Moon Silver [Privé Zanzibar]

Zanzibar & Darkness Gold

« Moon Silver»

Starlight
I will be chasing a starlight
Until the end of my life
I don't know if it's worth it anymore
Muse - Starlight ♥

La lune argentée a moitié pleine est montée dans le voila d'une nuit sombre. De multiples bruits, du bruit doux de l'eau au vent sifflant, retentissent. Sur la surface bleu foncé de l'eau se reflète la lune. Quelques petites étoiles, de ci, de là, éclairent faiblement la nuit. Le doux mélange du bruit bourdonne aux oreilles de l'étalon gris qui regarde son reflet dans l'eau claire. Dans sa tête se bouscule de multiples choses. Il ne cherche plus a comprendre. Il ne cherche plus a trouver la perfection, la beauté parfaite ou l'âme soeur. Sa vie ne compte plus pour lui. Qu'il soit mort, en vie, dans la réalité ou le rêve, tout cela l'importe. Sur son reflet, on peut voir un étalon gris, visiblement triste, avec une lueur de détresse dans les yeux. Mais si on le regarde vraiment, lui, l'étalon, on voit bien plus. Un étalon désespéré, qui pourrai décider de quitter la vie a tout moment. La lumière des étoiles s'intensifie, et il lève les yeux en soupirant. Il pointe les oreilles en avant, comme revigoré par la lumière des étoiles. Dans des gestes lent, il fait le tour du lac. Ses yeux sont fixés sur les étoiles. Au fur et a mesure des tours, il augmente l'allure jusqu'à tomber dans un galop lent mais rythmé. Il reste alors a cette allure, les yeux fermés, sous la lumière d'une belle lune argentée.

Une force nouvelle animait son corps. Bien loin de lui l'image du frêle poulain abandonné de tous, caché aux yeux du Monde, mal assuré et pataud, fragile... Il avait tout juste trois ans, et sa masse musculaire avait croît; il était aujourd'hui fin et gracieux, comme un de ces équidés au sang chaud. Lui, le fils de Zénith et de Gaïa, le fils en mal d'amour qui avait cru renaître au près de Black Moon, qui avait finalement finit pas l'abandonner elle aussi; avait trouvé son salut auprès du guerrier alezan, du Chef Renégat: Dancing Flame. Père et mentor, ce qu'il savait du combat, c'était lui qui le lui avait enseigné. Il marchait donc sans bruit, l'oreille aux aguets, surveillant les alentours d'un oeil vif et jeune. Ronde habituelle qu'il faisait sur les terres du Crépuscule, sur son ancien terrain de jeu qu'il connaissait comme sa poche. Légèrement en contre-haut par rapport au Lac, il en avait une vision d'ensemble. Là, des lumières d'argents s'en émanaient. Moins impressionnantes que celles bordeaux du couchant, elles possédaient néanmoins un charme tout aussi mystérieux. Il sentit alors l'odeur d'un mâle, inconnu alors, qui portait tout de même les sentences du Crépuscule. Il se cabra, de tout son haut; des reflets clairs sur sa robe de feu. Il irradiait la beauté et la jeunesse; la vigueur aussi. Et dans le silence nocturne, son cri rauque d'étalon déchira le ciel. Il s'élança, encolure tendue et naseaux dilatés, à la rencontre du guerrier gris qui exécutait un bien étrange manège.
En quelques foulées à peine, il avait rejoint les rives du Lac avant de s'y arrêter. Il dévisageait l'animal de ses grands yeux noisettes, renfermant une lueur de défi. Oh, combien de fois avait-il envisagé de quitter ce Monde, trop dur et trop moche pour son âme fragile de poulain rêveur, déjà abîmé par les affres de la solitude...? Mais il avait surpassé cette époque noire, et s'était redressé, avec comme objectif de faire revivre l'âge d'or à son Clan. Pari fou et hautain qu'il criait pourtant à qui voulait l'entendre. Il se l'était juré, et peu importait les moyens. Il voulait que le nom du Crépuscule résonne comme une menace, qu'il inspire le respect, qu'on s'incline face à ses représentants... Bref, comme un jeune, il voulait la gloire pour ce qu'il chérissait. Jeune? Seulement trois ans, mais il vivait déjà dans la cour des grands. Si son portrait n'avait pas été si délicat, on aurait pu lui donner six ans grâce à la force de ses propos.
Il fit alors un pas dansant, s'échappant de la torpeur dans laquelle il avait semblé sombrer, et se rapprochant, fauve et virile, de l'étalon gris. D'un ton léger mais suave, il laissa glisser dans le silence nocturne:
"Bonsoir Guerrier... Le Crépuscule aimerait connaître les noms qui le composent."
Etrange question pour lui demander de se présenter; mais question qui allait tellement bien dans l'obcure menace.

L’hennissement retentit comme une lueur d’espoir dans ces oreilles. Il lève la tête en secouant son toupet couleur neige, et regarde attentivement le nouveau venu. Il le détaille un peu, histoire de savoir qui as t’il rencontrer. Il sent alors une odeur qui lui est familière, celle de son clan, sûrement. Il avait l’air d’être plutôt jeune, pas trop tout de même. Dans ses yeux noisettes ont lisait une grande maturité. Sûrement le chef ou le second. Il baisse son regard sur l’herbe, et quand l’étalon qui vient a sa rencontre lui pose la question, il arrête sa course et se poste face a lui, prêt a répondre. Ses yeux se pose sur l’étalon, et, de sa voix monotone, il répond :
" Mon nom est Darkness Gold. Je viens d’arriver ici. Pourrai-je savoir votre nom ? "
Comme son compagnon, il aimerai savoir a qui il parle. Son regard se baisse, et il retombe dans ses pensées le temps de repenser a toutes les mauvaises rencontres qu’il a faites. Donc celle de son amie disparût, qui est parti pour toujours au royaume de la mort, tuée par un ours enragée. Une mauvaise rencontre, car il c’était tellement attachée a elle que quand elle est partie, il en a été anéantit. Il l’est toujours, mais essaye d’oublier tout cela. Il soupire, et s’ébroue pour effacer ses souvenirs. Un large sourire apparût sur ces lèvres mais disparaît presque aussitôt. Il ne put s’empêcher de penser que cela fait du bien d’avoir enfin une rencontre depuis si longtemps. Il attend la réponse en pensant a ce qui pourrai arriver. Un futur ami ? Il l’espère…

Le lit du Lac était fait, ce soir, de mille et uns reflets d'argents. Les vives lueurs du couchant n'y avaient de place; mais les teintes anthracites n'étaient pas moins belles. Alors, comme s'il s'agissait de la première fois qu'il voyait l'endroit; il posa son tendre regard sur l'onde pure; et sembla s'y perdre, s'y noyer l'espace de quelques longues secondes... Pensif et rêveur, il pivota légèrement, offrant son chanfrein à l'élément, tandis que son profil s'exposait au guerrier. Oh non, l'animal gris ne connaissait pas ces terres. Il fit légèrement pivoter une oreille vers l'arrière, avant de dire, sur un murmure léger:
"On a raconté beaucoup d'histoires au sujet de ce Lac... Mais la seule qui, de mon humble avis, peut s'avérer véridique, tout en concervant une part de rêve; et que dans son lit, reposent des joyaux aussi clairs et purs que du cristal. La Nuit, pour beaucoup, ils ne sont pas aussi beaux qu'au couchant. Mais moi, je les préfère ainsi: brillants mais tristes..."
Exactement celà: Zanzibar était soyeux de robe, noble de son corps; mais tellement triste d'âme. Se nourrir de sa Haine et de sa Rancoeur pour en faire une force, voilà ce qu'il faisait, voilà comment il subsistait. Qu'ils payent, tous! Là était sa seule motivation, son seul désir! Seulement trois ans, tellement jeune! Doux et affectueux, on l'aurait bien rêvé comme celà! Mais il était rongé de l'intérieur, et qu'il avait mal, lui, le jeune au discours d'adulte! Et cet inconnu qui ne savait pas, qui ne se doutait de la blessure qu'il lui infligeait. Blessure qui naissait de son identité. Au fond, qui était-il? Le Zanzibar, fils de Zénith et de Gaïa; ou l'autre, le Zanzibar abandonné qui avait grandi au côté d'un Renégat? Qui, sinon un être à la dérive, et terriblement seul?
"Alors bienvenue, Darkness Gold. Soit; l'on m'a nommé Zanzibar."

Il écoute attentivement l'étalon parler du lac. Il se penche vers l'eau et ouvre grand l’œil. Après un petit moment, il aperçoit des formes dans l'eau foncée par le soir. Il distingue de plus en plus les formes et finalement, hoche la tête. Après quoi il écoute de nouveau. Zanzibar. Cela lui dit quelque chose... Ne serai ce pas le chef du Clan ? Il n'ose pas poser la question, trop timide. Il se contente de laisser échapper de sa gorge :
"Enchanté."
Il repense a cette jument, juste le temps d'un petit silence. Mais bien vite, il d'oublier son passé car il est en compagnie d'un autre cheval, et il aimerai qu'il devienne un ami. Son regard se repose sur Zanzibar.
"J'aime cet endroit. J'ai déjà visiter pas mal de terres ici, mais je reviens toujours ici. C'est très beau."
Il lève son regard vers le soleil, observant les petites étoiles. Il ferme les yeux un peu, et pense qu'il a de la chance d'être vivant. Vu son passé... Non, il ne faut pas qu'il pense a ça. Il ré-ouvre ses yeux et les déposes sur le sol.

Ô, nostalgie pensive qui toque à son coeur, qui l'emporte sur un calme torrent, et qui le fait voguer, éternellement... Ô rêve! ô utopie! Trop d'idées trop bien nourries, trop de douces pensées offertes...! Et aujourd'hui, en retour, seulement un vague goût amer, essence âpre qui habitait désormais sa bouche, et qui l'écoeurait. Mais quelle horreur que de se dire qu'il se dégoûtait lui-même! Oh non, il ne s'aimait pas. Il se nourrissait convenablement, histoire de demeurer présentable, et sa jeunesse faisait le reste. Ardeur et vigueur parcouraient son corps; on aurait pu le dire heureux, joyeux... Mais qu'était-il, sinon un être brisé, trop vite livré aux horreurs de ce monde, trop vite abandonné à sa cruauté... Il était lui, tout simplement. Il était le fils déchu de l'étalon dapple et de la belle naïade grise pommelée au regard si doux. Il était ça, un quelconque poulain abandonné, maintenant que son père était parti, maintenant que sa mère s'était effacée; maintenant que ce couple s'était enfui, maintenant que tout était trop tard...
Aimer cet endroit? Oh, il l'adulait. Que ce soit la couleur sanglante du soleil sur l'onde agîtée, ou, au contraire, la tristesse de ces joyeux dans l'élément calme. Quelle que soit la couleur, le Lac était beau, et la forêt qui le longeait si douce et tendre pour lui, pour ce solitaire aux rêves de gloire pour son Clan. Chef? Oh non, à la rigueur second, mais Dancing Flame ne s'était pas clairement prononcé. Et malgré le respect qu'il éprouvait envers lui, il ne pouvait s'empêcher d'espérer la place de Chef, pour disposer des rênes. Où alors celle de Second, avec une grande marge de manoeuvre. Prétentieux? Il n'en savait rien. Mais autant saisir ce qu'il avait sous la main: un guerrier de son Clan qui deviendrait, peut-être, un bon ami.
"Je te comprends... Nostalgie et trisstesse se retrouvent. Tu n'es plus la seule âme à souffrir, tu me connaîts à présent!... Quelle place crois-tu que j'occupe au sein de mon Crépuscule aimant?"

Un vent souffle sur leurs crins. La lune se reflète sur le lac, illuminant les cristaux. Il regarde ce beau spectacle, puis en un souffle répond :

"Je dirai second... Peut être chef. Je ne sais pas."

Son regard vogue de la lune à l'étalon. Il espérait qu'ils s’entendent bien, car depuis ces trois ans d'exil il n'avait fait aucune rencontre. Il était seul, se sentant coupable de ce qui était arriver a son troupeau. A Marquise, a sa mère, a son poulain qui ne naîtra jamais. Eux et les autres. Ils étaient partis, dans un endroit lointain où ils seraient surement mieux que dans ce monde. Il avait échapper a cela. Pendant ces trois ans où il était seul, il aurait voulu les rejoindre. mais Wild Horse lui a donner l’espoir et la raison de vivre. Ces si belles terres lui avait donné envie de voyager. Maintenant, il ne voulait plus quitter la vie, mais retrouver la rage de vivre, cette joie qu'il a perdu. Alors, comme il l'a déjà fait une trentaine de fois, il plonge son regard dans l'eau calme.

Déception. Certes, le guerrier gris lui avait répondu, mais il ne semblait avoir été touché par son aveux. Il était le seul, lui, cet inconnu, lui, Darkness Gold, à savoir la souffrance qui rongeait son être. Et si même quand il se livrait il ne croisait qu'un mur contre lequel se heurtaients ses craintes, que pouvait-il bien lui retser, alors que ce pourquoi il vivait lui tournait le dos? Rien, sinon le désespoir. Il posa son regard sur l'animal, sans un mot, se contentant de l'assaillir de ses yeux vifs et dénonciateurs. Oh, quelles horreurs pouvaient se refléter dans son regard devenu dur! Et, sans un tressaillement, il lâcha, presque froid:
"Non. Je ne suis pas Chef... et le Renégat n'a pas clairement exprimé son souhait quand à une éventuelle place de second... Mais je gère au mieux ce groupe qui dépérit à mesure que je me perds... Et sans le Clan, je n'ai plus rien; et sans moi, le Clan perd un moteur..."
Non, il se ventait pas, il disait juste ce qui lui semblait être vrai. Qui était-là, sinon lui, pour encourager les guerriers du Crépuscule à se relever, à regarder de nouveau vers le haut, à reconquérir la gloire passée? Qui était-là?! Rêves de gloire pour la seule chose qu'il osait encore aimer. Et lui, que pensait-il? Zanzibar avait tant besoin de son aide, de son avis!!

[Excuse moi, je n'arrive pas a trouver de l'inspi... Je crois que je ne répondrai pas avant au moins une semaine, vraiment pardon...]

[Ok, j'attendrai avec hâte alors! Smile

]

[Et voila ^^ C'est pas trop bien, je trouve ça un peu court mais je suis quand même contente d'avoir réussi a répondre...]

[?O.o Je vois pas la réponse XD]

[oui, je sais, c'est Gitane qu'a encore buguer, je le re-fais ^^]

Darkness sentit que Zanzibar avait besoin d'un avis. Il ne savait pas trop quoi lui dire, mais il avait compris que le jeune étalon se tenant devant lui tient un rôle important dans le clan, et que surtout il avait lui aussi vécu quelque chose de douloureux. Il s'ébroue. Il essayait de se laisser aller et de parler, mais rien ne sortit de sa gorge. Il soupire, et continue de chercher a parler, mais aucun mot lui vient.

Etaient-ils tous ainsi, les membres de son Clan? O, quel désespoir vint l'étreindre... Comment remettre son groupe au goût du jour avec des moyens si peu présents?! Il ne ressentit qu'une vague de Haine et de Rage, qui le submergea, chamboulant tout ce qu'il avait essayé de battir, le refermant, ravalant toute sa sensibilité et sa détresse. Et ce dénommé Darkness Gold, était-il seulement un guerrier de son Clan? Il n'aurait aimé ne plus rien savoir, ne plus rien connaître, tout oublier et disparaître... Mais il savait bien que tout celà était impossible, que toutes ces rêveries ne feraient que le détruire un peu plus. Alors, royal et froid, il laissa glisser son regard qui s'était endurci sur l'étalon, avant de le poser sur le lac. Faire demi-tour? Non, il n'en ferait rien. Au guerrier gris de partir s'il ne supportait sa présence. Alors, il plaqua ses fines oreilles fauves contre son crâne, et son regard se fit menaçant.
"Dès que j'ai donné ma confiance, je me suis fait trahi, toujours..."
A Darkness de l'interpreter. Trahi, il savait qu'il l'était. Mais quel soutien pouvait-il trouver, si même son clan le détruisait? Seul, misérablement seul, voilà comme il était alors. Qu'aurait-il donné pour faire demi-tour et s'enfuir, pour se perdre dans une galopade farouche de nuit, pour s'y noyer, s'y consommer... Et qui sait, peut-être pour ne pas voir le précipice et y tomber?

Etre trahi. C'est un sentiment horrible. Il ne l'a jamais ressentit. Il n'a jamais trahi. Quand il se fait un ami, il essaye de l'aider du mieux qu'il peux. Et dans la situation qu'il est, il aimerai aider Zanzibar, mais ne sait pas comment...

-La trahison est quelque chose d'horrible. Surtout quand ce sont nos amis qui nous trahissent. Ça fait mal. Très mal.

Il se tût quelque instant. Il voudrait tellement l'aider, lui montrer qu'il n'est pas seul. Mais voila, il ne sait comme lui dire, lui expliquer.

-Mais si tu me donnes ta confiance, je ne la trahirai pas.

Il ferme les yeux. As t'il fait une erreur ? Il ne sait pas. Il n'espère pas.

Si tu savais, mon Père, comme je te hais! Oh oui Zénith, je te hais, pour tout ce que tu m'as fait. Je te hais même de m'avoir donné la vie. Pourquoi? Et je ne peux me séparer de toi, je ne pourrai... Rien que mon nom me renvoie le tien, comme un écho de détresse et de douleur. Et ce n'est que maintenant que je comprends: pour survivre, je dois te tuer. Pour que mon coeur s'apaise, il faut que le tient explose, que je brise tout, et que je mette le feu à tes souvenirs, que j'y viole le bonheur, et que j'y insuffle l'apocalypse. Je hais ton image et la mienne, je hais ce qui fait que je suis ton fils. Pourtant, j'aime le clan que tu viens reprendre, une fois de plus.
Oui, le tuer. Il en prit soudainement conscience, et cela lui fit l'effet d'une giffle. Zanzibar venait de se pérsuader que la mort de son père marquerait la fin de ses lamentations et de ses douleurs, que de tuer celui qui lui avait infligé tant de peines pourrait le sauver. Une flamme de fureur s'instilla dans ses yeux noisettes, consumant presque ses prunelles. Il fixa Darkness Gold. Lui aussi, il souffrait, lui aussi, il avait mal. Triste façon de se faire des amis, mais ces liens là étaient sans doute les plus forts. Il le considéra longuement, avant de se risquer...
"Cela va te sembler abrupte... Mais je crois que... Enfin, je t'aime bien. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis, et j'aimerai que tu sois le premier, Darkness..."

[Excuse moi du retard ^^ Manque d'inspi, mais c'est revenu, enfin]

Les paroles de Zanzibar fusèrent, et ses yeux s'ouvrirent. Il lui a donné sa confiance. Alors, dans son coeur, ce marque en gras la promesse qui se fit à lui même. Jamais il ne trahira cette confiance. Maintenant, il voulait juste aider, l'aider comme si c'est son frère. Une fois que la plume c'est retirée du papier, il sentit une chaleur intense le parcourir. Bien être ? Il ne sait pas. Et un large sourire s'étire sur ses lèvres.

-Je te comprends, et j'accepte. Et sache que comme je l'ai dit, rien ne me ferai plus plaisir que de t'aider. Et je ne trahirai pas ta confiance. Promis.

Ces mors étaient sortis seuls, et s'étaient envolés avant qu'il ne puisse remarquer vraiment qu'il a parler. Et à la place de Zanzibar, il vit un instant Marquise baisser la tête, sourire et lui adresser un clin d'oeil. Comme pour dire qu'il a bien fait.

Apaisement. Combien de temps cela durerait-il? Quelques minutes ou quelques heures, quelques jours ou quelques semaines? Après tout, que y avait-il de plus instable que lui, de plus instable qu'un fils animé du désir de tuer envers son propre sang? Intouchable ou criblé de trous, existait-il vraiment une différence? Dans sa tête, toujours ce même déluge de questions malsaines, qui le poussaient toujours un peu plus à la Haine des siens, à la Haine de son être. Mais que faisait-il d'autre, sinon de s'auto-détruire? Pourtant, il lui sembla, à cet instant, que Darkness lui tendait les bras, comme une aide pour s'en sortir, comme le bout de corde qui vous rattache à la falaise, alors que vous venez de glisser. Tirer de toutes ses forces pour remonter, ou se laisser pendre et balloter; le choix était simple et court, ne restait plus qu'à appliquer la sentence. Mais trêve de mots: ils s'usaient, alors que trop utilisés. Fier, l'étalon de flamme redressa la tête, détournant pourtant son regard pour le poser sur la surface adamantine du lac, alors qu'un fin filament doré commençait à imbiber la ligne d'horizon. Bientôt, le jour viendrait, et ils se sépareraient, comme deux ombres ou deux esprits, laisés de compagnie ou de calme, qui auraient besoin de trouver un autre exutoire que celui de la parole. Dépenser avant d'amasser pour perdre, telle était l'arrassant quotidien du jeune animal.

"Alors, je conclus que je ne serai plus seul dans mon combat."