux s'afficha ensuite sur ses lèvres, qui se tordirent presque de manière douloureuse. Elle rouvrit ses yeux où brûlaient désormais un léger feu de détermination.

« Nous le rattraperons. Car seule, je ne peux rien faire de plus que ce que j'ai toujours fait pour lui, et cela ne suffit plus en rien. Il est temps de changer de méthode pour agir efficacement. Le nombre fait la force et, à nous deux, oui, nous rattraperons cet être qui nous est cher avant qu'il ne chute pour toujours. A deux, j'ai bien dit. Si tu l'entraînes du côté obscur, je tends à l'emmener vers la lumière. Tenons-le, pour le moment, à la lisière, qu'il puisse réfléchir, et après il suivra celui qu'il voudra. L'autre n'aura qu'à continuer de l'épauler, quelque soit sa décision. »

Elle se tut, pour changer de sujet. De Renji, la conversation virait sur elle et Black Hole, seulement. Là, sa voix fut plus feutrée, plus douce, alors que la détermination laissait place à de l'incertitude. Elle reprit doucement. De même, elle avança jusqu'à l'étalon, étendant son encolure vers l'avant, lentement.

« Ne me rejete pas comme ça, Black Hole, tu ne connais pas la portée véritable de mes paroles. Je te dis différents, tu penses destructeur... Connais-tu seulement la force de mon caractère, et imagines-tu une seconde seulement que je t'obéirais, Démon vêtu de Nuit? Je suis tenace et sache que je ne crainds en rien ce danger naturel que tu représentes. Suis-je trop naïve de naissance? Peut-être, mais même si je ne commande aucun changement sur ta personne, si je n'espère rien de toi, n'est-ce pas une preuve que tu ne représentes pas de danger pour moi? Nous n'avons aucune attache l'un à l'autre. Je n'ai pas besoin de trouver l'amour, j'ai juste besoin d'appuis solides autour de moi, pour le jour où je pourrais en avoir besoin. »

Elle avait fini par coller ses naseaux contre ceux de l'étalon pour continuer de le fixer dans les yeux. L'échange devenait douloureux, sans qu'elle ne sache pourquoi, mais elle ne laissait rien paraître. Elle gardait un regard clair, des traits doux, et cette incroyable et dangereuse confiance. Elle l'écoutait avec attention, tout comme lui respectait la moindre de ses paroles. Dans sa tête, tout était clair comme de l'eau de roche. Elle recula d'un pas, puis d'un deuxième. Les oreilles vers l'avant et les yeux luisants de cette intelligence innée, elle avait l'air d'une pouliche, oui, même si le moindre de ses mots respirait la maturité. Etrange contraste d'une jument à l'air si sérieux peu avant. Elle eut un sourire pâle, avant de reprendre.

« Tu n'es pas le seul responsable. Enfin, le mal a été fait, et rien ne sert de retourner dans le passé. Sauf pour trouver cette erreur qui a été commise et qui a brisé Renji. Il s'est passé une et une seule chose, pour le tuer de la sorte. Il ne l'avouera jamais, même à moi il ne l'a pas avoué, mais si c'est encore dans notre mémoire à tous, c'est encore plus fortement dans sa mémoire. Il sait qu'il était impuissant, et c'est le genre de choses dont il n'a aucune habitude. Il a vu le Clan se faire enchaîner, Sun Star brisé et éloigné, et lui, brave cheval, tentant de relier les morceaux avec tout son bon vouloir. Voilà ce qui l'a brisé: Renji, habitué à tout avoir en main, a vu filer son pouvoir trop brutalement, et sa fragile confiance en lui, son seul rempart à la Violence extérieure, a explosé. »

Son regard s'embruma alors, tandis que l'étalon, elle le sentait, tentait de l'éloigner de lui. Craignait-il réellement pour elle? Ou craignait-il pour lui-même? Qu'avait-elle à perdre, véritablement? Elle n'avait rien à perdre, justement, car elle savait, oui, elle savait, que tout était impossible entre eux, dans le futur. Ils se côtoieraient pour Renji mais, sur les champs de bataille, ils seraient là pour s'entretuer. C'était la loi des allégeances portées à l'un ou l'autre des Clans. Alors, d'une voix qu'elle voulait forte, elle reprit.

« Je me répète trop en disant que je n'attend pas de changement. Le jour où l'on doit changer, quoi qu'il se passe, quoi que nos choix passés aient impliqués, nous changeons. C'est notre invariable destin qui réside là. Tu tentes de me protèger, mais je suis la seule protection dont j'ai besoin. Si tu crainds qu'à ton contact je vienne à te ressembler, ne t'es-tu pas adouci au contact de chevaux plus posés? Pourquoi crainds-tu pour moi, alors que je n'ai pas la moindre crainte, face à toi? Oui, je sais ce dont tu es capable, qui tu es. J'imagine que ce qui fais ta force, c'est ton passé. Et s'il est une ombre totale pour moi, pourquoi me méfierai-je? Nous avons le même combat, au fond: celui de rester nous même. »

Son regard était luisant d'intelligence, et elle avait pesé le moindre de ses mots, sans pour autant jouer avec. Elle avait gardé sa sincérité déstabilisante et avait parlé avec le coeur.
Tu ne m'entraîneras pas avec toi, laisse-moi t'épauler pour t'empêcher de sombrer, que nous restions deux pour lui, pour que je n'ai pas à sécher ses larmes en solitaire. Tu lui diras toi-même, car tu sais bien que ces mots seront plus importants, sortis de ta bouche que de la mienne, par paroles rapportées. Tu devrais aller lui parler, dès aujourd'hui. N'as-tu rien à lui annoncer?

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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeDim 15 Avr - 8:39



    Suis-je un joueur de poker, ou juste un vieux solitaire?
    Après chacune de ses paroles, l'étalon noir observait un silence religieux, comme demandeur de la réponse ou du renchérissement de la belle jument pie. Et, à chaque fois ou presque, le flot de parole de Lusitania ne se faisait attendre, berçant ses oreilles noires encore agressées parfois par le cri de douleur de ces pauvres âmes... Mais il n'était pas venu pour apaiser son âme à lui, il avait quêté cette entrevue pour son Frère de coeur, et, malgré les nombreuses allusions qu'ils faisaient, le sujet se détournait indiscutablement, peu à peu, il glissait vers eux. Eux, si différends, et pourtant, obligés aujourd'hui de marcher main dans la main. Il le voyait bien, qu'elle s'était résolue; résolue à comprendre qu'il ne changerait pas, qu'il resterait le même, comme elle s'efforcerait de rester elle, de conserver jalousement ses valeurs bienfaisantes. Fais un pas tremblant à mes côtés, et demain, je te ferai danser à mon flanc, tout en respectant tes convictions. N'aie plus crainte de l'ennemi que je devrais être, je ne suis qu'un songe que tu peux anéantir en un seul mot. Ils se dévoilaient l'un à l'autre sans aucun à pripori, sans avoir peur du jugement. Le système, allait-il trop vite? Etait-ce possible qu'un esprit pervers fusse entrain de se jouer de leur croyance respective? Hole ne croyait plus à la chance, et n'avait jamais cru au destin. Cette rapidité à connaître et à comprendre n'était que le fruit d'eux-même; à l'heure du drame, les victimes seraient les coupables.

    "Et je respecte cette importance que tu lui portes; j'irai même plus loin: je comprends ce sentiment. Je ne doute pas que tu en es faite, et je crois volontier à toutes tes paroles. Quel intérêt aurions-nous à nous mentir? Oh, tu es si jeune pour t'attaquer à ses histoires...! Ma Haine est mon moteur, sans elle, je ne suis plus rien, sans elle, je chute inévitablement, et, comme tu le dis, les plaies de mon âme entretiennent ce besoin de violence. Une honte, non. De l'égoïseme plutôt. Je te montre ce à quoi tu ne goûteras jamais, ne suis-je pas vile de cette attitude?"

    Le ton qu'il avait employé lors de sa dernière phrase était ironique au possible, mais trahissait tout de même les sentiments mêlés qui naissaient en l'étalon par le seul fait d'en parler. En agissant de la sorte, il avait contourné le fond de la question, mais il savait pertinament qu'elle reviendrait, plus claire encore, pour trouver une vraie réponse. Black Hole était prêt à parier que Lusitania préférait un 'non' clair et audible, plutôt que quelques mots bringuebalands.
    A son arrivée sur ces terres, Black Hole avait eu, pour principal objectif, de tuer et de semer la terreur. Pourtant, en sortant du Territoire, il s'était ouvert aux autres. Le silence éternal qu'il vénérait tant était mort, et il avait été assailli par le vacarme de la naturme, par la puissance sonore des autres, tout simplement. Il était tombé, le jeune guerrier; à l'époque, Hole avait chuté de son piedéstal. Il n'était plus le même, il n'en avait plus le droit. Les combats n'obeissaient pas aux même règles, et puis, l'Etalon Blanc n'avait plus été à ses côtés. Qu'il avait eu mal! Et cette douce jument grise, cette fantastique créature, qu'elle l'avait fait souffrir! Pourtant, elle était son premier amour, ses premiers sentiments autres que ceux de la filiation. L'aimait-il encore? Il la haïssait. Mais la Haine, n'est-elle pas un sentiment comme un autre? Qui hait éprouve donc des sentiments quant à l'objet de sa rage.
    L'étalon noir s'ébroua alors, chassant ces sinistres pensées de son esprit, se focalisant encore une fois entièrement sur la belle jument pie au regard pétillant. Ô, elle comprenait tant de choses! Elle en savait tant, elle en souffrait trop! Avec le temps, le Shikaku avait appris les âmes blessées, les coeurs ouverts. Elle était fière pourtant, et elle irait de l'avant, ne serait-ce que pour leur alliance, que pour l'anneau qui n'était autre que Renji.

    "Tu le tires vers, comme tu l'as très bien exprimé, la lumière. Moi, je ne veux pas l'entraîner de mon côté, car il s'y perdrait à tout jamais. Je le pousserai vers toi, je le chasserai de l'Empire Obscur, pour qu'il soit forcer d'embrasser de nouveau son coeur, son âme et son corps. Nous ne nous contenterons pas de le tenir à la lisière de nos mondes, nous le pousserons dans le tien... Dans le votre. Mais comment trouver la voie? Nous ne pouvons nous permettre de tatonner, il ne peut plus être ainsi balladé. Il faut trouver une solution maintenant, et la bonne."

    Black Hole avait été grave, il ne comprenait que trop bien l'urgence de son frère de coeur. Il savait aussi que la solution ne serait pas trouvée en deux minutes, il savait qu'il faudrait du temps et que, malheureusement, ils devraient essuyer quelques échecs. Je le pousserai Lusitania, je te le jure, je le pousserai vers toi, puisqu'il ne peut que vivre dans la lumière de son Soleil...
    Mais le sujet de leur discussion se détournait peu à peu, si bien qu'il finissa tout simplement par arriver sur eux. Lusitania avait repris cet air doux, plus fragile peut-être, mais si grave et profond!

    "Je ne te rejette pas Lusitania, je te sauve. Oui, tu es tenace, bûtée aussi, et implacable sans doute. Je ne crois pas en la naïveté de ta naissance, plutôt en la perfidie de la mienne. Je suis tombé, moi; je suis tombé de haut, de bien trop haut pour que tu puisses l'imaginer, et j'ai eu trop mal. Je ne veux pas que ceux qui comptent pour moi aient à en baver de la sorte. Tu crois ne pas avoir besoin de trouver l'amour? Détrompes-toi: tu n'en as que trop besoin. Sache une chose: ton plus grand soutien sera ton amour le plus violent. En effet, je suis convaincu qu'il existe deux sortes d'amour: celui qui lie une compagne à son amant, qui lie une mère et un père, un amour tranquille et doux, où la joie préside et où, parfois, quelques orages grondent. Mais il existe une autre forme d'amour: un amour violent, qui détruit trop pour s'y risquer seul. On aime de tout son coeur ce qu'on voudrait détruire, on hait, mais la disparition de l'autre tue et hante. Il faudra choisir, mais tu en éprouveras le besoin tôt ou tard... Lusitania."

    Il frissonna au contact de ses naseaux contre les siens, sentant l'ardente chaleur qui la tenait. N'était-ce pas un geste osé, face à un démon tel que lui? Non. Il ne pouvait la laisser se brûler les ailes ainsi: elle avait besoin de rencontrer un pilier, un appui du 'bon' côté. Il ne serait qu'on obstacle à sa vie, une ombre dans son tableau. Pourtant, il souffla doucement de l'air chaud, comme pour lui dire qu'il se sentait bien, et qu'elle n'avait rien à craindre de l'ennemi héréditaire qu'il était, puisqu'il tendait plutôt à devenir un ami-pilier. Alors, elle se recula, terriblement intelligente, blessée peut-être au fond d'elle, même si elle n'en laissait rien paraître.

    "Il est tombé de bien trop haut, n'est-ce pas? Mais je sais qu'il s'en relèvera. Il suffit de lui faire ouvrir les yeux: il se meurt, le Soleil pâlit et se pâme. Nous sommes tous tombés un jour, et celui à qui ce n'est pas encore arrivé devrait se méfier des prochaines heures. J'ai toujours voulu être en bas, mais tout en étant en bas, j'étais en haut. Et quelle chute que celle que j'ai essuyé après de m'être attaché de trop! Je suis tombé en même temps que lui, mais je me suis relevé plus tôt, plus vite, parce qu'il était là, à mes côtés. Et moi, me voilà bien incapable de lui rendre ce geste fraternel que je lui dois au centuple. Je ne suis qu'un capiteux poison... Ne te brûle pas les ailes, nous aurions trop mal."

    Il le lui avait dit. Voilà. Elle savait maintenant le risque qu'elle prenait en s'approchant de lui, elle savait que le feu de Black Hole lui serait fatal, si elle y croyait de trop. Pour lui, il n'avait pas peur: il avait eu assez mal pour ne plus craindre cette Gârce de Vie, même si l'état de son Frère lui arrachait des plaintes sourdes. Sans doute tomberait-il dans le Folie, s'il voyait son Frère partir, mais en aucun cas il n'avait peur pour lui. Il avait trop vécu pour craindre pour sa vie. Il n'avait peur que pour elle à cet instant. Elle était jeune et d'une ruse notoire, mais elle croyait, elle aussi. Sur les champs de bataille? Il n'attaquerait pas. Il avait beau être fidèle aux siens, jamais il ne tuerait un de sa famille de coeur. Plutôt mourir que de tuer un d'eux.

    "Crois-tu vraiment que nous sommes tous voués à changer un jour? Je suis né avec ce Sang dans mes veines, et j'ai promis sur l'honneur que je lui serai fidèle jusqu'à la fin. Je veux mourir en me disant que je n'aurai pas trompé mon héritage. Je ne porte pas que mon nom: l'ombre de celui de mon Père flotte autour de moi. Je n'ai pas le droit de le décevoir: il m'a trop donné. J'ai peur pour toi parce que percistes, tu t'approches encore alors que je te dis de fuir. Je ne me suis pas adouci, j'ai juste appris à lire la douleur des autres. Et j'ai esssyé, tu sais, d'être Bon, de servir le bien. Mais j'ai échoué. Il a fallut choisir entre mon statut et le vôtre: je serai fidèle à mon passé. Fuis Lusitania, dès que je compterai pour toi, tache de m'oublier, de détruire mon image. Ne déteste pas, oublie juste."


    Tu devras t'écarter, c'est écrit. Soutenir des ruines n'a jamais rien donné. Si le Manoir tombe, laisses-le tomber: il ne vaut pas la peine que l'on s'use pour lui. Laisses-moi dépérir en solitaire, tant que mon soutien est encore valable pour mon Frère. Quand je serai trop bas, viens, réveilles-moi, provoques-moi, et je trouverai encore la force de revenir, pour lui. Ne reste pas pour m'aider, oublies-moi de nouveau. Réveilles-moi quand je meurs, et oublies-moi quand je vie, fais-le pour toi.
    J'irai lui dire, j'irai lui ouvrir les paupières, ne serait-ce pour qu'il ne s'endorme jamais...


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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeMer 25 Avr - 14:16


Lusitania; Soleil.

C'était un face à face tantôt silencieux, tantôt rythmé du flot de leurs paroles. C'était un questionnement perpétuel qui trouvait dans chaque mot de l'autre une réponse nouvelle et étonnante autant que cela pouvait être. Une jument du Soleil, fragile et douce, face à un guerrier Shikaku parmi les plus terribles. C'était quelque chose, en apparence, de fou. Pourtant, le fond de Black Hole n'était pas ce cheval vicieux qu'il montrait. Et, réellement, Lusitania n'était en rien cette fragile jument qu'elle laissait s'exposer. La force de son caractère était telle qu'elle cachait sa nature avec facilité. Elle était une redoutable négociatrice, un brin manipulatrice, avec un caractère affirmé et têtu. Elle n'avait rien à envier à qui que ce soit. Pour elle, le Démon Noir n'était pas une menace.
Je te rejoindrai dans ta danse, calquant mes pas sur les tiens, car si je suis là pour t'épauler, jamais, au grand jamais, je ne voudrais te changer.

« Je suis jeune, certes, mais ce monde aux histoires compliqué, c'est mon monde. Es-tu plein de Haine, à cet instant? Non, je n'y crois pas. Si la Haine s'échappe de tes actes comme la Lumière du Soleil, elle n'est pas ton moteur. Tes convictions sont ton moteur, Hole. Tu crois en ta Haine, alors tu la penses ton moteur. Tu te montres comme je me montre, alors suis-je aussi égoïste? Es-tu sûr de vouloir t'entraîner dans ce genre de réflexions avec moi? Je pourrais bien te tenir tête assez longtemps à ce petit jeu-là. Cesses donc de te trouver tous les vices. Tu es ce que tu es, et tu as des qualités. Tu es franc et honnête. Tu vois bien, tu n'es pas ce monstre que tu dépeins. »

Elle pensait réellement ce qu'elle disait. Oh, il n'était pas doux, elle le savait, mais il avait quelques qualités, elle y croyait. Non, elle n'était pas naïve, loin de là, elle était même franchement intelligente. Le Démon lui paraissait comme absent par moment, happé par ses souvenirs lointains. La douce pie n'essayait pas de le garder ancré dans une réalité trop différente.
Tu vogues entre naguère et maintenant. Trouves-tu seulement ton équilibre?
L'intelligence se refléta plus fort encore dans ses prunelles un long instant.

« Tu ne peux l'obliger à retrouver l'un ou l'autre des mondes. C'est cruel, c'est difficile, mais nous nous devrons de le laisser faire son choix et simplement de l'aider quelque soit son choix. Lui seul sait ce qu'il lui faut et, s'il a besoin de faire machine arrière, s'il nous demande de l'y aider, alors nous le pousserons vers ce côté où il chercherait à retourner sans y réussir. Serais-tu capable de l'obliger à être ce que toi-même tu ne sais pas être? S'il te ressemblait plus, au fond? Oui, ce sera dur pour nous deux, mais dès qu'il aura amorcé ses pas les plus convaincus vers un côté, alors là seulement nous l'y emmènerons de toute notre force. La seule solution viable est de lui offrir les deux possibilités et de le laisser choisir. Il sait mieux quel chemin suivre, et il saura trouver rapidement, j'en suis convaincue. »

Pourtant il y avait quelque chose de douloureux qui se serrait dans son poitrail. Son cœur? Sûrement. Et si Renji ne prenait pas le bon chemin? Et surtout, y avait-il un bon chemin? Voir le croisé Frison quitter le Soleil pour devenir solitaire ou Shikaku, ce serait douloureux pour elle. En tout cas, elle l'avait juré, elle serait toujours là pour son ami de toujours. Qu'il soit Shikaku ou Soleil n'y changerait rien, jamais.
Nous ne pouvons aller contre son choix, pourtant. Laisse-le choisir avant de le pousser, et ne l'empêche pas de te rejoindre si c'est ce qu'il veut. Nous lui devons bien ce respect.
La fragilité de la jument fut réelle l'espace d'un instant, pourtant, bientôt, elle ne fut plus qu'une feinte subtile. Elle savait se jouer de ce qu'elle était sans devenir une jument aguicheuse. Elle jouait avec les émotions pour mieux faire passer ses messages subtils. Elle pinça les naseaux à la réponse de son protagoniste. Ses yeux flamboyèrent et elle parut plus forte, convaincante avec ses muscles tendus, ses crins entourant son encolure fine.

« De quoi me sauves-tu? Et penses-tu que j'ai l'air d'avoir besoin que l'on me sauve? Nous sommes nés comme nous sommes, et quelque soit notre naissance, ce ne sont que nos actes actuels qui dirigent nos pas, nos pensées. S'il est un amour qui m'ira, ce sera celui qui sera le plus violent. La douceur, ah, la douceur, mais ce monde n'est que trop doux lorsqu'il s'agit d'amour, et cela paraît pathétique rapidement. »

Elle n'osa pas lui en dire plus. Elle apprécia ce contact chaud qui fut le leur, l'espace d'un instant, comprenant qu'elle n'avait rien à craindre, jamais, et que sa présence apaisait l'esprit torturé du cheval noir. Pourtant il lui fallut se détourner avant d'étouffer. Les sentiments étaient trop violents et pas assez marqués à la fois. Quel était ce sentiment qui lui avait donné ce besoin impérieux d'aller au contact? Puis de se retirer? Était-ce un seul et même sentiment, ou plusieurs mêlés, contraires? Elle n'aurait su le dire. Voilà qui compliquait les choses, sérieusement.

« Son Soleil sera bientôt plus lumineux que jamais, s'il le veut. Avec ou sans nous il y arrivera. Si ce n'est avec nous, ce sera pour nous. Alors laisse-moi approcher plus près de ce qui me brûlera les ailes. Si je tombe, je me relèverai, c'est l'évidence même. Le poison n'est dangereux que lorsque l'on ne connaît pas son antidote. Rien de ce que tu diras ne m'effraiera. »

Elle n'avait pas peur. Elle n'était pas naïve, non, loin de là, mais elle savait qui elle était. Même si elle perdait pied sur son plus important principe, elle savait qu'elle n'était plus maîtresse de l'un des lignes de conduite qu'elle s'était fixé. Elle ne luttait pas contre elle-même, pourtant, car la lutte aurait été une simple folie. Son regard fut plus serein lorsqu'elle aborda la suite de la conversation. Elle savait que, sur ce terrain-là, elle avait ses arguments les plus probants, sans jouer de quoi que ce soit d'autre que de son intelligence.

« A chaque parole, tu changes. Au début de cette conversation, j'imaginais à peine pouvoir t'apprécier, et vois-tu où ces échanges nous mènent? Tu changes aussi. Changer n'est pas renier son sang, changer n'est que s'adapter à un monde qui change, en conservant, au fond de nos veines, ce sang qui fait notre fierté. Ce monde a perdu de sa violence pour devenir manipulation et corruption. Les êtres naissent corrompus et oublient l'art du combat. Le changement est inévitable pour la survie, même s'il n'est jamais du tout au tout en un instant. Bien sûr, pour changer, il faut encore que l'on reconnaisse notre sang à travers ce que nous sommes. Notre sang, jamais, ne doit s'oublier et s'assoupir, malgré tous nos changements. Nous ne devons jamais le trahir. Jamais. Ce sont les traits du caractère qui se modèlent, et non les convictions les plus intimes, celles que le sang nous a donné.
N'ais aucune crainte pour moi, je ne me connais que trop bien. Je n'aime pas les interdits. Je n'ai jamais aimé cela. Les barrières et les frontières ne son là que pour être repoussées, dit-on. Je ne peux t'oublier, non. Quelque soit le côté auquel tu es fidèle, tu n'es pas une menace pour moi, tu l'as dit. Alors n'ais pas peur pour moi. Je ne suis pas aussi fragile que je le parais. »


Elle savait qu'elle aurait trouvé les mots justes, pour qu'au moins il comprenne ce qu'elle nommait changement.
Les ruines sont pleines de trésors. Si on les laisse s'effondrer, nous perdons à jamais les trésors qui y sont enfouis. Je ne peux pas, plus maintenant, te laisser tomber et te briser, disparaître. Nous sommes désormais trois, et nous nous devons de rester trois, qu'aucun ne tombe, qu'aucun ne s'approche du précipice. Il n'y a pas que Renji qui compte. Il n'y a PLUS que lui. Parce que désormais, nous sommes trois. Pas un instant je ne t'oublierai, je t'en prie, cesse de me le demander.
Je te fais confiance. Il sera heureux de te revoir.

Une dernière question lui brûla les lèvres.

« Tu as un fils n'est-ce pas? Oh, je ne parle pas de Thief. Mais il t'est trop ressemblant pour que ce ne soit qu'une illusion. »

Son regard était devenu perçant, pour cette question. Il leur fallait se détourner de cette quetsion qui les briserait à deux, tant qu'ils se voileraient la face.
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeSam 26 Mai - 6:11


    J'ai voulu mourir.
    La discussion des deux équidés ne cessait de se coudre, de se parer d'étoffes fines et soyeuses, aux couleurs flamboyantes; discussion qui ne cessait de s'affiner, de gagner en profondeur. Le Soleil et le Mal s'embrassait, dans une langoureuse étreinte, taisant l'appréhension de leur propre vie, pour ne laisser apparaître que le vrai, le grand, le beau et, inévitablement, le douloureux... Le bel étalon noir se promenait, se perdait entre des hauts et des bas, tantôt ravagé par la perte des siens, qui ne cessaient de s'éloigner, tantôt grandi par la fierté qu'il tirait de son Sang, Sang qu'il devait honorer, et cette idée n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire. Mais il le savait: se voiler la face ne lui apporterait rien sur le long terme, il avait bien trop appris, bien trop aimé pour tout effacer. Et cette douce jument pie, cette jeune dame au regard vif, au visage grave mais délicieusement doux, cette créature de plaisir l'intriguait. Ils avaient, en quelques paroles, brisé les codes, démonté les idéaux, rompu les digues, et leurs mers de pensées n'avaient fait plus qu'un, devenant Océan majestueux, soumis aux aléas du vent, mais qui savait être digne, même fappé par les Cyclones. Encore une fois, Black Hole se retrouvait là, face à la vie, face à son incertain avenir. Et voilà que, par un malin sortilège, voilà qu'elle se posait ici, elle, cette belle âme au regard farouche de biche, voilà qu'elle apparaissait devant lui, lui qui était blessé et meurtri, qui avait le devoir urgent de sauver son Frère de Coeur. Pourquoi ne s'ébranlait-il pas, maintenant? Pourquoi continuait-il, lui, l'Assassin, à parler avec cette jument, alors qu'une partie de lui sombrait? Parce qu'elle le tenait. Ils ne jouaient pas, oh non, les paroles étaient trop sérieuses, mais ils apprenaient. Trop vite et trop bien. Ils s'apprenaient eux, soit, toi, eux, tout simplement. Où cette échange pourrait les mener? Vers leurs pertes? Peut-être. Mais ce risque, Hole ne l'avait jamais fuis, et il avait la nette impression que Lusitania n'avait aucune envie de s'en retourner, même pleinement consciente du danger. Tu n'auras pas, Dame Soleil, à calquer tes pas sur les miens. Je ne t'imposerai rien, et je ne te demanderai aucun sacrifice. Cette danse et ces pas, nous les créerons ensemble, main dans la main, yeux dans les yeux. Nous n'aurons pas à réfléchir, seules nos âmes nous guideront dans ces pas endiablés et profonds... Mais viens, viens maintenant, puisque nous ne sommes que deux, et que le Mond est contre notre troisième. Danse muse de Bonté, l'heure est venue de libérer mon Frère de ses chaînes!

    "Je suis, même à cette heure, plein de Haine, oui. Contre qui, contre quoi? Contre moi. Je me hais de mon impuissance face à mon Frère qui se meurt. Et qui suis-je, pour rester tout pantois, pour rester à formuler des hypothèses tremblantes et plates? Nous n'avons pas le même passé, et, à mon regret, tu ne comprendras pas tous les tourments de ma jeunesse passée, mais je te sais assez brillante pour faire toi-même la part des choses, tu sais, oui, tu sais pertinament que je ne te ferai aucun mal, puisqu'aujourd'hui, nos vies sont dépendantes l'une de l'autre. Crois, si tu le veux, je ne t'en empêcherai plus..."

    Qui était-il, au fond, tout au fond, plus profond encore que derrière son coeur, son âme, que derrière son inconscient? Quelle partie de lui ressurgissait en cet instant du fabuleux Trou Noir qui lui hâppait l'âme? Le bel entier ne désirait pas creuser, il avait trop peur de voir en son reflet l'épave d'un étalon qui fut jeune et glorieux dans un manteau de Nuit, qui fut digne de son sang. Se voilait-il la face, en courant ainsi après ce souvenir euphorique? Non, je ne le trouve pas. Je tremble, je tombre, je m'écroule, je m'écrase. Et pourtant, à chaque fois, quelque chose me relève, la Haine, souvent, l'amitié parfois, et l'amour prend le relais quand je suis mort. Il la fixait droit dans les yeux, grave et interdit, alors qu'il avait ouvert son esprit à son passé violent, juste pour satisfaire sa soiffe de connaissance.

    "Je le laisserai faire son choix, même s'il me déplaît. Mais, il est né dans l'ombre, il s'en est échappé pour grandir sous les rayons vertueux du soleil. Pourquoi regagnerait-il maintenant le "Mauvais" côté? Je respecterai son choix, tout comme lui à respecté le mien, je ne jugerai pas, tout comme lui ne m'a pas jugé pour mes actes passés. Je le soutiendrai, pour qu'il se relève, je le chatouillerai, pour qu'il sourit, je le titillerai, pour qu'il regagne ses allures de combattant, et je l'aimerai, puisqu'il est mon Frère."

    Oui, il était son Frère, son frère à lui, son ami, son camarade, une partie de lui, tout simplement. Pourquoi lui reffuser ce divin droit de devenir Shikaku? Parce qu'il changerait, parce que son quotidien serait alors fait de Haine, de Rage et de Douleur... Comment pouvait-on chercher cela? Moi aussi, je cours après. Je le respecterai, je ne veux plus qu'il parte, qu'il s'éloigne et qu'il meurt. Je veux être là pour lui, comme il l'a toujours été pour moi, je veux retrouver cet être profond et touchant, je veux gouter à ces folles gallopades que nous nous étions promises, à ces coups que j'ai tant rêvé...! Forte et fragile à la fois, elle sembla perdre, l'espace de quelques secondes, toute vigueur, tout espoir et toute envie, se perdant dans un désarrois sans fond et sans nom. Mais elle était forte, terribelement forte, et bientôt, elle était de nouveau au summum de son intelligence et de sa ruse.

    "Je te sauve justement de cette violence inouïe, qui perdra tout son charme et son charisme, une fois que tu l'auras trop usé, et qu'elle ne pourra que s'effacer pour laisser place à de la douceur aux reflets de violence, encore un peu, car je n'y puis renoncer. Aime violemment, n'attend plus, la vie est trop courte... Aime et détruit, apprends la douleur de voir l'autre, apprend la haine brûlante qui te tient alors, goûtte à la violence des coups que tu lui porteras, mais n'oublie jamais la douleur languissante qui te tiendra, alors que tu auras perdu ton amour, ton seul amour vrai, le seul pour lequel tu te serais tuer."

    Silence. Non, cela n'arrivait pas souvent, mais il lu en Lusitania qu'elle fermait la question, alors qu'elle n'avait pas encore fini de pousser au fond de la chose, comme elle le faisait pourtant d'habitude. Avait-elle entendu un appel sourd mais profond? Ressentait-elle le même trouble que lui, alors qu'elle le fixait de ses grands yeux luisants? Le coeur de Black Hole battait un peu plus fort, et, bientôt, il sentit sa gorge se nouer; quel sort malin se jouait à présent de lui?

    "Quoi que je puisse te dire, tu ne changeras pas d'avis, alors, si ce n'est pas toi qui t'écarte, je devrai quitter moi-même le sentier. Nous sommes deux dès maintenant, mais si tu doutes, écartes-toi pour réfléchir, ne reste pas. Le poison agit plus vite dans les instants de perdition."

    Retrouvant des allures de jeune, il effectua ce piaffé dansant, énergique et malicieux. Non, il ne voulait qu'ils usent de leur volonté pour convaincre l'autre, qu'ils discutent d'une question qu'il avait déjà personnellement tranché. Ce qu'il voulait, c'était connaître le sentiment qui embué par moment sa pensée. Mais n'était-ce pas là quelque chose de risquée?

    "Tu as compris, Lusitania, le démoniaque principe de l'évolution. Moi, je suis trop vieux. Jamais je ne pourrai abandonner le Combat, et peu à peu, cet art se perd. Je suis lassé de tout, ici bas, d'où le fait que je cherche à atterrir encore plus bas, à me faire brûler sur les flammes des enfers. J'ai voulu mettre le feu à ma vie, et je suis prêt à en payer le prix, à la seule condition que les miens, que ceux qui comptent, me jurent de continuer, de réussir, de gagner. Oui, je t'ai promis de ne rien te faire, mais j'ai peur. J'ai peur pour toi, comme j'aurai peur pour ma fille, pour mes fils,... Pour ma compagne aussi."

    Soudain, il se tut. Oui, il avait peur pour elle, comme il aurait eu peur pour sa compagne... Ce pouvait-il que? Alors, ne t'écartes plus, reste si tu le veux, mais promets-moi de faire attention à toi! De mon côté, je ne ferai rien, jamais, pour te mettre en danger... Lusitania, tu viens d'entrer dans mon malheureux cercle de proches.
    Alors, la belle pie changea brusquement de question, invitant de nouveaux souvenirs en l'étalon noir, notamment celui de l'affolante Etoile. Oh oui, il avait un fils, un fier étalon fait de muscles et d'intelligence, un fils comme il n'en aurait sans doute plus jamais.

    "Oui. Vif-Argent est en effet mon fils, et je viens à peine de le retrouver, je ne soupçonnais pas même son existence... Mais aujourd'hui, il est là. Et tout va changer, puisqu'il est mon bienheureux fils!"

    Un sourire radieux passa sur ses lèvres et, alors que son regard s'embrasa, il déplaça sa masse furibonde vers la belle jument du Soleil, et colla de nouveaux ses naseaux brûlants contre ceux de Lusitania. Reculerait-elle de nouveau?
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeSam 26 Mai - 14:25


Lusitania; Soleil.

L'affolante jument arqua finement son encolure, d'une manière très féminine qui faisait jouer ses muscles avec les tons de sa robe inégale. Leur conversation, doucement, devenait difficile, douloureuse. Mais c'était elle qui le menait sur ce sentier alors elle ne pouvait plus reculer. Chaque pas en avant qu'elle avait fait l'obliger à en faire deux de plus et, au bout du compte, elle s'éloignait dangereusement vers un sentier encore plus dangereux. Elle ne pouvait pourtant pas y emmener le Guerrier Noir, elle ne pouvait tant le faire souffrir. S'il y avait un pas à faire, ils le feraient en même temps, ou Hole mènerait la danse, mais elle, la douce pie, ne le pousserait pas jusqu'à cette souffrance-là.
L'un mènera l'autre, puis les rôles s'échangeront. Nous avons, je le sais, plus de choses à apprendre l'un de l'autre que nous le croyions, pour le meilleur, sans rien imposer, sans rien obliger. C'est là, les beautés de notre indépendance.

« Je ne suis pas plus que toi à même de le protéger, ne te hais pas, cela ne te mènera à rien, pourtant. Et le passé n'est pas un avant-goût du présent, même s'il nous a forgé, il n'est pas nécessaire de le connaître pour savoir ce qu'il impose à nos jours actuels.
Pas à pas, côtes à côtes, rien ne nous arrêtera, pour lui. »


Elle avait l'air de dire: "tu vois, je te comprends." dans la moindre de ses paroles. Elle lisait dans ses grands yeux noirs un passé parfois douloureux, où Haine et Violence avaient fait leur travail de destruction, au point de lui faire croire qu’elles faisaient partie de son être. Et alors qu’elle lisait en lui, elle lui permettait de lire en elle, elle qui, sans être naïve, pensait encore que le monde n’était pas cruauté et cruauté seule. Certains êtres l’étaient, mais ils n’étaient pas, heureusement, une majorité. Elle soupira doucement. Leur dialogue les emmenait sur les pentes glissantes de leurs cœurs qui s’ouvraient peu à peu. A trop en connaître l’un sur l’autre, petit à petit, ils se corrompaient l’un l’autre. Et si c’était elle, le poison ? Un poison bien différent de celui de violence qui coulait déjà dans les veines sombres de Hole, dont le sang pulsait à chaque instant un peu plus fort.
A chaque fois, je t’offrirai ce dont tu auras besoin pour te relever, je te le jure.

« Parce qu’il ne sait plus ce qui lui va le mieux, avec le temps. Son sang, lentement, se rappelle à lui, comme le tien se rappelle à toi. Un jour il a voulu lui résister, peut-être finira-t-il par y céder. Il n’a jamais eu ta force, qu’elle soit physique ou mentale. Son passé l’a trop ébranlé pour qu’il soit toujours fort. La dominance l’a achevé. »

D’un geste évasif, elle fit comprendre à son interlocuteur que c’était simplement trop pour le frison. Tout était trop.
Tu verras, bientôt, nous réussirons à lui rendre une nouvelle jeunesse. Pourtant, il est des choses auxquels tu devras renoncer. Si son esprit guérira, ses vieilles articulations se rappelleront toujours à lui. Il n’a jamais été chanceux.
Tant de choses. Tant de poids sur ses épaules. Si ce n’étaient pas les responsabilités qui l’accablaient – elle ne craignait aucunement le fait de prendre la relève du noir – c’était plutôt les petits soucis personnels qui commençaient à s’accumuler. Et, longtemps, elle serait hantée par cette nouvelle conversation, forte en rebondissements. Elle s’humidifia les lèvres en regardant l’étalon noir de son regard perçant, noisette.

« Peut-être ai-je besoin, ne serait-ce qu’une fois, de m’y brûler les ailes, pour savoir ce dont j’ai justement besoin. Tu le sais toi-même, j’en suis sûre, que si quelque chose nous tenaille vraiment, quelques soient les actions des autres, nous réussissons toujours à faire ce qui nous désirons véritablement. »

Car oui, elle le savait l’affolante jument, il n’y aurait rien pour l’arrêter, ce jour où elle voudrait s’élancer du haut d’une falaise. Enfin, simple façon de parler. Car même si Renji et Hole, les deux qui comptaient le plus, venaient à se mettre en travers de sa route, sa détermination la pousserait à les éloigner d’elle tant que possible, pour que la voie soit libre. Même si elle devait s’en mordre les doigts, par la suite. Elle était comme ça, déterminée et bravache.

Son regard devint sévère, un instant, avant que ses pupilles ne s’étrécissent qu’à deux fentes noires, tandis qu’elle semblait le défier, les naseaux pincés. Il n’y avait que trop longtemps qu’elle et lui jouaient au dangereux jeu de savoir lequel souffrirait pour voir l’autre s’illuminer. Sa voix, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ne fut ni froide ni cassante. Elle soupira juste, avant de secouer sa fine tête et de lui répondre d’une voix égale.

« Aucun de nous deux ne quittera le sentier. »

Simple. Sa voix laissait couler sa détermination avec douceur et, pourtant, elle savait s’imposer par les mots, comme si de rien n’était. Lusitania le regarda piaffer avec un léger sourire en coin. Elle était amusée. Mais il y avait aussi quelque chose d’autre, quelque chose de plus subtil qui la faisait sourire, sans qu’elle ne parvienne réellement à mettre un nom sur ce qu’était ce sentiment qui tantôt la poignardait, tantôt la grandissait.

« Si ton art se perd, apprends-le-moi. Si certains, avec ce savoir, sont des anges de Mort, d’autres n’ont pas là leur dessein premier. »

Pour le reste, elle ne savait guère quoi lui répondre. Elle n’avait pas les mots pour lui dire, le remercier. Elle se contenta d’un regard doux et clair comme de l’eau de roche. Pour elle, les mots étaient clairs, mais c’était leur interprétation qui lui donnait plus de mal. L’élégante femelle avait tressailli. Son cœur, un instant, avait manqué un battement. Et elle se maudissait, pour cela. Pourtant, l’infernale machine était lancée et elle ne pourrait plus l’arrêter.
J’ai trop d’obligations pour prendre des risques, sois rassuré.

« Il te ressemble trop, bientôt, tout le monde se posera des questions sur lui. Thief et Bliss sont-ils au courant de son existence ? Et Pépite ? En tout cas, ton sang coule dans ses veines, c’est indéniable, il porte déjà fièrement le manteau des Shikaku sur ses épaules encore frêles. »

Si elle avait parlé de Pépite, elle ne se doutait pas qu’entre le beau noir et son amante crème, tout n’était plus aussi beau que naguère.

Son cœur s’emballa presque lorsque l’étalon vint jusqu’à elle et que leurs naseaux entrèrent en contact. La pie resta immobile, fermant les yeux, sans chercher à fuir le contact. Son instinct la poussait encore un peu en arrière de l’odeur du mâle, autre forte et musquée due à son groupe et à son statut. Pourtant, elle ne frémit pas même et posa même son chanfrein contre celui de l’étalon, calmement.

Pardonnez-moi mes erreurs.

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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeSam 2 Juin - 6:13





    On m'a trop souvent jugé.
    Solide, comme souvent, comme trop souvent, peut-être, mais solide, encore une fois. Chaque parole le frappait avec violence, mais il ne s'arrêtait pas de parler, de s'ouvrir, d'avouer, quelque part, le Mal indigne qui rongeait son être, qui tenait sa pensée. Mais qu'il en était fier, de cette souffrance qu'il tirait de son passé! Pourquoi se tendre, toujours et sans cesse, vers ce besoin d'auto-destruction? Vers ce plaisir amèr qui tue et libère à la fois? Je n'ai plus rien à perdre, alors, je mise tout. Un élan, nouveau et frêle sûrement, mais une ligne qui ne demandait qu'à être appuyée, soutenue, grandie et fortifiée. Black Hole, était-il de nouveau le Bâteau Fantôme, le Chasseur de Grande Endurance? Devant elle, il n'était plus rien, il n'était que lui, sans ce voile obscur de mystères, de meurtres et de sang; il était, face à la belle jument pie, un guerrier blessé, mais qui se voulait ami sûr, qui se voulait heureux de ce combat qu'ils allaient mener de front, ensemble, main dans la main. Depuis le début de la discussion, le Shikaku n'avait pas détourné une seule fois son regard de la jolie jument, et il vit directement le délicat arc qui dessina son encolure fine et gracieuse sous un nouveau jour, plus sensuel encore. En effet, les muscles longs dessinaient des courbes soyeuses, douces au seul regard. Et voilà que les rayons qui réussissaient à passer l'épais feuillage venaient se cogner contre cette statue de beauté bicolores. Qu'elle était belle, ainsi habillée de soleil!
    Je ne demande qu'une chose: pouvoir te suivre sans t'attirer de problèmes, pouvoir te suivre comme l'ombre de ton ombre. Être là quand tu seras fatiguée, pour veiller sur tes rêves, être là quand tu seras blessée, pour veiller sur ton rétablissement, être là quand tu seras triste et perdue, pour pouvoir te montrer le chemin et te faire rire; être là quand tu souriras, pour être heureux de ta joie, et pour me dire que je n'aurai pas tout raté. Dansons maintenant, et apprenons les pas qui guérissent et qui détruisent, puisqu'une danse sans violence, sans emportement et sans passion n'est qu'une danse fade qui ne vaut rien.

    "Pourquoi je ne suis pas avec lui? Pourquoi ne s'est-il pas relevé, alors que moi si? Quel sort mauvais le frappe, alors que je jouï quant à moi de ta présence, Dame Soleil? J'ai cherché à oublier mon passé, mais je ne sais faire qu'une chose: lui courir après dans l'espoir vain de pouvoir le changer. Je suis un éternel insatisfait, et je mourrai déçu de moi.
    Danse Princesse, danse Soleil de mes Ténèbres, guides-moi jusqu'à mon Frère qui gémit, je te suivrai, pas à pas, en posant mon sabot dans l'empreinte laissée par le tien."

    Avait-il choisi son camp, ou avait-il été touché par une main froide et pâle à sa naissance? Dès son plus jeune âge, il s'était joué de sa vie, sans en avoir pleinement conscience, mais c'était ainsi que l'envie chronique de se rapprocher de la Mort l'avait attrappé dans ses filets. Combien de fois avait-il cherché le danger, alors que trop jeune pour s'en sortir? Chaque fois, pourtant, il avait réussi à se relever, ne tirant que de ses blessures la satisfaction d'être encore debout, ce qui le poussait à continuer, à aller vers ces forces démoniaques et lugubres, jusqu'au jour où... Jusqu'au jour où son infortuné hasard le déposa aux portes du Territoire. Et quelle puissance que celle qui coulait dans le corps de l'Etalon Blanc! Quelle préstence, quelle aura que celles qui le faisaient plus fantôme que mortel! Qu'il était beau, cet étalon, qu'il était fort! Au fil des années, il passa de légende à mentor, et, vers la fin, de mentor à Père. Hole, avait-il réussit à recoler un bout de son passé? Ils glissaient, ensemble, à deux, inséparables qu'ils devenaient, ils glissaient vers le pire des poisons: le doute. Mais l'étalon noir était prêt à s'y confronter, si cela était utile pour eux, pour qu'ils s'apprennent encore mieux.
    Si je tombe, continue d'être toi, et je me relèverai, car aujourd'hui, nos vies dépendent l'une de l'autre. Je ne veux pas qu'il t'arrive du mal, alors que c'est à moi que revient le devoir de te protéger. Merci d'être là, merci d'être toi!

    "Renji a fait un choix, et va bientôt devoir recommencer. Je le suivrai, où qu'il aille, je marcherai à ses côtés. S'il n'a pas la même force mentale, j'en aurai pour nous deux, s'il n'a plus la même force physique, alors, je serai son arme. Si tu trônes aux côtés de Sun Star, promets-moi de faire attention à toi, et à l'étalon d'or. Quand je serai aux côtés de mon Frère, soit à ceux du Soleil, il a besoin de vous, vous qui êtes sa famille..."

    Renji avait donné, tout et trop donné, mais il avait cru, avec une force inouïe, avec un espoir trop grand, un espoir qui, quelqu'aurait été l'issue, aurait été déçu. A lui seul, l'arabo-frison était plus généreux que tout un monde.
    Je ne veux qu'une chose: qu'il se sente bien, qu'il soit satisfait de son choix, et qu'il puisse disposer à volonté de nous. Qu'il soit heureux de vivre, heureux de son travail pour la paix, heureux et fier de l'être qu'il est. Allons!
    Elle était forte, mais elle avait, comme eux tous, un coeur, un coeur soumis aux aléas, aux tourments, aux douleurs, aux joies... Une âme aussi, une belle âme encore pure et présente. Lusitania n'étais pas infaillible, et elle aussi, elle avait besoin de soutien, de la présence des autres, de leur écoute, de leur sourire aussi, sûrement. Tout cela, il le comprenait, il l'entendait, le voyait, le captait. Ce qu'il voualit lui dire, c'est que dans ces moments, il serait là. Il serait l'épaule sur laquelle elle pourrait poser son fin visage, l'épaule contre laquelle elle pourrait se défouler, il serait celui qu'elle haïrait, puisqu'il voulait être celui qui serait là dans les pires instants, où tout se confond.

    "Oui, si tu le désires vraiment, c'est écrit, tu auras ce souhait qui t'est cher. Je ne peux te conseiller qu'une chose: si tu veux te brûler les ailes sur la violence de l'amour, choisis bien: il faut que lui aussi t'adore, que lui aussi éprouve le besoin de se briser contre toi, et qu'il ne le fasse que pour et par toi. Aime celui qui t'aime..."

    Il ne pouvait l'empêcher d'agir à sa guise, mais il se promettait d'être là, simplement. Si elle choisissait de sauter de cette falaise, alors, il se tiendrait en bas, pour la rattrapper, pour faire en sorte de minimiser l'impact de la chute, pour éviter qu'elle ne s'écrase, qu'elle ne se brise définitivement. Comment pouvait-il l'empêcher de goûter ce à quoi lui-même avait mangé, ce à quoi il s'était accroché, ce qui avait ambrasé son coeur avec une force ravageuse, mais qui le laissait aujourd'hui insatisfait, puisque dépossédé de cet amour.

    Il lui laissa le dernier mot de ce combat, ou cru qu'il lui laissait puisque sans doute avait-elle réussit, grâce au secours de son intelligence farouche, à lui faire admettre qu'aucun d'eux ne devait souffrir pour la joie de l'autre. Ils seraient heureux ensemble.
    Un instant, il détourna son regard d'elle, alors que son coeur battait fort dans sa poitrine, tandis que son cerveau tentait de décrypter un sentiment profond, qui tentait de boulverser le climat de Haine et de Souffrance qui berçait son être, l'endormant au milieu de songes noirs et mauvais, le tuant à coup de bribes douloureuses de souvenirs. Ce sentiment s'emplifiait, et il était clair, bouillonnant et féroce, il ne tentait qu'une chose, il essayait de percer l'enveloppe mauvaise qui trônait en lui. Son art. Son coeur fit un bond dans sa poitrine, alors qu'il tourna subitement la tête vers elle, de nouveau, les yeux plus sombres, la flamme qui y dansait plus féroce. L'ardeur et la passion le tenait.

    "Tu veux cet art que ma compagne a renié... Tu m'impressionnes, et cet art, je te jure de te le donner, puisque je sais qu'avec toi, il ne craindra rien, et que grâce à lui, tu n'auras plus peur de rien ni de personne."

    Hole, avec gravité et passion, venait de lui promettre de lui donner ce qu'il considérait comme un trésor, ce qui faisait sa science, sa vie, ce qui dirigeait sa façon d'être, car son art ne s'arrêtait pas juste à la danse, il outre-passait les frontières, et avait la divine faculté de forger les esprits. Tout cela, il le lui donnait. Un sourire, enfin, illumina son visage sombre, nouvea charme méconnu de l'animal aux yeux noirs. L'Ambassadeur souriait à la Dame, alors que son coeur battait de plus en plus fort.

    "Vif-Argent est mon fils, et bientôt, tout le monde le saura, puisque je le dirai, à qui veut bien l'entendre, ou non d'ailleurs. Bliss et Thief n'en savent rien, mais je compte les mettre au courant dès que possible. Pépite, elle... Elle n'est pas sans savoir que j'ai follement aimé, que tout mon être s'est conjugué avec une autre bien avant elle."

    Il interrompit là sa réponse, finissant sur la question de Pépite d'Or. Non, plus rien n'était aussi beau, depuis qu'elle l'avait renié, depuis qu'elle s'était lancée dans des gestes vulgaires avec un autre étalon. Last Chance. Hole ne lui repprochait rien, car après tout, chaque étalon avait ce besoin de danser, à la compagne de résister, à la mère d'être digne, à la mère de ne pas danser devant ses propres enfants. L'étalon noir avait dansé, lui aussi, au flanc d'Elixir notamment, de la douce jument grise qui avait souffert de lui, comme lui avait souffert d'elle, de son manque. Mais elle lui avait assuré ne pas lui en vouloir, et il avait tout fait pour la croire. Mais il ne la voyait plus, elle s'était comme évaporée... Son coeur se pinça.

    Mais bientôt, une sensation de bien infini passa en lui, alors que sa peau chaude était collée à celle de Lusitania. Pour son boonheur, cette dernière ne recula pas, au contraire, elle vint appuyer tout son délicat chanfrein contre le sien, d'un noir profond. Il ferma les yeux, endormant la flamme vivace qui y dansait, et pria pour que les secondes deviennent l'éternité, pour que rien ne les sépare, alors que cet instant n'était que trop bon pour son coeur malade.

    Ne t'excuse plus, devant personne: nous ne méritons rien.
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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeJeu 14 Juin - 3:42


Lusitania; Soleil.

Je te promets de ne pas faire cette erreur.

L’élégante cligna des paupières, lentement, tandis que, habillée de paillettes de soleil, sa robe s’enflammait de légers reflets rougeâtres. Il cilla une fois de plus.

Je serai à tes côtés dans tes combats, pour t’apporter mon soutien, je serai là dans tes moments d’errance pour te montrer que tu suis le bon chemin, je serai là lorsque tu auras besoin de converser, pour que tu saches que tu n’es pas seule. Je serai là lorsque tu auras besoin de moi, même si je serai invisible l’instant d’avant.

« Renji a toujours eu plus de mal que les autre, pour pas mal de choses. Il n’aimerait pas te voir te poser tant de questions et te détruire. Il attend son heure. Ce qui le frappe le plus, c’est le poids des responsabilités. Mais tout cela, mais tout ce qui le cloue au sol, c’est bientôt fini. Tu verras, bientôt, ça ira mieux. Avec nous deux, il trouvera le chemin le plus court pour sortir du gouffre dans lequel il a glissé. »

Leur conversation devenait dangereuse. La durée la rendait difficile à suivre. Lusitania ne savait plus trop ce qui embrouillait ses pensées de la sorte. Elle songeait à finir cette discussion longue et épuisante qu’elle avait avec le beau et ténébreux Shikaku. Mais elle ne pouvait pas s’en aller comme cela, sans un mot, en fuyant presque. Et les mots jouaient, aujourd’hui contre eux. Les mots étaient trop forts lorsqu’ils les confrontaient. Et doucement les mots les faisaient douter. Douter d’eux de leur sincérité, des idées qu’ils transmettaient avec ces palabres ? Elle n’en avait aucune idée, mais elle commençait petit à petit à s’enfoncer dans le doute. Elle s’y brûlerait.

Alors, pour toi, je ne tomberais pas. Je tiendrais debout pour deux, et tu pourras toujours te rattraper à moi.

« Ne t’en fais pas pour ça. Je veille. »

Elle, la belle pie, savait comment s’était éreinté son ami. Elle savait aussi pertinemment qu’elle faisait la même bêtise, qu’elle reproduisait le même schéma. Elle était pourtant née pour dominer, née pour mener. Sans ambition, elle avait pourtant hérité de toutes – ou presque – les qualités d’un grand meneur. Renji, lui, avait plus espéré rester au calme que mener, et ç’avait été là le point de départ de sa chute.

Nous le remettrons sur pieds bien vite, avec tant de motivation, tu verras, il se laissera entraîner sur les pentes montante du bien-être et de l’apaisement.

Avec la jeunesse de son âge, elle ne craignait pas encore le futur. Elle n’avait pas peur de ce qui se passerait, le jour où elle se briserait de plein fouet contre une montagne de soucis. Il lui avait dit, le beau noir, qu’il serait là, et elle savait qu’il serait suffisant pour lui permettre de se relever. Et puis, peut-être aurait-elle la chance de ne pas se briser une seule fois. Ou alors elle serait brisée dès le premier instant. Mais, ce commandement, elle l’acceptait avec joie et fierté, puisqu’au fond d’elle, elle l’avait voulu, sans chercher à le voler. Renji, lui, se l’était vu imposer par la révolte des Shikaku qui avaient pris en otage les chefs. Elle reprit, malicieuse.

« On croirait entendre le conseil de celui qui sait. »

Ainsi, elle écartait aussi légèrement le débat. L’autre débat, quant à savoir si l’un et l’autre pouvait cheminer de front, s’avérait lui aussi clôt. Elle ne put s’empêcher de sentir une légère satisfaction. Les sentiments se mêlaient, indistincts, et ils la perdaient en route. Son cœur s’emballait, son corps s’exprimait par des frémissements intempestifs. La délicate pie avait du mal à soutenir le regard du noir, par moments, et elle tournait la tête pour observer un arbre tordu, une feuille à l’étrange couleur, un rai de lumière particulièrement visible. Puis leurs regards se croisèrent et s’accrochèrent.

« Par bien des choses je suis différente de Pépite, tu le remarqueras au fil du temps, sûrement. Ton Art mérite que je prenne le temps de m’y intéresser. Tout ce qui fait loi céans est digne d’intérêt pour moi. »

Et elle disait vrai. Tout était, pour elle, quelque chose à apprendre, une information nouvelle à capter. Elle avait toujours eu soif de savoir, depuis son plus jeune âge. De même, elle était reconnaissante envers l’étalon, car elle savait que, comme pour tout cheval de son rang, c’était plus un apprentissage héréditaire qu’un jeu, et elle savait l’importance qu’avait cet Art entre eux. C’était tout bonnement un signe de confiance qu’il venait donner. Elle hocha la tête.

« Ton fils sera un guerrier dangereux, et, même sans que tu ne le dises, personne ne pourra nier votre sang commun. D’ici quelques temps, ce sera trop flagrant. J’espère seulement que Bliss, Thief et Vif-Argent s’entendront. Apporter une pièce à une famille n’est pas aisé, quand c’est un inconnu dont le sang n’est que moitié même. De même, s’intégrer à une famille n’est pas aisé. »

Elle ne songea pas instant avoir fait monter de la douleur chez le mâle. Si elle savait beaucoup de choses et de potins, elle n’était pourtant pas au courant de tout, et encore moins des questions de l’intimité des couples. Elle oublia pourtant cela lorsque leurs corps se retrouvèrent en contact. Chanfrein contre chanfrein, ils ne bougeaient pas, les yeux fermés, profitant de cet instant. Elle laissa passer un moment. Quelques secondes, puis une, deux minutes, humant l’odeur chaude du mâle. Elle se reposait contre lui, confiante. Avec un soupir de regret, elle murmura :

« Nous allons devoir nous quitter. Nous nous reverrons bientôt, n’est-ce pas ? »

Dans sa voix, on sentait du regret, un regret dévorant, de la désolation aussi. Elle savait que, pour l’un comme pour l’autre, c’était à la fois une douloureuse et une bonne idée, de se séparer pour ce jour.

Je suis désolée d’arrêter là notre échange. Ne m’en veux pas.

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MessageSujet: Re: [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf...   [Fête du printemps - Lusitania & Black Hole.] Rien en commun, sauf... Icon_minitimeJeu 5 Juil - 4:11

    Je n'attends plus rien d'eux. Le passé est aujourd'hui révolu.
    Black Hole, malgré tout les dire, n'était pas qu'un être froid et sans scrupule, un être irréfléchi et sans morale. Il cillait, parfois, quand la route lui semblait trop longue, quand la montagne était trop haute. Pourtant, face à la jument du Soleil, il se tenait droit, son regard de ténèbres planté dans le sien, plein de malices et d'intelligence. Leur discussion coulait, s'épenchait jusqu'à des rivages inconnus, mais ne mourait pas. Depuis combien de temps n'avait-il pas ainsi parlé? Pourtant, alors que le temps glissait dans son macabre appareil, le souvenir délicat d'une pouliche baie le frappa de plein fouet. Il parlait le beau noir, il parlait de la vie de cette génération, il parlait d'elle, il parlait de son frère, il parlait de lui; qu'avait-il fait de ses enfants? Pourquoi le Monde n'avait pas cessé de tourner alors que ses enfants avaient disparu? On murmurait la présence d'une guerrière baie, Shikaku à n'en pas douter, aux courbes affolantes et au visage sauvage. Bliss, sa tendre fille, était-elle de retour, ici, sur les terres de sa naissance? Pourquoi n'avait-il pas parlé d'elle? Quel Père pouvait-il bien être pour ne pas penser sans relâche à Thief et à sa fille?
    En avons-nous seulement le droit? Regarde-nous! Tu luttes au côté du Soleil, tu luttes avec et pour Sun Star, pour le Clan qu'il a formé; et moi je me bats pour la Mort et le Cahos, et je n'hésiterai pas à pousser nos nouvelles générations vers la réussite de l'entreprise à laquelle nous avons échoué. Mais pourtant, ô, s'il savait; pourtant, nous nous battons pour cet arabo-frison, je me bats pour ce Frère dont j'ai tant besoin. Pourrai-je survivre sans sa présence en ces terres? N'aurait-il pas, par un puissant sortilège, mélangé son sang au mien? Suis-moi et relevons-le, suis-moi et asseyons-le sur son trône, que les guerriers le saluent et l'acclament. L'étalon du meneur se relévera, et la Terre tremblera. Renji, il est l'heure pour toi, Soldat!

    "Est-il si aisé de rennoncer au poids des responsabilités, si accablantes puissent-elles être? Arrivera-t-il à se séparer du pouvoir et de la jouïssance qu'il procure si facilement, sans s'abîmer davantage? N'héritera-t-il pas d'une nouvelle plaie, presque incurable et mortelle? Mais tu me diras que nous n'avons plus le choix, qu'il faut tout tenter puisqu'il meurt. Guidons-le, main dans la main, menons le là où la route est clémente, là où la vie est encore belle, là où le monde est encore synonime d'espoir. Aurai-je la force de le conduire vers ces terres auxquelles je ne crois pas?"

    A cet instant précis, alors qu'il la fixait toujours, son regard changea. Qu'est-ce qui apportait cette certitude qu'il était différent de tout à l'heure? Il brûlait encore, il était tout aussi noir, mais peut-être brillait-il un peu plus, un peut plus fort. Il savait qu'à cet instant, il n'avait plus le droit de douter, qu'à cet instant, les cartes étaient jetées. Il avait passé son existence à jouer, et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer. S'il le devait, il le ferait encore une fois, pour les siens, pour ceux qui comptaient.
    Nous y arriverons, puisque nous le voulons...

    "Je suis sûre que tu sauras faire le bon choix."

    Ils y arriveraient, tout deux, ensemble, main dans la main. Ils parviendraient à ramener Renji au plus haut de son mental! Malgré la douleur que Hole affichait à parler de la jument cremello, Lusitania pousuivit, lui parlant de son art, alors qu'en lui, un soupçon de folie étreignait son coeur. Combien de fois avait-il voulu partir, s'enfermer et tout détruire? Dans ces obscures heures, seul le soutien de sa daemon pouvait l'aider.

    "Je le vois bien que tu es différente d'elle... Et je suis heureux de voir, de savoir que cet art t'intéresse! Tu ne pourras plus jamais l'abandonner; c'est pire qu'un enfant: tu t'engages avec lui jusqu'à la mort!"

    Quelle était la morbide ironie de ses paroles? Que signifisait "pire qu'un enfant?"

    "Je pense que Vif-Argent et Bliss marcherons de front, ensemble, puisque tout deux animés de mon sang, de celui des Shikaku. Thief est un être des plus doux, des plus sensé aussi. Il l'acceptera, et je pense qu'à force; il l'aimera tout comme il aimerait un ami."

    Alors, tout se brisa. Leur corps se touchaient, s'étreignaient avec une douce force, caresse brûlante et aimante; caresse de plaisir et de passion, caresse qui fut brisée par le recule de la jument pie. Black Hole put entendre dans sa voix comme un regret, une douleur sourde mais sincère. Guerrier, il inclina un peu la tête et, sans dire un mot de plus, se retourna, agile et rapide, s'évanouissant dans la clarté de la prairie.


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